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1000 - Ruisseau de l'Aunaie

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Virton
Cantonnements DNF :Virton
Surface : ha
Coordonnées :X Lambert : 237513 - Y Lambert : 25187
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Prenant source en lisière du Bois de la Côre, à l'ouest du village gaumais de Ruette, vers 310 m d'altitude, le Ruisseau de l'Aunaie quitte rapidement le milieu forestier pour traverser une zone agricole composée de prairies, de rideaux arborés et de haies. Si l'on y trouvait jadis d'intéressantes prairies sur marnes, l'intérêt actuel se cantonne surtout à la partie amont qui montrent encore des habitats de grande valeur patrimoniale comme des aulnaies de sources et de ruisselets. La flore et la faune locales ont été peu documentées ces dernières années. La lathrée écailleuse (Lathraea squamaria) et la pulmonaire sans tache (Pulmonaria obscura) y ont été signalées. Le thécla de l'orme (Satyrium w-album) a été noté en bordure du site. Le pic mar (Dendrocopos medius) niche dans le massif forestier, tandis que la partie bocagère est fréquentée par plusieurs couples de pie-grièche écorcheur (Lanius collurio). L'entièreté du Ruisseau de l'Aunaie depuis sa source jusqu'au village de Ruette est englobée dans le site Natura 2000 dénommé "Vallée du Ton et Côte bajocienne de Montquintin à Ruette".

Carto

Régions naturelles

  • M1 - Gaume

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
RuetteVIRTONLUXEMBOURG

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
VirtonArlon

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

A compléter

Propriétaire(s)

A compléter

Privé(s) Non  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Gestionnaire

Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Virton, 17, rue Croix Le Maire, 6760 Virton (Tél. : 063/58.86.40 - Fax : 063/58.86.45).

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Felis silvestrisOuiNon
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Accipiter gentilisOuiNon
Dendrocopos mediusOuiNon
Falco subbuteoOuiNon
Lanius collurioOuiNonNicheur2017R. Dujardin et al.
Milvus migransOuiOui
Milvus milvusOuiOui
Pernis apivorusOuiNon
Scolopax rusticolaNonNon
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Bufo bufoOuiNon
Rana temporariaOuiNon
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Satyrium w-albumOuiNon2018F. Pollet
Plantes - Plantes supérieures
Lathraea squamaria2017R. Dujardin et al.
Pulmonaria obscura2017K. Debusschere

Commentaires sur la faune

Les bois de la côte bajocienne abritent Accipiter gentilis, Pernis apivorus, Scolopax rusticola, Falco subbuteo, Accipiter nisus, Milvus milvus, M. migrans, Dendrocopus medius (I.R.S.N.B., 1990).
Le chat sauvage hante les bois de la cuesta bajocienne. Bufo bufo et Rana temporaria ont été observés par PARENT dans les dolines.

Commentaires sur la flore

Données à compléter.

Espèces exotiques

A compléter

Conservation

Objectifs de conservation

A compléter

Menaces

A compléter

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

A compléter

Accès du public

A compléter

Détails

Description physique

Les sources du Ruisseau de l'Aunaie se trouvent vers 310 m d'altitude dans la zone de contact entre les calcaires bajociens et les marnes toarciennes. Il s'agit d'un phénomène double : sources d'affleurements au contact Bajocien-Toarcien et résurgences. Le ruisseau coule vers l'abrupt de la cuesta bajocienne, en direction du village de Ruette avant de confluer avec le Ruisseau de Chamel juste en aval de celui-ci. Il traverse un relief assez marqué sur une pente d'orientation générale nord-est.

PARENT (1968) a décrit les phénomènes karstiques de la côte bajocienne en ces termes: "Des poches de dissolution se trouvent sur le plateau de la côte bajocienne entre les altitudes de 340-355 mètres (bois de Guèville) et de 375-385 mètres (bois de la Côte). Les phénomènes les plus remarquables se situent au-dessus de Saint-Mard. On y observe des dolines circulaires très régulières dessinant de vastes entonnoirs où s'écoulent les eaux. Un aven de 18 mètres de profondeur existe également. L'eau qui s'enfonce dans ces dolines et dans cet aven circule dans le calcaire bajocien fortement diaclasé pour ne réapparaître qu'au niveau des suintements dispersés en éventail qui constituent les sources du ruisseau du Brusel, celles du ruisseau de l'Herba et celles de l'Aulnaie (idem pour les ruisseaux des Grosses Fontaines NDLR). Ces trois zones de suintements se situent respectivement aux altitudes de 295 m, 325 m et 310 m. Il s'agit donc en fait de résurgences. La plus proche des dolines est celle des sources du Brusel. L'eau qui en sort a donc percolé à travers toute l'épaisseur du calcaire bajocien, sur près de 85 mètres ici..... Les sources sont donc en réalité à la fois des résurgences (sources vauclusiennes) puisqu'il y a parcours souterrain, et des sources d'affleurements vu leur localisation au niveau du contact du calcaire et des marnes sous-jacentes".

Le site se trouve dans la partie gaumaise de la Lorraine belge. Il appartient au district phytogéographique lorrain.

Description biologique

Prenant sa source en lisière du Bois de la Côre, à l'ouest du village gaumais de Ruette, le Ruisseau de l'Aunaie quitte rapidement le milieu forestier pour traverser une zone bocagère composée de prairies, de rideaux arborés et de haies, se jetant dans le ruisseau de Chamel juste après sa traversée de Ruette.

PARENT (1969) a décrit très minutieusement la végétation de ce ruisseau :

A. - Les prairies sur marnes, comportant déjà Equisetum telmateia près des suintements, ainsi que Odontites vernus subsp. serotinus, Agrimonia eupatoria, Melilotus officinalis, Bromus secalinus, Holcus lanatus, Stachys palustris, Potentilla anserina, Epilobium hirsutum, Lythrum salicaria, Juncus compressus, J. inflexus, J. acutiflorus, J. bufonius, Equisetum palustre, Glyceria declinata, Carex acutiformis, Epilobium hirsutum, etc.

B. - En orée du bois, les fragments d'une aulnaie-frênaie à Equisetum telmateia, Alnus glutinosa, Viburnum opulus, Crataegus monogyna, Acer pseudoplatanus, Prunus avium, Fraxinus excelsior sont accompagnés d'une série d'hygrophiles : Festuca arundinacea, Filipendula ulmaria, Cirsium oleraceum, Eupatorium cannabinum, Valeriana repens, Epilobium hirsutum, Angelica sylvestris, Caltha palustris, Juncus inflexus, Mentha aquatica, Scrophularia umbrosa, Carex acutiformis, Epilobium parviflorum, Lythrum salicaria, Lysimachia vulgaris, Stachys sylvatica, Carex paniculata et de quelques nitrophiles : Convolvulus sepium, Galium aparine, Urtica dioica, Dactylis glomerata, Rumex acetosa, Rumex sanguineus var. viridis, Galium mollugo, Arrhenatherum elatius, Geranium robertianum. La grande prêle occupe ici les haies, derniers vestiges de l'aulnaie-frênaie qui avait déjà disparu partout sur la côte bajocienne au début du siècle (VERHULST, 1910). Il en existe encore un remarquable témoin au-dessus de Mont-devant-Sassey, dans la vallée de la Meuse française.

C. - Une frênaie se développe autour des sources. Les espèces du Fraxino-carpinion dominent : Circaea lutetiana, Geum urbanum, Stachys sylvatica, Brachypodium sylvaticum, Primula elatior, Ranunculus ficaria, Silene dioica, Impatiens noli-tangere, ainsi que les hygrophiles : Angelica sylvestris, Deschampsia cespitosa, Valeriana repens, Caltha palustris, Cirsium oleraceum, Filipendula ulmaria, Ajuga reptans, Scirpus sylvaticus, Equisetum arvense var. nemorense, Mentha aquatica, Valerina dioica, Athyrium filix-femina, Scrophularia umbrosa.

D. - La frênaie, strictement confinée aux ruisselets, pénètre sous forme de digitation dans la hêtraie. La strate arborescente comprend l'érable sycomore, le chêne pédonculé, l'aulne glutineux, le frêne, l'orme de montagne. On note aussi : Crataegus monogyna, Prunus spinosa, Viburnum opulus, Corylus avellana, Sambucus nigra et diverses thermophiles : Viburnum lantana, Cornus mas, Tamus communis, Euonymus europaeus, Lonicera xylosteum, Ligustrum vulgare. Sont aussi présents : Sorbus aucuparia et Lonicera periclymenum. Les espèces des Fagetalia les accompagnent : Anemone nemorosa, Mercurialis perennis, Polygonatum multiflorum, Lamium galeobdolon, Carex sylvatica, Poa nemoralis, Sanicula europaea, Galium odoratum, Paris quadrifolia, Phyteuma nigra, etc. Parmi les Bryophytes : Thuidium tamariscinum, Mnium undulatum, Eurhynchium striatum, Calliergonella cuspidata, etc.

E. - Au delà des suintements, cette hêtraie calcicole présente une variante humide où l'on trouve en abondance Listera ovata, Orchis mascula, Festuca gigantea, Dactylorhiza maculata subsp. meyeri. Sur ces versants exposés au Nord, les montagnardes sont fréquentes: Ulmus glabra, Tilia platyphyllos, ainsi que les trois érables.

SOUGNEZ (1967) a observé aux sources du ruisseau, une aulnaie basicline à Cirsium oleraceum dont il donne le relevé phystosociologique suivant (tableau XI, relevé 5) : Alnus glutinosa 4.2, Sorbus aucuparia 1.1, Corylus avellana 1.2, Viburnum opulus +; Cirsium oleraceum 1.2, Eupatorium cannabinum +.2, Carex acutiformis 3.2, Phalaris arundinacea 1.2, Filipendula ulmaria 1.2, Valeriana repens 1.2, Caltha palustris 2.3, Angelica sylvestris 1.1, Deschampsia cespitosa 1.2, Ajuga reptans 1.1, Mentha aquatica 2.2, Acrocladium cuspidatum 4.4, Mnium undulatum +.2, Thuidium tamariscinum +.2, Cirriphyllum piliferum +.2. En outre, il note : Acer pseudoplatanus, Fraxinus excelsior, Ligustrum vulgare, Galium odoratum, Hedera helix, Primula elatior, Valeriana dioica et Cratneuron filicinum.

Depuis cette époque, la zone traversée par le ruisseau de l'Aunaie a été fortement dégradée et seule la zone de source semble encore présenter quelque intérêt du point de vue botanique. Toutefois, on manque de données plus récentes et il serait utile d'actualiser les inventaires. Du point de vue faunistique, le bocage subsistant accueille plusieurs couples de pie-grièche écorcheur (Lanius collurio).

Monument naturel

Phénomènes karstiques (PARENT, 1968).

Monument historique

Polissoirs néolithiques de Saint-Mard en Pierre de Stonne (blocs de grès d'âge tertiaire).

Histoire du site

Sur la carte de Ferraris (fin 18è siècle), le site était occupé par des bois, des champs, des prairies.

Divers

Sources

ZHIB

Répondants de l'information

SAINTENOY-SIMON, J. (1994).

Date de la dernière modification de la fiche

2020-01-13