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1327 - Ile d'Androssart

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Hastière
Cantonnements DNF :Dinant
Surface :6.19 ha
Coordonnées :X Lambert : 182574 - Y Lambert : 96618
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

L'ïle d'Androssart est la plus grande des îles mosanes mais aussi la plus méridionale, étant située à 1 km à peine de la frontière française, juste en aval d'Heer-Agimont. Couvrant un peu plus de 6 hectares, cette ile en forme de fuseau très caractéristique atteignant près de 680 m de long, était jadis couverte de prairies à foin mais elle fut largement plantée durant les années 1960 surtout avec des épicéas (Picea abies), des mélèzes (Larix sp.) et des peupliers (Populus x canadensis), ces derniers ayant été pour la plupart éliminés depuis. Au centre subsiste une ancienne prairie de fauche plus ou moins humide dominée par le fromental (Arrhenatherum elatius), ponctuée d'arbustes variés, et prolongée vers l'aval par une petite mégaphorbiaie à reine des prés (Filipendula ulmaria). D'autres clairières plus réduites accueillent des cariçaies fragmentaires ou des mégaphorbiaies nitrophiles à ortie dioïque (Urtica dioica) et liseron des haies (Calystegia sepium). La pointe sud de l'ile se trouve occupée par une aulnaie-frênaie alluviale et une saulaie blanche fragmentaire, tandis qu'un autre peuplement spontané de feuillus s'étend dans la partie nord-est, avec notamment la présence assez remarquable du hêtre (Fagus sylvatica), rarissime en contexte alluvial. Les berges sont quand à elles largement colonisées par une frange d'aulnes glutineux (Alnus glutinosa). Parmi la flore figurent plusieurs espèces intéressantes comme le pigamont jaune (Thalictrum flavum), la dentaire à bulbilles (Cardamine bulbifera) ou encore le lamier maculé (Lamium maculatum). Du point de vue faunistique, le site accueille une colonie de héron cendré (Ardea cinerea) installée sur les épicéas du nord de l'ile, ainsi que, depuis peu, une colonie de grand cormoran (Phalacrocorax carbo). Le grèbe huppé (Podiceps cristatus) a niché régulièrement aux abords des rives et on y observe aussi très souvent le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis). En outre, une famille de castors (Castor fiber) fréquente l'endroit depuis plusieurs années. L'ile d'Androssart est une propriété privée appartenant au domaine du Castel des Sorbiers mais son entièreté bénéficie du statut de réserve naturelle domaniale depuis 1997.

Carto

Régions naturelles

  • F4 - Vallée de la Meuse

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Agimont1.22 haHASTIERENAMUR
Heer3.77 haHASTIERENAMUR
Hermeton-sur-Meuse1.2 haHASTIERENAMUR

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Dinant6.19 haDinant

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Site non classé.

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Sites protégés

Code du siteNom du siteSurface
6231Ile d'Androssart6,19 ha

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Castor fiberOuiNon1 famille2019Divers obs.
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Alcedo atthisOuiNonNicheur probable2019Divers obs.
Ardea cinereaOuiNonNicheur (> 12 nids)2000Divers obs.
Phalacrocorax carboOuiNonNicheur (14 nids)2019F. Etienne et al.
Podiceps cristatusOuiNonNicheur (2 couples)2018Divers obs.
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Natrix natrixOuiOui2019F. Etienne, J.-Y. Baugnée
Invertébrés - Insectes - Coléoptères
Cetonia aurata2019J.-Y. Baugnée, G. Minet
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères
Temnothorax affinis2008J.-Y. Baugnée, G. Minet
Plantes - Plantes supérieures
Allium ursinum2019Divers obs.
Anemone ranunculoides1996J. Duvigneaud, J. Saintenoy-Simon
Cardamine bulbifera40 pieds2008AM. Rouard
Cuscuta europaea1996J. Duvigneaud, J. Saintenoy-Simon
Epipactis helleborine1996J. Duvigneaud, J. Saintenoy-Simon
Erysimum cheiranthoides1996J. Duvigneaud, J. Saintenoy-Simon
Lamium maculatum2019Divers obs.
Thalictrum flavum> 300 pieds (prairie centrale)2008J. Duvigneaud, J. Saintenoy-Simon, G. Minet, JY Baugnée

Commentaires sur la faune

Coléoptères Curculionidae (données M. Delbol, mai 2008):
Ceutorhynchus alliariae, Ceutorhynchus constrictus, Ceutorhynchus pallidactylus, Ceutorhynchus roberti, Ceutorhynchus typhae, Mogulones asperifolarium, Datonychus melanostictus, Otiorhynchus sulcatus, Otiorhynchus singularis, Otiorhynchus veterator, Phyllobius glaucus, Phyllobius pyri, Rhinocus pericarpius, Simo hirticornis, Sitona lineatus, Temnocerus tomentosus, Liopheus tessulatus, Strophosoma capitatum,

Coléoptères Histeridae (données M. Delbol, mai 2008):
Hololepta plana

Coléoptères Melolonthidae (données M. Delbol, mai 2008):
Melolontha melolontha

Coléoptères Chrysomelidae (données M. Delbol, mai 2008):
Phyllotreta ochripes, Phyllotreta atra, Chrysolina polita.



Commentaires sur la flore

Phanérogames (données G. Minet 2007) :
Acer campestre, Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Aegopodium podagraria, Aesculus hippocastanum, Agrimonia eupatoria, Alliaria petiolata, Alnus glutinosa, Angelica sylvestris, Arctium lappa, Arrhenatherum elatius, Athyrium filix-femina , Betula pendula, Bidens tripartita, Brachypodium sylvaticum, Calystegia sepium, Campanula trachelium, Carduus crispus, Carex acuta, Carex hirta, Carex remota, Carex riparia, Carpinus betulus, Chaerophyllum temulum, Chelidonium majus, Chrysosplenium oppositifolium, Circaea lutetiana, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Clematis vitalba, Cornus mas, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Cruciata laevipes, Dactylis glomerata, Deschampsia cespitosa, Dipsacus fullonum, Dryopteris filix-mas, Epilobium hirsutum, Euonymus europaeus, Eupatorium cannabinum, Fagus sylvatica, Filipendula ulmaria, Fraxinus excelsior, Galeopsis tetrahit, Galium aparine, Galium mollugo, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Humulus lupulus, Ilex aquifolium, Impatiens glandulifera, Iris pseudacorus, Juglans regia, Juncus effusus, Lamium galeobdolon, Lamium maculatum, Lapsana communis, Larix kaempferi, Linaria vulgaris, Lycopus europaeus, Lysimachia vulgaris, Lythrum salicaria, Malus sylvestris subsp. mitis, Origanum vulgare, Parthenocissus quinquefolia, Persicaria bistorta, Phalaris arundinacea, Phragmites australis, Picea abies, Plantago major, Populus alba, Populus x canadensis, Prunus avium, Prunus spinosa, Quercus robur, Ribes nigrum, Ribes rubrum, Ribes uva-crispa, Rosa canina, Rubus sp., Salix alba, Salix triandra, Salix x multinervis, Sambucus nigra, Scirpus sylvaticus, Scrophularia auriculata, Scrophularia nodosa, Silene dioica, Silene latifolia subsp. alba, Solanum dulcamara, Sonchus asper, Stachys sylvatica, Stellaria nemorum, Taxus baccata, Tilia platyphyllos, Urtica dioica, Valeriana repens, Viburnum opulus, Viscum album.

Espèces exotiques

Impatiens glandulifera,

Conservation

Objectifs de conservation

Protection d'une île de la Meuse avec sa faune et sa flore spécifique.

Menaces

A compléter

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

Aucun plan de gestion n'est disponible actuellement.
Pour DUVIGNEAUD et SAINTENOY-SIMON (1996), les mesures de gestion appliquables sur l'île d'Androssart devraient tenir compte de la diversité des milieux en place. Ils suggèrent notamment:
- le maintient d'un écran arboré le long de la rive orientale;
- la mise en réserve intégrale des séries évolutives de l'aulnaie-frênaie;
- la fauche et éventuellement aussi le débroussaillage de la prairie.

Accès du public

Accès interdit.

Détails

Description physique

L'ile d'Androssart est la plus vaste des îles mosanes (env. 6 ha). Elle repose sur les alluvions de la Meuse sur des assises du Famennien (Fa1b : schistes et psammites de l'assise de Mariembourg). On note en surface des dépôts importants de limons d'inondation, en profondeur des nappes sablo-graveleuses datant de l'époque périglaciaire.

S'étendant sur près d'un km, elle a une forme de fuseau caractéristisque et correspond à un net élargissement de la Meuse. Elle existait dejà au 18è siècle.

Description biologique

L'ile d'Androssart a connu au fil de l'histoire des occupations assez diverses. Au cours des 19e et 20e siècle, elle fut notamment exploitée comme prairie de fauche, cela au moins jusqu'aux années 1940.
Par la suite, ce type d'exploitation fut abandonné et diverses plantations ont été effectuées par les différents propriétaires successifs.
Vue des berges de la Meuse, l'ïle apparaît aujourd'hui entièrement boisée. Ce n'est cependant pas le cas.
Vers le centre existe en effet une clairière occupée par une prairie dominée par de grandes herbes comme Arrhenatherum elatius, Filipendula ulmaria, Urtica dioica, ... et dans laquelle s'observe Thalictrum flavum, Primula veris, etc.
Sur les sols les plus humides prennent place une cariçaie à Carex riparia ainsi qu'une roselière à Phragmites australis (zone d'accostage).
Sur la pointe amont de l'ïle se développe une jeune aulnaie-frênaie (alliance de l'Alno-Padion) avec Alnus glutinosa, Fraxinus excelsior, Rubus caesius, Ribes rubrum, Humulus lupulus, Stellaria nemorum, Anemone ranunculoides, Allium ursinum, etc.
Les pourtours sont occupés par des plantations assez mal venues d'épicéas (Picea abies) melés de quelques mélèzes du Japon (Larix kaempferi). Le reste de la surface est occupé par une peupleraie.
Notons que les épicéas portent actuellement une petite colonie de héron cendré (Ardea cinerea), l'une des rares de la vallée de la Meuse.

Monument naturel

Ile.

Monument historique

Ile.

Histoire du site

Les îles de la Meuse étaient jadis bien plus nombreuses. Plusieurs d'entre-elles ont été détruites pour faciliter la navigation fluviale.

La végétation originelle de l'île d'Androssart, était constituée d'une couverture forestière de type aulnaie-frênaie, ormaie frênaie, saulaie,... Après défrichement, le site fut occupé par des prairies à foin, des pâtures, des potagers et même des vergers. Sur la carte de Ferraris datée de 1777, l'entièreté de l'ile était ainsi couverte de prairies. L'abandon de cette exploitation agricole a conduit au retour progressif d'une forêt secondaire (frênaie-ormaie nitrophile), souvent complété par des plantations diverses (peupliers, épicéas) principalement à partir des années 1960.

L'ile d'Androssart a appartenu jusqu'en 2017 à la Solidarité Socialiste du Brabant.

Divers

Sources

OFFH

Répondants de l'information

SPW/DGARNE/DNF

Date de la dernière modification de la fiche

2019-06-25