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2346 - Vallée du ruisseau de Williers

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Prés de l'Abbaye d'Orval
Communes :Florenville
Cantonnements DNF :Florenville
Surface :24.83 ha
Coordonnées :X Lambert : 219895 - Y Lambert : 37804
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Localisé à l'extrémité nord-ouest de la Lorraine, le site est constitué d'une étroite zone alluviale irriguée par le ruisseau de Williers, affluent de la Suquette qui fait frontière entre la France et la Belgique. On y observe une vaste mégaphorbiaie à Filipendula ulmaria, une aulnaie rivulaire, des prairies humides, des friches et des pâtures. Si cette petite vallée essentiellement forestière héberge plusieurs espèces peu communes, c'est surtout comme terrain de chasse pour au moins 4 espèces de chauves-souris menacées que son intérêt se révèle exceptionnel. Ces chiroptères possèdent en effet des colonies dans l'ancienne abbaye d'Orval toute proche. Une partie importante du vallon bénéficie, depuis janvier 2013, du statut de réserve naturelle domaniale.

Carto

Régions naturelles

  • M0 - Lorraine belge

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Villers-devant-Orval24.83 haFLORENVILLELUXEMBOURG

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Florenville24.81 haArlon

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

A compléter

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Sites protégés

Code du siteNom du siteSurface
6132Les Prés de l'Abbaye d'Orval

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Myotis bechsteiniiOuiOuiZones de chasse2009GT Plecotus
Myotis emarginatusOuiOuiZones de chasse2009GT Plecotus
Myotis myotisOuiOuiZones de chasse2009GT Plecotus
Rhinolophus ferrumequinumOuiOuiZones de chasse2009GT Plecotus
Rhinolophus hipposiderosOuiOuiZones de chasse2009GT Plecotus
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Locustella naeviaOuiNon2009P. Verté
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Lissotriton helveticusOuiNon2010P. Verté, Interreg Lorraine
Pelophylax kl. esculentusOuiNon2010P. Verté
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Lycaena disparOuiOui2010P. Verté
Melitaea diaminaNonNon2009P. Verté
Nymphalis polychlorosNonNon2012P. Verté
Cyaniris semiargusNonNon2010 P. Verté
Plantes - Plantes supérieures
Atropa bella-donna2010P. Verté
Daphne mezereum2009P. Verté
Hippocrepis comosa2010P. Verté
Listera ovata2009P. Verté
Rosa agrestis2010P. Verté

Commentaires sur la faune

Données à compléter.

Commentaires sur la flore

Données à compléter.

Espèces exotiques

Fallopia japonica

Conservation

Objectifs de conservation

Conservation de prairies alluviales comme territoire de chasse pour plusieurs espèces de chauves-souris menacées. Protection d'une aulnaie rivulaire.

Menaces

A compléter

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

L'objectif prioritaire du plan de gestion est le maintien et l'amélioration des zones de chasse des chauves-souris.

Il est prévu:

- le maintien et la restauration des forêts alluviales le long du ruisseau de Williers, en veillant à leur continuité;

- la gestion des lisières en développant un cordon buissonneux favorable au petit rhinolophe;

- le maintien de lisières «parasol» grâce au pâturage;

- la plantation d'arbres fruitiers pour augmenter l'offre de proies et fournir des perchoirs au grand rhinolophe;

- le maintien d'une végétation hétérogène avec des zones suffisamment rases dans les prairies susceptibles de favoriser le grand murin;

- d'augmenter la disponibilité en proies pour les différentes chauves-souris par des mesures de gestion adéquates: maintien de certaines espèces ligneuses comme les saules et les chênes, aménagement de zones de refus dans les prairies, maintien d'arbres morts sur pied, aménagement de tas de bois et de branchages, non utilisation de produits phytopharmaceutiques et d'antiparasitaires, ...

- d'aménager un gîte d'hivernage dans le bâtiment du réservoir à l'abandon;

- le creusement de plusieurs mares.

Accès du public

La circulation du public est autorisée sur les chemins réservés à cet effet.

Détails

Description physique

Le site est localisé à l'extrémité nord-ouest de la Lorraine et correspond à une étroite vallée forestière orientée nord-sud et irriguée par le ruisseau de Williers. Ce ruisseau aux eaux relativement rapides et au cours naturel prend sa source au sud-ouest de Florenville et, après un parcours d'environ 13 km, se jette dans la Suquette, affluent de la Chiers qui à ce niveau fait frontière entre la France et la Belgique.

Description biologique

Selon P. VERTE (2009: avis site): Au sud, les parcelles en zone agricole forment sur 3,8 ha une vaste mégaphorbiaie à reine des prés dans la plaine alluviale du ruisseau de Williers, en complexe avec de la magnocariçaie et des fourrés de saules. Cette zone a été par le passé plantée de peupliers, en grande partie dépérissants actuellement. La mégaphorbiaie montre des parties en bon état de conservation avec Filipendula ulmaria, Valeriana repens, Angelica sylvestris, Epilobium hirsutum, etc. et des parties plus nitrophiles avec Urtica dioica, Galium aparine, etc.

Dans cette zone, un remblai de 18 ares en bord de chemin est occupé par une friche herbeuse périodiquement fauchée.

Le ruisseau de Williers qui présente un cours naturel est bordé d'une forêt galerie correspondant à l'aulnaie alluviale.

Plusieurs espèces patrimoniales ont été observées dans ces parcelles: damier noir (Melitaea diamina), locustelle tachetée (Locustella naevia), bois joli (Daphne mezereum), etc. Plusieurs arbres morts sur pied abritent des loges de pics.

Au nord, deux vastes prairies pâturées intensives occupent la plaine alluviale. Au milieu un petit bois correspond à une chênaie-frênaie neutrophile de substitution. A chaque extrémité, une petite partie plus étroite est à l'abandon et correspond à de la mégaphorbiaie alluviale au nord, à une végétation de lisière forestière au sud (présence de l'orchidée Listera ovata).

A l'ouest, ces deux prairies sont bordées par une aulnaie frênaie alluviale. Au nord-est une parcelle d'épicéas occupait le lit majeur du ruisseau de Williers. Elle a été mise à blanc récemment. A l'est, les parcelles cadastrales englobent par tronçons un talus de vieux taillis de noisetiers, chêne, charmes… ainsi qu'un alignement de peupliers au nord.

A plusieurs endroits, les prairies présentent des zones de suintement humides. Si, avec 9,7 ha, celles-ci occupent un peu moins de 60% du site avec un habitat actuellement de faible valeur biologique, leur intérêt figure essentiellement comme territoire de chasse pour les chauves-souris présentes dans l'abbaye d'Orval.

Avec des colonies de reproduction de quatre espèces concernées par le décret Natura 2000, l'intérêt chiroptérologique de cette ancienne abbaye est très important. La présence de colonies de reproduction rend la protection de ces populations dépendante du bon état de conservation des territoires de chasse aux alentours de l'abbaye. Parmi les cinq espèces de chauves-souris d'intérêt communautaire dont la reproduction en Région Wallonne est prouvée, quatre sont installées dans des bâtiments de l'abbaye d'Orval, la cinquième, le vespertillon de Bechstein (Myotis bechsteinii) se reproduisant dans des cavités d'arbres en forêt.

Trois colonies de reproduction du petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) sont actuellement connues en Région wallonne, pour un effectif total estimé à moins de 200 individus, dont 6 à 10 individus à Orval (en 2003). Il s'agit par ailleurs de la seule population à ne pas être isolée et à permettre potentiellement des échanges avec des colonies situées en France. Le petit rhinolophe est l'espèce avec les plus petits territoires de chasse, ceux-ci se trouvant habituellement dans un rayon de maximum 2 à 3 km autours de la colonie. Capable d'évoluer au sein d'un buisson de noisetiers, l'espèce est connue pour chasser dans les milieux très denses de type taillis ou taillis sous futaie aux jeunes stades. Les vieux vergers et les forêts alluviales au sous-bois dense lui sont également favorables.

La colonie de reproduction de grands murins (Myotis myotis), avec plus de 800 individus, représentait en 2007 plus de 80% de la population estivale connue en Région Wallonne. Cette grande chauves-souris peut chasser relativement loin de son gîte (20 à 25 km) et utilise comme habitat soit des prairies rases, soit des forêts denses avec un sous-bois clair, type futaie de hêtres avec beaucoup de litière en sous-bois.

Avec 15 à 20 individus observés (en 2002), la colonie de grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) d'Orval fait partie des quelques sites en Région Wallonne où l'espèce est connue en estivage. La population connue est estimée à moins de 300 individus en Région wallonne. Chasseur à l'affût, il est particulièrement dépendant de la présence de lisières parasol , d'arbres isolés dans les prairies, de haies, de boisements clairs.

Avec 20 à 30 individus, la colonie de vespertilions à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) fait partie de la dizaine de colonies connues. L'espèce exploite les vallées alluviales, les forêts feuillues entrecoupées de milieux humides, les bocages, les vergers et les parcs dans un rayon de maximum dix kilomètres autours de la colonie.

Monument naturel

A compléter

Monument historique

A compléter

Histoire du site

A compléter

Biblio

Divers

Sources

RESNAT-RW

Répondants de l'information

P. VERTE (SPW/DGARNE/DEMNA/DNE/OFFH, 23 Av. Maréchal Juin, 5030 Gembloux).

Date de la dernière modification de la fiche

2013-03-07