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2643 - Java

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Bois de Sart-Gérin
Surface :35,23 ha
Coordonnées :X Lambert : 206432 - Y Lambert : 134110
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Le site de Java est localisé sur le flanc gauche de la vallée de la Meuse, entre le village de Bas-Oha et son hameau de Java, en amont de la ville de Huy. Une partie légèrement en surplomb de la plaine alluviale, enserrée entre la ligne de chemin de fer Liège-Namur et le pied du versant forestier, est occupée par une assez vaste prairie de fauche à crépis des prés (Crepis biennis), un habitat devenu rare dans la vallée mosane. A l'extrémité occidentale de cette prairie, s'étend un petit étang isolé et sauvage bordé d'une roselière, au pied d'une ancienne carrière. Le versant qui domine la plaine, de nature schisto-gréseuse et d'exposition sud, montre par endroits un relief chahuté dû aux anciennes activités d'extraction de pierres. Il comporte notamment quelques zones d'éboulis ainsi qu'un petit "cirque" rocheux dont l'atmosphère très humide est entretenue par une chute d'eau. Deux autres ruisselets prennent d'ailleurs naissance dans les limites du site, contribuant à sa diversité écologique. Une chênaie acidophile à myrtille (Vaccinium myrtillus), canche flexueuse (Deschampsia flexuosa) et callune (Calluna vulgaris) a colonisé une bonne partie du coteau, mais il existe également des parties forestières plus rudérales envahies par le robinier (Robinia pseudoacacia) et les ronces (Rubus sp.), en particulier vers l'est. L'intérêt faunistique de l'endroit s'illustre par la présence de diverses espèces remarquables. Des odonates rares comme la libellule fauve (Libellula fulva), l'aeschne printanière (Brachytron pratense) et l'agrion gracieux (Coenagrion pulchellum) se développent dans l'étang, de même que la couleuvre à collier (Natrix natrix). La chute d'eau accueille une autre libellule peu banale, le cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata), espèce un peu fantomatique liée aux minuscules ruisselets des sous-bois feuillus et des crons. Autre organisme digne d'intérêt, la mygale commune (Atypus affinis), araignée pérenne cantonnée à la chênaie où ses "chaussettes" peuvent être trouvées sous les touffes de mousses et de canche flexueuse, ou encore sous les pierres. Bien d'autres richesses peuvent être admirées dans cette zone de grand intérêt biologique mais ne disposant pas encore de statut de protection et située hors réseau Natura 2000.

Carto

Régions naturelles

  • E7 - Vallée de la Meuse

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Oui  Communes Oui  Région Oui  Autres publics Oui

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Mustela putoriusNonNon1 cadavre2012X. Vandevyvre
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Acrocephalus scirpaceusOuiNon1 chanteur2012J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Dryocopus martiusOuiNon2011J.-Y. Baugnée, H. Dedormale
Phylloscopus sibilatrixOuiNon1 chanteur2012J.-Y. Baugnée
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Ichthyosaura alpestrisOuiNon2012X. Vandevyvre
Salamandra salamandraOuiNonE. Graitson
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Anguis fragilisOuiNon2012J.-Y. Baugnée, H. Dedormale
Natrix natrixOuiOui2011J.-Y. Baugnée, X. Vandevyvre
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Nymphalis polychlorosNonNon2013B. Nef
Invertébrés - Insectes - Libellules
Brachytron pratenseOuiOui2013J.-Y. Baugnée, H. Dedormale, X. Vandevyvre
Coenagrion pulchellumOuiOuireproduction (> 30 ex.)2013BJ.-Y. Baugnée, E. Bisteau, H. Dedormale, X. Vandevyvre
Cordulegaster bidentataOuiOuireproduction2012J.-Y. Baugnée, H. Dedormale
Libellula fulvaOuiNonreproduction2013J.-Y. Baugnée, H. Dedormale, X. Vandevyvre
Sympecma fuscaOuiNon1 ex.2012J.-Y. Baugnée
Invertébrés - Insectes - Coléoptères - Coccinelles
Anisosticta novemdecimpunctataNonNon2011J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Invertébrés - Araignées
Atypus affinis2012J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Plantes - Plantes supérieures
Anemone ranunculoides2012X. Vandevyvre
Asplenium adiantum-nigrum1 touffe2012A. Remacle, J.-Y. Baugnée
Lamium maculatum2012J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Medicago arabica2012J.-Y. Baugnée, E. Bisteau
Polystichum aculeatum2018T. Genty, S. Vande Linden
Rumex scutatus2012J.-Y. Baugnée
Sorbus ariaIndigénat à confirmer2012J.-Y. Baugnée, E. Bisteau

Commentaires sur la faune

Odonates (données J.-Y. Baugnée 2011-2012): Anax imperator, Brachytron pratense, Calopteryx splendens, Coenagrion puella, Coenagrion pulchellum, Coenagrion scitulum, Cordulegaster bidentata, Cordulia aenea, Erythromma najas, Gomphus pulchellus, Ischnura elegans, Libellula depressa, Libellula fulva, Orthetrum cancellatum, Platycnemis pennipes, Pyrrhosoma nymphula.

Lépidoptères rhopalocères (J.-Y. Baugnée 2011-2012): Aglais urticae, Anthocharis cardamines, Carcharodus alceae, Gonepteryx rhamni, Inachis io, Lasiommata megera, Limenitis camilla, Maniola jurtina, Ochlodes sylvanus, Papilio machaon, Pararge aegeria, Pieris brassicae, Pieris napi, Polyommatus icarus, Vanessa atalanta, Vanessa cardui.

Coléoptères (données J.-Y. Baugnée 2011-2012): Adalia decempunctata, Agapanthia villosoviridescens, Agrilus angustulus, Agrilus cuprescens, Agrilus cyanescens, Agrilus guerini, Alosterna tabacicolor, Anthaxia nitidula, Anthaxia quadripunctata, Anthonomus rectirostris, Aphidecta obliterata, Apoderus coryli, Attelabus nitens, Bradybatus kellneri, Bruchidius ater, Bruchidius varius, Brumus quadripustulatus, Calvia decemguttata, Calvia quatuordecimguttata, Clytus arietis, Coccinella septempunctata, Cryptocephalus flavipes, Glaphyra umbellatarum, Grammoptera ruficornis, Harmonia axyridis, Henosepilachna argus, Ischnomera cyanea, Leiopus linnei, Liophloeus tessulatus, Magdalis armigera, Malachius bipustulatus, Molorchus minor, Oedemera nobilis, Oedemera virescens, Pachytodes cerambyciformis, Propylea quatuordecimpunctata, Psyllobora vigintiduopunctata, Ptinomorphus imperialis, Pyrochroa coccinea, Rhyzobius chrysomeloides, Rutpela maculata, Sitona regensteinensis, Smaragdina affinis, Stenurella melanura, Stenurella nigra, Tetrops praeustus, Thamnurgus kaltenbachii, Trachys minutus, Tytthaspis sedecempunctata, Valgus hemipterus.

Commentaires sur la flore

Phanérogames (données E. Bisteau et J.-Y. Baugnée, 2011-2012): Acer campestre, Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Achillea millefolium, Ajuga reptans, Alliaria petiolata, Anthriscus sylvestris, Arrhenatherum elatius, Artemisia vulgaris, Asplenium adiantum-nigrum, Asplenium trichomanes, Athyrium filix-femina, Barbarea vulgaris, Bromus hordeaceus, Bryonia dioica, Calluna vulgaris, Cardamine impatiens, Cardamine pratensis, Carex hirta, Carex pilulifera, Carex remota, Carpinus betulus, Castanea sativa, Cerastium fontanum, Chaerophyllum temulum, Cirsium vulgare, Convallaria majalis,Cornus sanguinea, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Crepis biennis, Cruciata laevipes, Cytisus scoparius, Dactylis glomerata, Deschampsia flexuosa, Dipsacus fullonum, Dryopteris dilatata,Dryopteris filix-mas, Epilobium angustifolium, Epilobium hirsutum, Epilobium parviflorum, Euonymus europaeus, Eupatorium cannabinum, Fragaria vesca,Galium aparine, Galium mollugo, Geranium dissectum, Geranium pyrenaicum, Geranium robertianum, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Hieracium bauhinii, Hieracium pilosella, Hieracium sabaudum, Hieracium umbellatum, Holcus lanatus, Hypericum perforatum, Iris pseudacorus, Juncus effusus, Juncus inflexus, Knautia arvensis, Lamium maculatum, Lapsana communis, Lathyrus pratensis, Lolium perenne, Lonicera periclymenum, Luzula sylvatica, Lycopus europaeus, Medicago arabica, Medicago sativa, Mycelis muralis, Pentaglottis sempervirens, Phragmites australis, Picea abies, Picris hieracioides, Plantago lanceolata, Plantago major, Poa pratensis, Poa trivialis, Polypodium vulgare, Potamogeton crispus, Potentilla argentea, Potentilla reptans, Prunus avium, Prunus serotina, Prunus spinosa, Pteridium aquilinum, Quercus petraea, Quercus robur, Ranunculus acris, Ranunculus repens, Robinia pseudoacacia, Rosa canina s.l., Rubus sp., Rumex crispus, Rumex obtusifolius, Rumex scutatus, Salix alba, Salix caprea, Sambubus ebulus, Sedum album, Silene dioica, Solanum dulcamara, Sorbus aria, Sorbus aucuparia, Stachys sylvatica, Stellaria holostea, Symphytum officinale, Tanacetum vulgare, Taraxacum sp., Teucrium scorodonia, Tilia cordata, Trifolium dubium, Trifolium pratense, Trifolium repens, Urtica dioica, Vaccinium myrtillus, Valerianella locusta, Veronica arvensis, Veronica chamaedrys, Veronica montana, Veronica officinalis, Vicia cracca, Vicia hirsuta, Vicia sativa, Vicia sepium.

Bryophytes (données A. et O. Sotiaux, 2011): Amblystegium serpens, Atrichum undulatum, Brachytheciastrum velutinum, Brachythecium rivulare, Brachythecium rutabulum, Bryum capillare, Bryum pseudotriquetrum, Bryum violaceum, Calypogeia arguta, Campylopus introflexus, Cephaloziella divaricata, Ceratodon purpureus, Chiloscyphus polyanthos, Cirriphyllum piliferum, Conocephalum conicum, Cratoneuron filicinum, Dicranella heteromalla, Dicranum scoparium, Didymodon rigidulus, Eurhynchium striatum, Fissidens adianthoides, Fissidens bryoides, Fissidens dubius, Homalia trichomanoides, Homalothecium sericeum, Hypnum cupressiforme, Isothecium alopecuroides, Kindbergia praelonga, Lophocolea bidentata, Lophocolea heterophylla, Lophozia bicrenata, Metzgeria furcata, Mnium hornum, Orthotrichum affine, Orthotrichum affine, Oxyrrhynchium hians, Pellia endiviifolia, Pellia endiviifolia, Plagiomnium undulatum, Plagiothecium nemorale, Plagiothecium succulentum, Platyhypnidium riparioides, Platyhypnidium riparioides, Polytrichastrum formosum, Polytrichum piliferum, Pseudoscleropodium purum, Racomitrium elongatum, Radula complanata, Rhynchostegium confertum, Schistidium apocarpum, Sciurohypnum populeum, Tortula subulata, Tortula truncata, Ulota bruchii, Weissia controversa.

Espèces exotiques

Plantes: Campylopus introflexus, Prunus serotina, Robinia pseudoacacia.

Animaux: Branta canadensis, Harmonia axyridis.

Conservation

Détails

Description physique

Le site de Java occupe le versant gauche de la vallée de la Meuse, entre Andenne et Huy, à environ 2 km en amont de Bas-Oha.

Plus précisément, il s'étend depuis le hameau Java et le vallon du ruisseau de Nazimont, à l'ouest, jusqu'un peu avant le ruisseau de Masenge, à l'est, soit une distance approximative de 1000 m. Son périmètre est limité au sud par la ligne de chemin de fer Liège-Namur qui sépare le site de la Meuse distante d'à peine 100 m. Au nord, le paysage est dominé par les grandes cultures occupant le rebord du plateau hesbignon, entrecoupé de quelques petits villages dont Lamalle et le hameau Les Bornes.

Le site se trouve à cheval sur un reste de terrasse alluviale mosane (marge sud) et sur un versant forestier. La terrasse, étroite et allongée, est en grande partie occupée par une prairie de 2,4 ha (400 x 70 m) enserrée entre le pied du coteau parcouru par un chemin, et la voie ferrée. La pointe occidentale accueille un petit plan d'eau en forme de triangle allongé de 0,23 ha. Le versant, constitué de roches gréseuses, présente un relief escarpé principalement d'exposition sud. Des sources y donnent naissance à deux minuscules ruisselets à flanc de coteau, dont l'un est même à l'origine de la formation d'une chute d'eau, au sein d'un petit cirque rocheux. Des vignobles étaient installés sur ce coteau au moins jusqu'à la fin du 19è siècle, et, plus tard, une petite carrière de pierres y a été ouverte dans la partie centrale. Cette activité d'extraction est responsable de l'aspect accidenté et chaotique que l'on peut toujours y observer, avec notamment la présence de plusieurs haldes et éboulis et d'affleurements rocheux. Les excavations sont maintenant sous couvert forestier et des murs de soutènement subsistent à plusieurs endroits au niveau du sentier et des haldes. A ce niveau, l'altitude varie de 75 m dans la prairie à 125 m à la lisière forestière supérieure.

L'ouest du site est délimité par le vallon forestier du ruisseau de Nazimont qui prend source à 160 m d'altitude sur le rebord du plateau, près du lieu-dit "Les Bornes", puis s'écoule vers le sud en direction de la Meuse en passant par le hameau de Java. Le flanc gauche du vallon est exposé à l'ouest, tandis que le versant opposé, partiellement couvert de prairies, est tourné vers le sud-est. Ce ruisseau, comme tous ceux qui dévalent le versant gauche de la vallée mosane entre Andenne et Huy, sont des affluents directs du fleuve.

Du point de vue biogéographique, le site se situe dans la zone de contact entre la région atlantique et la région continentale, mais il appartient néanmoins encore au district phytogéographique mosan.

Description biologique

Le site tel que considéré ici s'étend à l'est du hameau de Java et ne semble pas avoir fait l'objet d'une description détaillée. L'ancienne carrière à flanc de coteau a été considérée comme site d'intérêt biologique faible dans l'inventaire des carrières et sablières de Wallonie (A. Remacle, site Lg/482/30). La description figurant ci-après est basée sur les observations recueillies en 2011 (E. Bisteau & J.-Y. Baugnée). Des relevés bryologiques y ont été effectués par A. et O. Sotiaux et J.-M. Couvreur en octobre 2011.

La partie orientale du site est traversée par un petit cours d'eau, le ruisseau de Masenge. Au niveau d'une des deux habitations ses berges portent notamment Pellia endiviifolia, Conocephalum conicum et Platyhypnidium riparioides. La vallée forestière n'a pas été prospectée.

Les abords rudéralisés de la maison montrent Les bryophytes Bryum capillare, Didymodon rigidulus, Schistidium apocarpum et Orthotrichum affine, cette dernière colonisant curieusement un toit en "roofing" surplombé par un chêne.

La prairie de fauche mésophile, située entre la ligne de chemin de fer Liège-Namur et le chemin de terre longeant le bas du versant, présente en abondance Cardamine pratensis et Crepis biennis, avec aussi Heracleum sphondylium, Trifolium pratense, Holcus lanatus, Potentilla reptans, Plantago lanceolata, Taraxacum sp., Poa trivialis, Arrhenatherum elatius, Lolium perenne, Bromus hordeaceus, Geranium pyrenaicum, Rumex crispus, Anthriscus sylvestris, Cerastium fontanum, Ranunculus acris, Vicia sativa, Trifolium dubium, Dactylis glomerata, Medicago sativa (en bordure), Trifolium repens, Vicia cracca, etc. Plus localement s'observent également Carex hirta, Juncus inflexus (dans une dépression plus humide), ainsi que Medicago arabica. Après la fauche en mai, cette prairie est pâturée, au moins certaines années, par des bovins. Sur la bordure sud, au pied de la voie ferrée, se développent quelques fourrés surtout constitués de Prunus spinosa et Rubus sp.

Le chemin de terre montre une strate herbacée assez fournie et assez diversifiée en espèces, comprenant Arrhenatherum elatius, Geranium pyrenaicum, Anthriscus sylvestris, Galium mollugo, Knautia arvensis, Potentilla reptans, Fragaria vesca, Urtica dioica, Bromus hordeaceus, Tanacetum vulgare, Cruciata laevipes, Sambubus ebulus, Alliaria petiolata, Cirsium vulgare, Vicia hirsuta, Vicia sepium, Veronica arvensis, Veronica chamaedrys, Barbarea vulgaris, etc. Dans la lisière forestière on note Bryonia dioica, Chaerophyllum temulum, Euonymus europaeus, Rubus sp., Hedera helix, Corylus avellana, Robinia pseudoacacia, Cornus sanguinea, Acer campestre, etc. En 2012, on peut aussi y admirer quelques pieds de la borraginacée Pentaglottis sempervirens, espèce très rare en Wallonie où son indigénat semble douteux.

De forme vaguement triangulaire, l'étang privé situé à l'ouest de la prairie de fauche est bordé d'une frange irrégulière de Phragmites australis. Ses berges par endroits assez escarpées, sont couvertes par une végétation luxuriante: Rubus sp., Eupatorium cannabinum, Urtica dioica, Solanum dulcamara, Silene dioica, Lycopus europaeus, Galium aparine, Iris pseudacorus, Salix spp., Carex remota, Juncus effusus, Symphytum officinale, etc. La végétation aquatique semble peu développée (Potamogeton crispus essentiellement), sans doute en raison de la présence de nombreuses carpes de grande taille. Une riche odonatofaune y a été observée en 2011, avec comme espèces phares la libellule fauve (Libellula fulva), l'aeschne printanière (Brachytron pratense) et l'agrion gracieux (Coenagrion pulchellum). En outre, un couple de rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) est installé dans la roselière.

Une friche herbeuse s'étend au nord de cet étang, correspondant au prolongement du chemin de terre. Elle est formée de diverses plantes herbacées comme Holcus lanatus, Arrhenatherum elatius, Rumex obtusifolius, Eupatorium cannabinum, Achillea millefolium, Trifolium pratense, Medicago sativa, Lathyrus pratensis, Dipsacus fullonum, Cardamine impatiens, Silene dioica, Hypericum perforatum, Cirsium arvense, Tanacetum vulgare, Artemisia vulgaris, Lolium perenne, Rubus sp., Lamium maculatum, Barbarea vulgaris, Lapsana communis, Dactylis glomerata, etc.

L'étang est surplombé par une zone d'éboulis schisto-gréseux exposés plein sud et colonisés par Rumex scutatus, Hieracium pilosella, Hieracium bauhinii, Geranium robertianum, Teucrium scorodonia, Sedum album, Robinia pseudoacacia, Rosa canina s.l., etc. Au pied poussent entre autres Epilobium angustifolium, Rubus sp., Solanum dulcamara, Eupatorium cannabinum, Arrhenatherum elatius, Valerianella locusta, Fragaria vesca, ... Quelques pieds de Phragmites australis et d'Iris pseudacorus s'y sont même implantés!

Le versant d'exposition sud apparaît en grande partie forestier, hormis quelques clairières et zones d'éboulis. La végétation est principalement constituée d'une chênaie mélangée. Le chemin qui monte en biais accueille, suivant les endroits, Lapsana communis, Potentilla argentea, Cytisus scoparius, Cardamine impatiens, Veronica officinalis, Teucrium scorodonia, Stachys sylvatica, Prunus serotina, Veronica montana, etc.

Une ancienne carrière de grès ouverte à flanc de coteau a été décrite par A. Remacle (site Lg/482/30) comme site d'intérêt biologique faible mais pouvant s'avérer intéressante pour les reptiles et les bryophytes. Elle héberge notamment Asplenium adiantum-nigrum, fougère rare dans la vallée de la Meuse. Les pierriers encore bien ensoleillés sont colonisés par Rumex scutatus et Sedum album, ainsi que par divers bryophytes: Racomitrium elongatum, Polytrichum piliferum, Ceratodon purpureus, Weissia controversa, Hypnum cupressiforme. Le site montre par ailleurs une recolonisation ligneuse variée y compris des ronciers localement étendus. La strate herbacée est composée en majorité d'espèces forestières ou de lisières, accompagnées aux endroits encore ouverts et ensoleillés de quelques héliophytes comme Calluna vulgaris (haut de la falaise), Teucrium scorodonia, Veronica officinalis, Hieracium pilosella, H. umbellatum, H. bauhinii, H. sabaudum, Picris hieracioides, Mycelis muralis, Luzula sylvatica, Dryopteris filix-mas, D. dilatata, Athyrium filix-femina, Asplenium trichomanes, etc. Un vieux mur de moëllons accueille par ailleurs Pseudoscleropodium purum, Dicranum scoparium et l'omniprésent Hypnum cupressiforme.

La falaise nord délimitant l'excavation principale montre une remarquable chute d'eau, alimentée par une source située à son sommet, et déterminant l'existence de rochers suintants, milieu rare dans la région. On y observe notamment Carex remota, Geranium robertianum, Ajuga reptans ainsi que diverses mousses neutrophiles à acidophiles: Chiloscyphus polyanthos, Bryum pseudotriquetrum, Pellia endiviifolia, Platyhypnidium riparioides, Fissidens adianthoides, Cratoneuron filicinum, Brachythecium rivulare. Le développement larvaire d'une libellule très spécialisée, le cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata), y a été constatée. On y observe un mollusque caractéristique des eaux courantes, Ancylus fluviatilis.

Une chênaie acidiphile à myrtille et callune s'étend sur le haut du versant. Cet habitat, peu commun dans la région, est dominé par Quercus robur, avec aussi Quercus petraea, Sorbus aucuparia, Carpinus betulus, Deschampsia flexuosa, Lonicera periclymenum, Vaccinium myrtillus, Calluna vulgaris, Luzula sylvatica, Carex pilulifera, Teucrium scorodonia, Veronica officinalis, Pteridium aquilinum, etc. Plus localement, on rencontre également des plages de Convallaria majalis, ainsi que Polypodium vulgare, Tilia cordata, Castanea sativa et même Sorbus aria (indigénat à vérifier!). Le site abrite entre autre le grillon des bois (Nemobius sylvestris) ainsi qu'une population de mygale (Atypus affinis).

Cette chênaie acidophile est anormalement pauvre en bryophytes: y ont été notés Polytrichastrum formosum, Campylopus introflexus (espèce invasive en début de colonisation), Dicranella heteromalla, Brachytheciastrum velutinum, Hypnum cupressiforme (sur le sol et épiphyte sur les chênes), Ulota bruchii (sur un chêne). Un groupement pionnier colonise le talus terreux au bord du chemin longeant la chênaie, avec deux hépatiques: Lophozia bicrenata et Cephaloziella divaricata.

Divers

Date de la dernière modification de la fiche

2021-01-22