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338 - Hohnbach ou Lontzenerbach

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Kelmis, Lontzen
Cantonnements DNF :Eupen
Surface : ha
Coordonnées :X Lambert : 265185 - Y Lambert : 154958
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Le Hohnbach, ou Lontzenerbach, est un petit cours d'eau du Pays de Herve dont la vallée, entre Lontzen et La Calamine, est d'un grand intérêt à la fois paysager, écologique et biologique. Le site a été bien étudié d'un point de vue phytosociologique durant les années 1970-1980. Les parties forestières sont particulièrement remarquables et comportent notamment une frênaie-aulnaie à stellaire abritant de somptueux exemplaires du rare orme lisse (Ulmus laevis), une aulnaie alluviale à cirse maraîcher (Cirsium oleraceum), une frênaie rivulaire riche en laîches (Carex spp.), une magnifique chênaie-charmaie calcicole à primevère officinale (Primula veris) et orchis mâle (Orchis mascula), dans laquelle pousse aussi la peu banale laîche à racines nombreuses (Carex umbrosa), une chênaie-charmaie neutrophile par endroits bien occupée par l'ail des ours (Allium ursinum), ou encore une chênaie silicicole à bouleaux (Betula spp.) où apparaît localement la fétuque des bois (Festuca altissima). Les abords du ruisseau sont peuplés par une flore riche et variée, avec entre autres la laîche paniculée (Carex paniculata), la bistorte (Persicaria bistorta), la benoîte des ruisseaux (Geum rivale), la crépide des marais (Crepis paludosa). Le vallon montre également des mégaphorbiaies à reine des prés (Filipendula ulmaria), des magnocariçaies et des suintements à cochléaire des Pyrénées (Cochlearia pyrenaica) dont c'est l'unique localité connue en Belgique. Très localement se maintiennent quelques fragments de pelouse calcicole et même l'un ou l'autre pointement rocheux à seslérie bleuâtre (Sesleria caerulea). A tous ces groupements très contrastés et à forte valeur patrimoniale, s'ajoute encore, au lieu-dit "Schmalgraf", une halde calaminaire constituée d'un élément de pré oligotrophe à molinie (Molinia caerulea), succise des prés (Succisa pratensis) et tormentille (Potentilla erecta), et d'une pelouse à métallophytes caractérisée par la fétuque de Westphalie (Festuca ovina subsp. guestfalica), la violette calaminaire (Viola calaminaria), le silène calaminaire (Silene vulgaris subsp. vulgaris var. humilis) et le tabouret calaminaire (Thlaspi caerulescens subsp. calaminare). La faune locale est d'une grande richesse, comptant notamment 30 espèces de papillons de jour, dont le petit nacré (Issoria lathonia) qui se développe aux dépens de la violette calaminaire, et au moins dix espèces de chauves-souris qui fréquentent le secteur aussi bien durant l'été qu'en hiver où elles trouvent refuge dans deux anciennes mines de calamine. Classé comme site depuis 1983, le Hohnbach est entièrement inscrit dans le réseau Natura 2000 et est, de plus, partagé entre deux zones protégées: une réserve naturelle domaniale de près de 19 ha qui occupe le flanc gauche et le fond de la vallée, et une réserve forestière qui englobe le versant droit sur un peu plus de 33,4 ha.

Carto

Régions naturelles

  • X2 - Pays de Herve

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
HergenrathKELMIS-LA CALAMINELIEGE
LontzenLONTZENLIEGE
Neu-MoresnetKELMIS-LA CALAMINELIEGE

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
EupenMalmédy

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

La vallée du Lontzenerbach est un site classé depuis le 23 janvier 1983.

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Oui  Autres publics Non

Sites protégés

Code du siteNom du siteSurface
6065Réserve forestière du Hohnbachtal33.4363 ha
6124Hohnbachtal19.6448 ha

Biotopes

Biotopes WalEUNIS

CodeNomReprésentativitéSurfaceSource
C1.34Végétation flottante enracinée des eaux eutrophesN2000
C2.ocRuisseaux condruziens à forte pente - eutropheN2000
C3.21Phragmitaies (roselières « vraies »)N2000
D5.21MagnocaricaiesN2000
E1.26Pelouses calcaires mésophiles et méso-xérophiles
E1.B2aPelouses calaminaires à [Viola calaminaria] sensu-strictoN2000
E2.11aPâtures permanentes intensivesN2000
E2.11cPrairies fortement fertiliséesN2000
E2.22Prairies de fauche de basse altitude peu à moyennement fertiliséesN2000
E5.411Mégaphorbiaies nitrophiles et hygrophilesN2000
E5.412Mégaphorbiaies rivulaires à Reine des présN2000
E5.421Prairie abandonnée à Reine des présN2000
E5.43Ourlets nitrophilesN2000
E5.6dVégétation rudérale sur sol fraisN2000
F3.11Fourrés sur sols neutroclines à acidoclines, fraisN2000
F3.14SarothamnaiesN2000
F3.1cFourrés rudérauxN2000
G1.21Aulnaies-frênaies alluvialesN2000
G1.211Frênaies-aulnaies des ruisselets et des sourcesN2000
G1.212Aulnaies-frênaies des cours d'eau rapidesN2000
G1.213Frênaies-aulnaies des cours d'eau lentsN2000
G1.41aAulnaies marécageuses sur substrat eutropheN2000
G1.63aHêtraies neutrophiles médio-européennes à méliqueN2000
G1.8Chênaies acidophilesN2000
G1.87aChênaies acidophiles médio-européennes non thermophilesN2000
G1.911aFaciès à bouleau des chênaies pédonculées à bouleauN2000
G1.911bBoulaies de colonisation ou de dégradation, à l'exception des boulaies tourbeuses et des chênaies-pédonculées à bouleauN2000
G1.A17Chênaies-charmaies subatlantiques calciphilesN2000
G1.A1daChênaies-frênaies subatlantiques neutrophiles sur sol hydromorphe (paraclimacique)N2000
G1.A1dbChênaies-frênaies subatlantiques neutrophiles - substitution à la hêtraieN2000
G1.A2Frênaies non-riverainesN2000
G1.A51TillaiesN2000
G1.C1bPeupleraies plantées en milieu marécageuxN2000
G3.FbcPlantations de conifères en milieu subhumideN2000
G3.FcbPlantations de conifères, neutroclines à neutrophiles hormis celles en milieu humide ou en fond de valléeN2000
G5.6aRégénération naturelle en milieu forestierN2000
G5.8bMises à blanc, clairières, trouées récentes hormis celles en milieu marécageux ou en milieu calcaire xériqueN2000
H1.7aMines et tunnels souterrains désaffectésGT Plecotus
I2.1Parcs urbains et grands jardinsN2000
IaPrairies temporaires de faucheN2000

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Eptesicus serotinusOuiOui2005B. Van der Wijden
Myotis dasycnemeOuiOuiHibernation (1- 2 ex.)2014GT Plecotus
Myotis daubentoniiOuiOuiHibernation (1-10 ex.)2014GT Plecotus
Myotis emarginatusOuiOuiHibernation (1- 5 ex.)2014GT Plecotus
Myotis myotisOuiOuiHibernation (max. 10 ex.)2014GT Plecotus
Myotis mystacinusOuiNonHibernation (max. 7 ex.)2014GT Plecotus
Myotis nattereriOuiOuiHibernation (1-5 ex.)2014B. Van der Wijden, GT Plecotus
Nyctalus leisleriOuiOui2005B. Van der Wijden
Pipistrellus pipistrellusOuiOui2012B. Van der Wijden, P. Nyssen
Plecotus auritusOuiOuiHibernation (1- 5 ex.)2014GT Plecotus
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Alcedo atthisOuiNon2016Divers obs.
Ciconia nigraOuiOui2015Divers obs.
Dendrocopos mediusOuiNon2015Divers obs.
Dendrocopos minorOuiNon2010R. Cors
Gallinago gallinagoOuiOuiMigrateur-hivernant (1-5 ex.)2007A. De Broyer
Phoenicurus phoenicurusOuiNon2012D. Kever
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Anguis fragilisOuiNon2020Divers obs.
Zootoca viviparaOuiNon2020Divers obs.
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Carterocephalus palaemonNonNon2018D. Eykemans
Issoria lathoniaOuiNonReprod.2019Divers obs.
Melitaea cinxiaOuiNon1 ex.2014S. Carolus
Nymphalis polychlorosNonNon2020Divers obs.
Invertébrés - Insectes - Coléoptères
Cicindela hybrida2006V. Fiévet
Plantes - Plantes supérieures
Actaea spicata
Anemone ranunculoides2020Divers obs.
Atropa bella-donna
Carex digitata2019Divers obs.
Carex paniculata2019Divers obs.
Carex umbrosa2018BDivers obs.
Catabrosa aquatica
Centaurium erythraea
Cephalanthera damasonium2015Divers obs.
Cochlearia pyrenaica2020ADivers obs.
Colchicum autumnale2020Divers obs.
Crepis paludosa2018Divers obs.
Danthonia decumbens2017Divers obs.
Daphne mezereum2020Divers obs.
Equisetum hyemale2018Divers obs.
Equisetum telmateia2019Divers obs.
Festuca ovina subsp. guestfalica2020Divers obs.
Gagea lutea2020Divers obs.
Geum rivale2020Divers obs.
Hordelymus europaeusAbondant2018AV. Fiévet + divers obs.
Lathraea squamaria2020Divers obs.
Melica nutans2019Divers obs.
Narcissus pseudonarcissus2020Divers obs.
Neottia nidus-avis
Neottia ovata2018Divers obs.
Orchis mascula2019Divers obs.
Orchis purpurea
Persicaria bistorta2020Divers obs.
Sanicula europaea
Sesleria caerulea2018Divers obs.
Silene vulgaris subsp. vulgaris var. humilis2020Divers obs.
Succisa pratensis2020Divers obs.
Thlaspi caerulescens subsp. calaminare2020Divers obs.
Ulmus laevis2019BDivers obs.
Vincetoxicum hirundinaria
Viola calaminaria2020Divers obs.

Commentaires sur la faune

Mammifères (données G.T. Plecotus 2005-2016 + divers obs. 2010-2019): Apodemus sylvaticus, Capreolus capreolus, Eptesicus serotinus, Lepus europaeus, Meles meles, Mustela erminea, Myodes glareolus, Myotis dasycneme, Myotis daubentonii, Myotis emarginatus, Myotis myotis, Myotis mystacinus, Myotis nattereri, Nyctalus leisleri, Oryctolagus cuniculus, Pipistrellus pipistrellus, Plecotus auritus, Sciurus vulgaris, Sus scrofa.

Oiseaux (données divers obs. 2005-2019): Alcedo atthis, Alopochen aegyptiacus, Branta canadensis, Buteo buteo, Ciconia nigra, Columba palumbus, Corvus corone, Dendrocopos major, Dendrocopos medius, Dendrocopos minor, Falco subbuteo, Fringilla coelebs, Gallinago gallinago, Garrulus glandarius, Milvus milvus, Phoenicurus phoenicurus, Phylloscopus collybita, Sylvia atricapilla, Troglodytes troglodytes, Turdus philomelos, Turdus merula.

Reptiles (données divers obs. 2000-2020): Anguis fragilis, Zootoca vivipara.

Amphibiens (données divers obs. 2000-2019): Bufo bufo, Ichthyosaura alpestris, Rana temporaria.

Odonates (données divers obs. 1995-2019): Aeshna cyanea, Aeshna mixta, Calopteryx splendens, Calopteryx virgo, Orthetrum cancellatum, Platycnemis pennipes, Pyrrhosoma nymphula, Sympetrum sanguineum.

Lépidoptères rhopalocères (données divers obs. 1995-2019): Aglais urticae, Anthocharis cardamines, Aphantopus hyperantus, Araschnia levana, Argynnis paphia, Boloria selene (1994), Carcharodus alceae, Carterocephalus palaemon, Celastrina argiolus, Colias croceus, Gonepteryx rhamni, Inachis io, Issoria lathonia, Lasiommata megera, Leptidea sinapis s.l., Limenitis camilla, Lycaena phlaeas, Maniola jurtina, Melitaea cinxia, Neozephyrus quercus, Nymphalis polychloros, Ochlodes sylvanus, Papilio machaon, Pararge aegeria, Pieris brassicae, Pieris napi, Pieris rapae, Polygonia c-album, Polyommatus icarus, Thecla betulae, Thymelicus sylvestris, Vanessa atalanta, Vanessa cardui.

Commentaires sur la flore

Plantes supérieures (données Bonkers & Govers 1980-82; J. Duvigneaud, 1978-1998; D. Ertz, 1999 + divers obs. 2000-2019): Acer campestre var. campestre, Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Achillea millefolium, Actaea spicata, Adoxa moschatellina, Aegopodium podagraria, Agrimonia eupatoria, Agrostis canina, Agrostis capillaris, Agrostis stolonifera, Ajuga reptans, Alchemilla xanthochlora, Alisma plantago-aquatica, Alliaria petiolata, Allium ursinum, Alnus glutinosa, Alnus incana, Alopecurus myosuroides, Anemone nemorosa, Anemone ranunculoides, Angelica sylvestris, Anthoxanthum odoratum, Anthriscus sylvestris, Arabidopsis thaliana, Arctium nemorosum, Arenaria serpyllifolia subsp. leptoclados, Arrhenatherum elatius, Arum maculatum, Asplenium trichomanes, Athyrium filix-femina, Atropa bella-donna, Avenula pubescens, Barbarea vulgaris, Bellis perennis, Betula pendula, Bidens frondosa, Brachypodium sylvaticum, Bromus hordeaceus (= mollis), Bromus ramosus, Bryonia dioica, Calamagrostis epigejos, Callitriche stagnalis, Calluna vulgaris, Caltha palustris, Calystegia sepium, Campanula rotundifolia, Campanula trachelium, Capsella bursa-pastoris, Cardamine amara, Cardamine flexuosa, Cardamine hirsuta, Cardamine impatiens, Cardamine pratensis subsp. pratensis, Carduus crispus, Carex acuta, Carex acutiformis, Carex digitata, Carex disticha, Carex divulsa subsp. leersii (= leersiana), Carex flacca, Carex hirta, Carex muricata subsp. pairae, Carex ovalis, Carex pallescens, Carex paniculata, Carex pendula, Carex pilulifera, Carex remota, Carex sylvatica, Carex umbrosa, Carpinus betulus, Catabrosa aquatica, Centaurea jacea, Centaurium erythraea, Cephalanthera damasonium, Cerastium fontanum subsp. vulgare var. holosteoides, Cerastium glomeratum, Chaerophyllum temulum, Chelidonium majus, Chrysosplenium alternifolium, Chrysosplenium oppositifolium, Circaea lutetiana, Cirsium arvense, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Cirsium vulgare, Claytonia perfoliata, Clematis vitalba, Clinopodium vulgare, Cochlearia pyrenaica, Colchicum autumnale, Convallaria majalis, Cornus sanguinea, Corydalis solida, Corylus avellana, Crataegus laevigata, Crataegus monogyna, Crepis biennis, Crepis paludosa, Cruciata laevipes, Cytisus scoparius, Dactylis glomerata, Danthonia decumbens, Daphne mezereum, Deschampsia cespitosa, Deschampsia flexuosa, Digitalis purpurea, Dryopteris carthusiana, Dryopteris dilatata, Dryopteris filix-mas, Elymus caninus, Elymus repens, Epilobium angustifolium, Epilobium hirsutum, Epilobium montanum, Epilobium parviflorum, Epilobium tetragonum subsp. lamyi, Epilobium tetragonum subsp. tetragonum, Epipactis helleborine, Equisetum arvense, Equisetum fluviatile, Equisetum hyemale, Equisetum palustre, Equisetum telmateia, Euonymus europaeus, Eupatorium cannabinum, Fagus sylvatica, Festuca altissima, Festuca filiformis (= tenuifolia), Festuca gigantea, Festuca ovina subsp. guestfalica, Festuca rubra, Filipendula ulmaria, Fragaria vesca, Frangula alnus, Fraxinus excelsior, Gagea lutea, Galeopsis tetrahit, Galium aparine, Galium mollugo, Galium odoratum, Galium palustre, Galium uliginosum, Geranium pratense, Geranium robertianum, Geum rivale, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Glyceria fluitans, Glyceria notata, Gnaphalium uliginosum, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Hieracium lachenalii, Hieracium laevigatum, Hieracium murorum, Hieracium pilosella, Holcus lanatus, Holcus mollis, Hordelymus europaeus, Humulus lupulus, Hypericum hirsutum, Hypericum humifusum, Hypericum maculatum, Hypericum perforatum, Ilex aquifolium, Impatiens noli-tangere, Inula conyzae, Iris pseudacorus, Juncus acutiflorus, Juncus bufonius, Juncus conglomeratus, Juncus effusus, Juncus inflexus, Knautia arvensis, Lamium album, Lamium galeobdolon subsp. galeobdolon, Lapsana communis, Larix decidua, Lathraea squamaria, Lemna minor, Leontodon autumnalis, Leontodon hispidus, Leucanthemum vulgare, Ligustrum vulgare, Linum catharticum, Linum usitatissimum, Lolium perenne, Lotus corniculatus, Lotus pedunculatus, Luzula campestris, Luzula luzuloides, Luzula multiflora, Luzula pilosa, Luzula sylvatica, Lychnis flos-cuculi, Lycopus europaeus, Lysimachia nemorum, Lysimachia nummularia, Lysimachia punctata, Lysimachia vulgaris, Lythrum salicaria, Maianthemum bifolium, Malus sylvestris subsp. sylvestris, Matricaria discoidea, Matricaria maritima subsp. inodora, Matricaria recutita, Medicago lupulina, Melica nutans, Melica uniflora, Mentha aquatica, Mercurialis perennis, Mespilus germanica, Milium effusum, Moehrlingia trinervia, Molinia caerulea, Mycelis muralis, Myosotis arvensis, Myosotis laxa subsp. cespitosa, Myosotis scorpioides, Narcissus pseudonarcissus, Neottia nidus-avis, Neottia ovata, Nuphar lutea (introduit), Orchis mascula, Orchis purpurea, Origanum vulgare, Oxalis acetosella, Paris quadrifolia, Persicaria bistorta, Persicaria hydropiper, Persicaria maculosa, Persicaria mitis, Petasites hybridus, Phalaris arundinacea, Phalaris canariensis, Phleum pratense, Phragmites australis, Phyteum nigrum, Picea abies, Picea sitchensis, Picris hieracioides, Pimpinella major, Pimpinella saxifraga, Pinus sylvestris, Plantago lanceolata, Plantago major, Poa annua, Poa nemoralis subsp. nemoralis, Poa pratensis, Poa trivialis, Polygala vulgaris, Polygonatum multiflorum, Polypodium vulgare, Populus x canadensis, Potentilla erecta, Potentilla sterilis, Primula elatior, Primula veris, Prunella vulgaris, Prunus avium, Prunus spinosa, Pseudotsuga menziensii, Pteridium aquilinum, Quercus petraea, Quercus robur, Quercus rubra, Ranunculus acris, Ranunculus auricomus, Ranunculus ficaria, Ranunculus flammula, Ranunculus repens, Ribes nigrum, Ribes rubrum, Ribes uva-crispa, Rosa canina, Rubus fruticosus, Rubus idaeus, Rumex acetosa, Rumex acetosella subsp. acetosella, Rumex conglomeratus, Rumex obtusifolius, Rumex sanguineus, Salix alba, Salix caprea, Salix cinerea, Salix fragilis, Sambucus nigra, Sambucus racemosa, Sanicula europaea, Scirpus sylvaticus, Scrophularia auriculata, Scrophularia nodosa, Scutellaria galericulata, Sedum telephium, Senecio inaequidens, Senecio ovatus, Senecio sylvaticus, Senecio vulgaris, Sesleria caerulea, Silene dioica, Silene vulgaris subsp. vulgaris var. humilis, Solanum dulcamara, Solidago virgaurea, Sonchus asper, Sorbus aucuparia, Sparganium erectum, Stachys sylvatica, Stellaria alsine, Stellaria graminea, Stellaria holostea, Stellaria media, Stellaria nemorum subsp. nemorum, Succisa pratensis, Taraxacum sp., Teucrium scorodonia, Thlaspi caerulescens subsp. calaminare, Thymus pulegioides, Tilia platyphyllos, Torilis japonica, Trifolium pratense, Trifolium repens, Tussilago farfara, Typha latifolia, Ulmus glabra, Ulmus laevis, Ulmus minor, Urtica dioica, Valeriana repens, Verbascum thapsus, Veronica beccabunga, Veronica chamaedrys, Veronica officinalis, Viburnum opulus, Vicia cracca, Vicia sepium, Vincetoxicum hirundinaria, Viola calaminaria, Viola hirta, Viola odorata, Viola reichenbachiana, Viola riviniana, Viscum album.

Espèces exotiques

Plantes: Aesculus hippocastanum, Bidens frondosa, Claytonia perfoliata, Impatiens parviflora, Larix decidua, Linum usitatissimum, Lysimachia punctata, Matricaria discoidea, Phalaris canariensis, Picea abies, Picea sitchensis, Populus x canadensis, Prunus serotina, Pseudotsuga menziensii, Quercus rubra, Senecio inaequidens.

Animaux: Alopochen aegyptiacus, Branta canadensis.

Conservation

Objectifs de conservation

Protection d'une remarquable forêt alluviale et d'une halde calaminaire de grand intérêt biologique.

Menaces

Piétinement de la végétation.

Dégradations diverses dues à une fréquentation élévée du public.

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

L'objectif principal du plan de gestion est de laisser évoluer spontanément les formations végétales de fond de vallée.

Cependant, certaines opérations ponctuelles pourraient être envisagées le cas échéant, notamment l'exploitation des dernières parcelles de pessières et l'entretien de la pelouse calaminaire en poursuivant les expériences d'étrépage précédentes.

L'évolution d'autres habitats intéressants (mégaphorbiaies, cariçaies, ...) sera surveillée et des mesures spécifiques pourraient être décidées si nécessaire.

Accès du public

La réserve domaniale du Hohnbach n'est pas accessible au public en dehors du sentier balisé qui la longe au niveau de l'ancienne ligne de chemin de fer.

Ce site est très fréquenté par les promeneurs et vu la fragilité de certains habitats il est nécessaire de canaliser le public afin d'éviter un piétinement excessif de la végétation et autres risques de dégradations.

Des panneaux d'informations sont/seront installés dans des points stratégiques afin d'expliquer les richesses biologiques de l'endroit.

Détails

Description physique

Le Hohnbach ou Lontzenerbach est un affluent de la Gueule qui s'inscrit principalement dans des calcaires dinantiens en partie dolomitisés.

Toute la région comporte des gîtes métallifères riches en minerai de plomb, fer et surtout de zinc (la calamine qui a donné son nom aux terrains dits "calaminaires"). Ces gîtes ont été exploités parfois depuis des centaines d'années et une industrie métallurgique très importante s'est installée dans la région jusqu'à épuisement des gisements et filons. Les résidus de cette industrie (scories, déchets, etc.) forment les haldes calaminaires dont l'intérêt biologique est très grand.

Le site comporte deux anciennes galeries d'extraction de calamine, l'une située en rive gauche du Hohnbach, le Trou Oscar, longue de près de 500 m et en partie inondée, et l'autre se trouvant plus en aval, en rive droite, la mine d'Auenberg.

Description biologique

Flore et végétation du Hohnbach

La flore du Hohnbach est d'une richesse assez exceptionnelle avec près de 400 espèces de plantes supérieures répertoriées depuis les années 1980, incluant de nombreux éléments de haute valeur patrimoniale.

La partie intéressante de la vallée du Hohnbach (ou Lontzenerbach) est principalement forestière. Le site a été étudié d'un point de vue phytosociologique par DUVIGNEAUD et al. (1979) et BONGERS & GOVERS (1985), notamment. Dans la plaine alluviale, les groupements forestiers sont peu étendus. On y relève néanmoins, outre quelques peupleraies et pessières:

- une frênaie-aulnaie à stellaire déjà décrite par NOIRFALISE en 1961. De magnifiques exemplaires du rare Ulmus laevis s'y développent;

- une aulnaie à Cirsium oleraceum;

- une frênaie à Carex spp.;

Sur les versants, on note les groupements suivants:

- une chênaie-charmaie calcicole à primevère dans laquelle on note Carpinus betulus, Acer pseudoplatanus, Fraxinus excelsior, Acer campestre, Primula veris, Orchis mascula, Mercurialis perennis, Narcissus pseudonarcissus et le rare Carex umbrosa;

- une variante fraîche de cette chênaie-charmaie à primevère;

- une chênaie-charmaie neutrophile à Carex sylvatica, Brachypodium sylvaticum, Stachys sylvatica, Deschampsia cespitosa, Festuca gigantea, Athyrium filix-femina, Senecio ovatus,... avec une variante fraîche à Primula elatior, Allium ursinum, etc.;

- une chênaie silicicole à Betula pendula, B. pubescens, Sambucus racemosa, Frangula alnus, Pteridium aquilinum, Lonicera periclymenum, Luzula pilosa, L. sylvatica, Teucrium scorodonia, etc. Localement, le bas du versant est colonisé par Festuca altissima;

Le long de la berge du ruisseau, une flore riche et diversifiée se développe. Un relevé linéaire permet de noter entre autres Frangula alnus, Viburnum opulus, Ribes rubrum, Humulus lupulus, Carex pendula, C. paniculata, Geum rivale, Crepis paludosa, Stellaria nemorum subsp. nemorum, Solanum dulcamara, Persicaria bistorta, Filipendula ulmaria, Cirsium oleraceum, Iris pseudacorus, Angelica sylvestris, Phalaris arundinacea,...

Des suintements abritent Chrysosplenium oppositifolium, Caltha palustris, Nasturtium microphyllum, Veronica beccabunga, entre autre.

Des roselières à Phragmites australis, des magnocariçaies à Carex acutiformis et à Carex paniculata occupent de vastes superficies sous couvert forestier.

Le vallon est longé par une ancienne voie de chemin de fer vicinale dont le fossé est partiellement inondé par des suintements. A ces endroits, se développent des colonies de Cochlearia pyrenaica dont c'est l'unique localité connue en Belgique. Cette espèce s'avance également dans un groupement de plaine alluviale très marécageuse à Carex acutiformis, Equisetum telmateia, Eupatorium cannabinum, Persicaria bistorta, Colchicum autumnale, Solanum dulcamara, Silene dioica, Cirsium oleraceum, etc.

Une halde calaminaire existe au sud du site, au lieu-dit "Schmalgraf". Elle montre un groupement à Molinia caerulea, Succisa pratensis, Potentilla erecta, Frangula alnus,... et une végétation typique de pelouse calaminaire avec Festuca ovina subsp. guestfalica, Viola calaminaria, Silene vulgaris subsp. vulgaris var. humilis, Thlaspi caerulescens subsp. calaminare accompagnés de Luzula multiflora, Campanula rotundifolia, Rumex acetosa, etc.

Enfin, en amont le ruisseau traverse des prairies avec en lisière des rangées de saules têtards et divers groupements dont une roselière fragmentaire à Phalaris arundinacea.

Intérêt faunistique du Hohnbach

Malgré sa grande richesse floristique et la diversité de ses biotopes, le vallon du Hohnbach n'a pratiquement jamais fait l'objet de recherches faunistiques jusqu'à présent et seuls quelques groupes comme les chauves-souris, les oiseaux, les amphibiens, les reptiles et les papillons de jour sont relativement bien documentés sur base d'observations naturalistes essentiellement.

Les mammifères sont globalement mal connus, à l'exception des chauves-souris qui sont inventoriées périodiquement par les membres du groupe de travail Plecotus (Natagora). L'environnement préservé, une structure végétale très variée et la présence d'anciennes galeries d'extraction de la calamine rendent le secteur très attractif pour ces petits animaux volants insectivores dont au moins dix espèces ont été identifiées depuis 2005, aussi bien durant la période hivernale qu'en été. En hiver, le Trou Oscar, souvent en partie inondé, abrite des individus le plus souvent isolés de six espèces, représentant bon an mal an moins de dix chauves-souris. Par contre, la mine d'Auenberg, située un peu plus en aval, est nettement plus favorable à l'hibernation de ces animaux, puisque 7 espèces y sont comptabilisées, dont le grand murin (Myotis myotis - jusqu'à 9 individus en 2014), le murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) et le murin des marais (Myotis dasycneme), espèces d'intérêt communautaire.

Durant l'été, la plupart de ces espèces (sauf le murin des marais, non reproducteur en Wallonie) fréquentent également les lieux, en plus de la sérotine commune (Eptesicus serotinus), la noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) et la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus).

Toujours dans le rayon mammalogique, on évoquera aussi le blaireau européen (Meles meles), un animal qui a failli disparaître de nos paysages à la fin du 20ème siècle mais qui est à nouveau bien présent grâce à des mesures de protection efficaces. Dans le vallon du Hohnbach, il semble se porter particulièrement bien si l'on en juge par la fréquence de ses terriers.

L'avifaune fréquentant le site et les environs comporte quelques espèces emblématiques comme le martin pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), la cigogne noire (Ciconia nigra), le pic mar (Dendrocopos medius), le pic épeichette (Dendrocopos minor), le rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus), etc. Celles-ci s'y reproduisent ou tout au moins peuvent y être aperçues durant la belle saison. En hiver et durant les migrations, les prairies humides de la partie aval du site peuvent accueillir de petits groupes de bécassines des marais (Gallinago gallinago).

Les deux reptiles signalés localement sont le lézard vivipare (Zootoca vivipara) et l'orvet fragile (Anguis fragilis). Ils sont surtout observés au niveau de la halde mais doivent exister ailleurs sur le site. En ce qui concerne les amphibiens, au moins deux espèces, la grenouille rousse (Rana temporaria) et le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris), se reproduisent dans la petite mare située non loin de cette halde. En revanche, il ne semble pas y avoir eu d'observations récentes de la salamandre terrestre (Salamandra salamandra).

Les papillons de jour, ou Rhopalocères, constituent le groupe d'invertébré le plus étudié et c'est aussi celui qui a le plus de succès auprès des naturalistes. Dans le vallon, on a recensé pas moins de 33 espèces, ce qui en fait du Hohnbach l'un des sites les plus riches du Pays de Herve. L'espèce la plus remarquable et la plus régulièrement notée est sans nul doute le petit nacré (Issoria lathonia), très beau papillon caractérisé par ses taches nacrées sur le revers de ses ailes, et dont la chenille se développe préférentiellement aux dépens de la violette calaminaire, métallophyte bien présent sur la halde du Schmalgraf. Le petit nacré est l'un des hôtes les plus fidèles des terrains calaminaires de Wallonie et comme il vole en plusieurs générations annuelles, il est donc visible une grande partie de l'année.

Le petit collier argenté (Boloria selene), un autre papillon susceptible de se reproduire sur la violette calaminaire, n'a plus été signalé depuis 1994. En revanche, deux autres espèces très rares dans la région ont été rencontrées sur le site: il s'agit du damier du plantain (Melitaea cinxia) en 2014 et de l'échiquier (Carterocephalus palaemon) en 2018). L'avenir dira si ces papillons se maintiennent où s'il s'agissait de spécimens erratiques.

Des papillons plus forestiers sont également présents, en particulier la grande tortue (Nymphalis polychloros), le tabac d'Espagne (Argynnis paphia), le petit sylvain (Limenitis camilla), le thécla du chêne (Neozephyrus quercus).

Sur le plan odonatologique, le site est peu représentatif du fait de la rareté des points d'eau. Se reproduisant dans les eaux du Hohnbach, le caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens) et surtout le caloptéryx vierge (Calopteryx virgo) sont les libellules les plus marquantes du secteur.

Les autres groupes d'insectes restent à inventorier, seules quelques données éparses étant disponibles, généralement pour des espèces bien visibles et aisément reconnaissables. Citons entre autre la cicindèle hybride (Cicindela hybrida), coléoptère prédateur localisé et typiquement sabulicole qui a été signalé sur la halde calaminaire.

Monument naturel

Anciennes exploitations de gîtes métallifères.

Monument historique

Aucun monument.

Histoire du site

Sur la carte de Ferraris (18ème siècle), le site était occupé par des prairies humides inclues dans des bois.

L'histoire du site calaminaire du Schmalgraf a été évoquée par ERTZ et HAVENITH (2001), à l'occasion de la découverte d'un amphibien rare, le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata).

Le site, aussi appelé  Klousterschacht  fut exploité de 1867 à 1932 par la société minière de la Vieille Montagne dont le siège se trouvait à La Calamine. Une trentaine d'ouvriers travaillaient en surface, tandis que près de 120 personnes s'activaient en sous-sol. Au total, 7 puits ont été creusés pour l'exploitation de cette mine qui atteignait une profondeur de 300 mètres. En outre, six machines à vapeur furent nécessaires pour gérer l'exhaure, laquelle, en raison de son importance, allait d'ailleurs mener à la fermeture de la mine. Le minerai était acheminé vers les usines de traitement de La Calamine via une galerie de 500 mètres de longueur ( Oskarstollen ) débouchant dans la plaine alluviale du Lontzenerbach à l'emplacement actuel de la halde calaminaire.

Divers

Date de la dernière modification de la fiche

2020-04-16