Portail Wallonie.be| Portail Environnement| Fédération Wallonie-Bruxelles

3451 - Vallon du ruisseau Le Chârnoi

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Gerpinnes
Cantonnements DNF :Thuin
Surface : ha
Coordonnées :X Lambert : 159975 - Y Lambert : 116360
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Le vallon du ruisseau Le Chârnoi se situe au sud de la ville de Charleroi, entre le Bois du Prince et le Bois des Malagnes, dans la région du Condroz.

Parcouru par le ruisseau « Le Chârnoi », il est entouré d'exploitations agricoles et de quartiers résidentiels, et présente tout de même une palette de milieux favorables à la biodiversité, dont un habitat d'intérêt communautaire. On y retrouve ainsi des mégaphorbiaies rivulaires (code Natura 2000: 6430), des prairies, divers boisements et d'autres zones humides. Le site est encore relativement peu documenté, des inventaires floristiques et faunistiques détaillés mériteraient d'y être menés.

Carto

Régions naturelles

  • F3 - Condroz occidental

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
AcozGERPINNESHAINAUT

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
ThuinMons

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Oui  Région Non  Autres publics Non

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Pernis apivorusOuiNon2014J. Glaes, H. De Mori
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Bufo bufoOuiNon2015J. Glaes
Rana temporariaOuiNon2016H. Vicenzi

Commentaires sur la faune

Le site présente une morphologie et une composition très intéressante pour une série d'espèces notamment pour les amphibiens, odonates et les insectes pollinisateurs (syrphes, abeilles, papillons...). Le chevreuil, Capreolus capreolus, est également présent et s'y abrite (présence d'une couchette et de coulées caractéristiques).

L'analyse des bases de données biologiques permet de relever la présence de quelques observations faunistiques à proximité immédiate (<200 mètres) de la zone et dont la probabilité de les retrouver au sein du vallon est très élevée :

  • Le triton alpestre, Triturus alpestris (observation de 2015), espèce intégralement protégée (LCN 1973 : Annexe 2b).

  • La grenouille rousse, Rana temporaria (2015), espèces partiellement protégée (LCN 1973 : Annexe 3).

  • Le crapaud commun, Bufo bufo (2015), espèces partiellement protégée (LCN 1973 : Annexe 3).

  • La bondrée apivore, Pernis apivorus (2014), rapace intégralement protégé (LCN 1973 Article 2 + Annexe I).

Commentaires sur la flore

Liste non exhaustive des espèces présentes sur le site:

Acer sp., Achillea millefolium, Agrimonia eupatoria, Agrostis capillaris, Alliaria petiolata, Alnus glutinosa, Alopecurus geniculatus, Arrhenatherum elatius, Callitriche sp., Caltha palustris, Calystegia sepium, Carduus sp., Carex remota, Carpinus betulus, Centaurea jacea sensu lato, Circaea lutetiana, Cirsium vulgare, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Cynosurus cristatus, Dactylis glomerata, Epilobium angustifolium, Equisetum sp., Eupatorium cannabinum, Filipendula ulmaria, Fraxinus excelsior, Galeopsis tetrahit, Galium aparine, Galium mollugo, Geranium robertianum,  Geum urbanum, Glechoma hederacea, Glyceria notata,Hedera helix, Hieracium pilosella, Holcus lanatus, Hypochoeris radicata, Ilex aquifolium, Juncus articulatus, Juncus conglomeratus, Lolium perenne, Lotus corniculatus, Malva moschata, Persicaria hydropiper, Phleum pratense, Plantago lanceolata, Poa trivialis, Populus sp., Populus tremula, Potentilla anserina, Prunella vulgaris, Prunus avium, Prunus sp., Prunus spinosa, Quercus robur, Ranunculus acris, Ranunculus flammula, Ranunculus repens, Ribes rubrum, Rubus sp., Salix sp., Sambucus nigra, Scirpus sp., Scirpus sylvaticus, Taraxacum officinale, Trifolium repens, Urtica dioica.

Espèces exotiques

Aucune donnée recensée.

Conservation

Objectifs de conservation

L'objectif principal est d'apporter une réponse au reboisement spontané des prairies notamment du côté sud (de la zone située à l'est) où une jonction entre l'ancienne haie et la saulaie alluviale s'est créée. Il faut essayer de maintenir ces deux alignements ligneux espacés par un habitat ouvert (mégaphorbiaie/prairie).

Menaces

  • Exploitation agricole intensive (prairies pâturées en permanence et/ou exploitées en fauche avec fertilisation).

  • Dégradation de la qualité biologique du cours d'eau (pollution organique issue de l'activité agricole, pollution phytosanitaire, pollution domestique).

  • Reforestation naturelle des prairies avec des espèces ligneuses annonçant le retour progressif à la forêt (aulnes, saules, bouleaux).

  • Colonisation des milieux ouverts par les ronciers.

  • Introduction de plantes ornementales (notamment des espèces exotiques envahissantes) provenant des jardins des maison individuelles toutes proches.

Recommandations

  • Une gestion extensive des prairies ainsi qu'une limitation du boisement (arbustif et arboré) des milieux ouverts.
  • La création d'une Réserve Naturelle Domaniale (RND); en effet, l'ensemble du site présente un intérêt biologique et paysager certain.

Plan de gestion

Les mesures à envisager sont pour la:

Gestion des éléments ligneux :

  • Couper ou anneler les quelques arbres de la jonction. Ceci devrait permettre d'augmenter le stock de bois mort sur pied pour favoriser la biodiversité notamment saproxylique ainsi que l'avifaune.

  • Débroussailler mécaniquement les jeunes ligneux et recrus.

  • Laisser opérer la dynamique naturelle au niveau des deux cordons boisés.

Gestion des milieux ouverts :

  • Gestion mécanique (débrousailleuse) des ronciers afin de maintenir la zone ouverte. L'objectif est de contenir les ronces dans le sous-bois et en lisière de l'ancienne haie (celles-ci sont favorables aux pollinisateurs et à la petite faune). Il pourrait être envisager d'y placer un âne qui est un excellent débroussailleur (un âne est d'ailleurs présent en bordure du site).
  • Fauche annuelle tardive (après le 15 juillet) de la prairie avec exportation des produits de fauche et conservation d'une surface en zone refuge (par exemple au niveau de la jonction ligneuse).
  • Fauchage occasionnel (une fois tous les 3 ans) de la mégaphorbiaie avec exportation afin notamment de limiter l'extension d'espèces nitrophiles comme les liserons.
  • Conservation et restauration de pâtures extensives par convention avec l'agriculteur toujours en possession d'un bail à ferme (charge en bétail limité - <0,5 UGB/ha.an -, période de pâturage limitée - après les 15 juillet -).

Détails

Description physique

Le vallon est parcouru en son centre par un ruisseau. Le sol est limoneux très humide dans le fond et limono-caillouteux à charge gréseuse à drainage naturel favorable sur les versants.

D'un point de vue géologique, ce SGIB se trouve à cheval sur la formation de Burnot (couche sédimentaire) à l'est du vallon et la formation de Rivière (regroupant une série hétérogène de schistes, de grès et de calcaires) à l'ouest.

Description biologique

La galerie forestière, se trouvant de part et d'autre du ruisseau, est dominée par le saule. La strate arborée comporte également quelques aulnes et frênes; la strate herbacée est nitrophile avec la présence en grande quantité de liserons des haies (Calystegia sepium) mais aussi d'orties (Urtica dioïca), de ronces (Rubus sp.) et de reine des prés (Filipendula ulmaria).

Les prairies situées au nord du ruisseau (partie est du SGIB) sont toujours exploitées par un fermier qui y fait pâturer quelques vaches à certaines périodes de l'année. Aux abords du ruisseau, le sol est fort spongieux (celui-ci déborde régulièrement en hiver) comme en témoigne la présence de nombreuses espèces hygrophiles: prêles (Equisetum sp.), joncs (Juncus articulatus, Juncus conglomeratus), renoncules flamettes (Ranunculus flammula), vulpins genouillés (Alopecurus geniculatus), ... L'extrême nord-est de la zone présente un faciès fort différent. Le sol est superficiel avec une végétation davantage rasante; des affleurements rocheux (calcaires gréseux) sont visibles à de nombreux endroits et la végétation est davantage xérophile avec l'apparition de la mauve (Malva moschata), de la centaurée (Centaurea jacea sensu lato) et de nombreuses épervières (Hieracium pilosella).

La partie sud n'est plus exploitée depuis quelques années, les graminées sont hautes, la houlque laineuse (Holcus lanatus) domine avec également l'agrostide commune (Agrostis capillaris) et le fromental (Arrhenatherum elatius) et des dicotylées comme le lotier (Lotus corniculatus) et les renoncules (Ranunculus sp.). En de nombreux endroits des ronces (Rubus sp.) forment des massifs arbustifs de plusieurs dizaines de mètres carrés.

A l'extrémité ouest, une communauté rivulaire à hautes herbes (Filipendula ulmaria) s'est installée sur les sols humides riches en éléments nutritifs le long du ruisseau.

Au sud, un alignement forestier correspondant à une ancienne haie (tracé déjà visible sur les cartes de Ferraris) avec quelques arbres remarquables (notamment un charme). Le frêne (Fraxinus excelsior), le sureau noir (Sambucus nigra), l'aubépine (Crataegus sp.) sont aussi présents; le sous-bois est composé de ronces (Rubus sp.), houx (Ilex aquifolium), ortie royale (Galeopsis tetrahit), benoîte (Geum urbanum), géranium herbe-à-robert (Geranium robertianum), alliaire (Alliaria petiolata), ...

Un ancien verger (divers Prunus sp.) se situe à proximité de la ferme.

Monument naturel

Rien à signaler.

Monument historique

Rien à signaler.

Histoire du site

A compléter.

Biblio

Divers

Sources

OFFH

Date de la dernière modification de la fiche

2020-02-05