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376 - Vallée du ruisseau de Bolland

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Blegny, Herve, Soumagne
Cantonnements DNF :Liège, Verviers
Surface : ha
Coordonnées :X Lambert : 247596 - Y Lambert : 150633
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Depuis sa source sur le plateau de Herve près des hameaux de Gurné et de Bellefontaine jusqu'au village de Barchon, le ruisseau de Bolland circule sur près de huit kilomètres à travers un splendide paysage vallonné composé de prairies bocagères, de coteaux boisés, de vergers, d'alignements d'arbres le tout ponctué de petits noyaux d'habitats dispersés. La vallée de cet affluent de la Berwinne, globalement orientée dans l'axe est-ouest, reçoit trois ruisseaux en rive gauche ainsi qu'une multitude de ruisselets de source surtout sur son versant droit, plus escarpé. Le fond de la vallée est occupé par des peupleraies, des aulnaies-frênaies alluviales, des bosquets, des prairies plus ou moins humides, des fragments de mégaphorbiaies et de cariçaies, tandis qu'une galerie rivulaire à aulne glutineux (Alnus glutinosa), frêne commun (Fraxinus excelsior) et saule blanc (Salix alba) souligne le tracé de la rivière. Les sources et les ruisselets qui l'alimentent, aux eaux de nature calcareuses, renferment d'intéressantes formations de travertins (ou crons) issues de la précipitation du carbonate de calcium par l'action d'algues bleues. La présence de cet habitat rare et précieux constitue l'une des raisons de la prise en compte du site dans la mise en place du réseau Natura 2000 en Région wallonne. En outre, à l'aval de Bolland, le flanc droit couvert notamment de chênaies-charmaies subatlantiques acidoclines et neutrophiles, est concerné par un projet de réserve naturelle domaniale. L'ensemble de la vallée est certainement d'un grand intérêt faunistique mais les données restent largement fragmentaires. Plusieurs espèces de chauves-souris exploitent la vallée comme zone de chasse et plus particulièrement le murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) dont une colonie de reproduction est connue à l'église de Bolland. Deux amphibiens peu communs et en régression y ont été notés, l'alyte accoucheur (Alytes obstetricans) et la salamandre tachetée (Salamandra salamandra), de même que, parmi les oiseau le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) ou encore le pic mar (Dendrocopos medius).

Carto

Régions naturelles

  • X2 - Pays de Herve

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
BatticeHERVELIEGE
BollandHERVELIEGE
Cerexhe-HeuseuxSOUMAGNE (partim ???)LIEGE
MélenSOUMAGNELIEGE
MortierBLEGNYLIEGE
TrembleurBLEGNYLIEGE

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
LiègeLiège
VerviersLiège

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

L'église Saint-Apollinaire (M), le château, la ferme castrale et le parc (S) sont classés depuis le 15 mars 1934 et le 27 septembre 1972.

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Eptesicus serotinusOuiOui2007M. Van De Sijpe
Myotis emarginatusOuiOuiZone de chasse2019GT Plecotus
Pipistrellus pipistrellusOuiOui2013M. Van De Sijpe
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Accipiter gentilisOuiNon2019D. Peeters
Alcedo atthisOuiNon2019D. Peeters
Dendrocopos mediusOuiNon2013C. Thomas
Dendrocopos minorOuiNon2015P. Dal Farra
Falco subbuteoOuiNon2015J.-P. Rapaille
Gallinula chloropusOuiNon2019D. Peeters
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Alytes obstetricansOuiNon
Rana temporariaOuiNon2017J. Preud'homme
Salamandra salamandraOuiNon
Plantes - Plantes supérieures
Crepis paludosa2018M.C. Bonder

Commentaires sur la faune

Mammifères (données P. Dal Farra 2018; D. Peeters 2019): Capreolus capreolus, Dama dama, Eptesicus serotinus, Martes foina, Myotis emarginatus, Oryctolagus cuniculus, Pipistrellus pipistrellus, Sciurus vulgaris, Talpa europaea.

Oiseaux (données D. Peeters et al., 2018-2019): Accipiter gentilis, Accipiter nisus, Acrocephalus palustris, Aegithalos caudatus, Alcedo atthis, Alopochen aegyptiaca, Anas platyrhynchos, Ardea cinerea, Branta canadensis, Buteo buteo, Carduelis chloris, Carduelis spinus, Certhia brachydactyla, Coccothraustes coccothraustes, Columba palumbus, Corvus corone, Corvus monedula, Cyanistes caeruleus, Dendrocopos major, Dendrocopos medius, Dendrocopos minor, Erithacus rubecula, Falco subbuteo, Falco tinnunculus, Fringilla coelebs, Gallinula chloropus, Garrulus glandarius, Motacilla alba, Motacilla cinerea, Parus major, Passer domesticus, Phoenicurus ochruros, Phylloscopus collybita, Phylloscopus trochilus, Pica pica, Picus viridis, Poecile montanus, Poecile palustris, Prunella modularis, Regulus regulus, Sitta europaea, Strix aluco, Sturnus vulgaris, Sylvia atricapilla, Sylvia borin, Sylvia curruca, Troglogytes troglogytes, Turdus iliacus, Turdus merula, Turdus philomelos, Turdus pilaris, Turdus viscivorus.

Amphibiens (données divers obs.): Alytes obstetricans, Rana temporaria, Salamandra salamandra.

Crustacés isopodes (données P. Boeraeve, G. Arijs et S. Segers, 2019): Armadillidium vulgare, Haplophthalmus montivagus, Hyloniscus riparius, Oniscus asellus, Philoscia muscorum, Porcellio scaber, Trachelipus rathkii, Trichoniscus pusillus.

Mollusques (données V. Fiévet 2008; L. Bronne, 2018; G. Arijs, 2019): Ancylus fluviatilis, Carychium tridentatum, Clausilia bidentata, Columella aspera, Discus rotundatus, Helix pomatia, Succinea putris.

Commentaires sur la flore

Plantes supérieures (données V. Fiévet, 2011 + divers obs. 2000-2020): Acer campestre, Acer pseudoplatanus, Aegopodium podagraria, Alliaria petiolata, Alnus glutinosa, Alopecurus pratensis, Angelica sylvestris, Arum maculatum, Betula pendula, Bidens tripartita, Brachypodium sylvaticum, Cardamine amara, Cardamine hirsuta, Carex disticha, Carex sylvatica, Carpinus betulus, Chrysosplenium oppositifolium, Cirsium arvense, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Crepis paludosa, Dactylis glomerata, Dryopteris carthusiana, Dryopteris filix-mas, Elymus repens, Epilobium angustifolium, Epilobium hirsutum, Epilobium montanum, Equisetum palustre, Eupatorium cannabinum, Festuca gigantea, Filipendula ulmaria, Fraxinus excelsior, Galeopsis tetrahit, Galium aparine, Galium uliginosum, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Glyceria notata, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Holcus lanatus, Holcus mollis, Humulus lupulus, Ilex aquifolium, Juncus effusus, Lamium galeobdolon subsp. montanum, Lathyrus pratensis, Lonicera periclymenum, Lotus pedunculatus, Luzula sylvatica, Lychnis flos-cuculi, Lythrum salicaria, Mentha aquatica, Mercurialis perennis, Milium effusum, Myosotis scorpioides, Nasturtium officinale, Persicaria hydropiper, Persicaria lapathifolia, Petasites hybridus, Picea abies, Pimpinella major, Pinus sylvestris, Poa nemoralis, Poa pratensis, Polygonatum multiflorum, Populus x canadensis, Primula elatior, Prunus armeniaca, Prunus avium, Prunus spinosa, Quercus robur, Ribes uva-crispa, Rubus idaeus, Rubus sp., Rumex conglomeratus, Rumex obtusifolius, Salix alba, Salix caprea, Salix cinerea, Sambucus nigra, Scirpus sylvaticus, Scrophularia auriculata, Silene dioica, Solanum dulcamara, Sorbus aucuparia, Stachys sylvatica, Stellaria graminea, Stellaria holostea, Teucrium scorodonia, Urtica dioica.

Espèces exotiques

Plantes: Picea abies, Populus x canadensis.

Animaux: Alopochen aegyptiaca, Branta canadensis.

Conservation

Objectifs de conservation

Protection de sites d'une grande diversité biologique.

Menaces

Remblais, drainage, intensification de l'agriculture, pollution en tête des vallons.

Recommandations

Le site a été visité dans des conditions très défavorables (pluie diluvienne). Si possible il sera revu dans le courant de l'été 1994.

Plan de gestion

A compléter

Accès du public

A compléter

Détails

Description physique

Le ruisseau de Bolland prend sa source au nord-ouest de Herve, près des hameaux de Bellefontaine et de Gurné, et se jette dans la Berwinne à Dalhem, après un parcours de ± 12 km. Seule la partie amont, depuis la source jusqu'à Barchon, est envisagée ici. Sur cette portion, la vallée est globalement orientée dans l'axe est-ouest. L'altitude est comprise entre 180 et 280 m.

Comme affluent de la Berwinne, le ruisseau de Bolland appartient donc au bassin hydrographique mosan. Entre sa source et Barchon, il reçoit en rive gauche trois petits cours d'eau: le ruisseau de Noblehaye, long de plus de 2 km, suivi du ruisseau de Melen et du Plein Rieu. Sur le flanc droit, jaillissent une vingtaine de sources donnant naissance à des ruisselets qui rejoignent le Bolland très rapidement.

La géologie et la géomorphologie de la région ont été abordées entre autres par DE LEVAL (1980) et PAHAUT (1961). D'après DE LEVAL (1980): ''Le fond du vallon est occupé par des schistes du Houiller. Au-dessus on rencontre l'assise de herve (Crétacé supérieur). Cette assise est très importante et caractéristique de la région. Il s'agit d'un complexe argilite-grès tendre, de couleur grise à vert clair par sa charge en glauconie (silicate complexe d'alumine à base de Fe, Mg et K) dont l'altération entraîne la formation de Fe(OH)3 responsable de la formation de taches de rouille dans les marais. Ce substrat forme par réhydratation en surface, une pellicule compacte et argileuse : le smectique, très imperméable et d'épaisseur variable. L'assise de Nouvelles (idem), craie blanche riche en CaCO3, presque sans silex, qui se dissout facilement d'où l'existence de phénomènes karstiques (dolines). Suite à la direction des vents dominants, le limon pléistocène se déposait le plus sur les versants orientés au nord-ouest; les flancs sud étaient ainsi recouverts d'une bien moindre épaisseur. De plus, suite à la fonte des neiges plus rapides sur les flancs sud-sud-ouest, le limon y a subi une érosion maximale, ce qui explique, sur ces versants, un relief plus abrupt (30 %), des dépôts minces sur les pentes, des ravins courts et encaissés avec parfois accumulation de limons et formation d'un piedmont important à leur base ainsi qu'au niveau des replats. Par contre, sur les flancs nord-nord-est, les pentes sont souvent faibles (inférieures à 10 %) et le limon peu érodé peut atteindre 2 m d'épaisseur. Le ruisseau de Bolland coule donc dans une vallée asymétrique''.

Les eaux, chargées en carbonates de calcium, s'accumulent dans les couches de craie, au-dessus du smectique. Aux endroits où ces dépôts argileux affleurent, jaillissent des sources. A la suite de l'action de végétaux, le carbonate précipite et il y a formation de travertins ou de ''crons''.

Le paysage traversé par le ruisseau de Bolland est typique du Pays de Herve (ou Entre-Vesdre-et-Meuse) mais présente plusieurs singularités dues à sa localisation, sa géographie et son histoire. Ainsi, dans l'Atlas des Paysages de Wallonie (CREMASCO et al., 2007), le ruisseau de Bolland est rattaché à l'aire dite des Vallées de Barchon et de Blégny, opèrant la jonction entre les Terrasses mosanes et le plateau de Herve proprement dit. Le relief sensiblement vallonné est marqué par la succession de plusieurs vallées asymétriques et interfluves. Les prairies permanentes y sont certes majoritaires (75 % de la surface), mais le paysage se caractérise avant tout par l'abondance des vergers, des bandes boisées, des alignements d'arbres têtards et, dans une moindre mesure, des haies lesquelles ont cependant subi, ces dernières décennies, nombre d'arrachages au profit de la mise en culture de prairies. La subsistance de nombreux vergers de hautes tiges est l'une des particularités les plus frappantes de la région. Eléments autant culturels que paysagers, ces vergers historiques occupent encore près de 8 % de l'aire précitée. Cette occupation du sol a sans doute été favorisée par une répartition irrégulière des nappes aquifères de même que par un climat relativement doux et la proximité de la ville de Liège (où pouvait s'écouler la production de fruits).

La vallée du ruisseau du Bolland a aussi été marquée dans sa portion aval par l'activité minière, dont il subsiste le charbonnage et le terril de Blegny-Trembleur.

Du point de vue biogéographique, le site appartient à la région continentale et au district phytogéographique mosan.

Description biologique

La vallée du ruisseau de Bolland est en grande partie intégrée au réseau Natura 2000 (site BE330055 - Vallée du Ruisseau de Bolland). A ce titre, les habitats ont été cartographiés sur base de relevés de terrain par des agents du SPW-DEMNA (V. Fiévet et E. Peiffer, 2008). Une description synthétique de ces habitats reste à faire pour l'ensemble du site.

Une zone d'environ 9,5 ha située en rive droite du ruisseau, en aval du village de Bolland, fait l'objet d'une procédure de classement comme réserve naturelle domaniale. Il s'agit d'un versant boisé et de prairies en fond de vallée en partie situés dans le périmètre Natura 2000. Les habitats suivants ont été identifiés (E. Peiffer et L. Delahaye, 2019):

- Roselières sèches (ponctuel)

- Magnocariçaies (ponctuel)

- Sources calcaires incrustantes (crons) (Habitat d'Intérêt Communautaire prioritaire EUR15=7220)

- Sources et ruisseaux de source (Habitat d'Intérêt Communautaire prioritaire EUR15=3260)

- Ruisseaux condruziens à forte pente-eutrophe (Habitat d'Intérêt Communautaire EUR15=3260)

- Pâtures permanentes intensives

- Coudraies

- Fourrés rudéraux en mosaïque avec fourrés sur sols neutroclines à acidoclines, frais sur pâtures permanentes intensives en mosaïque avec végétation rudérale sur sol frais

- Aulnaies-frênaies des cours d'eau rapides (Habitat d'Intérêt Communautaire prioritaire EUR15=91E0) en mosaïque avec des ourlets nitrophiles

- Chênaies-charmaies subatlantiques acidoclines de substitution de la hêtraie localement à faciès de frênaies non-riveraines

- Chênaies-charmaies subatlantiques acidoclines de substitution de la hêtraie en transition avec chênaies-frênaies subatlantiques neutrophiles - substitution à la hêtraie (Habitat d'Intérêt Communautaire EUR15=9130)

- Chênaies-frênaies subatlantiques neutrophiles - substitution à la hêtraie à faciès de charmaies (Habitat d'Intérêt Communautaire EUR15=9130)

- Peuplements de feuillus indigènes installés dans des milieux artificiels sur pâtures permanentes intensives

- Plantations de conifères (Picea abies) sur sols oligotrophes hormis celles en milieu humide ou en fond de vallée

- Plantations de conifères (Pinus sylvestris) sur sols oligotrophes hormis celles en milieu humide ou en fond de vallée

- Autres alignements d'arbres le long d'un cours d'eau en milieu ouvert.

Durant les années 1990, des relevés floristiques ont été réalisés dans la partie du ruisseau en amont de Bolland (J. Saintenoy-Simon et al.). Dans l'ensemble, la végétation est dominée par des espèces nitrophiles.

Au lieu-dit Mur du Couvent, au bord du ruisseau, un fragment forestier comprend sous Populus x canadensis: Alnus glutinosa (2.2), Fraxinus excelsior (1.2), Corylus avellana (2.2), Crataegus monogyna (2.2), Sambucus nigra (1.1), Humulus lupulus (1.1), Salix cinerea (2.2), Ribes uva-crispa (+), Urtica dioica (2.2), Geranium robertianum (1.2), Aegopodium podagraria (1.2), Glechoma hederacea (2.2), Silene dioica (+), Arum maculatum (+), Geum urbanum, Epilobium montanum (+), Alliaria petiolata, Primula elatior (+), Stellaria holostea (1.2), Lamium galeobdolon subsp. montanum (2.2), Milium effusum (+), Hedera helix (1.2), Brachypodium sylvaticum (+), Dryopteris filix-mas (+), Dryopteris carthusiana (+), Poa nemoralis (+), Stachys sylvatica, Solanum dulcamara (+), Angelica sylvestris (+), Heracleum sphondylium (+), Filipendula ulmaria (+), Festuca gigantea (+), Juncus effusus, Lythrum salicaria, ...

Un vivier asséché est envahi par Glyceria notata, Mentha aquatica, Cardamine amara, ...

Les prairies encore pâturées sont envahies par des orties et des plages de hautes herbes hygrophiles. Des prairies abandonnées, sur les versants, sont progressivement recouvertes de ronciers, mais dans le vallon, elles sont parfois plantées de peupliers.

Toujours au Mur du Couvent, une prairie abandonnée montre une végétation de hautes herbes hygrophiles comme Angelica sylvestris, Eupatorium cannabinum, Epilobium hirsutum, Elymus repens, Scirpus sylvaticus, Galeopsis tetrahit, Cirsium palustre, Myosotis scorpioides, Carex disticha, Silene dioica, Equisetum palustre, Juncus effusus, Galium uliginosum, Stellaria graminea, Lathyrus pratensis, Lotus pedunculatus, Rumex conglomeratus, Lychnis flos-cuculi, Urtica dioica, Galium aparine, Dactylis glomerata, Holcus lanatus, Cirsium arvense, Pimpinella major, Rumex obtusifolius, etc.

Les berges du ruisseau sont colonisées localement par Petasites hybridus. Localement se développe un Bidention fragmentaire à Persicaria hydropiper, Bidens tripartita, Persicaria lapathifolia, etc.

Des fourrés de Salix caprea, Sambucus nigra, Crataegus monogyna comblent certaines parties de la vallée et quelques Salix alba persistent çà et là.

Le ruisseau de Noblehaye montre des suintements à Chrysosplenium oppositifolium et Nasturtium officinale. Des travertins riches en algues bleues se forment dans le cours du ruisselet qui abrite une flore semblable à celle du ruisseau de Bolland.

Monument historique

La région regorge de magnifiques bâtiments (Eglise Saint-Apollinaire, château et ferme de Bolland, ancien couvent des Récollets, chapelle de Noblehaye, etc). Le château de Bolland date du XIIe siècle et fut plusieurs fois remanié et plus particulièrement au XVIIIe siècle.

Le charbonnage et le terril de Blégny-Mine constituent les derniers témoins de l'exploitation minière dans la région. Ce site est repris depuis 2012 au Patrimoine mondial de l'Unesco (https://www.blegnymine.be/)

Histoire du site

Sur la carte de Ferraris datée de 1777, la région de Bolland était occupée jadis par des prairies humides en fond de vallée, des prés, vergers, bois et quelques cultures sur les versants.

Cette partie du pays de Herve est, depuis plus de deux siècles, caractérisée par son aspect bocager dû non seulement à la présence de haies, mais surtout à ses vergers, le tout entrecoupé de chemins creux. Ces haies avaient de multiples fonctions (clôture des pâturages, brise-vents, régulation du microclimat, stabilisation des pentes, cueillette de fruits et plantes, fourrage en cas de sécheresse, bois de chauffage,...).

La transformation de l'agriculture artisanale en agriculture industrielle a contribué à la destruction et à l'arrachage de nombreuses haies et arbres fruitiers hautes tiges, ceux-ci étant progressivement remplacés par des vergers basses tiges.

Le paysage a perdu ainsi une grande partie de son habitat traditionnel. De plus, on assiste à une urbanisation de plus en plus importante du territoire en raison de sa proximité de centres urbains comme Liège et Visé.

Divers

Sources

Natura 2000

DEMNA.

Observations.be

Répondants de l'information

Vincent FIEVET et Etienne PEIFFER (SPW-DEMNA)

Date de la dernière modification de la fiche

2020-04-01