Portail Wallonie.be| Portail Environnement| Fédération Wallonie-Bruxelles

594 - Fonds du Ry de Neve

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Naive ou Neive
Communes :Hotton
Cantonnements DNF :Marche-en-Famenne
Surface :146.83 ha
Coordonnées :X Lambert : 228196 - Y Lambert : 107937
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Situé sur la commune de Hotton, la réserve naturelle du ry de Nève est constituée d'une mégaphorbiaie très accueillante pour plusieurs passereaux comme la rousserolle verderolle, la locustelle tachetée...mais aussi pour des oiseaux plus rares comme le râle des genêts ou la marouette ponctuée qui y a été entendue dans les années passées. Actuellement traitée en réserve intégrale, cette mégaphorbiaie marécageuse sert de zone de refuge à l'avifaune de la plaine famennoise de Hotton. (Auteur : B. Phillipart).

Carto

Régions naturelles

  • J0 - Famenne

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Hotton126.66 haHOTTONLUXEMBOURG
Soy20.17 haEREZEE (partim ???)LUXEMBOURG

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Marche-en-Famenne146.83 haMarche-en-Famenne

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Site non classé.

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Sites protégés

Code du siteNom du siteSurface
342Ri de Neve146,83 ha

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Accipiter nisusOuiNonNicheur ou N. probable
Acrocephalus palustrisOuiNonNicheur ou N. probable
Alcedo atthisOuiNon
Ardea cinereaOuiNonNicheur ou N. probable
Carduelis carduelisOuiNonNicheur ou N. probable
Charadrius dubiusOuiNonNicheur ou N. probable
Circus aeruginosusOuiOuiPassage ou hivernage
Circus cyaneusOuiOuiPassage ou hivernage
Coturnix coturnixOuiNonNicheur ou N. probable
Crex crexOuiOuiNicheur ou N. probable
Emberiza citrinellaOuiNonNicheur ou N. probable
Emberiza schoeniclusOuiOuiNicheur ou N. probable
Falco subbuteoOuiNonPassage ou hivernage
Falco tinnunculusOuiNonPassage ou hivernage
Lanius collurioOuiNonNicheur ou N. probable
Lanius excubitorOuiOuiNicheur ou N. probable
Luscinia megarhynchosOuiNonNicheur ou N. probable
Milvus migransOuiOuiPassage ou hivernage
Milvus milvusOuiOuiPassage ou hivernage
Motacilla flavaOuiNonNicheur ou N. probable
Numenius arquataOuiNonPassage ou hivernage
Saxicola rubetraOuiOuiPassage ou hivernage
Saxicola rubicolaOuiNonNicheur ou N. probable
Sylvia communisOuiNonNicheur ou N. probable
Turdus torquatusOuiOuiPassage ou hivernage

Commentaires sur la faune

Le rapport établi par le G.D.O.M. signale la présence de Ardea cinerea, Coturnix coturnix, Crex crex, Gallinago gallinago, Lanius excubitor, L. collurio, Saxicola torquata, Sylvia communis, Emberiza citrinella, E. schoeniculus, Carduelis carduelis, Charadrius dubius, Acrocephalus palustris, Luscinia megarhynchos, Motacilla flava, Accipiter nisus comme nicheurs ou nicheurs probables dans le site.
On observe également de passage, en hivernage ou en migration : Milvus milvus, M. migrans, Circus aeruginosus, C. cyaneus, Falco subbuteo, F. tinnunculus, Numenius arquata, Turdus torquatus, Saxicola rubetra,...
Alcedo atthis a été vu le 29 juillet 1993.

Mammifères :
Le renard (Vulpes vulpes) est régulièrement observé.

Avifaune :
Atnene noctua, Accipiter nisus, Coturnix coturnix, Picus viridis, Alcedo atthis, Lanius excubitor, Lanius collurio, Saxicola torquata, Sylvia communis, Emberiza citrinella, Emberiza schoeniculus, Carduelis carduelis, Charadrius dubius, Acrocephalus palustris, Acrocephalus scirpaceus, Locustella naevia, Luscinia megarhynchos, Anthsu pratensis et Motacilla flava ont été signalés comme nicheurs ou nicheurs probables pour le site.
La nidification du râle des genêts (Crex crex) est suspectée certaines années, celle de la marouette ponctuée (Porzana porzana) a été constatée en 1996.
En période hivernale, Circus cyaneus, Anthus spinoletta, Limnocryptes minimus et Gallinago gallinago sont régulièrement notés dans les prés humides du site.

Herpétofaune :
Pas de données

Odonates :
Pas de données

Lepidoptères :
Pas de données

(données D. Vieuxtemps, 1998)

Commentaires sur la flore

Pas de données

Espèces exotiques

A compléter

Conservation

Objectifs de conservation

Conservation d'un plaine herbagère de grand intérêt botanique, ornithologique et paysager, comportant des habitats typiques de la Fagne-Famenne : prés de Fagne, prés humides et mégaphorbiaies. Le site est potentiellement de toute première importance pour le râle des genêts.

Menaces

Etant donné que le site ne bénéficie d'aucun statut de protection (zone agricole au plan de secteur), il est actuellement sujet à de nombreuses menaces et se dégrade d'année en année. Les principaux problèmes rencontrés sont l'arrachage des haies, l'intensification de l'usage des prairies, le curage des ruisseaux et le drainage.
Quelques parcelles en bordure du site ont illégalement été remblayée par un entrepreneur qui y a construit des hangars.

Recommandations

L'agrandissement de la réserve naturelle par l'acquisition de nouvelles parcelles est une priorité absolue pour le site.

Plan de gestion

Il n'y a pas encore de plan de gestion pour la réserve naturelle sur le site.

Accès du public

L'accès au public de la réserve naturelle sera limité dans le cadre de visites guidées, lors des chantiers de gestion ou toute autre activité organisée dans le site et avalisée par la commission de gestion.

Les véhicules motorisés et vélos tout terrain ne seront pas admis dans la réserve, à l'exception des engins agricoles et autres destinés à la gestion du site (fauche, débroussaillage, ...).

Les études scientifiques seront suscitées et menées après accord de la commission de gestion.

Pour des motifs de sécurité publique, de protection d'espèces ou de travaux de gestion, la commission de gestion peut interdire temporairement certains accès.

Détails

Description physique

Le site est un vaste complexe de prairies occupant une cuvette située de part et d'autre du ruisseau de Neive, qui prend sa source en amont du joli village de Ni (ou Ny), au pied de la Calestienne.

La plus grande partie de cette cuvette repose sur des 'alluvions modernes des vallées' et sur des cailloutis de terrasse (Qrm : terrasse supérieure de l'Ourthe).
D'après DEMOULIN, 'Toute cette prairie du ruisseau de Neive et de ses affluents est un réservoir qui permet de contenir les eaux du bassin versant pour ralentir les crues de l'Ourthe et les restituer en période sèche'.
Le socle est formé de schistes de Barvaux (Frasnien). Au sud-est le relief se redresse et s'adosse à l'abrupt formé par les assises du Frasnien et du Givétien de la Calestienne. Le relief est faible. Les larges pâturages encadrés de haies, les prés de fauche, le ruisseau, souligné par des saules, des bosquets, forment un paysage ouvert d'un très grand intérêt paysager. Quelques petits champs de céréales et de maïs sont établis sur les hauteurs. De petites plantations d'épicéas existent çà et là.

Les larges pâturages encadrés de haies, les prés de fauche, le ruisseau, souligné par des saules, des bosquets, forment un paysage ouvert d'un très grand intérêt paysager. Quelques petits champs de céréales et de maïs sont établis sur les hauteurs. De petites plantations d'épicéas existent çà et là.
De part de sa topographie particulière, toute cette prairie du ruisseau de Neive et de ses affluents est un réservoir qui permet de contenir les eaux du bassin versant pour ralentir les crues de l'Ourthe et les restituer en période sèche.
La plus grande partie du site repose sur des 'alluvions modernes des vallées' et sur des cailloutis de terrasse (Qrm : terrasse supérieure de l'Ourthe).

Description biologique

La majeur partie de la cuvette du ruisseau de Neive est occupé par des pâturages amendés. Un relevé montre : Lolium perenne, Trifolium repens, Phleum pratense, Rumex crispus, Cerastium vulgatum, Holcus lanatus, Ranunculus acris, Plantago major, Alopecurus pratensis, Agrostis gigantea. L'humidité du milieu se traduit par la présence de Persicaria amphibia f. terrestre, Ranunculus repens, Filipendula ulmaria, Festuca arundinacea, Cardamine pratensis, Potentilla anserina, Juncus inflexus, Achillea ptarmica...(CORINE 38.111).
Le ruisseau est, à certains endroits, bordés de saules têtards (Salix alba) (CORINE 44.13), aux troncs absolument énormes, pleins d'excavations, d'où jaillissent encore de hautes branches bien vivantes. Le jeu du vent et de la lumière dans leur feuillage est un des principaux attraits esthétiques de la vallée. Le piétinement du bétail, qui vient s'y ombrager, et les amendements ont dégradé les abords du ruisseau qui montrent des espèces hygrophiles, des espèces prairiales, et des espèces rudérales (Filipendula ulmaria, Lycopus europaeus, Stachys palustris, Achillea ptarmica, Caltha palustris, Mentha aquatica, Rumex conglomeratus, Heracleum sphondylium, Epilobium hirsutum, Valeriana repens, Solanum dulcamara, Calystegia sepium, Alliaria petiolata, Phleum pratense, Cirsium arvense, C. vulgare, Urtica dioica, Galium aparine, Anthriscus sylvestris, Torilis japonica,...) (CORINE 37.7).
Les haies qui limitent les prairies rassemblent surtout des épicéas comme Prunus spinosa, Crataegus monogyna, Rosa canina, Rubus sp. (CORINE 84.2).
Une zone marécageuse située au sud-ouest de l'ensemble est occupée par une magnocariçaie à Carex riparia, Juncus effusus, Lychnis flos-cuculi, Mentha arvensis, Caltha palustris, Sonchus arvensis, Lactuca serriola,... Quelques saules marsault s'y développent (CORINE 53.213).
Ce groupement est suivi par un bosquet de chêne à sous-bois inextricable d'épineux.
Une peupleraie (malheureusement enlaidie par des déblais et des gravats qui comblent la partie la plus humide), est envahie par une flore assez nitrophile qui rassemble des espèces de l'aulnaie, des mégaphorbiaies, des magnocariçaies et des coupes forestières (CORINE 37.35). On y observe Humulus lupulus, Epilobium hirsutum, Eupatorium cannabinum, Calystegia sepium, Valeriana repens, Lychnis flos-cuculi, Lathyrus pratensis, Equisetum palustre, Hypericum hirsutum, Scrophularia nodosa, Epilobium angustifolium, Torilis japonica, Cirsium arvense enfin Carex acutiformis. Au centre de cette peupleraie est creusée une mare qui héberge des libellules.
De petites filipendulaies se développent parfois (CORINE 37.1).

Monument naturel

Aucun monument.

Monument historique

Aucun monument.

Histoire du site

D'après Ferraris le site était occupé jadis par des prairies et des cultures.

Biblio

Divers

Sources

ZHIB

Répondants de l'information

J. SAINTENOY-SIMON (A.E.F., Rue Arthur Roland, 61, 1030 Bruxelles). - Réserves Naturelles RNOB NATAGORA