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645 - Sablière du Bois du Foriest

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Sablière du Foriest / Sablière "La Pierre qui Tourne"
Communes :Braine-l'Alleud
Cantonnements DNF :Nivelles
Surface :22.47 ha
Coordonnées :X Lambert : 148017 - Y Lambert : 152691
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Située en Brabant sablo-limoneux, au sud de Bruxelles, cette sablière creusée en fosse consiste en une vaste étendue d'une quinzaine d'hectares dont la colonisation par les ligneux pionniers (surtout bouleaux) est déjà bien amorcée. Il y subsiste toutefois des zones encore bien ouvertes et ensoleillées où se développe une végétation pionnière: sur sable dénudé humide, groupement à jonc des crapauds (Juncus bufonius) avec quelques espèces rares dans le district brabançon (Centunculus minimus, Centaurium pulchellum et secondairement Isolepis setacea); sur sable sec, groupement du Thero-Airion avec Aira praecox, Filago minima et Vulpia bromoides. Les mares permanentes et temporaires présentent un intérêt non seulement botanique (cariçaies à Carex pseudocyperus et C. acutiformis, tapis de characée) mais aussi herpétologique et odonatologique. Le site reste attractif vis-à-vis de l'entomofaune liée au sable: agrégations de nids de plusieurs espèces d'apoïdes (e.a. les abeilles protégées Colletes cunicularius et Dasypoda hirtipes); cicindèle hybride (Cicindela hybrida) et minotaure (Typhaeus typhoeus), criquet à ailes bleues (Oedipoda caerulescens) et grillon des champs (Gryllus campestris). Il présente en outre un intérêt remarquable sur le plan bryologique.

Carto

Régions naturelles

  • C1 - Brabant bruxellois

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Braine-l'Alleud22.47 haBRAINE-L'ALLEUD (partim ???)BRABANT

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Nivelles22.47 haMons

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Site non classé.

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Meles melesOuiNon2005H. de Wavrin (< 1995); A. Remacle (2005)
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Anthus trivialisOuiNonNicheur1995J.-P. Jacob
Charadrius dubiusOuiNonNicheur1995J.-P. Jacob
Dryocopus martiusOuiNonVisiteur régulier2005A. Remacle
Falco subbuteoOuiNon1995J.-P. Jacob
Pernis apivorusOuiNon1995J.-P. Jacob
Picus viridisOuiNon2005CA. Remacle
Streptopelia turturOuiOuiNicheur1995J.-P. Jacob
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Alytes obstetricansOuiNonReproduction2004A. Remacle
Bufo bufoOuiNonReproduction2004CA. Remacle
Ichthyosaura alpestrisOuiNon< 1995H. de Wavrin
Lissotriton vulgarisOuiNon< 1995H. de Wavrin
Rana temporariaOuiNonReproduction2004CA. Remacle
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Zootoca viviparaOuiNonReproduction (au moins sur replat oriental)2004A. Remacle
Invertébrés - Insectes - Libellules
Sympetrum danaeNonNon2004A. Remacle
Invertébrés - Insectes - Coléoptères
Typhaeus typhoeusPetite population2004AA. Remacle
Invertébrés - Insectes - Coléoptères - Carabidés
Cicindela campestrisPetite population2004CA. Remacle
Cicindela hybridaPopulation localisée2005BA. Remacle
Invertébrés - Insectes - Orthoptères
Gryllus campestris> 80 chanteurs1995J.-M. Couvreur
Oedipoda caerulescensPetite population2003BA. Remacle
Phaneroptera falcataPlusieurs ex. (2 sexes)2004A. Remacle
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères
Andrena nycthemera1995AJ.-P. Jacob
Andrena vaga2004A. Remacle
Colletes cunicularius> 700 nids2004CA. Remacle
Dasypoda hirtipesPlusieurs centaines de nids2004BA. Remacle
Sphecodes albilabris2004BA. Remacle
Plantes - Plantes supérieures
Acinos arvensis2004E. Henrion
Agrostis vinealisTrès peu abondant2004A. Remacle
Aira praecoxAbondant localement2004A. Remacle
Carex pseudocyperusAbondant dans le secteur méridional2005A. Remacle
Centaurium erythraeaPrésente un peu partout2005CA. Remacle
Centaurium pulchellumPrésent à différents endroits, localement abondante.2005BA. Remacle
Centunculus minimusAbondant localement2005AA. Remacle
Chenopodium rubrum2004A. Remacle
Dactylorhiza fuchsii2009C. Verstichel
Epipactis helleborineAbondant localement2009CA. Remacle, C. Verstichel
Filago minimaLocalisée2005BA. Remacle
Gnaphalium luteoalbum> 1000 pieds2005AD. Ertz (2003); A. Remacle (2004-5)
Isolepis setaceaRégulier sur les chemins humides2004A. Remacle
Listera ovata2009C. Verstichel
Ophrys apifera2009C. Verstichel
Orchis militaris2009E. Henrion, C. Verstichel
Pyrola minor2009C. Verstichel
Salix repens2005AA. Remacle
Scrophularia umbrosa2004A. Remacle
Typha angustifoliaPlage de quelques m22004A. Remacle

Commentaires sur la faune

Oiseaux
Observation en 1994 de Scolopax rusticola, en 1995 de Falco subbuteo et Pernis apivorus, en 2003-2004 de Dryocopus martius et Picus viridis (présence régulière de ces deux pics).
Nidification de Charadrius dubius (1995), Gallinula chloropus (2004), Fulica atra (2004), Streptopelia turtur (1995), Anthus trivialis (1995).

Mammifères
Meles meles: signalé dans le site vers 1995 (obs. H. de Wavrin); traces observées en 2005 (obs. A. Remacle).

Amphibiens
Site de reproduction de Bufo bufo, Rana temporaria, Triturus vulgaris, T. alpestris et Alytes obstetricans.

Reptiles
Reproduction de Lacerta vivipara. Présence d'Anguis fragilis (d'après un riverain).

Insectes
- Orthoptères: petite population de l'espèce protégée Oedipoda caerulescens. Observation des sauterelles en expansion Conocephalus fuscus et Phaneroptera falcata.
- Odonates (relevé incomplet): une espèce à la limite d'être menacée: Sympetrum danae; diverses espèces non menacées: Lestes sponsa, Pyrrhosoma nymphula, Coenagrion puella, Ischnura elegans, Anax imperator, Aeshna cyanea, Libellula depressa, Sympetrum striolatum, S. sanguineum.
- Lépidoptères Rhopalocères: aucune espèce incluse dans la liste rouge de Wallonie. Groupe entomologique très peu abondant dans le site.
- Coléoptères: population assez importante de Cicindela hybrida qui semble cependant avoir régressé entre 1995 (plus de 400 individus observés au cours d'une visite) et 2004 (au plus 100 ex.); ce carabide pionnier des milieux sableux s'observe surtout au niveau du replat septentrional encore bien sableux. Petite population de Cicindela campestris. Présence sur le replat jouxtant le bois de terriers de Typhoeus typhoeus (minotaure), déjà signalé auparavant dans ce site.
- Hyménoptères Aculéates: quelques espèces sabulicoles forment des agrégations de nids importantes, regroupant au total plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de terriers: au printemps, les abeilles Colletes cunicularius (abeille protégée en Wallonie), parasité par Sphecodes albilabris, et Andrena vaga (beaucoup plus abondante que Colletes cunicularius - nettement moins fréquente dans les autres sablières du Brabant wallon); en été, l'abeille Dasypoda hirtipes (espèce protégée); en fin d'été-début d'automne (au moment de la floraison du lierre), l'abeille Colletes hederae (espèce seulement décrite en 1993) dont la répartition wallonne est encore très mal connue.
Autres espèces recensées: les Apoïdes Andrena barbilabris, A. clarkella, A. dorsata, A. propinqua, A. flavipes, A. nycthemera (une femelle capturée en 1995 - espèce très rare en Belgique), Lasioglossum laticeps, L. minutulum; les Sphécides Mellinus arvensis, Ammophila sabulosa et Cerceris sp.; le Pompilide Anoplius viaticus. Ces hyménoptères fouisseurs se reproduisent principalement au niveau du replat septentrional, ainsi que dans les zones sableuses réparties ailleurs dans la sablière.

Commentaires sur la flore

Vulpia bromoides (assez abondant); Agrostis canina.
Macrolichen intéressant: Peltigera extenuata (obs. D. Ertz).
Hépatiques (obs. A. et O. Sotiaux et E. Henrion, printemps 2005) : Aneura pinguis, Cephaloziella divaricata, Frullania dilatata, Leiocolea badensis, Lophocolea heterophylla, Lophosia bicrenata, Metzgeria furcata, Pellia endiviifolia, Radula complanata, Riccardia chamaedryfolia.
Mousses (obs. A. et O. Sotiaux et E. Henrion, printemps 2005) : Aloina aloides, Atrichum undulatum, Barbula convolutan Barbula unguiculata, Brachythecium albicans, Brachythecium rutabulum, Brachythecium velutinum, Bryoerythrophyllum recurvirostrum, Bryum barnesii, Bryum dichotomum, Bryum pallescens, Calliergonella cuspidata, Campylopus introflexus, Ceratodon purpureus, Cirriphyllum piliferum, Cratoneuron filicinum, Dicranella varia, Dicranoweisia cirrata, Dicranum scoparium, Didymodon fallax, Didymodon vinealis, Drepanocladus aduncus, Encalypta streptocarpa, Eurhynchium praelongum, Eurhynchium striatum, Grimmia pulvinata, Hypnum cupressiforme, Hypnum jutlandicum, Hypnum lacunosum, Orthotrichum affine, Orthotrichum diaphanum, Orthotrichum striatum, Plagiomnium undulatum, pogonatum urnigerum, Pohlia nutans, Polytrichum commune var. perigionale, Polytrichum juniperinum, Polytrichum piliferum, Pseudocrossidium hornschuchianum, Pseudotaxiphyllum elegans, Racomitrium canescens, Rhytidiadelphus squarrosus, Schistidium apocarpum s.l., Scleropodium purum, Syntrichia ruraliformis, Tortella inclinata, Tortula muralis, Ulota bruchii, Ulota crispa.

Espèces exotiques

Buddleja davidii, Conyza canadensis, Echinochloa crus-galli, Oenothera deflexa, Senecio inaequidens,

Conservation

Objectifs de conservation

Conservation d'un vaste site sableux de grand intéret botanique, herpétologique et entomologique.

Menaces

Comblement de l'excavation par création d'une décharge.
Autre affectation défavorable au maintien de la biodiversité.
Boisement spontané qui entraînera progressivement la disparition de la végétation pionnière des zones sableuses et des secteurs humides.
Fréquentation accrue, en particulier par les motos, dans le secteur méridional particulièrement attractif à l'égard de l'entomofaune sabulicole (notamment les deux abeilles protégées Colletes cunicularius et Dasypoda hirtipes).
Extension de la bryophyte invasive Campylopus introflexus dont les tapis monospécifiques provoquent localement la disparition de toute autre bryophyte.

La reprise de l'activité extractrice est prévue dans les années à venir. Après exploitation, elle servirait ensuite de décharge !

Recommandations

- Mise en réserve ou, au minimum, convention avec le(s) propriétaire(s) afin d'y appliquer une gestion permettant le maintien des éléments les plus remarquables: étendues et talus sableux favorables à l'entomofaune sabulicole, zones humides à végétation pionnière intéressante, mares ensoleillées.
- Gestion des ligneux dans le but de maintenir bien ensoleillées certaines zones humides et des aires encore bien sableuses du fond de l'excavation. Suppression de la majorité des Buddleia davidii, en particulier sur le replat septentrional.
- Protection du site contre les dépôts clandestins de déchets (clôture en bon état aux endroits sensibles).
- Interdiction du site aux motos.

Plan de gestion

Sans objet

Accès du public

Site en principe interdit au public, mais de plus en plus fréquenté depuis 2004 et surtout 2005.

Détails

Description physique

Située à moins de 2 km à l'ouest de Braine-l'Alleud, cette sablière a été ouverte dans la partie supérieure du relief compris entre la vallée du Hain et celle de son affluent de rive gauche le Ri des Vervois. Elle est incluse dans le bois du Foriest (ou Foriet) et jouxte vers le nord-est d'anciennes sablières boisées (Bt/393/11). On y a exploité des sables bruxelliens.

Cette vaste sablière creusée en fosse présente des versants éboulés hauts de 10-20 m et boisés spontanément, à l'exception de quelques rares secteurs au sable meuble encore bien apparent. Elle est accessible par l'ancienne rampe d'accès qui pénétrait dans le site par le nord au départ du chemin qui séparait les deux sablières voisines, ainsi que par plusieurs sentiers. Le fond de l'excavation est parcouru par différents chemins et sentiers (cf. carte I.G.N. édition 2000) dont certains tronçons sont très humides.

Une partie importante du fond est occupée par un boisement spontané peu dense d'espèces pionnières (bouleau dominant), laissant des zonesplus ou moins couvert de pierres gréseuses sur une surface importante (aires sableuses minoritaires); la strate herbacée y est très éparse. Des zones humides occupent le reste du fond: au pied du flanc sud-est, une mare permanente à l'eau limpide d'une quinzaine d'ares (représentée sur l'édition 2000 de la carte I.G.N.); plusieurs mares temporaires ou permanentes selon les années, réparties un peu partout mais surtout dans la partie au sud du prolongement de l'accès principal à la carrière.

Au nord-ouest subsiste un replat non exploité, ayant toutefois subi des travaux de découverture; il forme une avancée irrégulière, surélevée par rapport au fond de l'excavation. Ce replat, qui présente plusieurs niveaux, est à un stade moins avancé de sa colonisation végétale, en particulier la partie jouxtant le bois environnant, couverte d'un tapis de mousses pionnières (partie la plus fréquentée par les motos en été 2005). C'est au niveau de ce replat (dénommé ici replat septentrional) et de ses flancs que le caractère sableux reste le plus marqué.

Vers l'est, juste au sud de l'accès, s'étend une butte dont le replat (dénommé ici replat oriental) est occupé par une friche avec quelques tas d'inertes.

Le site héberge une population assez importante de lapins qui intervient dans le maintien des pelouses pionnières rases, ainsi que des chevreuils. D'anciennes infrastructures subsistent le long de l'accès.

Fréquentation du site: En 2003 et 2004, le site ne montrait pas de signe d'une fréquentation importante, sauf autour de la mare principale. La situation a changé en cours d'année 2005: le replat nord est actuellement 'labouré' par les motos, ainsi que le talus meuble descendant dans le fond de la carrière. Des places à feu sont visibles en plusieurs points, notamment dans le fond, avec apparition de déchets de pique-nique.

Présence de déchets: La propreté du site est exceptionnelle pour le Brabant wallon. Toutefois, d'anciens tas d'inertes sont visibles au nord-est de la pièce d'eau. Probablement au moins un ancien versage (près du carrefour à l'est du site). Une épave de véhicule sur le flanc d'une mare, vers l'est. Des dépôts clandestins de déchets divers (y compris encombrants ménagers et sacs poubelles) ont régulièrement lieu le long du chemin dominant l'excavation vers l'est. Depuis 2005, des déchets de pique-nique apparaissent çà et là suite à la fréquentation accrue de la carrière.

Environnement du site: Bois du Foriest (intégré au réseau Natura 2000) vers le nord et l'ouest, ancienne sablière (Bt/393/11) vers le nord-est et cultures vers le sud-est.

Description biologique

La colonisation forestière du fond de l'excavation, déjà bien amorcée, résulte du développement de Betula pendula, qui est accompagné principalement de Salix caprea et Betula pubescens. Dans certaines zones, l'arbuste introduit Buddleja davidii est abondant, surtout sur une partie du replat septentrional. Des massifs de ronces croissent à différents endroits. Dans et autour des zones humides poussent d'autres espèces de saules; la présence de plusieurs buissons de Salix repens est à épingler.
La mare principale, dont la surface en eau peut se réduire fortement (juillet 2005), est colonisée par Lemna minor, des bryophytes et des algues, ainsi que par des plages de Carex pseudocyperus, C. acutiformis, Phragmites australis, Eleocharis palustris et Typha latifolia; en bordure se développent Juncus effusus, Alisma plantago-aquatica, Lythrum salicaria, Epilobium hirsutum, E. parviflorum, Ranunculus sceleratus, Rumex conglomeratus, Hypericum quadrangulum, Mentha aquatica, Lycopus europaeus, Eupatorium cannabinum, Pulicaria dysenterica, Calamagrostis epigejos, Equisetum palustre,... Dans le secteur sud, au niveau des autres mares plus ou moins temporaires selon les années et des zones humides s'asséchant en été, on observe les mêmes espèces, parmi lesquelles Carex pseudocyperus et C. acutiformis formant localement de petites cariçaies, mais aussi Typha angustifolia (quelques m2), Chenopodium rubrum, Persicaria mitis, Rorippa palustris, Lotus pedunculatus, Lythrum salicaria Centaurium erythraea, Centaurium pulchellum, Scrophularia auriculata, S. umbrosa, Veronica beccabunga, Cirsium palustre, les joncs Juncus articulatus, J. effusus, J. inflexus, J. conglomeratus, J. tenuis et J. bufonius, Scirpus sylvaticus, les laîches Carex demissa (très abondant), C. disticha, C. ovalis, C. remota et C. hirta,... Une algue du genre Chara tapisse le fond de certaines mares, semipermanentes ou non.

Sur les anciens chemins et autres zones humides qui s'assèchent progressivement en cours d'été, se développe un groupement à Juncus bufonius accompagné de quelques plantes intéressantes pour le district brabançon, dont Gnaphalium luteoalbum (abondant localement), Centunculus minimus (très abondant en 2003 et 2004, moins en 2005), Centaurium pulchellum (centaines de pieds) et Isolepis setacea, ainsi que de Sagina procumbens, Persicaria hydropiper, Hypericum humifusum, Anagallis arvensis, Centaurium erythraea, Prunella vulgaris, Callitriche sp., Plantago major, Gnaphalium uliginosum, Juncus tenuis, J. effusus, J. articulatus, J. conglomeratus, Agrostis canina, A. stolonifera...

Les étendues plus sèches, pierreuses ou sableuses, montrent, sous une strate ligneuse encore clairsemée, une végétation pionnière composée entre autres de plantes annuelles naines du Thero-Airion: Cerastium semidecandrum, C. pumilum, C. glomeratum, C. fontanum, Arenaria serpyllifolia, Sagina procumbens, Rumex acetosella, Hypericum perforatum, Cardamine hirsuta, Arabidopsis thaliana, Erophila verna, Sedum acre (abondant sur le replat oriental), Aphanes arvensis, Fragaria vesca, Trifolium dubium, T. campestre, Centaurium erythraea, Myosotis ramosissima, M. arvensis, Veronica arvensis, V. officinalis, V. serpyllifolia, Filago minima (abondante localement sur les replats et dans le fond), Hieracium pilosella, Leontodon saxatilis, Luzula campestris, Carex pilulifera, les poacées Aira praecox (peu abondant globalement), Vulpia myuros, V. bromoides, Agrostis capillaris et A. vinealis, ainsi que des bryophytes et lichens. Des pieds malingres d'Epilobium angustifolium poussent çà et là, ainsi que Oenothera deflexa, Conyza canadensis et des ronces. Curieusement, aucune touffe de Calluna vulgaris n'a été notée jusqu'à présent dans la sablière. L'action des lapins est particulièrement visible dans ce secteur; la végétation est par endroits cantonnée aux aires riches en crottes.

D'autres plantes, notamment des espèces à affinités forestières, ont été notées dans le site, parmi lesquelles Lathyrus sylvestris, très abondant, surtout dans la partie sud et sur le replat oriental, Sedum telephium, Circaea lutetiana, Echium vulgare (replat oriental), Teucrium scorodonia, Scrophularia nodosa, Verbascum thapsus, Solidago virgaurea, Hieracium lachenalii, Leontodon autumnalis, Inula conyzae, Senecio inaequidens, Epipactis helleborine, les fougères Dryopteris filix-mas et Pteridium aquilinum. Des plages d'ortie (Urtica dioica) poussent à quelques endroits. La poacée Digitaria ischaemum apparaît un peu partout dans la sablière en cours d'été et plus localement Echinochloa crus-galli.

Récemment, l'intérêt botanique s'est encore accru suite à la découverte de plusieurs espèces rares, à savoir Dactylorhiza fuchsii, Ophrys apifera, Orchis militaris et Pyrola minor (obs. E. HENRION et C. VERSTICHEL, 2007-2009). A noter que certaines de ces plantes, légalement protégées en Région wallonne, poussent sur la butte de sable visée par la reprise de l'exploitation !!!

L'intérêt bryologique de cette sablière a été mis en évidence récemment par SOTIAUX (2005). Il s'agirait, selon cet auteur, de l'une des stations les plus riches et diversifiées de tout le district brabançon.

Les vastes superficies de sables calcarifères humides sont colonisées par des espèces pionnières: Leiocola badensis, Aneura pinguis, Riccardia chamedryfolia, Pellia endiviifolia, Aloina aloides, Didymon fallax, Dicranella varia, Bryum pallescens, Encalypta streptocarpa, Bryoerythrophyllum recurvirostrum, Syntrichia ruraliformis, Pseudocrossidium hornschuchianum, Barbula convoluta, Barbula unguiculata, etc. Dans les parties soumises à une inondation temporaire, le cortège est largement dominé par Calliergonella cuspidata qui est parfois accompagné de Drepanocladus aduncus et Cratoneuron filicinum.

Une espèce des sols calcaires partiellements décalcifiés et rare en Belgique, Racomitrium canescens, est présente sur une butte aplanie, à proximité d'une espèce calciphile stricte, Tortella inclinata, dont c'est ici l'une des deux seules stations connues au nord du sillon sambro-mosan.

Les zones de sables argileux non calcarifères accueillent Polytrichum piliferum, Polytrichum juniperinum, Pogonatum urnigerum, Brachythecium albicans, ... Une espèce invasive exotique, Campylpus introflexus, signalée en Belgique depuis 1966, y forme de vastes tapis monospécifiques empêchant le développement des autres bryophytes.

Des blocs de grès portent Grimmia pulvinata, Tortula muralis, Schistidium apocarpum. Un replat humide sur le flanc nord de la sablière est colonisé par Polytrichum commune var. perigionale.

Les espèces épiphytes sont relativement diversifiées: les saules sur le flanc nord portent par exemple Frullania dilatata, Radula complanata, Metzergia furcata, Orthotrichum affine, Orthotrichum diaphanum, Orthotrichum striatum, Ulota bruchii, Ulota crispa, etc.

La faune de la sablière du Foriest est très riche et renferme de nombreuses espèces rares.

Parmi les orthoptères, il faut signaler tout particulièrement l'observation en 1995 d'une population de grillon champêtre (Gryllus campestris) forte d'au moins 80 chanteurs (COUVREUR, 1995). Il serait opportun de vérifier si l'espèce est encore présente et évaluer sa population, étant donné la situation très défavorable de l'espèce en Wallonie.

Monument naturel

Intérêt géologique: non traité.

Monument historique

A compléter

Histoire du site

Occupation du site au 18e siècle:
Occupation du site avant exploitation: bois du Foriest.
Matériau(x) extrait(s): sable.
Références
Référence sur anciens documents de la DPA: non consulté.
Référence de la fiche DGATLP - ULg (1995): 'Sablière 'La Pierre qui Tourne'.
Déroulement de l'exploitation:
Ouverture postérieure à 1953. La sablière voisine, de l'autre côté du chemin, était alors en activité.
Arrêt: années 1980?
Réaffectation effective: laissé en l'état. Toutefois, présence de quelques anciens versages.

Divers

Sources

SABLIERES

Répondants de l'information

A. REMACLE (FUSAGx)