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688 - Bois du Chêne Houdiez et Bois de la Ville

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Erquelinnes, Estinnes
Cantonnements DNF :Mons, Thuin
Surface :221 ha
Coordonnées :X Lambert : 132995 - Y Lambert : 114475
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Le Bois du Chêne Houdiez et le Bois de la Ville s'étendent au nord-ouest de Merbes-le-Château, à quelques kilomètres de la vallée de la Sambre. Ce massif boisé de 220 hectares d'un seul tenant, prolongement vers le sud-ouest du Bois de Pincemaille, au-delà de la rue de Lobbes, est un vestige de l'antique forêt charbonnière qui couvrait toute la région limoneuse avant les grands défrichements qui ont menés au développement de l'agriculture. Des surfaces importantes sont d'ailleurs identifiées comme forêt subnaturelle ancienne, mais, à la différence d'autres sites voisins, le sol et donc la végétation furent perturbés par l'ouverture de plusieurs sablières au cours du 20ème siècle. Ces zones d'extractions sont maintenant désaffectées et largement recolonisées par les ligneux pionniers. De plus, un parc résidentiel y a été aménagé dans le sud du Bois du Chêne Houdiez, au sein d'une clairière de 2 ha. On notera en outre la quasi absence de ruisseau et la rareté des points d'eau, en dehors de l'étang de la Marlière qui est une réserve naturelle Natagora (SGIB 154). Non inscrit dans le réseau Natura 2000, le massif n'a pas encore fait l'objet d'une cartographie précise des habitats qui le composent. La majorité des données botaniques provient de l'Inventaire permanent des Ressources forestières de Wallonie. Elles indiquent notamment la présence de chênaies-frênaies neutrophiles atlantiques à jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta) ainsi que des chênaies-charmaies atlantiques acidoclines à maïanthème à deux feuilles (Maianthemum bifolium). Dans les années 1990, une flore particulière s'était cantonnée dans les anciennes sablières avec des éléments de pelouses sur sable, mais leur reboisement a probablement entrainé leur régression, voire leur disparition. L'intérêt faunistique du site s'illustre surtout des points de vue ornithologique et herpétologique, mais aussi d'après le riche peuplement d'abeilles et de guêpes sauvages, mais les informations mériteraient d'être actualisées.

Carto

Régions naturelles

  • B0 - Région limoneuse hennuyère

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
ErquelinnesERQUELINNESHAINAUT
PeissantESTINNESHAINAUT

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
MonsMons
ThuinMons

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Site non classé.

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Dendrocopos mediusOuiNon2011V. Leirens
Oriolus oriolusOuiOui2019V. Leirens
Pernis apivorusOuiNon2019V. Leirens
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Ichthyosaura alpestrisOuiNon2008A. Laudelout
Lissotriton vulgarisOuiNon2009P. Dupriez
Pelophylax kl. esculentusOuiNon1995A. Remacle
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Zootoca viviparaOuiNon2012A. Remacle, P. Dupriez
Invertébrés - Insectes - Coléoptères
Cicindela hybrida1995A. Remacle
Dytiscus latissimus1995A. Remacle
Dytiscus marginalis1995A. Remacle
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères
Andrena vaga1995A. Remacle
Colletes cunicularius2006A. Remacle
Sphecodes albilabris2006A. Remacle
Plantes - Plantes supérieures
Aira praecox2004A. Remacle
Callitriche stagnalis 2011P. Dupriez
Carex vesicaria2004A. Remacle
Centaurium erythraea2012A. Remacle, J.-C. Brison
Digitaria ischaemum2004A. Remacle
Epipactis helleborine2011Divers obs.
Gnaphalium sylvaticum2004A. Remacle
Hyacinthoides non-scripta2011Divers obs.
Lythrum portula2004A. Remacle
Maianthemum bifolium2011J.-C. Brison

Commentaires sur la faune

Mammifères: Capreolus capreolus, Erinaceus europaeus

Oiseaux: Circus cyaneus (hiv.), Dendrocopos medius, Emberiza citrinella, Milvus migrans (migr.), Oriolus oriolus, Pernis apivorus

Reptiles: Anguis fragilis (1998), Zootoca vivipara.

Amphibiens: Bufo bufo (1998), Ichthyosaura alpestris, Lissotriton helveticus (1998), Lissotriton vulgaris, Pelophylax kl. esculentus, Rana temporaria (1998)

Lépidoptères (relevé très incomplet): Lycaena phlaeas, Maniola jurtina, Pieris brassicae, Polygonia c-album, Polyommatus icarus, Pyronia tithonus, Thymelicus lineola, Vanessa atalanta.

Coléoptères (relevé très incomplet): Adalia bipunctata, Adalia decempunctata, Calvia decemguttata, Calvia quatuordecimguttata, Cicindela campestris, Cicindela hybrida, Coccinella septempunctata, Dytiscus latissimus (1995), Dytiscus marginalis, Halyzia sedecimguttata, Harmonia quadripunctata, Vibidia duodecimguttata,

Odonates (relevé très incomplet): Aeshna cyanea, Anax imperator, Sympetrum sanguineum.

Hyménoptères Aculéates: Ammophila sabulosa, Andrena apicata, Andrena bicolor, Andrena clarkella, Andrena dorsata, Andrena flavipes, Andrena fulva, Andrena gravida, Andrena nitida, Andrena praecox, Andrena vaga, Anoplius infuscatus, Cerceris arenaria, Colletes cunicularius, Crabro scutellatus, Crossocerus quadrimaculatus, Diodontus minutus, Hedychridium ardens, Hedychrum gerstaeckeri, Hedychrum nobile, Lasioglossum quadrinotatulum, Lasioglossum sexstrigatum, Mellinus arvensis, Mimesa lutaria, Miscophus ater, Osmia coerulescens, Oxybelus bipunctatus, Philanthus triangulum, Pompilus cinereus, Smicromyrme rufipes, Sphecodes albilabris, Trachusa byssina, Trichrysis cyanea.

Commentaires sur la flore

Données à compléter

Espèces exotiques

Plantes: Alnus incana, Castanea sativa, Conyza canadensis, Fallopia japonica, Hemerocallis fulva, Hyacinthoides hispanica, Juncus tenuis, Oenothera biennis, Oenothera deflexa, Oenothera erythrosepala, Papaver somniferum, Parthenocissus inserta, Prunus serotina, Quercus rubra, Senecio inaequidens, Syringa vulgaris.

Animaux: Harmonia axyridis

Conservation

Objectifs de conservation

L'ensemble du massif est situé en zone forestière d'intérêt paysager au plan de secteur. Les secteurs qui conservent un caractère sableux mériteraient d'être restauré afin de les rendre de nouveau favorables pour les Hyménoptères aculéates.

Menaces

Reboisement des parties sableuses.

Ombragement et assèchement des mares.

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

A compléter

Accès du public

A compléter

Détails

Description physique

Les Bois du Chêne Houdiez et de la Ville sont situés à 3 km au nord-ouest de Merbes-le-Château et de la vallée de la Sambre. S'étendant sur quelques 220 hectares, dans le prolongement sud-ouest du Bois de Pincemaille, ce massif forestier coiffe une colline sableuse culminant à 188 m d'altitude et s'étirant sur 3,3 km dans l'axe nord-sud, sur la crête de partage des eaux des bassins de l'Escaut et de la Meuse.

Le Bois de la Ville occupe le tiers nord du site, le Bois du Chêne Houdiez les deux-tiers restants. La majeure partie du massif se trouve sur le territoire de l'ancienne commune de Peissant (entité d'Estinnes), seule la pointe sud (Lobiette) étant situé sur Erquelinnes.

En dehors de la route N562 (rue de Lobbes) qui longe le nord du Bois de la Ville, entre les villages de Peissant et de Merbes-Sainte-Marie, le site n'est parcouru que par quelques voiries secondaires et chemins forestiers.

Plusieurs sablières ont été ouvertes jadis au sein du massif, afin d'y exploiter des sables tertiaires du landénien. Les excavations sont actuellement largement reboisées et intégrées à la couverture forestière. L'une d'elles, située dans le sud du Bois du Chêne Houdiez, a été remblayée courant des années 1980 puis aménagée en un parc résidentiel de 2 ha comprenant une trentaine d'habitations, aires de parking, plaine de jeu.

Le massif est environné de cultures intensives, de quelques prairies et de noyaux d'habitat rural. Il ne comporte aucun ruisseau et seulement quelques rares plans d'eau, tous aux dimensions de mares. L'étang de la Marlière, en lisière orientale, est une réserve naturelle gérée par l'association Natagora et fait l'objet d'une fiche distincte (SGIB 154).

Description biologique

Le Bois du Chêne Houdiez et le Bois de la Ville constituent un massif boisé de 220 hectares d'un seul tenant, prolongeant vers le sud-ouest le Bois de Pincemaille, au-delà de la rue de Lobbes qui relie les villages de Peissant et de Merbes-Sainte-Marie.

Le massif n'étant pas intégré au réseau Natura 2000, aucune cartographie précise des habitats n'est disponible. La plupart des données botaniques proviennent des parcelles suivies dans le cadre de l'Inventaire permanent des Ressources forestières de Wallonie. Ces relevés indiquent notamment la présence:

- de chênaies-frênaies neutrophiles atlantiques à Lamium galeobdolon, Ranunculus ficaria, Primula elatior, Polygonum multiflorum, Hyacinthoides non-scripta, Anemone nemorosa, Rubus fruticosus, etc.

- de chênaies-charmaies atlantiques acidoclines à Convallaria majalis, Maianthemum bifolium, Holcus mollis, Hedera helix, Lonicera periclymenum, Teucrium scorodonia, Pteridium aquilinum, etc.

La flore des anciennes sablières a été plus spécifiquement inventoriée au cours des années 1990-2000 par A. Remacle. A cette époque, le caractère sableux n'était déjà plus guère visible (à comparer avec la photo aérienne de 1970). Sur les quelques 9 sites d'extraction recensés lors de cette étude, seuls trois ont été retenus pour leur grand intérêt biologique et furent initialement décrits en tant que sites distincts (SGIB 685, 686 et 688).

La sablière principale du Bois du Chêne Houdiez (SGIB 688) occupe la crête centrale du bois et s'étire sur une bande étroite de 1000 m de long sur 50-100 m de large, dans l'axe nord-est/sud-ouest. Les excavations, peu profondes, consistent pour la plupart en de longues tranchées étroites. La partie sud comporte (à l'époque de l'étude), de nombreuses petites mares, généralement ombragées par les ligneux.

Ces mares à l'eau sombre sont ombragées par les ligneux qui colonisent leurs abords, en particulier Salix spp., Betula spp. et Alnus glutinosa. Située plus au nord, une mare de quelques ares, peu profonde, est davantage ensoleillée : ceinturée de jeunes saules et bouleaux qui se développent aussi dans l'eau, elle abrite de nombreux Lycopus europaeus, avec Mentha sp., Lysimachia nummularia, Juncus effusus et J. conglomeratus, Juncus sp. (immergé, végétatif).

Près de cette mare, au niveau d'un carrefour de trois chemins, on note la présence d'une toute petite zone humide (15-20 m²), avec Typha sp. (peu), Juncus effusus, J. tenuis, J. articulatus, Lythrum portula, Mentha sp., Lotus pedunculatus, Myosotis scorpioides. Lythrum portula a aussi été observé dans une ornière du chemin principal.

Entre les deux chemins longitudinaux, présence d'une jeune boulaie très dense (moins de 10 ans) et d'une jonchaie de quelques ares à Juncus effusus.

Certaines parties de chemins sont sableuses, de même que quelques aires situées dans la partie nord, notamment près du champ de maïs. Dans ces zones poussent Aira praecox, Polytrichum sp., Cladonia sp., Luzula campestris, Veronica officinalis, Sagina procumbens, Cerastium semidecandrum,... Quelques touffes de Calluna vulgaris croissent au bord du chemin principal.

Ailleurs, les plantes suivantes ont été observées: Centaurium erythraea, Juncus tenuis (chemins), Ajuga reptans, Prunella vulgaris, Teucrium scorodonia (abondant), Gnaphalium sylvaticum, Potentilla erecta, P. sterilis, Fragaria vesca, Anagallis arvensis, Hypericum perforatum, H. pulchrum, H. humifusum, Lotus pedunculatus, Cirsium palustre, Hieracium sabaudum/laevigatum,... La végétation ligneuse est composée de nombreux Salix et Betula, accompagnés par endroits d'Alnus glutinosa, A. incana, Castanea sativa, Quercus spp. Plusieurs ronciers et de vastes massifs de Pteridium aquilinum s'étendent à différents endroits.

La sablière au sud du Bois du Chêne Houdiez (SGIB 685) s'étirait sur près de 600 m au sud-ouest du Chemin Brûlé, une très ancienne voirie reliant Erquelinnes à Peissant. Au cours des années 1980, une partie importante du site a été remblayée et aménagée en parc résidentiel (domaine du Chêne Houdiez) avec plaine de jeux et emplacements pour caravanes, sur une superficie d'environ 2 ha.

La végétation de l'excavation nord était composée de reboisements feuillus, d'une boulaie claire et de quelques petites friches confinées dans les clairières et le long des chemins. En 1995, on y recensait Betula pubescens, B. pendula, Alnus glutinosa, Cirsium palustre, Cirsium arvense, Centaurium erythraea, Calluna vulgaris, Pteridium aquilinum, Sagina procumbens, Teucrium scorodonia, Veronica officinalis, Gnaphalium sylvaticum, Lotus pedunculatus, Aira praecox, ...

A cette époque, la pelouse entourant le parc résidentiel, régulièrement tondue, était néanmoins riche en Calluna vulgaris et Aira praecox, notamment.

L'excavation au sud du domaine résidentiel était largement reboisée au milieu des années 1990. Les relevés floristiques faisaient alors état de la présence de Hypericum perforatum, Hypericum humifusum, Calluna vulgaris, Lotus pedunculatus, Juncus effusus, Centaurium erythraea, Veronica officinalis, Luzula campestris, Aira praecox, Pteridium aquilinum, Agrostis capillaris, Prunella vulgaris, ... La plupart de ces plantes ont été revue dix ans plus tard, en 2004 (obs. A. Remacle), avec aussi Erodium cicutarium, Gnaphalium sylvaticum, Calamagrostis epigejos, Carex pilulifera, Epilobium angustifolium, Hieracium pilosella, Deschampsia flexuosa, Rumex acetosella, etc.

La sablière nord (SGIB 686) estlocalisée à l'ouest de l'étang de la Marlière, au point culminant du bois (188 m d'altitude) ne sont plus. Elle consiste en une tranchée longue de 300 m débouchant, à son extrémité nord-est, sur un élargissement un peu plus profond, limité par une falaise peu élevée et dominée par un petit replat. Le sol est sableux et meuble, globalement fort dénudé (situation en 1995).

La colonisation végétale observée en 1995 est récente et banale. Elle est surtout composée de quelques plantes pionnières et d'espèces de sols humides: semis de bouleaux (nombreux jeunes plants), présence de ronciers, ainsi que Cirsium arvense (abondant), Cirsium palustre, Scrophularia nodosa, Epilobium angustifolium, Deschampsia cespitosa, Lotus pedunculatus, Juncus effusus, J. conglomeratus (dans le fond et sur le replat), Calamagrostis epigejos, etc.

L'intérêt faunistique de l'ensemble du massif forestier reste à documenter. Il ne repose actuellement que sur des données très fragmentaires relatives à l'avifaune, l'herpétofaune et quelques rares groupes de l'entomofaune.

Les anciennes sablières ont été davantage prospectées en 1995 et 2004 par A. Remacle qui y a recensé une quarantaine d'espèces de guêpes et d'abeilles solitaires. Une actualisation de ces données est nécessaire en raison d'une évolution des milieux sableux à priori défavorable pour ces insectes généralement héliophiles.

Monument naturel

A compléter

Monument historique

A compléter

Histoire du site

Occupation du site au 18e siècle: bois de haute futaie.
Occupation du site avant exploitation: bois.
Ancien exploitant:
Matériau(x) extrait(s): sable.
Déroulement de l'exploitation:
Autorisation:
Fin:
Réaffectation prévue (dans autorisation):
Réaffectation effective: laissé en l'état.

Biblio

Divers

Sources

SABLIERES

Répondants de l'information

A. REMACLE (FUSAGx)
J.-P. JACOB (AVES)

Date de la dernière modification de la fiche

2023-03-15