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752 - Sablière de Bayerchen

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Unter dem Bayerchen / Côte Rouge
Communes :Attert
Cantonnements DNF :Arlon
Surface :0.64 ha
Coordonnées :X Lambert : 253073 - Y Lambert : 46334
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Située en Lorraine, au nord d'Arlon, à proximité de l'ancienne carrière de la Côte Rouge, cette sablière désaffectée et laissée en l'état est très humide et actuellement en grande partie reboisée. La présence de diverses espèces végétales intéressantes, menacées ou rares témoigne du grand potentiel du site malgré la perte d'intérêt qui s'est manifesté au fil des temps récents, du fait de la recolonisation forestière. Elle a abrité jusqu'à sept espèces d'amphibiens, dont le triton crêté (Triturus cristatus) lequel n'a toutefois plus été observé ces dernières années.

Carto

Régions naturelles

  • M0 - Lorraine belge

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Tontelange0.64 haATTERTLUXEMBOURG

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Arlon0.64 haArlon

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Site non classé.

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Acrocephalus palustrisOuiNon2008S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Dendrocopos minorOuiNon2008S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Gallinula chloropusOuiNonNicheur1995A. Remacle
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Bufo bufoOuiNonReproduction1999Ph. Thonon
Ichthyosaura alpestrisOuiNonReproduction1999Ph. Thonon
Lissotriton helveticusOuiNonReproduction1999Ph. Thonon
Lissotriton vulgarisOuiNonReproduction1999Ph. Thonon
Pelophylax kl. esculentusOuiNon1995J.-P. Jacob
Rana temporariaOuiNonReproduction1999Ph. Thonon
Triturus cristatusOuiOuiReproduction (observation de larves)1999BPh. Thonon, J.-P. Jacob
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Coenonympha arcaniaNonOuiPrésence1995A. Remacle
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères
Formica polyctenaUne fourmilière1999CA. Remacle
Plantes - Plantes supérieures
Actaea spicata> 10 pieds2008A. Remacle, S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Botrychium lunaria1997D. Thoen, J. Lamury et al.
Carex vesicaria2008S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Daphne mezereumPlusieurs pieds2008CA. Remacle, S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Epipactis helleborinePrésent un peu partout dans le site2008A. Remacle, S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Isolepis setacea2003A. Remacle
Listera ovata> 100 pieds (2008)2008A. Remacle, S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Monotropa hypopitys2008A. Remacle, S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Neottia nidus-avisQuelques pieds2008S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Platanthera bifoliaQuelques pieds1999A. Remacle
Platanthera chloranthaQuelques pieds2008S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Pyrola minorAbondant2008A. Remacle, S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Ranunculus peltatus2008S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin
Veronica scutellataAbondante en 1999, rare en 20082008A. Remacle, S. Bocca, J. Taymans, G. Bottin

Commentaires sur la faune

Oiseaux (données A. Remacle 1995 et Natagora 2008):
Accipiter nisus, Acrocephalus palustris, Aegithalos caudatus, Ardea cinerea, Dendrocopos minor, Erithacus rubecula, Fringilla coelebs, Gallinula chloropus, Garrulus glandarius, Muscicapa striata, Parus ater, Parus caeruleus, Parus major, Parus montanus, Parus palustris, Phylloscopus collybita, Phylloscopus trochilus, Picus viridis, Prunella modularis, Regulus ignicapillus, Sitta europaea, Sylvia atricapilla, Sylvia borin, Troglodytes troglodytes, Turdus merula, Turdus philomelos.

Batraciens
Reproduction de sept espèces: Rana kl. esculenta, Rana temporaria, Bufo bufo, Triturus vulgaris, T. helveticus, T. alpestris et T. cristatus.


Insectes
- Odonates (relevé très incomplet): Ischnura elegans, Coenagrion puella, Erythromma najas.
- Lépidoptères (relevé très incomplet): une espèce vulnérable: Coenonympha arcania.; diverses espèces non menacées: e.a. Aphantopus hyperantus, Thymelicus sp., Coenonympha pamphilus.
- Hyménoptères Aculéates: (non prospectés). Le site est peu favorable à ce groupe entomologique, sauf les quelques parties sèches et ensoleillées. Présence d'une fourmilière édifiée par l'espèce protégée Formica polyctena (près de l'accès).

Commentaires sur la flore

Phanérogames (données A. Remacle 1995-1999 et Natagora 2008):
Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Actaea spicata, Aegopodium podagraria, Ajuga reptans, Alliaria petiolata, Alnus glutinosa, Alnus incana, Anemone nemorosa, Anthoxanthum odoratum, Anthyllis vulneraria, Arum maculatum, Asplenium trichomanes, Athyrium filix-femina, Betula pendula, Betula pubescens, Brachypodium sylvaticum, Bromus hordeaceus, Calystegia sepium, Campanula rapunculus, Cardamine pratensis, Carex hirta, Carex ovalis, Carex spicata, Carex sylvatica, Carex vesicaria, Carpinus betulus, Circaea lutetiana, Cirsium arvense, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Convallaria majalis, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Crataegus laevigata, Crataegus monogyna, Crepis biennis, Crepis capillaris, Cytisus scoparius, Dactylis glomerata, Daphne mezereum, Deschampsia flexuosa, Dryopteris carthusiana, Dryopteris dilatata, Dryopteris filix-mas, Eleocharis palustris, Epilobium montanum, Epipactis helleborine, Equisetum arvense, Erigeron acer, Eupatorium cannabinum, Euphorbia cyparissias, Fagus sylvatica, Festuca rubra, Fragaria vesca, Frangula alnus, Fraxinus excelsior, Galium aparine, Galium odoratum, Galium verum, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Glyceria fluitans, Hedera helix, Hieracium murorum, Holcus lanatus, Hypericum dubium, Impatiens parviflora, Isolepis setacea, Juncus bufonius, Juncus effusus, Knautia arvensis, Lamium galeobdolon, Lemna minor, Leucanthemum vulgare, Listera ovata, Lonicera periclymenum, Luzula luzuloides, Lychnis flos-cuculi, Maianthemum bifolium, Medicago lupulina, Melampyrum pratense, Milium effusum, Moehringia trinervia, Monotropa hypopitys, Mycelis muralis, Myosotis arvensis, Myosotis sylvatica, Neottia nidus-avis, Origanum vulgare, Oxalis acetosella, Persicaria hydropiper, Phalaris arundinacea, Phragmites australis, Picea abies, Pinus sylvestris, Plantago lanceolata, Plantago major, Platanthera bifolia, Platanthera chlorantha, Poa nemoralis, Poa trivialis, Polygonatum multiflorum, Polypodium vulgare, Populus tremula, Potentilla anserina, Pyrola minor, Quercus robur, Ranunculus acris, Ranunculus flammula, Ranunculus peltatus, Ranunculus repens, Ribes nigrum, Ribes rubrum, Rubus idaeus, Rubus sp., Rumex crispus, Sagina procumbens, Salix caprea, Salix viminalis, Salix x multinervis, Sambucus nigra, Sambucus racemosa, Scrophularia nodosa, Senecio jacobaea, Silene nutans, Solidago virgaurea, Sorbus aucuparia, Stachys sylvatica, Stellaria holostea, Tanacetum vulgare, Taraxacum sp., Teucrium scorodonia, Trifolium campestre, Trifolium dubium, Trifolium pratense, Tussilago farfara, Typha latifolia, Urtica dioica, Valeriana repens, Veronica beccabunga, Veronica officinalis, Veronica scutellata, Vicia cracca, Vicia sativa, Vicia sepium, Vinca minor, Viola odorata, Viola riviniana.

Espèces exotiques

Alnus incana, Impatiens parviflora.

Conservation

Objectifs de conservation

Ce site, qui évolue vers un boisement sur sol humide, a vraisemblablement dépassé le maximum de son potentiel biologique. Actuellement, même si la plupart des amphibiens n'ont pas été revus récemment, il ne semble toutefois pas dénué d'intérêt en raison de la subsistance de diverses plantes rares, menacées ou protégées.

Menaces

Remblayage et boisement excessif de l'excavation.

Recommandations

Protection du site. Intervention rapide avant que le boisement n'ait atteint un stade irréversible.

Plan de gestion

Le site étant privé et dépourvu de statut officiel, aucune gestion conservatoire n'a lieu actuellement. Toutefois, un plan de gestion a été détaillé par S. BOCCA, J. TAYMANS et G. BOTTIN (convention Natagora 2008). Ce plan de gestion vise deux objectifs principaux:
1. Conserver et restaurer une mosaïque d'habitats forestiers naturels favorables à la biodiversité forestière, par la mise en place de zones de conservation intégrale;
2. Conserver et améliorer les populations des espèces végétales remarquables des habitats forestiers ou ouverts (principalement Actaea spicata, Daphne mezereum, Monotropa hypopitys, Neottia nidus-avis, Pyrola minor, Isolepis setacea);
3. Restaurer des points d'eau (à partir des reliques des points d'eau existants), afin de favoriser les populations de certaines plantes, insectes (odonates notamment) et vertébrés (herpétofaune notamment).

Accès du public

Site privé.

Détails

Description physique

Situation générale: Cette sablière est située au sud-est du village de Metzert, près du hameau de Bayerchen, très près de la route N 4, ainsi que de l'ancienne sablière de la Côte Rouge ou de Letschert (Lx/688/01) et de la vaste zone d'extraction à l'est de la N 4 (Lx/688/07). Elle se trouve au centre de l'îlot limité au nord par la route Metzert-Tontelange, à l'est par la N 4, à l'ouest et au sud par la route qui, de Bayerchen, rejoint la N4..
On y a exploité des sables jurassiques.
Description du site: Le chemin d'accès, qui prend naissance entre deux maisons, descend dans le site qui peut être divisé en deux parties:
- vers l'est, la partie A, humide avec une mare (peut-être permanente), située contre la falaise;
- vers l'ouest, la partie B, également humide mais beaucoup plus boisée; elle comprend une mare envahie de nombreux saules. Une petite zone a été plantée d'épicéas;
La surface occupée par les mares est très variable d'une année à l'autre: ainsi, fin avril 1994, le site possédait deux mares de dimension réduite, tandis que le 08/07/1995, le fond était en grande partie sous eau.
Les talus, hauts d'environ 15 m maximum, sont éboulés et arborés; le sable n'est plus apparent qu'à l'un ou l'autre endroit.
Fréquentation du site: Faible (végétation peu piétinée en 1994). Le chemin d'accès est fermé par une barrière. L'accessibilité est rendue difficile par le sol marécageux et le boisement très dense.
Présence de déchets: Le site est en apparence très propre; peut-être quelques tas de déchets anciens à l'entrée.
Environnement du site: Bois, jardins, route N 4 et sablière active de l'autre côté de la nationale (Lx/688/07).

Description biologique

A. REMACLE (2002): Sur le chemin d'accès, le lambeau de pré sec, composé en 1995 notamment d'Anthyllis vulneraria, Vicia cracca, V. sativa, Trifolium dubium, T. campestre, Galium verum, Knautia arvensis, Erigeron acer, Crepis biennis, Leucanthemum vulgare, Tanacetum vulgare, Senecio jacobaea, Campanula rapunculus, Polygala sp.,..., s'est appauvri au cours des dernières années.
La partie A du fond est moins colonisée par les ligneux que le reste du site: Betula pubescens, Salix div. sp., Alnus glutinosa, A. incana, etc. La strate herbacée comprend notamment, à côté de bryophytes, Eleocharis palustris (très abondant), Veronica scutellata (assez abondante), Ranunculus flammula , Potentilla anserina, Typha sp., Juncus effusus, Carex hirta, Rumex cf. crispus, Lychnis flos-cuculi, ainsi que, dans des zones moins humides, Silene nutans, Pyrola minor, Vicia sepium, Epipactis helleborine,...
La partie B du fond est envahie de Salix div. sp., Betula pubescens, Alnus incana, Pinus sylvestris, Picea abies (petite parcelle et jeunes plants abondants par endroits); la mare est colonisée par de très nombreux saules. Il y subsiste des Cytisus scoparius malingres, ainsi que des traces de la phragmitaie qui a probablement occupé une partie du site auparavant (seulement quelques tiges de Phragmites australis en 1999).
La strate herbacée comprend Ranunculus repens, Moehringia trinervia, Cardamine pratensis, Pyrola minor (plusieurs plages), Geranium robertianum, Veronica beccabunga, Melampyrum pratense, Galium odoratum, Valeriana repens, Cirsium palustre, Mycelis muralis, Tussilago farfara, Juncus effusus, Poa trivialis, Holcus lanatus, Epipactis helleborine, Listera ovata, Dactylorhiza sp. (7 vus en 1995 - non revus en 1999), Equisetum arvense, les fougères Athyrium filix-femina, Dryopteris filix-mas, D. dilatata, D. carthusiana, ainsi qu'un semis important d'Acer pseudoplatanus.
Les talus, relativement arborés, sont colonisés par les espèces ligneuses suivantes: Fagus sylvatica, Quercus robur, Betula sp., Salix caprea, Carpinus betulus, Picea abies, Pinus sylvestris, Corylus avellana, Daphne mezereum,... La strate herbacée rassemble diverses espèces en majorité forestières, notamment Actaea spicata, Pyrola minor, Fragaria vesca, Euphorbia cyparissias, Teucrium scorodonia, Ajuga reptans, Veronica officinalis, Galium odoratum, Solidago virgaurea, Luzula luzuloides, Poa nemoralis, Brachypodium sylvaticum, Deschampsia flexuosa, Convallaria majalis, Epipactis helleborine, Platanthera bifolia, Equisetum arvense, Dryopteris filix-mas, D. dilatata, Polypodium vulgare, bryophytes (abondantes),...
S. BOCCA, J. TAYMANS et G. BOTTIN (convention Natagora 2008): L'intérêt biologique de la sablière de Bayerchen est indéniable, bien que tous les éléments mentionnés par A. REMACLE n'ont pas été retrouvés. La description ci-dessous reprend les éléments les plus intéressants du site dans son état actuel.
Le site est aujourd'hui entièrement recolonisé par les ligneux. On peut distinguer deux ensembles : le fond de la carrière et les versants.
Le fond de la carrière est occupé par une saulaie-aulnaie-boulaie, fraîche à marécageuse, de recolonisation récente. La strate arborescente y est dominée par diverses espèces de saules, les aulnes blanc et glutineux, les bouleaux et le frêne. En suivant la typologie des formations forestières en Wallonie, on peut identifier ce peuplement forestier comme une mosaïque entre deux formations:
- une aulnaie marécageuse mésotrophe à eutrophe, caractérisée par des espèces typiques des sols humides, marécageux et sourceux : Cardamine pratensis, Circaea lutetiana, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Eupatorium cannabinum, Glyceria fluitans, Juncus effusus, Persicaria hydropiper, Ranunculus flammula, Valeriana repens;
- un faciès de recolonisation forestière évoluant potentiellement vers une chênaie-frênaie neutrophile et hydromorphe, caractérisée par des espèces herbacées neutrophiles comme Carex sylvatica, Epipactis helleborine, Galium odoratum, Listera ovata, Millium effusum, Scrophularia nodosa, ainsi que les espèces hygrophiles précitées. Il faut souligner l'abondance de bois mort au sein de ce peuplement forestier du fond de la carrière, principalement dans la moitié occidentale de la carrière.
Subsiste également une petite zone de quelques ares occupée par un peuplement serré d'épicéas. Cette zone est située juste à l'ouest du chemin d'accès en provenance de la rue du Tram. Ce chemin d'accès vers la carrière, à partir de la rue du Tram, correspond à une végétation de pré sec à Holcus lanatus, Festuca rubra, Dactylis glomerata, Euphorbia cyparissias, Campanula rapunculus, Senecio jacobea, Ranunculus acris, Ranunculus repens, Plantago lanceolata, Epipactis helleborine, Leucanthemum vulgare, Equisetum arvense, Fragaria vesca, Melampyrum pratense, Trifolium pratense, Crepis capillaris, Pyrola minor, Luzula campestris, … Ce chemin est en voie de recolonisation par de jeunes ligneux.
La partie méridionale du fond de la carrière est caractérisée par la présence de points d'eau. Ceux-ci sont cependant quasi complètement reboisés par des saules. Seuls quelques m² sont encore ouverts. Le niveau d'eau y est très variable, mais la profondeur n'y est plus ponctuellement que de quelques dizaines de centimètres. En fin de printemps et en été, il ne subsistait par moments qu'une petite flaque de moins d'1 m². On y note quelques espèces aquatiques : Carex vesicaria, Glyceria fluitans, Lemna minor, Ranunculus peltatus.
Les versants et le dessus de la carrière sont majoritairement occupés par une hêtraie neutrophile à acidophile. Dominée par le hêtre, accompagné de l'érable sycomore, le chêne sessile et le charme, il s'agit d'une forêt très riche en espèces végétales. Le sous-bois comprend des aubépines, du sorbier des oiseleurs, des bouleaux, du genêt à balais, du groseillier rouge, du sureau noir, de la bourdaine, du tremble, … La strate herbacée est très riche en espèces et comprend :
- des espèces neutrophiles, comme Ajuga reptans, Arum maculatum, Brachypodium sylvaticum, Carex sylvatica, Daphne mezereum, Epilobium montanum, Epipactis helleborine, Euphorbia cyparissias, Fragaria vesca, Galium odoratum, Lamium galeobdolon, Listera ovata, Mycelis muralis, Neottia nidus-avis, Poa nemoralis, Polygonatum multiflorum, …
- des espèces acidophiles, comme Anthoxanthum odoratum, Deschampsia flexuosa, Hieracium murorum, Luzula luzuloides, Maianthemum bifolium, Melampyrum pratense, Solidago virgaurea, Teucrium scorodonia, Veronica officinalis, …
Une petite zone du versant, à l'ouest, est envahie par une végétation nitrophile, liée à des dépôts organiques (fumier de cheval notamment), probablement déversés par les riverains.
Au sein du peuplement du fond de la carrière, il est à noter la relative abondance de l'aulne blanc (Alnus incana). Cette espèce exotique au caractère envahissant ne présente cependant, selon les experts, qu'un impact environnemental modéré.
La présence de la balsamine à petites fleurs (Impatiens parviflora) est à surveiller. Présente actuellement en petit nombre dans la sablière de Bayerchen, cette espèce peut former des populations très denses, préjudiciables au développement des espèces indigènes par monopolisation des ressources nutritives du milieu. Elle menace ainsi les espèces indigènes typiques des zones humides par réduction de leur habitat disponible.
Botrychium lunaria, petite fougère menacée d'extinction en Wallonie, était présente historiquement sur le site et y a encore été observée en 1997 (THOEN et LAMURY, 1999).
La faune a fait l'objet de relevés très incomplets en 2008. L'avifaune a été étudiée par points d'écoute, ce qui a permis de recenser 20 espèces, parmi lesquelles principalement des espèces courantes. Cette sablière semble moins riche en espèces que les deux carrières ouvertes de Nobressart (31 espèces) et de Thiaumont-Tattert (29 espèces).
Parmi les mammifères, on signale un ancien terrier de blaireau (Meles meles) repéré sur le versant sud de la sablière.
7 espèces d'amphibiens ont été notées à la fin des années 90 dans les plans d'eau de la carrière. En 2008, aucune espèce n'a été retrouvée sur le site. Aucune ponte de grenouilles rousses ou de crapauds n'a été notée. Il est probable que le comblement progressif des points d'eau et l'ombrage de plus en plus important sur les plans d'eau ont eu un impact négatif sur les populations d'amphibiens. La recherche menée sur les plans d'eau a été relativement importante, mais il est possible que, principalement pour les tritons, certaines espèces n'aient pas été détectées. Des
inventaires complémentaires - nocturnes notamment - devraient être menés.

Monument naturel

Intérêt géologique: non traité.

Monument historique

A compléter

Histoire du site

Occupation du site au 18e siècle:
Occupation du site avant exploitation:
Matériau(x) extrait(s): sable.
Référence sur carte DPPGSS: Tontelange 3.
Référence de la fiche ULg (1995): carrière 23 de la planchette 68/8 (la carrière y est considérée comme remblayée!).
Dernier exploitant: Albert Noël (Tontelange).
Déroulement de l'exploitation:
Autorisation: 1966.
Fin: ?
Réaffectation prévue (dans autorisation):
Réaffectation effective: laissé en l'état.

Divers

Sources

SABLIERES

Répondants de l'information

A. REMACLE (FUSAGx) - J.-P. JACOB (AVES). - S. BOCCA, J. TAYMANS, G. BOTTIN (Natagora asbl, Rue du Wisconsin, 3, 5000 Namur).