BE33034 Vallée de la Hoëgne (613, 054 ha)

Le site regroupe un ensemble de petits ruisseaux et rivières ardennaises prenant leur source au Plateau des Hautes-Fagnes et caractérisés par des eaux très acides et de bonne qualité.

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La Hoëgne et la Sawe

Dans certains fonds de vallée tourbeux, il subsiste des aulnaies marécageuses et oligotrophes ainsi que des fragments de boulaies tourbeuses (91D0*). Les hêtraies acidophiles 9110 et les forêts alluviales 91E0* sont localisées sur les cartes.

Il s'agit d'un site de première importance pour des espèces forestières comme les pics noir, mar et cendré (à rechercher) ( Dryocopus martius, Dendrocopos medius, Picus canus ), la Cigogne noire ( Ciconia nigra ), la Chouette de Tengmalm ( Aegolius funereus ) et la Bondrée apivore ( Pernis apivorus ). Au niveau des cours d'eau, les espèces d'intérêt communautaire sont également représentées par le Martin-pêcheur ( Alcedo atthis ) et le Castor ( Castor fiber ). En ce qui concerne les chauves-souris, les espèces d'intérêt communautaire sont également représentées par le Grand murin ( Myotis myotis ) et le Murin de Bechstein ( Myotis bechsteinii ) au sein des forêts feuillues du site et de la Tourbière de Solwaster.

Le tronçon compris entre le pont du Centenaire et le pont de Belle-Hé (ou Belleheid) est un site de grand intérêt biologique où l'on retrouve des végétations forestières avec des chênaies pédonculées à bouleaux et molinie, des chênaies secondaires de la hêtraie à luzule blanche, des hêtraies à luzule blanche, des fragments de boulaies tourbeuses à sphaignes et d'aulnaies marécageuses oligotrophes à sphaignes, une aulnaie rivulaire discontinue. Cette forêt, principalement feuillue, reste toutefois parsemée de peuplements d'épicéas et de douglas qui sont progressivement éliminés par coupes à blanc. La richesse bryologique du site (surtout le versant escarpé en rive gauche de la Hoëgne) est exceptionnelle. Il s'agit de l'un des sites où l'on note une richesse en hépatiques parmi les plus élevées de Belgique (au moins 56 espèces, soit 33% de ce qu'on recense au niveau national). La richesse bryologique est très grande (139 espèces). 16 espèces présentes dans la vallée font partie de la liste des hépatiques et mousses nouvelles, méconnues, rares, menacées ou disparues de Belgique (DE ZUTTERE et SCHUMACKER 1984). Des lichens intéressants se rencontrent : Usnea filipendula, Umbilicaria deusta, Stereocaulon dactylophyllum et une algue rare, typique des eaux oligodystrophes, acides et non polluées a été signalée: Eunotia vanheuckii . Les deux réserves naturelles domaniales présentes dans le site comportent des habitats à haute valeur biologique sur sols hydromorphes.

Le site comprend des surfaces de hêtraies acidophiles (9110 – 80 ha) et des forêts alluviales (91E0* – 12 ha). Malgré cela, de nombreuses parcelles ont été enrésinées (44 ha de résineux sur pentes fortes, 7 ha sur sols alluviaux). Le site possède donc un très bon potentiel de restauration de ces habitats. Des détections récentes attestent la présence du Grand murin et du Murin de Bechstein sur le site, alors que cette seconde espèce est rare sur le périmètre du projet LIFE.

Dans un tiers du site, les habitats ciblés se trouvent en propriété domaniale. Les 196 ha de terrains privés seront passés en revue afin de démarcher les propriétaires concernés par des habitats ciblés par le projet, en vue d'acheter des parcelles (action B1) ou de signer des conventions trentenaires (action B2). Pour la partie en propriété de Jalhay, la commune sera approchée par le LIFE pour proposer une participation au projet par l'intermédiaire d'une convention trentenaire (action B2).

Les actions qui sont visées dans ce site sont (voir cartes) :

Source : http://biodiversite.wallonie.be/