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G1.A1c - Chênaies-charmaies subatlantiques acidoclines

Systématique

Code WalEUNIS :G1.A1c  -  Code EUNIS européen :  G1.A1
Nom WalEUNIS complet :Chênaies-charmaies subatlantiques acidoclines
Nom EUNIS français :Chênaies-charmaies subatlantiques acidoclines
Nom EUNIS anglais :[Quercus] - [Fraxinus] - [Carpinus betulus] woodland on eutrophic and mesotrophic soils
Phytosociologie :

> Stellario-Carpinetum luzuletosum Noirfalise 1984
# Stellario-Carpinetum typicum Noirfalise 1984
> Polygono-Quercetum Sougnez 1973

Niveaux supérieurs :G / G1 / G1.A / G1.A1
Niveaux inférieurs :Arbre de classification des biotopes à partir de "G1.A1c"

Intro

Brève description

Forêt mélangée à base de chênes sessile et/ou pédonculé généralement accompagnés d'érable et de charme, tandis que le sous-bois ou le taillis comportent principalement le charme et le coudrier. L'érable peut, très rarement, dominer le peuplement (faciès « G1.A8 »). La végétation herbacée est acidocline, caractérisée surtout par les groupes de l'anémone, de la fougère femelle, de la germandrée, de la luzule blanche et de l'épilobe en épis. D'autres groupes sont plus ou moins bien représentés selon les variantes. Ce type de forêt est lié aux limons à charge sablonneuse ou caillouteuse, désaturés et acides, reposant sur des substrats siliceux. Il ne se retrouve par définition que dans le domaine médio-européen ou dans la zone de transition entre les domaines atlantique et médio-européen, et peut occuper deux types de stations selon son origine :
- G1.A1ca : sur sols hydromorphes ou à bonne provision en eau, notamment sur les limons désaturés (Ardenne condruzienne), dans les bas de pente ou dans les fonds de vallée ardennais : il s'agit alors de la végétation naturelle potentielle ; le chêne est le chêne pédonculé ; l'érable sycomore, l'aulne et la renouée bistorte y sont courants et les groupes de la circée et de la reine-des-prés peuvent y être bien représentés. Il s'agit de la variante reprise à l'annexe I de la Directive Habitats sous le code 9160.
- G1.A1cb : sur sols non superficiels à drainage normal : les chênaies-charmaies sont alors des forêts du métaclimax des variantes les plus riches des hêtraies acidophiles médio-européennes (G1.61).
La distinction entre ces deux variantes n'est pas toujours aisée, notamment sur les plateaux limoneux, lorsque le drainage a des caractéristiques intermédiaires entre les conditions favorables et défavorables à la hêtraie (drainages « D », « d » et « h » sur la carte des sols).

Localisation en Région wallonne

Sur limons à charge sablonneuse ou caillouteuse, désaturés, reposant sur des substrats siliceux, dans le domaine médio-européen

  • Limoneuse : absente
  • Condroz : assez rare ?
  • Fagne-Famenne : très rare ?
  • Ardenne : fréquente
  • Jurassique : fréquente

Ecologie

Physionomie

Forêt généralement dominée par les chênes sessile et/ou pédonculé, avec un sous-bois ou un taillis composé surtout de charme et de coudrier. La végétation herbacée, si elle est développée, se caractérise principalement par les groupes de l'anémone, de la germandrée, de la luzule blanche, de l'épilobe en épis, et, dans les variantes humides, de la fougère femelle

Synonymie avec la typologie CORINE

  • #recouvrement partiel 41.241 - Chênaies-charmaies nord-occidentales

Biotopes avec lesquels une confusion est possible

- Chênaies-charmaies atlantiques acidoclines (G1.A1a) : Chênaies-charmaies présentant les mêmes caractéristiques générales, mais dans le domaine atlantique. Il existe donc un continuum entre les unités G1.A1c et G1.A1a au niveau de la zone de transition entre les domaines atlantique et médio-européen. Dans cette zone, la présence du groupe de la luzule blanche pourrait servir d'indicateur du caractère médio-européen de la chênaie-charmaie, mais son absence ne permettrait a contrario pas de tirer de conclusion.

- Variantes pauvres des chênaies-frênaies neutrophiles médio-européennes (G1.A1d) : Chênaies également représentatives de la zone médio-européenne, mais présentant une plus grande diversité en essences (présence fréquente du frêne, notamment), et des groupes d'espèces plus riches (groupes de la ficaire, de l'aspérule…). Ces variantes pauvres forment un continuum avec les variantes riches du G1.A1c

- Chênaies-charmaies famenniennes à stellaire (G1.A15a) : Chênaies-charmaies développées sur des schistes essentiellement famenniens, présentant également des groupes acidophiles et acidoclines, mais avec, en plus, une bonne représentation des groupes neutroclines et neutrophiles ; les risques de confusion entre G1.A15a et G1.A1c sont possibles lorsque la flore herbacée est peu développée à cause de la densité du sous-bois ou du taillis ; l'unité G1.A15a est de loin la chênaie-charmaie la plus représentée en Fagne-Famenne, les chênaies-charmaies du G1.A1c étant plus rares dans cette région.

- Variantes riches des chênaies acidophiles médio-européennes non thermophiles (G1.87a) : Chênaies de substitution à caractère plus nettement acidophile, dont les variantes riches (avec les groupes de la germandrée, de la myrtille et de l'anémone) forment un continuum avec les variantes pauvres et non climaciques des chênaies-charmaies acidoclines.

- Variantes riches des chênaies pédonculées à bouleau pubescent (G1.81) : Chênaies médio-européennes climaciques à caractère nettement acidophile, où le groupe de l'anémone, et donc a fortiori les groupes plus riches, sont très rares.

CodeNom résumé WalEUNISCommentaires
G1.81Chênaies pédonculées à bouleau
G1.87aChênaies acidophiles médio-européennes non thermophiles
G1.A15aChênaies-charmaies schisteuses à stellaire
G1.A1aChênaies-charmaies atlantiques acidoclines
G1.A1dChênaies-frênaies subatlantiques neutrophiles

Espèces

G1.A1ca :

* Espèces les plus fréquentes :
- ligneux : Quercus robur, Betula alba, Sorbus aucuparia, Alnus glutinosa, Corylus avellana
- herbacées : Polygonum bistorta, Polygonatum verticillatum, Luzula sylvatica, Athyrium filix-femina, Dryopteris carthusiana, Deschampsia cespitosa, Oxalis acetosella, Anemone nemorosa, Teucrium scorodonia, Lonicera periclymenum, Deschampsia flexuosa, Holcus mollis, Vaccinium myrtillus, Rubus idaeus, Rubus fruticosus

* Groupes :
- les mieux représentés : fougère femelle, germandrée
- autres groupes bien représentés : anémone, circée, épilobe en épis, luzule, molinie, reine des prés, sphaigne


G1.A1cb :

* Espèces les plus fréquentes :
- ligneux : Quercus petraea, Quercus robus, Betula pendula, Fagus sylvatica, Sorbus aucuparia, Corylus avellana, Carpinus betulus
- herbacées : Anemone nemorosa, Oxalis acetosella, Teucrium scorodonia, Luzula luzuloides, Lonicera periclymenum, Deschampsia flexuosa, Rubus fruticosus, Atrichum undulatum, Polytrichum formosum
- espèces préférentielles des variantes plus humides : Athyrium filix-femina, Deschampsia cespitosa, Dryopteris carthusiana

* Groupes :
- les mieux représentés : anémone, fougère femelle, germandrée
- autres groupes bien représentés : épilobe, luzule, myrtille, stellaire holostée

Législation

Directives européennes "Habitats"

RelationCodeNom Natura 2000Commentaires
#recouvrement partiel9160Chênaies-charmaies ou chênaies-frênaies
#recouvrement partiel

Conservation

Mesures de gestion favorables

Non pertinent pour les variantes climaciques sur sol hydromorphe ; la gestion forestière (régime du taillis, du taillis sous futaie, plantations de chêne ou d'érable et martelages favorisant ces essences...) est par contre à l'origine des chênaies-charmaies de substitution de la hêtraie.

Menaces potentielles

- enrésinement
- passage d'engins provoquant un tassement du sol lors de l'exploitation forestière
- drainage (chênaies-charmaies sur sols hydromorphes)

Divers

Auteurs des informations

WIBAIL

Commentaire de gestion

correspondances avec unités Natura 2000 : < 9160 pour les variantes climaciques par hydromorphie ou à bonne provision en eau (G1.A1ca) ; < 9110 pour les autres variantes, celles appartenant au métaclimax de la hêtraie (G1.A1cb)