Généralités

Les libellules figurent parmi les insectes les plus anciens. Le cycle de vie des libellules comporte trois phases : l'œuf, la larve, l'adulte. La morphologie des adultes se caractérisent par deux grands yeux à facettes, une mâchoire dentée, quatre ailes et trois paires de pattes.


L'ordre des Odonates est très ancien. Il est apparu au Carbonifère, il y a 325.000 d'années.
Certaines espèces mesuraient alors plus de 70cm d'envergure !
Actuellement, on dénombre environ 5700 espèces dans le monde, 130 en Europe et 69 en Belgique.


Le groupe comprend deux sous-ordres :

P1010362.JPG Les Zygoptères (ou demoiselles) dont les ailes antérieures et postérieures sont de taille et forme semblable. Elles sont généralement jointes au-dessus de l'abdomen lorsqu'elles sont au repos. Leur vol est léger et papillonnant. (Photo : Q. Smits)






MichelGarin 6-6-9 003.jpg Les Anispoptères (ou libellules "vraies"), plus robustes, dont la taille des ailes antérieures et postérieures diffèrent. Leur vol est assuré et rapide, un peu comme un hélicoptère. (Photo : M. Garin)


Morphologie des adultes

Quatre éléments principaux caractérisent la morphologie des libellules :


Morphologie des larves

Les larves, entièrement aquatiques, respirent par des branchies situées à l'extrémité de l'abdomen. Prédateurs voraces (zooplancton, larves d'insectes y compris de libellules, petits poissons, têtards), elles capturent leurs proies grâce à leur mâchoire inférieure transformée en deux pinces mobiles appelées "masque".


Cycle de vie

Il comporte trois stades : l'oeuf, la larve, l'adulte.

Ponte

Lors de la ponte, plusieurs stratégies sont utilisées pour déposer leurs oeufs :

On estime que moins de 1% des oeufs aboutissent au stade adulte.

Phase larvaire

Les larves peuvent muer jusqu'à 15 fois et, à chacune de ces étapes, apparaisse un nombre croissant de caractéristiques de l'adulte. Chez certaines espèces, les larves se développent au cours de la même année que la ponte (ex: Coenagrion puella ) tandis que chez d'autres espèces (ex: Lestes viridis ), les oeufs passent l'hiver et éclosent l'année suivante. Une troisième stratégie consiste à un mélange des deux précédentes (ex: Sympetrum striolatum ) : les oeufs pondus en début de saison éclosent durant l'été et les oeufs pondus en fin de saison attendront l'année suivante. (Photos : J-Y. Baugnée)

P. nymphula exuvieLestes viridis femelle exuvie.JPGLibellula depressa exuvie lateral

La durée de la phase larvaire varie en fonction des espèces mais aussi, pour une même espèce, en fonction de la température de l'eau, de l'acidité, de la concentration en oxygène dans l'eau, de la nourriture disponible... Selon les espèces et les conditions, la durée de la phase larvaire s'étale ainsi de quelques mois à plus de 5 années !

En fonction de leurs exigences écologiques, des espèces vont se reproduire dans les eaux stagnantes, les mares temporaires, les ruisseaux rapides ou les grands cours d'eau de plaine.

Phase adulte, maturation et accouplement

Après avoir quitté l'eau, la métamorphose du dernier stade larvaire donne naissance à l'adulte. On retrouve facilement l'exuvie sur la végétation des rives. La libellule est alors encore peu colorée, l'abdomen et les ailes doivent encore se gonfler. C'est seulement après quelques heures que la libellule peut s'envoler. (Photos : C. Farinelle, N. Mayon, B. Ghilain)

aeshna_juncea_Charly_Farinelle.jpg

Accouplement

G_vulgatissimus_emerg2.JPG

Emergence

L fulva neonate

Adulte immature

Débute alors la phase de maturation sexuelle qui s'étale entre 5 jours (ex: Coenagrion puella ) et trois semaines (ex: Lestes sponsa ). Pendant cette phase, les individus s'éloignent de l'eau et recherchent des prairies, lisières, des massifs boisés. Ils vont alors se nourrir d'insectes qu'ils capturent en plein vol.

Une fois sexuellement matures, les couleurs sont vives et le mot d'ordre est se reproduire à tout prix !. Les mâles, souvent territoriaux, patrouillent le long de l'eau et agrippent toutes femelles qui s'en approchent au moyen de leurs appendices anaux. Se forme alors un tandem et puis une roue d'accouplement ou coeur copulatoire.

Auteur :
Mis en ligne le

Source : http://biodiversite.wallonie.be/