Selon les souches, le virus de l'influenza aviaire peut être hautement pathogène (IAHP), causant une mortalité élevée, ou faiblement pathogène (IAFP), avec des symptômes plus frustres et une augmentation modérée de la mortalité.

Certains virus de la grippe aviaire sont zoonotiques, c'est-à-dire qu'ils peuvent se transmettre de l'animal à l'homme. Dans la plupart des cas, l'infection est bénigne, mais certaines souches peuvent être mortelles (H5N1, H7N9). Cependant ces cas sont rares car la contamination a lieu lors de contacts étroits, prolongés et répétés avec des animaux infectés ou leurs déjections, et concernent donc principalement des personnes qui travaillent dans le milieu avicole (éleveurs, techniciens, vétérinaires...).

Depuis septembre 2021, une épidémie de souches de grippe aviaire hautement pathogène H5 s'est répandue depuis des régions infectées dans la Fédération de Russie vers l'Europe Occidentale, le long des voies de migration des oiseaux sauvages. Ces oiseaux migrateurs se déplacent en grand nombre et certains d'entre eux propagent le virus à nos oiseaux sauvages et à nos volailles.

Selon l'EFSA (European Food Safety Authority), la saison épidémique 2021 – 2022 de grippe aviaire est la plus grande jamais vue en Europe, avec le plus grand nombre de cas jamais signalé (environ 5300 détections du virus de l'influenza aviaire hautement pathogène signalés chez des volailles, des oiseaux captifs et des oiseaux sauvages dans 36 pays de l'EU/EEE et le Royaume-Uni). La persistance du virus IAHP (H5) chez les oiseaux sauvages indique qu'il pourrait être devenu endémique dans les populations d'oiseaux sauvages en Europe.

En Belgique, des cas ont été détectés à la mi-novembre 2021 chez les oiseaux sauvages, et début décembre 2021 dans des exploitations avicoles.

En 2022 les cas se sont multipliés : plusieurs foyers de grippe aviaire ont été détectés dans des élevages commerciaux de volailles ainsi que chez des détenteurs particuliers ou négociants d'oiseaux, principalement en Flandre. Chez les oiseaux sauvages également, le virus H5N1 a été diagnostiqué plus de 150 fois (tableau des oiseaux contaminés : AFSCA - Grippe aviaire : Cas de grippe aviaire chez les oiseaux sauvages (favv-afsca.be)).

C'est la raison pour laquelle des mesures de protection ont été prises vis-à-vis des élevages de volaille (confinement, nourrissage à l'intérieur) et des programmes de surveillance appliqués via des prises de sang ou des autopsies. Vu son impact économique énorme, la grippe aviaire représente une menace considérable pour le secteur des volailles.

Dans l'avifaune sauvage, une surveillance renforcée est appliquée aux oiseaux sauvages par le système de surveillance des mortalités : en cas de découverte d'oiseaux sauvages morts (ou présentant des troubles nerveux), ne pas les toucher mais contacter le numéro de téléphone gratuit 1718 (SOS Environnement).  

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