Réseau Loup
Des experts sur la piste de loupPour suivre au mieux le retour du Loup sur notre territoire, le Service Public de Wallonie a créé en 2017 un réseau d'experts. Celui-ci centralise, analyse et valide tous les indices de présence qui lui sont transmis. Le réseau loup est également la référence pour la communication et les contacts internationaux. |
Contexte général : La Wallonie au carrefour de deux voies de dispersion du loup
Ces deux voies de dispersion proviennent des populations française (de souche italo-alpine) et allemande (de souche polonaise). Le redéploiement naturel du Loup en Wallonie est possible étant donné :
Par contre, la Wallonie présente un réseau d'infrastructures routières et un tissu urbain pouvant présenter un frein à l'implantation et au maintien d'une meute. | (source : http://www.lcie.org/Large-carnivores/Wolf) |
Mise en place d'un réseau d'observateurs : "le Réseau loup"
Organisation du réseauPour accompagner ce retour, le Service Public de Wallonie a créé en 2017 un réseau d'observation, piloté par le Département de l'Etude du Milieu Naturel et Agricole ( SPW-DEMNA ). La trame du réseau se base sur les Directions du Département de la Nature et des Forêts ( SPW-DNF ). Viennent s'y greffer :
| Formation des membres du réseau par l'Oncfs |
Au total, une trentaine de membres ont ainsi été formés par les collègues français de l'Office national de la Chasse et de la Faune sauvage à la reconnaissance des indices de présence de l'espèce. La composition de ce réseau est dynamique et peut être revue en fonction des besoins.
Collecte des données
Les informations proviennent du terrain par différents canaux :
Ces informations peuvent être de différentes natures:
Etant donné que le loup, s'il est réellement présent, est en phase exploratoire, il ne délimite aucun territoire et est donc particulièrement mobile ou discret. Tout indice est donc extrêmement rare voire éphémère. Dès lors, la vitesse de communication de l'information est un point essentiel pour un bon diagnostic. Vérification et validation des données
En l'absence de preuves tangibles, tels de l'ADN ou des images de bonne qualité, un diagnostic sûr et définitif est compliqué à obtenir et relève davantage de la probabilité. La difficile distinction entre les indices propres au loup et ceux de chiens de dimension comparable (berger allemand, chien-loup de Saarloos, chien-loup tchécoslovaque,...) en est la cause principale. Généralement, le diagnostic aboutit à une des 4 catégories suivantes : loup exclu, loup non exclu, loup certain et indéterminé. Diffusion de l'informationL'information validée est diffusée dans l'onglet "Bilan du suivi". Cette page est la seule source officielle d'informations, fiables et régulièrement mises à jour, à disposition du grand public. . | Photos d'observations ayant permis d'exclure l'espèce Loup |
Pour en savoir plus sur le sujet, lire l'article paru dans Forêt.Nature (www.foretwallonne.be) : " Et de trois (PDF-1432 ko) " (Référence complète : Fichefet, V., Schockert, V., Licoppe, A. (2019). Et de trois. Forêt.Nature n°151, 31-36 pp.)
Nous contacter
Contacter le "Réseau Loup" Si vous pensez avoir observé un loup, ou si vous disposez d'un indice de sa présence (voir ci-dessous), merci d'en faire part au Réseau Loup
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Types d'indices utiles : - les témoignages d'observation visuelle - les photos ou vidéos - les empreintes - les excréments - les poils - les carcasses de proies (sauvages et domestiques) |
Carcasse
Prédation par chien ou par loup ? Le Gouvernement ayant pour volonté d'indemniser les éleveurs lésés par des attaques de loup, il est essentiel de redoubler d'efforts pour distinguer avec la plus grande certitude possible les attaques de chiens de celles de loup. |
La première étape consiste à préserver les lieux afin de ne pas altérer la "scène du crime". Il convient dès lors de
ne pas piétiner excessivement la zone
d'isoler de la zone le reste du troupeau
de couvrir la carcasse sans la déplacer
de la stocker dans un lieu frais en cas de forte chaleur. Dans ce cas, des photos de la zone d'attaque doivent être prises avant le déplacement de la dépouille.
La deuxième étape vise à déterminer s'il y a eu prédation ou non. Pour ce faire, il est important d'analyser une dépouille fraîche et d'analyser l'environnement immédiat. La carcasse peut ensuite être analysée.
Analyser une dépouille fraîche | Analyser l'environnement |
En cas de mort naturelle, la cause du décès peut être brouillée très rapidement par la consommation exercée par les charognards (corvidés, renards, sangliers, mustélidés,...). Pour établir la prédation, il faut donc :
| Pour établir la prédation, il faut :
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Les trois premières étapes franchies, l' analyse de la carcasse peut débuter. Réalisée obligatoirement par un membre du Réseau Loup, elle permettra de déterminer si la prédation est avérée (en cas de présence de morsures avec hématomes), et la nature du prédateur. Certains critères sont typiques du loup, d'autres du chien. La combinaison de plusieurs facteurs permettra de faire pencher la balance vers l'un ou l'autre.
Les critères davantage « typés loup » | Les critères davantage « typés grand chien » |
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L' ultime étape consiste à collecter de l'ADN dans l'espoir d'identifier le prédateur.
Pour en savoir plus sur le sujet, lire l'article paru dans Forêt.Nature (www.foretwallonne.be) : " Entre chiens et loups (PDF-1773 ko) " (Référence complète : Fichefet, V., Della Libera, F., Licoppe, A., Schockert, V. (2018) Entre chiens et loups. Forêt.Nature n°146, 36-41 pp.)
Soutien financier
Conditions et procédure pour bénéficier d'une indemnisation Vous êtes éleveur et vous estimez avoir subi un dommage pouvant être causé par le loup ? Vous trouverez sur cette page toutes les informations utiles pour acccéder à une éventuelle indemnisation. |
Contexte légal
- Le loup est une espèce protégée par la Loi de la conservation de la Nature .
- Cette loi prévoit en son article 58 sexies que les dommages causés par certaines espèces animales protégées peuvent faire l'objet d'une indemnisation, moyennant le respect de certaines conditions.
- Le loup a été récemment ajouté à la liste de ces espèces animales dont les dommages peuvent faire l'objet d'une indemnisation ( Arrêté du Gouvernement wallon du 08 octobre 1998 ).
Conditions d'indemnisation
- L'indemnisation n'est accessible qu'aux personnes qui ont la qualité d'exploitant (exploitant agricole dans le cas présent).
- Seuls les dommages directs et certains peuvent faire l'objet d'une indemnisation sous réserve de l'atteinte d'un seuil minimal de dommages (125 euros).
>>> voir les conditions (art. 58 sexies)
- Le signalement de la découverte d'un cadavre doit être fait au plus vite et au maximum dans les 48 h de sa découverte
Procédure d'indemnisation > Documents utiles
Procédure pour l'indemnisation des dommages causés par le loup (PDF-428 ko)
Modèle de demande d'indemnisation (PDF-376 ko)
Modèle de rapport d'expertise (PDF-582 ko)
Bilan
Quels résultats ?Ce bilan régulièrement mis à jour expose l'ensemble des cas pris en charge et validés par les experts du Réseau Loup. Il s'agit de l'unique source officielle de données sur le loup en Wallonie. Depuis 2016, environ 700 cas ont été traités par le Réseau. La présence de 13 loups différents entre août 2016 et février 2021 a été confirmée par le Réseau Loup. Un seul d'entre eux est installé et a probablement constitué un couple :
Les autres loups de passage, pour lesquels il n'existe aucune preuve d'établissement :
Il convient aussi de mentionner deux observations validées sur la base de documents photographiques dans le Condroz à Havelange en août 2019 et à Assesse en février 2020, ne permettant pas de savoir s'il s'agit du même individu ou d'individus différents. Les dizaines de cas diagnostiqués "loup certain" s'expliquent par la récurrence des indices de présence laissés par le loup Akela. Tous les autres individus n'ont été détectés qu'une seule fois sur base de leur ADN, probablement parce qu'ils ne sont pas établis. Dernière mise à jour : 22/02/2021 |
Voir les détails sous format PDF : en cours de mise à jour
Les cas repris dans les zones de présence du loup (soit "Hautes-Fagnes" et "Ebly") ne sont pas repris dans le bilan PDF.
ZPP
Définition : une présence de longue durée (> 6 mois)
Une ZPP ou "Zone de Présence Permanente" est définie pour chaque loup dont la présence formelle est établie depuis au moins 6 mois au moyen des indices de présence disponibles sur un territoire. La zone comportant toutes ces données de présence de loup est alors délimitée puis agrandie d'une zone tampon de 8 km de large pour borner la Zone de Présence Permanente, laquelle est ajustée sur la délimitation des anciennes communes.
Une ZPP peut concerner aussi bien un individu de loup isolé qu'un couple ou une meute.
Implication : une protection potentiellement renforcée
Les exploitants agricoles et propriétaires de troupeaux dont les parcelles sont situées en ZPP peuvent bénéficier d'un accompagnement afin de prévenir au mieux les risques de prédation de loup. Le plan d'action prévoit notamment :
- la possibilité de solliciter l'asbl Natagriwal (prevention.loup
natagriwal.be) pour un conseil de prévention ou une analyse de risque (ou « diagnostic de vulnérabilité »), selon certaines conditions ;
- le prêt de filets mobiles électrifiés et/ou la subvention de moyens de protection durables (comme l'électrification de clôtures existantes), selon les recommandations du diagnostic susmentionné.
Ces mesures sont expliquées dans le plan d'action loup disponible dans l'onglet plan d'action de ce site.
Identificiation : Liste des ZPP définies en Wallonie
Actuellement une seule ZPP est définie. Il s'agit de la zone occupée par le loup Akéla. Pour en savoir plus, cliquer sur le code de la ZPP :