Les travaux de gestion périodique

Le projet s'est terminé en octobre 2010. Voici l'état de réalisation et d'avancement de "l'action D" du projet LIFE : Travaux de gestion périodique

 

nouveau rect 2nouveau rect 3La bergerie et les moutons roux ardennais à Marche-en-FamenneLa bergerie et les moutons roux ardennais à Marche-en-Famenne

 

D.1ab – Pâturage

à Marche-en-Famenne

Cette action qui avait pris du retard au démarrage du projet, en partie du fait de la complexité de procédure liée à la construction d'une bergerie par une ASBL sur un terrain de la Défense, a connu ensuite un ensemble d'avancées très significatives qui permettent au projet de gestion par pâturage des plaines du camp Roi Albert d'être tout à fait fonctionnel fin 2010.

Les Ardennais roux sont particulièrement efficaces pour contenir, voir parfois détruire, les saules. Les pruneliers et aubépines sont appétés s'ils sont encore jeunes et pas trop hauts. Il est donc parfois nécessaire de girobroyer certains recrûs d'épineux quand ils sont trop denses ou trop âgés.

à Lagland

L'action de gestion par pâturage à Lagland ne nécessitait pas de construction de bâtiment et se limitait à mettre à disposition d'agriculteurs locaux une partie du bétail et les terrains clôturés à entretenir. Pour 13,9 ha restaurés par un girobroyage complet des souches, le fauchage a également été employé comme technique de gestion.

D.2c – Mise à feu

Ce mode de gestion très économique nécessite une bonne expérience afin de pouvoir contrôler l'étendue et l'intensité des feux. Ces feux précoces, avec une matière ni trop abondante, ni trop sèche, passent de manière très rapide dans les parcelles et sont visiblement peu dommageables pour la faune. Un article expliquant cette technique de gestion a été publié en 2010 dans la revue « L'Echo des Réserves » de Natagora et une présentation détaillée a été faite lors de la journée du colloque final à Elsenborn le 25 juin 2010.

Les feux, bien contrôlés, permettent de gérer en mozaïque des milieux où la fauche n'est pas possible. Le problème des landes dégradées est souvent l'accumulation de matière organique. Les mises à feux permettent d'empêcher l'eutrophisation des milieux en exportant des quantités importantes d'azote.

D.3c – Fauchage

En 2009, la majeure partie du travail de fauche a été confiée à des agriculteurs locaux, le reste étant géré via la motofaucheuse, exceptée une parcelle, trop grande pour être gérée par la motofaucheuse, et trop éloignée pour intéresser les agriculteurs, qui a été fauchée contre payement.

Grâce aux MAE, les coûts de gestion de ces parcelles restaurées sont donc réduits car les agriculteurs perçoivent 450 €/ha du fait de la haute valeur biologique de ces zones.

D.4abc – Suivi

Suivi scientifique des amphibiensL'ensemble des données d'observations récoltées depuis que le camp est connu des naturalistes donnent le chiffre de 1.145 taxons répartis en : 447 plantes supérieures, 442 animaux, 219 bryophytes, et 37 champignons et lichens. Les tableaux et graphiques présentés dans l' annexe 58 du rapport final illustrent la répartition des observations par taxon ainsi que la proportion de taxons menacés quand cette information est disponible à l'échelle régionale.

Les nombreuses données récoltées ont sans cesse confirmé le rôle de premier ordre joué par le camp militaire de Marche-en-Famenne pour la sauvegarde et le redéploiement futur de nombreuses espèces menacées tant animales que végétales. Le rapport intermédiaire avait déjà pointé la densité d'écotones et le caractère mosaïqué des habitats comme un élément fondamental pour expliquer cette biodiversité exceptionnelle.

Les travaux de restauration menés dans le cadre du projet ont, outre la restauration des habitats et des habitats d'espèces ciblés, visé à augmenter les surfaces d'écotones ainsi que la structure et l'hétérogénéité du paysage si favorables à la biodiversité.

les suivis botaniques et faunistiques ont été réalisés dans les 3 camps et des carrés botaniques implantés. Les oiseaux semblent réagir rapidement aux actions de restauration du projet. Le DEMNA prend en charge la centralisation des suivis scientifiques

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Source : http://biodiversite.wallonie.be/