Voir les données déjà rassemblées pour l'atlas : - Accéder à la base de données (dernière actualisation: 14/10/2013) |
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Historique
La connaissance de la distribution des taxons de la flore belge repose sur l'édition de l' Atlas de la flore belge et luxembourgeoise - Ptéridophytes et Spermatophytes, publiée en 1972 et revue et corrigée en 1979. Cet Atlas est le fruit d'un travail de compilation de données floristiques anciennes (publications, herbiers) et de données recueillies entre 1939 et 1971 (certaines données, récoltées jusqu'en 1977, ont été ajoutées dans la seconde édition) par L. Delvosalle, E. van Rompaey, G. Bruynseels et de nombreux collaborateurs professionnels et amateurs. Les auteurs avaient pour objectif principal de donner une image correcte de la distribution géographique des espèces végétales. |
Ils eurent aussi le mérite d'adapter une méthode de représentation cartographique par quadrillage du territoire en mailles kilométriques, développée par des botanistes néerlandais dès le début du 20e siècle, et mise en place en Belgique par l'IFBL (également appliquée par la suite dans le nord de la France). Depuis, de nombreux botanistes amateurs ou professionnels ont continué à collecter des données floristiques, publiées sous forme d'articles, d'additions, de compléments, ou simplement précieusement conservées dans des carnets.
Un outil indispensable
Un Atlas est un outil incontournable pour la conservation de la biodiversité. En effet, la connaissance de la distribution des plantes supérieures permet :
- d'avoir une idée précise de la distribution des espèces et des habitats, en particulier de ceux qui se révèlent prioritaires en matière de conservation ;
- d'évaluer la rareté des espèces, l'évolution (régression, progression) des espèces rares ou spécialistes d'habitats, mais aussi des espèces envahissantes;
- de localiser les cœurs de nature qui montrent une grande diversité, ainsi que les espèces vulnérables insuffisamment incluses au sein des sites protégés (et donc d'identifier des terrains potentiels pour de nouvelles réserves naturelles).
Il est aussi utilisé pour le suivi de l'état de l'environnement par bioindicateurs, les études d'incidences, l'évaluation des états de conservation des habitats Natura 2000, etc.
Depuis la publication de l'Atlas de 1979, de nombreuses espèces ont vu leur statut se modifier ou leur distribution évoluer. Beaucoup se sont raréfiées ou ont disparu, alors que d'autres, souvent exotiques, ont connu une progression spectaculaire. Il est donc primordial de récolter de nouvelles données floristiques et de faire une synthèse des données floristiques collectées ces 30 dernières années sous la forme d'un nouvel Atlas. |
En Flandre, les autorités compétentes sont parvenues à fédérer les institutions scientifiques et les groupements d'amateurs pour produire en 2006 un "Atlas de la flore de Flandre et de la Région de Bruxelles Capitale", fruit de la collaboration de plus de 1400 personnes, amateurs et professionnels. Il est donc temps de mettre le couvert pour la Wallonie !
Un projet déjà lancé
Toutefois nous ne partons pas de zéro : grâce à une collaboration entre la Direction de la Conservation de la Nature du Ministère de la Région Wallonne et l'Association pour l'Etude de la Floristique, un pré-atlas des espèces rares, menacées ou protégées est déjà disponible sous format électronique. Il reprend les principales informations sur la distribution actuelle et ancienne, l'évolution du statut et des données biologiques pour environ 580 taxons indigènes ou anciennement naturalisés, auxquels on peut ajouter 65 taxons nouvellement introduits ou naturalisés, au statut variable.
L'objectif final est aussi de réaliser un suivi des espèces rares ou menacées en récoltant des données plus détaillées sur leurs populations.
Pour plus de détails sur les méthodes de travail :
- Groupe de Travail pour l'Atlas de la Flore
- Système de cartographie IFBL
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- Liens utiles