Prairies situées sur des sols frais et soit uniquement fauchées, soit exploitées alternativement en fauche (production de foin ou d'ensilage) et en pâturage. Le rythme d'exploitation est moyennement rapide, c'est-à-dire de 3 à 5 exploitations/an (fauche ou pâturage).

Tous les districts, mais plus fréquent dans les vallées sur sol riche et frais en dehors de l'Ardenne (dans des sites éventuellement inondés en hiver), et sur les plateaux en Ardenne et en Haute Ardenne.

• Limoneuse : Fréquent
• Condroz : Fréquent
• Fagne-Famenne : Fréquent
• Ardenne : Fréquent
• Jurassique : Fréquent

L'aspect de ces prairies est toujours bien vert et le couvert est assez haut. Les graminées sont dominantes, surtout dans la variante fortement fertilisée. L'aspect général de ces prairies est assez homogène, mais n'atteint pas le degré d'homogénéisation des prairies temporaires de fauche (Ia). Un faciès humide dans les prairies des grandes vallées et sur sol limono-argileux profond doit être considéré comme une variante des prés de fauche mésophiles (voir E2.22 = Habitat 6510). Cette variante est caractérisée par une présence importante d'espèces nettement hygrophiles (10 à 15%). Il s'agit de prairies non ou peu fertilisées (si ce n'est naturellement) et ne subissant qu'un régime de fauche peu intensif (une à 2 fauches par an avec pâturage éventuel du regain).

• <est une partie de 38.1 - Pâtures mésophiles

Autres types prairiaux (E2.2, E3.4 et E3.5). Les variantes humides de l'Arrhenatherion elatioris (E2.22) peuvent être difficiles à distinguer des prairies fertilisées à Alopecurus pratensis dont il est question ici (voir "Physionomie").

Prairies faiblement à fortement fertilisées, généralement 1 à 3 coupes de foin et un pâturage en arrière-saison. Sur les plateaux en Ardenne, dans les plaines alluviales en Basse et Moyenne Belgique et dans le pays de Herve.

Abondance de Alopecurus pratensis, Festuca pratensis, Ranunculus acris, Rumex acetosa, Anthriscus sylvestris, Poa trivialis et dans une moindre mesure de Holcus lanatus, Poa pratensis et Lolium perenne. Arrhenatherum elatius est absent ou peu représenté. Espèces frugales absentes ou rares.

Ces prairies ne présentent qu'un intérêt biologique assez faible. Ceci est dû à la fréquence des exploitations qui est défavorable au maintien d'une diversité biologique et qui ne favorise que des plantes adaptées à ces rythmes. La diminution du nombre d'exploitations/an et l'absence ou la forte diminution des quantités de fumure (surtout le phosphore) sont des facteurs favorables à la restauration d'une certaine biodiversité.

Matrice

ECOP - DEMNA (JM Couvreur)

JM Couvreur: dernières mises à jour de l'info 8/2/2011