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Communes : | Bassenge |
---|---|
Cantonnements DNF : | Liège |
Surface : | 25.43 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 239835 - Y Lambert : 163605 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Ce long coteau est situé en Hesbaye orientale, entre les villages de Wonck, à l'ouest, et d'Eben, au nord-est. D'exposition sud, il domine la rive gauche du Geer, petit cours d'eau qui a creusé le massif crayeux de la Montagne Saint-Pierre, avant de se jeter dans la Meuse à Eben-Emael. Le site présentait jadis un intérêt botanique et entomologique exceptionnel, avant l'ouverture de plusieurs carrières qui a entrainé la destruction de plusieurs habitats remarquables, en particulier des pelouses calcicoles très riches. Aujourd'hui abandonnées, ces carrières sont colonisées par une végétation qui demeure par endroits intéressante. On y observe notamment plusieurs espèces d'orchidées. La reproduction du crapaud calamite (Bufo calamita) a été notée récemment dans une des carrières désaffectées, celles-ci accueillant également, dans leurs parties souterraines, quelques chauves-souris en hibernation. Bien qu'amoindrie, la diversité entomologique s'exprime cependant encore pour certains groupes tels que les papillons de jour.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Ében-Émael | 3.9 ha | BASSENGE | LIEGE |
Wonck | 21.53 ha | BASSENGE | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Liège | 25.43 ha | Liège |
A compléter
Site non classé.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Myotis daubentonii | Oui | Oui | Hibernation | 2007 | GT Plecotus (J.-L. Gathoye) | |||
Myotis mystacinus / brandtii | Hibernation | 2007 | GT Plecotus (J.-L. Gathoye) | |||||
Myotis nattereri | Oui | Oui | Hibernation | 2007 | GT Plecotus (J.-L. Gathoye) | |||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Bufo calamita | Oui | Oui | Reproduction | 2008 | A. Laudelout | |||
Lissotriton vulgaris | Oui | Non | 2008 | S. Delaitte | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Callophrys rubi | Non | Non | max. 4 ex. | 2009 | Observations.be | |||
Erynnis tages | Non | Non | max. 9 ex. | 2009 | Observations.be | |||
Melitaea cinxia | Oui | Non | max. 5 ex. | 2011 | Observations.be | |||
Invertébrés - Insectes - Libellules | ||||||||
Sympecma fusca | 2 ex. | 2010 | J.-Y. Baugnée, Q. Smits | |||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères | ||||||||
Lucanus cervus | Oui | Oui | 1990 | J.-L. Gathoye | ||||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Oedipoda caerulescens | Plusieurs exemplaires | 2010 | J.-Y. Baugnée | |||||
Tetrix tenuicornis | 1 ex. | 2010 | J.-Y. Baugnée | |||||
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères | ||||||||
Halictus scabiosae | 2010 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Sphecodes albilabris | 1 ex. | 2010 | J.-Y. Baugnée | |||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Anthyllis vulneraria | 2010 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Dactylorhiza fuchsii | ||||||||
Dactylorhiza majalis | ||||||||
Ononis repens | ||||||||
Ononis spinosa | 2010 | J.-Y. Baugnée et al. | ||||||
Ophrys apifera | ||||||||
Rosa tomentosa | 1 pied | 2010 | J.-Y. Baugnée |
Mammifères (données Observations.be 2009-2012): Martes foina, Talpa europaea.
Reptiles (données Observations.be 2009-2012): Anguis fragilis.
Amphibiens (données A. Laudelout 2008; S. Delaitte 2008): Bufo calamita, Lissotriton vulgaris.
Lépidoptères rhopalocères (données Observations.be 2009-2012; OFFH 2010): Aphantopus hyperantus, Aricia agestis, Callophrys rubi, Celastrina argiolus, Colias croceus, Erynnis tages, Inachis io, Leptidea sinapis, Maniola jurtina, Melitaea cinxia, Ochlodes sylvanus, Papilio machaon, Pararge aegeria, Pieris brassicae, Pieris rapae, Pieris rapae, Polygonia c-album, Polyommatus icarus, Vanessa atalanta, Vanessa cardui.
Orthoptères (données Observations.be 2009, J.-Y. Baugnée 2010): Chorthippus biguttulus, Chorthippus brunneus, Chorthippus parallelus, Conocephalus fuscus, Oedipoda caerulescens, Phaneroptera falcata, Pholidoptera griseoaptera, Tetrix tenuicornis, Tettigonia viridissima.
Mollusques (données Observations.be 2009, J.-Y. Baugnée 2010): Cepaea nemoralis, Cernuella neglecta, Clausilia dubia, Discus rotundatus, Helicella itala, Helix pomatia, Merdigera obscura, Monacha cantiana, Monacha cartusiana, Oxychilus draparnaudi, Pupilla muscorum, Sphyradium doliolum.
Données à compléter.
Plantes: Buddleja davidii, Conyza canadensis, Erigeron annuus, Oenothera glazioviana, Oenothera deflexa, Senecio inaequidens, Setaria verticillata var. verticillata.
A compléter
A compléter
La gestion était assurée par le propriétaire, suivant les conseils de M. Tihon, a l'époque conservateur de plusieurs réserves de la Montagne-Saint-Pierre. Actuellement, aucune gestion particulière n'y semble menée.
Propriété privée d'accès interdit
Le site est situé sur la rive gauche du Geer à l'emplacement de carrières de silex actuellement abandonnées et en voie de recolonisation par des pelouses sèches (sur déblais de marne) et des fourrés.
Ce coteau sec présentait jadis un très grand intérêt biologique, mais la majeure partie a été perdu suite à l'exploitation des carrières. C'est ainsi que PETIT et RAMEAU (1978) écrivaient: "Nous ne citerons que pour mémoire le coteau situé sur la rive gauche du Geer entre Wonck et Eben. "Pachlaw" et "Croqué-Thier" y représentaient il y a à peine deux décennies, deux sites parmi les meilleurs de la région pour certaines espèces botaniques et entomologiques. On en trouvera un aperçu dans la publication n°7 de la Commission belgo-néerlandaise pour la protection de la Montagne-Saint-Pierre, pp. 125-129, (MARECHAL et PETIT, 1963). Hélas ! Les craintes formulées à cette époque ne se sont que trop durement réalisées. En quelques années, les exploitations de silex ont éventré ce magnifique coteau, ensevelissant sous les déblais de marne, les plantes les plus rares, les colonies d'Apidés et de Sphégidés et tant d'autres sujets d'études et de recherches passionnants. Maigre consolation : les propriétaires de ces carrières, l'exploitation terminée, leur ont accordé la destination de réserve naturelle actuellement gérée par les RNOB (NDLR : actuellement le site est une réserve naturelle 'du propriétaire'). Espérons qu'à la longue, ces affleurements de marne et de tuffeau se recoloniseront et qu'ils hébergeront à nouveau une flore et une entomofaune dignes d'intérêt".
Des relevés rapides effectués le 5 juillet 1991 sur des terrasses aux abords de la Tour d'Eben-Ezer, ont permis d'observer des arrhénathéraies calcicoles (Arrhenatherion) et des pelouses du type Mesobrometum (Mesobromion).
L'arrhénathéraie calcicole observée sur des déchets d'épinçage et sur des marnes rapportées rassemble : Arrhenatherum elatius, Brachypodium pinnatum, Holcus lanatus, Trisetum flavescens, Lotus corniculatus, Leucanthemum vulgare, Knautia arvensis, Origanum vulgare, Picris hieracioides, Vicia cracca, Hieracium sabaudum, Cruciata laevipes, Lathyrus pratensis, Plantago lanceolata, Agrimonia eupatoria, Astragalus glycyphyllos, Potentilla reptans, Crepis biennis, Rumex acetosa, Senecio jacobaea, Pimpinella major, Helianthemum nummularium, Tanacetum vulgare, Artemisia vulgaris, Melilotus alba, Dactylorhiza majalis, Dactylorhiza fuchsii,... Quelques espèces des lieux humides traduisent la présence de sols rétentifs en eau, établis sur la marne : Symphytum officinale, Eupatorium cannabinum, Filipendula ulmaria,... Un début de recolonisation forestière est entamé par Salix caprea, Crataegus monogyna, Cornus sanguinea, Viburnum opulus,...
La pelouse du Mesobromion regroupe Brachypodium pinnatum, Trisetum flavescens, Avenula pubescens, Centaurea scabiosa, Silene vulgaris, Agrimonia eupatoria, Lathyrus pratensis, Medicago lupulina, Knautia arvensis, Sanguisorba minor, Linum catharticum, Origanum vulgare, Galium verum, Inula conyzae, Ononis repens, Ophrys apifera,...
Les données faunistiques sont pour la plupart assez anciennes (années 1970-1990) et mériteraient d'être actualisées.
Les mammifères recensés à cette époque, principalement par Charles TIHON, sont le renard roux (Vulpes vulpes), le blaireau (Meles meles), l'hermine (Mustela erminea), la belette (M. nivalis), la fouine (Martes foina), l'écureuil roux (Sciurus vulgaris), le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), le lièvre commun (Lepus europaeus), le hérisson (Erinaceus europaeus), le lérot (Eliomys quercinus),...
Les carrières souterraines hébergent quelques chauves-souris durant la période hivernale qui sont recensées régulièrement par les collaborateurs du groupe de travail Plecotus.
Parmi les oiseaux, on a signalé différents rapaces nocturnes comme la chouette hulotte (Strix aluco), la chevêche d'Athena (Athene noctua), l'effraye des clochers (Tyto alba), le hibou moyen-duc (Asio otus), et diurnes tels que le faucon crécerelle (Falco tinnunculus), l'épervier d'Europe (Accipiter nisus), la buse variable (Buteo buteo), et diverses autres espèces comme le pic vert (Picus viridis), le pic épeiche (Dendrocopos major), le pic épeichette ((Dendrocopos minor), le pic noir (Dryocopus martius), le rougequeue noir (Phoenicurus ochruros), le rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos), la grive musicienne (Turdus philomelos), le coucou gris (Cuculus canorus), le gobemouche gris (Muscicapa striata), le loriot d'Europe (Oriolus oriolus), la mésange à longue queue (Aegithalos caudatus), la mésange nonnette (Parus palustris) le grimpereau des jardins (Certhia familiaris), etc.
Le site héberge une population de crapaud calamite (Bufo calamita) dont les pontes ont été observées récemment dans la petite carrière de Romont (données du groupe de travail Aves-Rainne).
Sur le plan entomologique, le site présentait jadis, avant l'exploitation du coteau par les carriers, un très grand intérêt pour les hyménoptères, bien étudiés à l'époque par Jacques PETIT. Aucun inventaire détaillé n'a été réalisé depuis.
Le site est établi à l'endroit des carrières de silex désaffectées. Dans les galeries de la carrière ont été trouvés des oursins, des bélemnites, des dents de requins, des tortues géantes et des Mosasaurus giganteus.
On ne peut parler du site d'Eben-Ezer sans évoquer l'étrange Tour qui y fut édifiée. Elle domine la vallée du Geer et a été construite entièrement en silex par le propriétaire. Elle abritait le Musée du Silex. C'est un monument allégorique édifié 'pour mettre en volume tout ce qui est écrit dans l'Apocalypse'. C'est ainsi que sa section est carrée, de douze mètres de côté, suivant le plan de la Jérusalem céleste. Elle rappelle aussi les tours médiévales car elle comporte des tourelles circulaires aux quatre angles, des fenêtres étroites, des créneaux, des merlons. Les faces sont orientées suivant les points cardinaux. Elle comporte 7 niveaux. Le plus profond mène à d'anciennes galeries de la carrière où furent trouvés entre autres des fossiles de Mosasaurus. Le niveau le plus élevé est couronné par de gigantesques statues (en silex !) des quatre évangélistes (TIHON, 1974, Fondation Roi Baudouin 1987).
Sur la carte de Ferraris, le site était occupé au XVIIIe siècle par des cultures.
RESNAT
SAINTENOY-SIMON, J. (1994)