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Communes : | Namur |
---|---|
Cantonnements DNF : | Namur |
Surface : | 15.49 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 188052 - Y Lambert : 128685 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Localisé en rive gauche de la Meuse, à la sortie de Namur au niveau de l'écluse des Grands Malades, le site fut au 19ème siècle et au début du 20ème siècle un des hauts lieux de la botanique belge, avant qu'il ne soit en grande partie détruit par l'ouverture des carrières. Il comprend d'une part les rochers qui dominent le fleuve d'une hauteur de près de 30 mètres, et d'autre part l'ancienne carrière calcaire actuellement largement reboisée. Cette dernière est localement altérée par des dépôts de déchêts divers, anciens et plus récents. Bien que colonisé par une boulaie, le versant sud donnant sur les rochers constitue la zone la plus intéressante de la carrière car il héberge encore quelques plantes rares dans la région, comme la seslérie bleuâtre (Sesleria caerulea) et l'hippocrépide fer à cheval (Hippocrepis comosa). Le reste du site est sous couvert d'un boisement feuillu varié se caractérisant par une grande abondance du lierre (Hedera helix). Les rochers des Grands Malades, classés Natura 2000, sont la propriété du Club alpin belge qui y promeut une pratique de l'escalade dans le respect de la flore et de la faune en place. Plusieurs plantes remarquables y sont présentes comme l'orobanche du lierre (Orobanche hederae), parasite très rare en Wallonie, ou encore la fétuque des rochers calcaires (Festuca pallens). La faune rassemble un certain nombre d'espèces peu communes pour la région, notamment l'argus bleu nacré (Lysandra coridon) parmi les papillons et le lézard des murailles (Podarcis muralis) parmi les reptiles. Le milieu rocheux est également fort propice aux gastéropodes.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Beez | 10.16 ha | NAMUR | NAMUR |
Bouge | 0.8 ha | NAMUR | NAMUR |
Namur | 4.36 ha | NAMUR | NAMUR |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Namur | 15.32 ha | Namur |
A compléter
Non. Les rochers des Grands Malades sont indiqués comme site classé sur le plan de secteur, mais ne figurent pas dans la liste des monuments et sites classés de 1996.
Club alpin belge (rochers)
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
A compléter
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Accipiter gentilis | Oui | Non | Nicheur possible | 2012 | J.-Y. Baugnée | |||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Anguis fragilis | Oui | Non | Reproduction | 2012 | J.-P. Jacob, J.-Y. Baugnée | |||
Podarcis muralis | Oui | Non | reproduction (population assez importante dans la partie méridionale) | 2015 | A. Remacle, J.-Y. Baugnée | |||
Zootoca vivipara | Oui | Non | reproduction | 1996 | J.-P. Jacob | |||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Aricia agestis | Non | Non | 1997 | J.-P. Jacob | ||||
Carcharodus alceae | Non | Non | 2012 | J.-Y. Baugnée | ||||
Lasiommata maera | Non | Oui | > 10 ex. (1 visite) | 2012 | J.-Y. Baugnée | |||
Lysandra coridon | Non | Oui | reproduction probable (> 10 ex. en 1997) | 1998 | A | J.-P. Jacob, A. Remacle | ||
Melanargia galathea | Non | Non | 1997 | J.-P. Jacob | ||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères | ||||||||
Cardiophorus goezei | 2015 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Invertébrés - Araignées | ||||||||
Atypus affinis | 2015 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Invertébrés - Mollusques - Escargots | ||||||||
Abida secale | 2015 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Chondrina avenacea | 2015 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Pyramidula pusilla | 2015 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Truncatellina cylindrica | 2012 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Allium sphaerocephalon | 2012 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Cardaminopsis arenosa subsp. borbasii | 2015 | Div. obs. | ||||||
Catapodium rigidum | 2003 | G. Bungart | ||||||
Dianthus carthusianorum | 2012 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Epipactis helleborine | > 30 pieds | 1998 | C | J.-P. Jacob, A. Remacle | ||||
Festuca pallens | Abondante | 2015 | Div. obs. | |||||
Hippocrepis comosa | 2015 | Div. obs. | ||||||
Melica ciliata | 2015 | Div. obs. | ||||||
Orobanche hederae | Régulièrement observée depuis le 19è siècle | 2015 | A | Div. obs. | ||||
Rhamnus cathartica | 2012 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Rosa rubiginosa | 1 pied | 2012 | J.-Y. Baugnée | |||||
Sisymbrium austriacum subsp. austriacum | 1 pied (rochers) | 2015 | J.-Y. Baugnée |
Chiroptères: intérêt des fours à chaux (PCDN de Namur).
Oiseaux: Avifaune banale des milieux arbustifs et arborés. Présence d'Accipiter gentilis en période de nidification en 2012.
Reptiles: Reproduction de Podarcis muralis, Zootoca vivipara et Anguis fragilis.
Orthoptères: Chorthippus biguttulus, Chorthippus brunneus, Chorthippus parallelus, Chrysochraon dispar, Pholidoptera griseoaptera, Tetrix tenuicornis, Tettigonia viridissima,
Lépidoptères rhopalocères (données A. Remacle 1998; J.-Y. Baugnée 2012): Aglais urticae, Anthocharis cardamines, Aphantopus hyperantus, Araschnia levana, Aricia agestis, Carcharodus alceae, Celastrina argiolus, Inachis io, Lasiommata maera, Lysandra coridon, Maniola jurtina, Melanargia galathea, Papilio machaon, Pararge aegeria, Pieris brassicae, Pieris napi, Pieris rapae, Polygonia c-album, Polyommatus icarus, Pyronia tithonus, Thymelicus lineola, Thymelicus sylvestris, Vanessa cardui.
Hyménoptères Aculéates: les falaises, globalement assez terreuses, offrent des possibilités de nidification à diverses espèces, surtout des Apoïdes (nombreux nids à certains endroits) dont Anthophora plumipes, Melecta albifrons, Andrena flavipes, Osmia cornuta, Heriades truncorum.
Mollusques gastéropodes (données J.-Y. Baugnée 2012-2015): Abida secale, Arion sp., Balea biplicata, Candidula intersecta, Cecilioides acicula, Cepaea nemoralis, Chondrina avenacea, Clausilia bidentata, Clausilia rugosa parvula, Cochlicopa lubricella, Cochlodina laminata, Cornu aspersum, Discus rotundatus, Fruticicola fruticum, Helix pomatia, Lauria cylindracea, Merdigera obscura, Monacha cantiana, Oxychilus draparnaudi, Pomatias elegans, Punctum pygmaeum, Pupilla sterrii, Pyramidula pusilla, Trochulus hispidus, Truncatellina cylindrica, Vallonia costata, Vallonia excentrica, Vertigo pygmaea, Vitrea contracta.
Phanérogames (données A. Remacle 1998; G. Bungart 2003; J.-Y. Baugnée 2012): Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Achillea millefolium, Aegopodium podagraria, Agrimonia eupatoria, Ailanthus altissima, Alnus glutinosa, Arenaria serpyllifolia, Artemisia vulgaris, Asplenium ruta-muraria, Asplenium trichomanes, Ballota nigra subsp. foetida, Betula pendula, Brachypodium sylvaticum, Buddleja davidii, Carlina vulgaris, Campanula trachelium, Cardamine pratensis, Cardaminopsis arenosa subsp. borbasii, Catapodium rigidum, Centaurea jacea s.l., Cirsium arvense, Cirsium palustre, Clematis vitalba, Colutea arborea, Conyza canadensis, Cornus sanguinea, Corydalis solida, Corylus avellana, Cotoneaster horizontalis, Crataegus monogyna, Crepis biennis, Daucus carota, Dipsacus fullonum, Dryopteris filix-mas, Echium vulgare, Epilobium angustifolium, Erigeron acer, Erophila verna, Erysimum cheiri, Eupatorium cannabinum, Fallopia japonica, Festuca lemanii, Festuca pallens, Fraxinus excelsior, Galeopsis angustifolia, Geranium molle, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Hedera helix, Helianthemum nummularium, Helleborus foetidus, Heracleum sphondylium, Hieracium lachenalii, Hieracium pilosella, Hieracium sabaudum, Hippocrepis comosa, Hypericum perforatum, Inula conyzae, Juniperus sp., Knautia arvensis, Lepidium campestre, Ligustrum vulgare, Linaria vulgaris, Lotus corniculatus, Lythrum salicaria, Mahonia aquifolium, Malus sylvestris subsp. mitis, Malva moschata, Malva sylvestris, Medicago lupulina, Melilotus albus, Melilotus officinalis, Origanum vulgare, Orobanche hederae, Picris hieracioides, Plantago lanceolata, Poa compressa, Populus tremula, Potentilla anserina, Potentilla neumanniana, Potentilla reptans, Primula elatior, Primula veris, Prunus avium, Prunus laurocerasus, Prunus spinosa, Pyracantha coccinea, Ranunculus bulbosus, Ranunculus ficaria, Rhamnus cathartica, Ribes uva-crispa, Robinia pseudoacacia, Rosa arvensis, Rosa canina, Rubus idaeus, Rubus sp., Rumex scutatus, Sagina apetala, Salix caprea, Salix sp., Sanguisorba minor, Saponaria officinalis, Scabiosa columbaria, Scrophularia nodosa, Sedum acre, Sedum album, Senecio erucifolius, Senecio jacobaea, Sesleria caerulea, Solidago canadensis, Stachys sylvatica, Syringa vulgaris, Tanacetum vulgare, Teucrium scorodonia, Tilia sp., Trifolium pratense, Urtica dioica, Valeriana repens, Verbascum densiflorum, Verbascum thapsus, Veronica hederifolia, Vicia sepium,
Plantes: Ailanthus altissima, Antirrhinum majus, Buddleja davidii, Conyza canadensis, Cotoneaster horizontalis, Fallopia japonica, Ficus carica, Mahonia aquifolium, Prunus laurocerasus, Pyracantha coccinea, Robinia pseudoacacia, Rosa multiflora, Senecio inaequidens, Solidago canadensis, Syringa vulgaris, Vitis vinifera.
Animaux: Columba livia, Harmonia axyridis.
Une partie du site devrait être protégée et gérée comme une réserve naturelle; il s'agit en particulier du pied des rochers des Grands Malades (en bordure du grand chemin) où se trouve une station de la rare Orobanche hederae, menacée par des dépôts clandestins de déchets, ainsi que des versants les plus ensoleillés et secs du site.
D'autres parties de la carrière pourraient bénéficier d'une gestion favorable à la biodiversité, tout en y développant des aspects de "découverte nature".
Le Club alpin belge a acquit les rochers en 2001 et a procédé à son aménagement et a l'équipement sur broche de l'ensemble. La pratique de l'escalade s'y effectue en respect de certaines règles visant à maintenir au maximum la faune et la flore présentes sur le site.
Poursuite des dépôts clandestins de déchets.
Menace directe sur la station de la rare Orobanche hederae au pied des rochers, côté carrière, suite aux dépôts clandestins de déchets.
Réaménagement du site incompatible avec le maintien de la biodiversité.
Le réaménagement de ce vaste site devrait tenir compte des zones d'intérêt biologique, en particulier les abords des rochers des Grands Malades et certains secteurs de la falaise nord (cf. "Objectifs de la conservation").
L'enlèvement des déchets clandestins devrait être effectué, prioritairement au pied des rochers.
Les dépôts sauvages devraient être arrêtés, y compris ceux déversés par les particuliers habitant en bordure du site.
Les rochers sont gérés par le Club alpin belge, propriétaire du site.
Accès libre actuellement.
L'ancienne carrière des Grands Malades a été décrite par A. REMACLE (1998) dans le cadre de l'inventaire des carrières et sablières en Région wallonne. Ce vaste complexe carrier est localisé dans l'angle oriental formé par la route de Hannut (N80) et la rue de Namur (N959). Plusieurs excavations ont ainsi été creusées dans le versant gauche de la vallée de la Meuse qui coule au pied du site. Vers le nord et l'est s'étend une zone urbanisée en extension. On y a extrait du calcaire viséen pour la production de chaux.
Le site est traversé par plusieurs chemins et sentiers, en particulier un chemin carrossable qui part de la route de Hannut (barrière à l'entrée) et rejoint la partie nord-est occupée par la Société canine de Namur, et un sentier qui descend de la rue des Résistants et mène vers le bas à la rue de Namur (N 959). La falaise nord est franchissable à un endroit par un sentier (avec escaliers en bois en mauvais état) qui conduit à la rue des Pierres Blanches. Une ancienne rampe mène à partir de la route N 959 dans la zone des anciens bâtiments, sur le haut des fours à chaux. Les deux accès principaux sont donc localisés vers l'ouest au départ de la route de Hannut et vers le sud au départ de la rue de Namur.
Le site comprend diverses excavations creusées à flanc de coteau:
- dans la partie nord où la falaise limitant le site, haute de 10-12 m maximum, est globalement orientée vers le sud et est, en quelques endroits, subverticale et encore relativement rocheuse;
- dans la partie sud, à proximité de la rue de Namur, où les falaises ne semblent guère intéressantes.
Le fond des excavations a en général été remblayé par des déchets inertes et/ou divers (tas non aplanis à plusieurs endroits) et est couvert d'une friche rudérale plus ou moins envahie de ligneux. La Société canine de Namur s'est installée dans une partie du secteur nord. Le reste du site (parties médiane et sud-ouest) est occupé par une zone boisée assez vaste, à la topographie plus ou moins irrégulière, une zone de déchets de chaux et la zone des bâtiments en ruine et des fours à chaux.
La fréquentation du site est assez forte. Localisé en zone urbaine, il a fait l'objet de nombreux déversements de déchets. Certaines parties ont ainsi servi de dépotoirs; des dépôts récents sont encore visibles à plusieurs endroits, notamment sur la pente en contrebas d'habitations (partie nord) et dans la partie sud accessible par la rue de Namur.
Les rochers des Grands Malades, seuls rescapés des carrières, constituent un pittoresque massif calcaire se dressant sur la rive gauche de la Meuse à Namur, à hauteur du pont et de l'écluse du même nom. Ils sont disposés selon un axe nord-ouest/sud-est et l'on reconnaît successivement: la Roche au drapeau, la Roche Centrale, Le Roc aux Singes, la Grande Béquille, la Petite Béquille, la Grande Muraille et le Fortin.
La falaise s'étend sur une longueur totale d'environ 170 mètres et montre différents types de structures: tours massives, aiguilles, piliers et arêtes, séparés par des couloirs abrupts. La roche est constituée de calcaire viséen gris-clair, dense et dur, qui alterne avec des zones noirâtres.
La face exposée au sud-ouest (ou face Meuse) est verticale à déversée haute d'environ 20 à 35 mètres; elle présente quelques petites grottes dont la Grotte aux Escaliers et l'Arcade de Flic ou Voyou.
La face exposée au nord-est (ou face Carrière) est essentiellement formée d'un mur vertical dénommé "la Grande Muraille". Cette physionomie est le témoin de l'ancienne activité extractrice de la carrière. Le pan atteint une quinzaine de mètres de hauteur pour une longueur de 90 m.
Avant l'ouverture des carrières, le site des Grands Malades était bien plus étendu et comportait de vastes pelouses sèches parcourues par les troupeaux de moutons. Il était considéré par les naturalistes de l'époque comme un des hauts lieux de la botanique belge.
Les auteurs anciens, dont BELLYNCK (1855), y signalaient entre autres espèces intéressantes: Dianthus carthusianorum, Allium sphaerocephalon, Nardurus maritimus, Berberis vulgaris, Crepis foetida, Erysimum cheiri, Filipendula vulgaris, Orobanche hederae, Sedum forsterianum, Sedum spurium, Petrorhagia prolifera, Potentilla recta, Ceterach officinarum, Hesperis matronalis, Parietaria officinalis, Centranthus ruber. Plusieurs de ces espèces, comme Filipendula vulgaris, ont disparu depuis, tandis que d'autres se sont maintenues.
L'ancienne carrière des Grands Malades a été décrite sur le plan botanique par A. REMACLE (1998), dans le cadre de l'inventaire des carrières et sablières en Région wallonne.
Fin des années 1990, les nombreux ligneux qui ont colonisé une grande partie de ce site, globalement fort arboré, sont représentés par les espèces suivantes: Salix caprea (dominant), Betula pendula, Prunus avium, Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Tilia sp., Populus tremula, Fraxinus excelsior, Robinia pseudoacacia, Salix sp., Malus sylvestris subsp. mitis, Alnus glutinosa, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Rosa canina, Rosa arvensis, Cornus sanguinea, Prunus spinosa, Ligustrum vulgare, Buddleja davidii, Hedera helix, Clematis vitalba, arbustes ornementaux tels que Colutea arborea, Pyracantha coccinea et Cotoneaster horizontalis,...; Rubus sp. (abondante à certains endroits) et Rubus idaeus.
La strate herbacée globale comprend principalement des espèces pionnières des milieux anthropiques, quelques espèces de pelouses sèches qui y sont très localisées, des espèces prairiales et des espèces à affinités forestières: Helleborus foetidus, Corydalis solida (petite station le long du chemin montant vers la rue des Résistants), Urtica dioica, Saponaria officinalis, Sagina apetala, Arenaria serpyllifolia, Rumex scutatus, Fallopia japonica, Hypericum perforatum, Primula elatior, Sedum album, Potentilla reptans, Agrimonia eupatoria, Hippocrepis comosa (près des rochers), Lotus corniculatus, Melilotus albus, M. officinalis, Trifolium pratense, Vicia sepium, Lythrum salicaria, Epilobium angustifolium, Geranium molle, Daucus carota, Heracleum sphondylium, Origanum vulgare, Galeopsis angustifolia, Stachys sylvatica, Verbascum thapsus, Linaria vulgaris, Scrophularia nodosa, Teucrium scorodonia, Orobanche hederae (> 80 hampes en 1996), Campanula trachelium, Valeriana repens, Dipsacus fullonum, Knautia arvensis, Scabiosa columbaria, Hieracium sabaudum, H. pilosella, H. lachenalii, Erigeron acer, Picris hieracioides, Artemisia vulgaris, Tanacetum vulgare, Eupatorium cannabinum, Inula conyzae, Centaurea (Jacea) sp., Solidago canadensis, Senecio erucifolius, S. jacobaea, Cirsium arvense, C. palustre, Crepis biennis, Achillea millefolium, diverses poacées dont Poa compressa et Brachypodium sylvaticum, ...
Les rochers des Grands Malades qui subsistent actuellement montrent une végétation très intéressante qui fait l'objet, depuis 2001, de relevés réguliers en relation avec la pratique de l'alpinisme.
Les parois exposées au sud portent des pelouses rupestres à Festuca pallens et Melica ciliata bien développées et une communauté de fissures à Asplenium ruta-muraria et A. trichomanes. La crucifère Diplotaxis tenuifolia est particulièrement abondante, de même que Erysimum cheiri et Antirrhinum majus, cette dernière espèce, échappée des jardins, étant parfaitement naturalisée ici voire même envahissante. Les replats des rochers accueillent des pelouses à Sedum album, Sedum acre, Hippocrepis comosa, Acinos arvensis, Echium vulgare, Sesleria caerulea, Leucanthemum vulgare, etc. On observe par ailleurs Sisymbrium austriacum subsp. austriacum, Reseda lutea, Ballota nigra, Alliaria petiolata, Erodium cicutarium, Hypericum perforatum, Senecio inaequidens, Papaver argemone, Dianthus carthusianorum, Lapsana communis, Malva sylvestris, Linaria vulgaris, Veronica hederifolia et Hedera helix, qui forme des nappes à la base des falaises. Ailanthus altissimus, arbuste exotique et à caractère invasif, s'est implanté en plusieurs endroits des falaises, surtout dans la partie orientale du site.
Les sommets des rochers, difficilement accessibles, sont colonisés en abondance par Allium sphaerocephalon, Echium vulgare, Sesleria caerulea, Leucanthemum vulgare, Dianthus carthusianorum, Ribes uva-crispa, etc.
Une friche à la végétation assez exubérante se développe au pied des rochers. Elle est constituée d'éléments de prairie de fauche, de groupements méso-hygrophiles et de fourrés rudéraux. On y observe Origanum vulgare, Arrhenatherum elatius, Eupatorium cannabinum, Tanacetum vulgare, Rubus sp., Plantago lanceolata, Picris hieracioides, Geranium robertianum, Artemisia vulgaris, Senecio jacobaea, Dactylis glomerata, Carduus crispus, Clematis vitalba, Cirsium vulgare, Urtica dioica, Bellis perennis, Daucus carota, Ranunculus repens, Geum urbanum, Vicia hirsuta, Galium aparine, Prunus avium, Fraxinus excelsior, Acer campestre, Rosa canina, Medicago lupulina, Potentilla reptans, Glechoma hederacea, etc. Quelques plantes provenant des rochers se maintiennent localement là où la végétation n'est pas trop dense, dont Dianthus carthusianorum, Melica ciliata et Echium vulgare. Par ailleurs, l'espèce protégée Rosa rubiginosa est présente dans les fourrés bordant le talus de la route. Cette friche renferme diverses espèces exotiques naturalisées comme Vitis vinifera, Ailanthus altissimus, Forsythia sp., Syringa vulgaris, Rosa multiflora, Ficus carica, etc.
Dans une note technique, BUNGART (2003) résumait la végétation des Grands Malades comme suit:
- pelouse de falaise à Festuca pallens, Melica ciliata, Sisymbrium austriacum subsp. austriacum, Allium sphaerocephalon, Cardaminopsis arenosa subsp. borbasii (groupement dans lequel on note l'absence de Helianthemum apenninum et de Biscutella laevigata subsp. varia).
- groupement des fissures à Asplenium trichomanes et Asplenium ruta-muraria (absence de Ceterach officinarum).
- groupement d'éboulis à Rumex scutatus.
- groupement à orpins: Sedum acre, Sedum album, Echium vulgare.
- xerobromion à Sesleria caerulea, Hippocrepis comosa, Scabiosa columbaria, Dianthus carthusianorum, Lepidium campestre.
- groupement rudéral à Ballota nigra subsp. foetida, Malva moschata, Malva sylvestris, Verbascum densiflorum.
- ourlet thermophile à Origanum vulgare, Melilotus albus, Leucanthemum vulgare.
- fourrés thermophiles à Rhamnus cathartica.
Connue depuis au moins 1855, la population d'Orobanche hederae a été suivie pendant plusieurs années et a fait l'objet de comptages précis: le nombre de plantes ayant varié de 0 à 383 hampes florales entre 2001 et 2005 (BUNGART, 2006).
Rochers.
Anciens fours à chaux en bordure de la rue de Namur, construits à la fin du 19ème siècle.
L'exploitation des carrières est attestée dès 1516.
L'origine du nom "Grands Malades" remonte au 18ème siècle, un plan datant de 1782 prouvant l'existence à cet endroit d'une maladrerie ou léproserie.
Les anciens fours à chaux toujours existants en bordure de la rue de Namur, furent construits à la fin du 19ème siècle.
La carrière, une fois abandonnée, fut l'objet de nombreux dépôts de déchêts divers. Une partie, vers le nord, est occupée par la Société canine de Namur; le reste est laissé en l'état.
En 1991, le Club alpin belge achète les rochers, seuls survivants de la carrière, en vue de son aménagement pour la pratique de l'escalade. Les rochers des Grands Malades furent parmi les premiers à avoir été gravis en Wallonie. C'est M. Nicaise qui ouvre les premières voies aux environs de 1929, suivi de près par deux autres pionniers, J. Dubois et X. de Grunne.
SABLIERES
A. REMACLE (FUSAGx) et J.-P. JACOB (AVES).