Go to content
Go to main menu
Go to additional information
Synonymes : | Roche al Rue / Waulsort |
---|---|
Communes : | Hastière |
Cantonnements DNF : | Dinant |
Surface : | 27.25 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 186282 - Y Lambert : 100940 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le site se trouve sur la commune de Hastière et occupe le versant gauche de la vallée de la Meuse à Waulsort. Couvrant une quinzaine d'hectares, la réserve naturelle fut créée en 1973 par bail emphytéotique entre le propriétaire et l'association Réserves Naturelles RNOB. Elle est aujourd'hui agréée par la Région wallonne. D'un grand intérêt paysager, elle est constituée d'un versant forestier abrupt et d'un massif rocheux escarpé qui offre un superbe point de vue sur la vallée. La végétation du versant est une forêt de ravin où érables et frênes dominent. En sous-bois se développe le buis (Buxus sempervirens) qui forme parfois des fourrés impénétrables, d'ou le toponyme "Pauquis". Le buis se retrouve aussi sur les rochers calcaires bien exposés en compagnie de plantes héliophiles comme les orpins (Sedum spp.), l'hippocrépide en ombelle (Hippocrepis comosa) et la fétuque des rochers (Festuca pallens)... Depuis la fin des années 1990, la falaise accueille de nouveau le faucon pélerin (Falco peregrinus), espèce emblématique qui avait disparu depuis près de trente ans.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Waulsort | 27.25 ha | HASTIERE | NAMUR |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Dinant | 27.25 ha | Dinant |
A compléter
Site classé par A.R. du 25 octobre1946.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
6748 | Les Pauquis | 15,33 ha |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Accipiter nisus | Oui | Non | Nicheur | 2004 | C. Rousseau | |||
Bubo bubo | Oui | Oui | Nicheur | 2004 | C. Rousseau | |||
Columba oenas | Oui | Non | Nicheur | 2004 | C. Rousseau | |||
Corvus monedula | Oui | Non | Nicheur | 2004 | C. Rousseau | |||
Luscinia megarhynchos | Oui | Non | Nicheur | 2004 | C. Rousseau | |||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Anguis fragilis | Oui | Non | 2015 | Divers obs. | ||||
Coronella austriaca | Oui | Oui | 2015 | Divers obs. | ||||
Natrix natrix | Oui | Oui | 2015 | Divers obs. | ||||
Podarcis muralis | Oui | Non | 2015 | Divers obs. | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Lasiommata maera | Non | Oui | 2012 | J. Bultot | ||||
Lysandra coridon | Non | Oui | 2010 | J. Bultot | ||||
Nymphalis polychloros | Non | Non | 2013 | J. Bultot | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons nocturnes | ||||||||
Euplagia quadripunctaria | 2015 | J. Bultot | ||||||
Proserpinus proserpina | 2010 | J. Bultot | ||||||
Invertébrés - Mollusques - Escargots | ||||||||
Helix pomatia | Non | Non | 2015 | J. Bultot | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Allium sphaerocephalon | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Asplenium scolopendrium | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Biscutella laevigata subsp. varia | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Buxus sempervirens | 2004 | B | R. Lambert, E. Sérusiaux | |||||
Carex humilis | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Catapodium rigidum | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Geranium rotundifolium | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Helianthemum apenninum | 2004 | B | R. Lambert, E. Sérusiaux | |||||
Hippocrepis comosa | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Juniperus communis | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Melica ciliata | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Ophrys apifera | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Ophrys fuciflora | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Orobanche caryophyllacea | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Orobanche teucrii | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Rhamnus cathartica | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Seseli libanotis | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Silene nutans | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux | ||||||
Teucrium chamaedrys | 2004 | R. Lambert, E. Sérusiaux |
Nombre d'espèces confidentielles en plus de celles citées ci-dessus : 2
Acinos arvensis, Allium sphaerocephalon, Asplenium scolopendrium, Biscutella laevigata, Buxus sempervirens, Cardamniopsis arenosa, Colchicum autumnale, Dianthus carthusianorum, Helianthemum apenninum, Helianthemum nummularium, Orobanche caryophyllacea
(source : R. Lambert et E. Sérusiaux, sans date)
A compléter
La réserve a été créée dans le but de protéger le dernier site naturel de nidification de Falco peregrinus (1972). Elle permet de maintenir la remarquable diversité floristique et faunistique de l'endroit qui présente par ailleur un grand intérêt paysager.
La reproduction du Faucon pélerin, qui a fait l'objet d'un large écho dans la presse, est toujours menacée par les collectionneurs d'œufs et les fauconniers, mais aussi par la présence d'ornithologues peu respectueux de l'espèce.
Le site est menacé dans l'immédiat par l'aménagement d'une piste cyclable (RAVeL) en bordure de la voie de chemin de fer. Le trafic sur le RAVeL, à une dizaine de mètres de l'actuel emplacement du nid du Faucon pélerin, empêchera sans aucun doute une nouvelle nidification de l'espèce sur le site.
Dans l'état actuel du projet, les travaux de construction du RAVeL détérioreront très fortement l'habitat de plusieurs espèces de reptiles menacés en Wallonie.
Renforcer le statut de protection du site en demandant son agrément.
Le site est traité comme une réserve naturelle intégrale; aucune intervention n'y est en principe réalisée. Le relief très accidenté limite de toutes façons son accès. Seul un débroussaillement local des pelouses xériques pourrait être envisagé.
La Roche al Rue est couronnée de fils barbelés afin de dissuader les dénicheurs potentiels. L'alpinisme est strictement interdit afin d'assurer la quiétude des falaises.
L'accès au public de la réserve naturelle sera limité dans le cadre de visites guidées, lors des chantiers de gestion ou toute autre activité organisée dans le site et avalisée par la commission de gestion.
Les véhicules motorisés et vélos tout terrain ne seront pas admis dans la réserve, à l'exception des engins agricoles et autres destinés à la gestion du site (fauche, débroussaillage, ...).
Les études scientifiques seront suscitées et menées après accord de la commission de gestion.
Pour des motifs de sécurité publique, de protection d'espèces ou de travaux de gestion, la commission de gestion peut interdire temporairement certains accès.
La reproduction du Faucon pélerin sur le site a fait l'objet d'un dépliant d'information édité par la Région Wallonne.
Le site s'étend sur la rive gauche de la Meuse dont le versant est à cet endroit orienté au sud et au sud-est. Elle comporte une série de falaises et d'affleurements rocheux de calcaire tournaisien (principalement faciès Waulsortien) séparés par de profonds ravins. Elle comprend également une partie très étroite (une cinquantaine de mètres) du plateau condrusien. Elle est bordée au nord par des cultures et des bois. Au pied des falaises passe l'ancienne voie ferrée Dinant-Givet, actuellement désaffectée et qui représente un refuge remarquable pour les reptiles.
Par sa topographie, l'accès du site est malaisé et son étude en est donc rendue difficile. Toutefois, divers relevés phytosociologiques ont permis de reconnaître différents groupements végétaux très contrastés.
En bordure du plateau et au nord de la réserve, se développe une végétation acidophile dont la présence est due probablement à l'existence de calcaires silicifiés (le même phénomène se manifeste en effet sur la rive droite de la Meuse à peu de distance du site). Elle est représentée par une chênaie à bouleau qui renferme Sorbus aucuparia, Lonicera periclymenum, Deschampsia flexuosa, Melampyrum pratense, Teucrium scorodonia, Pteridium aquilinum, Festuca filiformis, Carex pilulifera, Solidago virgaurea, Stachys officinalis et même Calluna vulgaris et Potentilla erecta ! Sorbus torminalis s'y observe également (Quercion robori-petraeae). Vers le sud, cette forêt fait place à une chênaie à Anemone nemorosa, Milium effusum, Athyrium filix-femina,etc., puis à une chênaie-frênaie plus mésophile et nitrophile où l'on note une importante population de Colchicum autumnale (Fraxino-Carpinion).
Sur le versant exposé au sud, ce sont les groupements calcicoles qui dominent. Les parois rocheuses subverticales sont colonisées par les espèces du Festucion pallentis : Festuca pallens, Melica ciliata, Biscutella laevigata subsp. varia, Sisymbrium austriacum, Hieracium glaucinum auxquelles s'ajoutent Seseli libanotis, Hippocrepis comosa, Centaurea scabiosa, etc.
Les rocailles portent un Xerobrometum à Teucrium chamaedrys, Carex humilis, Festuca lemanii, Acinos arvensis, Helianthemum nummularium subsp. obscurum, etc. Les replats des pelouses sont occupés par Sesleria caerulea, Silene nutans,...
Mais c'est Buxus sempervirens qui forme des massifs envahissent la majeure partie du site. On y trouve en outre Viburnum lantana, Cornus mas, Rhamnus cathartica, Euonymus europaeus et de remarquables Juniperus communis (Berberidion).
Les ravins sont occupés par des forêts à sous-bois riche en buis. Au sommet existent des fragments de hêtraies, mais ce sont les forêts mélangées à Tilia platyphyllos et sans doute Ulmus glabra (nombreux arbres morts) qui y dominent. Au bas des versants, à l'ombre des grands arbres poussent Asplenium scolopendrium, Polystichum aculeatum et Polypodium interjectum (Fraxino-Aceretum). Les parois rocheuses sont localement envahies par Hedera helix. Citons encore au bas des falaises Geranium rotundifolium. La graminée Catapodium rigidum doit encore exister dans les rochers car on en trouve des dizaines de pieds le long des voies de chemin de fer.
SÉRUSIAUX (1983) cite également Helianthemum apenninum, Ophrys apifera, O. fuciflora, Orobanche caryophyllacea.
La végétation lichénique et bryophytique a été étudiée récemment par ERTZ (2001). Le sommet du massif rocheux porte une association de lichens silicicoles assez particulière qui colonise les bancs de chert, une roche siliceuse. On y rencontre en particulier Rhizocarpon geographicum, Neofuscella loxodes et Buellia badia.
Par ailleurs, les éperons exposés, utilisés par les oiseaux comme poste d'observation, portent diverses espèces dites 'ornithocoprophiles' : Lobothallia radiosa, Aspicillia calcarea, Verrucaria nigrescens, V. calciseda, V. subfuscella, Placynthium nigrum, Solenospora candicans, Caloplaca coronata, etc.
Les rochers calcaires ombragés sont le support de nombreuses mousses pleurocarpes comme Thamnobryum alopecurum, Anomodon viticulosus, Neckera complanata, N. crispa, Homalia trichomanoides, etc. Dans les zones à forte humidité ambiante, les hépatiques deviennent plus abondantes (notamment Cololejeunea rosettiana, Metzgeria conjugata et Plagiochila porelloides) en compagnie de plusieurs lichens: Lecania cuprea, Dermatocarpon miniatum, Bacidia fuscoviridis, etc.
Les rochers humides portent de petites mousses comme Seligeria pusilla et S. donniana ainsi que le lichen Gyalecta jenensis.
La faune locale est encore peu documentée en raison d'un accès très difficile de ce site site très accidenté. Les oiseaux et les reptiles en constituent les éléments les plus visibles. La plupart des observations sont réalisées sur la voie ferrée et à la base des rochers.
L'espèce emblématique, le faucon pélerin (Falco peregrinus) est réapparu en 1998 après une disparition en 1972. Il s'agit d'un des seuls sites de nidification naturel de l'espèce en Wallonie. Le grand-duc d'Europe (Bubo bubo) est présent également. Les anfractuosités rocheuses sont occupées par de nombreux choucas des tours (Corvus monedula). D'autres espèces intéressantes comme le pigeon colombin (Columba oenas) et le rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) sont régulièrement contactés.
Le site accueille les trois espèces de serpents de Wallonie mais aussi une importante population de lézard des murailles (Podarcis muralis).
Les données entomologiques restent fort fragmentaires. Plusieurs Lépidoptères intéressants y ont été observés ces dernières années, notamment le némusien (Lasiommata maera), l'argus bleu-nacré (Lysandra coridon) ou encore le sphinx de l'épilobe (Proserpinus proserpina), une espèce d'intérêt communautaire.
Falaises calcaires.
Dans les environs se trouvent le château de Waulsort ainsi que le château de Freyr (en aval.). Sur l'autre rive de la Meuse s'étendent également les ruines du château Thierry.
A compléter
RESNAT
OFFH
E. SÉRUSIAUX / R. LAMBERT / J. SAINTENOY-SIMON / C. ROUSSEAU /