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Communes : | Clavier, Marchin, Modave |
---|---|
Cantonnements DNF : | Aywaille, Liège |
Surface : | 499.49 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 215398 - Y Lambert : 125686 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Dans le Condroz, à côté de vastes terres de culture occupant les tiges psammitiques, une nature riche et diversifiée se maintient, profitant des moindres espaces laissés libres de toute exploitation intensive. La vallée du Hoyoux, et plus particulièrement la réserve naturelle de Modave et du Triffoy (Marchin) figurent parmi les plus beaux exemples. Sur une surface avoisinant les 450 ha, la forêt condrusienne, aussi diversifiée que le sont les types de sols et de sous-sols, la nature du relief ou les conditions microclimatiques, a conservé ses caractéristiques : chênaies-frênaies diverses, érablières de ravin, forêts alluviales, hêtraies calcaires ou acidophiles, chênaies acidophiles. L'ensemble offre des conditions optimales pour la flore et la faune. Optimales sont aussi les caractéristiques écologiques du Hoyoux et du Triffoy, aux eaux calcaires de grande qualité. Les sites semi-naturels ne manquent pas, souvenirs des anciennes pratiques agro-pastorales : prairies humides de fauche, mégaphorbiaies ou pelouses calcaires plus ou moins xérophiles. La biodiversité qui s'y concentre est différente, mais tout aussi remarquable, favorisée par une gestion appropriée. Haies, friches et vieux vergers composent un bocage de valeur. Les sites souterrains, mais aussi le Château de Modave lui-même, sont fréquentés par des chauves-souris parmi les plus rares et les plus vulnérables. La gestion menée par l'ancienne Compagnie Intercommunale Bruxelloise des Eaux (actuellement VIVAQUA) pour la protection des eaux de captage, s'opère en parfaite synergie avec responsables de la réserve naturelle, tenant compte des conditions que réclament les multiples composantes de cet ensemble d'exception.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Marchin | 23.02 ha | MARCHIN (partim ???) | LIEGE |
Modave | 433.46 ha | MODAVE | LIEGE |
Pailhe | 39.03 ha | CLAVIER | LIEGE |
Vyle-et-Tharoul | 3.98 ha | MARCHIN | LIEGE |
A compléter
Le château, les dépendances, le parc, classés comme site le 25-10-1946; le château, les dépendances, les jardins et la ferme domaniale, classés comme monument (25-10-1946, 26-11-1973 et 06-09-1988).
VIVAQUA, boulevard de l'Impératrice 17-19, 1000 Bruxelles (Tél.: 02/518 81 11 - Fax: 02/518 83 06 - www.vivaqua.be)
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
G. de Bellefroid, route d'Esneux 44, 4120 Neupré. Tél. : 041/71.47.19.
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Myotis emarginatus | Oui | Oui | Hibernation | 2015 | J.-L. Gathoye et al. | |||
Myotis myotis | Oui | Oui | Hibernation (1 ex.) | 2015 | J.-L. Gathoye et al. | |||
Myotis mystacinus/brandtii | Hibernation | 2015 | J.-L. Gathoye et al. | |||||
Pipistrellus pipistrellus | Oui | Oui | Hibernation | |||||
Mustela putorius | Non | Non | ||||||
Rhinolophus ferrumequinum | Oui | Oui | 1 ex. (2016) | 2016 | J.-L. Gathoye et al. | |||
Rhinolophus hipposideros | Oui | Oui | 2016 | J.-L. Gathoye et al. | ||||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Accipiter gentilis | Oui | Non | ||||||
Accipiter nisus | Oui | Non | ||||||
Anthus pratensis | Oui | Oui | ||||||
Asio otus | Oui | Non | ||||||
Bubo bubo | Oui | Oui | Nicheur | 2015 | C. Rousseau | |||
Cinclus cinclus | Oui | Non | ||||||
Coccothraustes coccothraustes | Oui | Non | ||||||
Falco peregrinus | Oui | Oui | Nicheur | 2015 | C. Rousseau | |||
Falco tinnunculus | Oui | Non | ||||||
Locustella naevia | Oui | Non | ||||||
Motacilla cinerea | Oui | Non | ||||||
Saxicola rubicola | Oui | Non | ||||||
Strix aluco | Oui | Non | ||||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Anguis fragilis | Oui | Non | ||||||
Coronella austriaca | Oui | Oui | ||||||
Natrix natrix | Oui | Oui | ||||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Aricia agestis | Non | Non | Ph. Goffart | |||||
Limenitis camilla | Non | Non | J.L. Gathoye | |||||
Melanargia galathea | Non | Non | Ph. Goffart | |||||
Invertébrés - Insectes - Papillons nocturnes | ||||||||
Euplagia quadripunctaria | 2002 | G. Rotsaert | ||||||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Stenobothrus lineatus | 1995 | Ph. Goffart | ||||||
Invertébrés - Araignées | ||||||||
Atypus affinis | 2002 | J.Y. Baugnée | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Aconitum napellus | 1994 | Saintenoy-Simon | ||||||
Actaea spicata | ||||||||
Allium sphaerocephalon | 1999 | Gathoye J-L. | ||||||
Ceterach officinarum | 1999 | Gathoye J-L. | ||||||
Dactylorhiza fuchsii | ||||||||
Daphne mezereum | ||||||||
Dipsacus pilosus | ||||||||
Epipactis atrorubens | 1999 | Gathoye J-L. | ||||||
Epipactis helleborine | 1999 | Gathoye J-L. | ||||||
Galanthus nivalis | 1994 | Saintenoy-Simon | ||||||
Groenlandia densa | ||||||||
Lonicera xylosteum | 1999 | Gathoye J-L. | ||||||
Lunaria rediviva | ||||||||
Matteuccia struthiopteris | 1999 | |||||||
Neottia ovata | ||||||||
Ophrys apifera | ||||||||
Orchis mascula | ||||||||
Platanthera chlorantha | ||||||||
Rhamnus cathartica | ||||||||
Rosa rubiginosa | ||||||||
Rosa tomentosa | ||||||||
Sanicula europaea | 1999 | Gathoye J-L. | ||||||
Vincetoxicum hirundinaria |
Nombre d'espèces confidentielles en plus de celles citées ci-dessus : 1
Parmi les mammifères citons Sus scrofa, Capreolus capreolus, Sciurus vulgaris, Martes foina, Putorius putorius, Mustela nivalis, M. erminea, Pipistrellus pipistrellus, Myotis mystacinus, M. emarginatus, Barbastella barbastella.
Parmi les nombreux oiseaux : Cinclus cinclus, Motacilla cinerea, Ardea cinerea (nicheur à proximité de la réserve), Anthus pratensis, Locustella naevia, Saxicola torquata, Lanius excubitor, Coccothraustes coccothraustes, Dendrocopos major, Picus viridis, Falco tinnunculus, Accipiter nisus, A. gentilis, Asio otus, Strix aluco, Buteo buteo.
Les reptiles sont représentés par Coronella austriaca, Natrix natrix, Anguis fragilis, Lacerta agilis, les batraciens par Bufo bufo, Rana temporaria.
(d'après Saintenoy-Simon, 1994)
Mammifères :
En 1999, les espèces suivant ont notamment été notés sur le site : Barbastella barbastella, Myotis emarginatus, Myotis mystacinus, Plecotus austriacus, Rhinolophus hipposideros
Avifaune :
L'épervier (Accipiter nisus), l'Autour des palombes (Accipiter gentilis), la Bécasse des bois (Scolopax rusticola), la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), le Coucou gris (Cuculus canorus), le Pic vert (Picus viridis), le Pic épeiche (Dendrocopos major), le Cincle plongeur (Cinclus cinclus), la Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea), le Pipit des arbres (Anthus pratensis), le Rouge-queue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus), le Pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix) et la Fauvette babillarde (Sylvia curruca) sont régulièrement notés comme nicheurs sur le site.
Herpétofaune :
Salamandra salamandra, Lacerta vivipara
Odonates :
Pas de données
Lepidoptères :
Pas de données
(source : JL. Gathoye, 1999)
Arbre remarquable : un exemplaire de Liriodendron tulipifera, planté, dit-on, par Arnold de Ville, qui fut propriétaire du château au XVIIIe siècle.
Dans une ancienne frênaie-aulnaie (Alnus glutinosa et A. incana), assez abîmée par des travaux de débardage, se trouve une belle station d'Aconitum napellus subsp. napellus var. gigantea, déjà signalée par CHARLET en 1908.
A peu de distance de là, dans la plaine alluviale, au voisinage dans ce qui fut peut-être un jardin, une belle touffe d'Aconitum x cammarum voisine avec Galanthus nivalis subsp. nivalis.
(d'après Saintenoy-Simon, 1994)
Allium sphaerocephalum, Ceterach officinarum, Chrysosplenium oppositifolium, Cirsium acaule, Cystopteris fragilis, Epipactis atropurpurea, Epipactis hellborine, Helianthemum nummularium subsp. nummularium, Lonicera xylosteum, Matteuccia struthiopteris, Nasturtium officinale, Potamogeton densus, Pulmonaria montana, Sanicula europaea, ...
(JL. Gathoye, 1999)
A compléter
Conservation de l'intérêt biologique et paysager du domaine du château de Modave, destiné par ailleurs à l'approvisionnement en eau de ville de Bruxelles : forêts, vallées humides, pelouses calcaires et galeries souterraines.
Le site abrite la seule population wallonne de la fougère Mattheucia struthiopteris. Il abrite en outre trois espèces de chauves-souris figurant dans l'annexe II de la Directive Européenne 92/43/CEE.
La disparition rapide des espaces ouverts par reboisement, va limiter la diversité des milieux.
Etant donné la vocation du site, il est difficile de préconiser des mesures de gestion. Il nous semble cependant dommage de voir disparaître le vieux verger voisin du château qui fait incontestablement partie du paysage de jadis et de voir boiser les abords du château, jadis ouverts. Il nous paraît aussi contradictoire d'utiliser même modérément des herbicides à certains endroits du parc dans des zones où tant de précautions sont prises pour ne pas polluer les nappes ! Pour reboiser, il faudrait utiliser bien plus les essences forestières 'condrusiennes'. Il faudrait lutter contre la colonisation des prairies encore existantes par les broussailles.
Plan de gestion : La gestion du site par la CIBE est surtout orientée vers la protection des zones de captage. Aux abords immédiats des ouvrages captants, de galeries et conduites d'adduction, il faut éviter que des racines viennent en menacer l'étanchéité et la stabilité. Aussi y sont créées pelouses et prairies ou plantations d'arbustes à racines traçantes. A plus grande distance des ouvrages, la forêt est maintenue ou reconstituée, car on suppose qu'un épais humus forestier, joue le rôle de réservoir régulateur pour les précipitations et compense l'évapo-transpiration des arbres (BRUMAGNE, 1983). C'est ainsi que de grandes surfaces de prairies et de champs acquises par la CIBE ont été progressivement reboisées (une pépinière a été créée dans l'ancien potager du parc), d'abord en résineux et peupliers, essences à courte rotation, puis en essences plus typiquement condrusiennes
(frêne, chêne, hêtre, érable), mais à rotation plus longue. D'autre part l'étanchéité des citernes, égouts, fosses septiques, etc. des environs sont étroitement surveillés par la CIBE.
Les RNOB s'occupent de la gestion des pelouses calcaires.
(d'après SAintenoy-Simon, 1994)
La réserve naturelle est dotée d'un plan de gestion élaboré selon les principes suivants :
ÿ la réserve est divisée en deux zones :
ß les zones forestières de réserve intégrale où aucune intervention humaine n'est autorisée et où les facteurs naturels conduiront l'évolution naturelle des milieux ;
ß les zones où la gestion ou l'exploitation est exercée, conformément au plan de gestion, soit par la CIBE, soit par les RNOB ;
ÿ Les milieux forestiers, qui ne sont pas inclus dans les périmètres de réserve intégrale, seront tous exploitées ou gérés de façon à optimaliser leurs potentialités biologiques et leur capacité à maintenir et à développer des niches écologiques.
ÿ Les abords des cours d'eau et des plans d'eau seront maintenus dans leur état existant ou dans un état aussi spontané que possible. Tout apport de polluants dans les cours d'eau ou plans d'eau sera proscrit, pour autant bien entendu que les parties signataires en aient la maîtrise.
ÿ Les milieux de prairies situés le long du Hoyoux sont gérés de façon extensive (pas d'apport d'engrais ou de produits phytosanitaires et une fauche annuelle tardive avec exportation du foin), sauf sur les espaces nécessaires à la conduite et la surveillance de l'adduction d'eau.
ÿ Les pelouses calcaires et leurs lisières seront, après une restauration préalable éventuelle, gérés de façon à maintenir le patrimoine naturel que les caractérise.
ÿ Des vergers hautes tiges, constitués de races traditionnelles rustiques, seront progressivement reconstitués à l'entrée du château, au dépens des plantations de peupliers. Une école d'horticulture devra obligatoirement être associée à ces travaux.
ÿ Tous les bords et voiries sont gérés de façon extensive (pas d'apport d'engrais ou de produits phytosanitaires et une fauche annuelle tardive sans exportation du foin), sauf pour des raisons de sécurité routière.
ÿ Divers aménagement sont réalisés pour favoriser l'installation de diverses espèces de chauves-souris dans les galeries souterraines du site.
(d'après la fiche signalétique RNOB, 1999)
L'accès au public de la réserve naturelle sera limité dans le cadre de visites guidées, lors des chantiers de gestion ou toute autre activité organisée dans le site et avalisée par la commission de gestion.
Les véhicules motorisés et vélos tout terrain ne seront pas admis dans la réserve, à l'exception des engins agricoles et autres destinés à la gestion du site (fauche, débroussaillage, ...).
Les études scientifiques seront suscitées et menées après accord de la commission de gestion.
Pour des motifs de sécurité publique, de protection d'espèces ou de travaux de gestion, la commission de gestion peut interdire temporairement certains accès.
Un sentier de Grande Randonnée traverse la propriété.
Le site se trouve en Condroz dont le plateau (pénéplaine) est ici entaillé par le Hoyoux (dont le cours est conséquent) qui s'enfonce dans les calcaires. Cette rivière reçoit le ruisseau de Pailhe (subséquent) qui arrive de l'ouest en longeant une dépression calcaire.
Le relief est typiquement condrusien avec tiges et chavées. Les calcaires sont viséens (principalement) et tournaisiens. Au nord des fonds de Morva, le site est limité par un anticlinal de psammites famenniens longé par la faille de Pont-de-Bonne. Des dépôts tertiaires, jadis exploités, et des placages limoneux quaternaires existent sur les plateaux.
Les eaux du Hoyoux, à cet endroit, sont de bonne qualité biologique. Elles sont très chargées en hydrogénocarbonates de calcium et des travertins peu importants barrent le cours du Hoyoux (Trou al Wesse). Ces travertins deviennent spectaculaires en aval de Pont-de-Bonne.
Depuis 1907, VIVAQUA (ex CIBE) capte les eaux de la région au moyen de galeries creusées dans les versants calcaires, plus ou moins parallèlement au cours du Hoyoux.
Le site de Modave comprend des prairies, un ancien verger, des jardins, un très grand parc, des bois de feuillus, des plantations de feuillus et de résineux, des pelouses artificielles, aménagées dans les fonds de vallon, des pelouses calcaires,...
Les plateaux
Au voisinage du château, la vue était jadis presqu'entièrement dégagée. Le plateau était occupé par des prairies et par un ancien verger. La plus grande partie des prairies a été plantée de hêtres, le verger a été planté de peupliers et souffre de l'ombre portée par ces arbres. Sa disparition est inéluctable.
Le paysage qui était très ouvert est maintenant fermé et l'aspect des abords du château est fort modifié (voir 44).
La carte topographique au 1/20.000e (1867, revue en 1903, complétée en 1947) montre que le plateau situé entre le ruisseau de Pailhe et le Hoyoux, à l'est du bois de la Drève, n'était pas boisé. il y avait entre autres (d'après O. d'OULTREMONT) une très vaste prairie pâturée par des moutons encore pendant la guerre de 40-45 et immédiatement après celle-ci. Ce site a été entièrement reboisé dans les quarante dernières années. D'autre part, une partie du plateau situé au sud des fonds de Morva a également été reboisé à une époque relativement récente. On y trouve des plantations de mélèzes, d'épicéas, de frêne et d'aulnes (voir 44).
Les forêts de plateau sont des chênaies, des chênaies-frênaies parfois riches en hêtres dont la strate herbacée traduit l'existence d'un sol riche et frais : Anemone nemorosa, Primula elatior, Arum maculatum, Pulmonaria montana, Sanicula europaea, Lamium galeobdolon subsp. montanum, Luzula pilosa, Ajuga reptans, Cardamine pratensis, Deschampsia cespitosa, Epipactis helleborine, etc. avec localement quelques espèces plus acidiphiles comme Luzula luzuloides (Fraxino-Carpinion).
Les versants
Le parc occupe une grande partie des versants calcaires de la vallée du Hoyoux, restés assez naturels. On y trouve des arbres remarquables : hêtres, charmes, tilleuls, épicéas, sapins de taille imposante. Taxus baccata, Chamaecyparis lawsoniana, Buxus sempervirens, Lonicera xylosteum, Prunus padus y ont été introduits.
En général, l'encaissement de la vallée est tel que l'effet de versant est 'gommé'. On observe dans la futaie Quercus pedunculata, Fagus sylvatica; dans le taillis de très nombreux Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Corylus avellana. Ribes rubrum, R. grossularia, Lonicera xylosteum accompagnés parfois de Daphne mezereum forment une strate sous-arbustive assez importante. Au sol c'est Mercurialis perennis qui est la plante dominante. Les espèces les plus intéressantes qui l'accompagnent sont Asplenium scolopendrium, Polystichum aculeatum, Anemone ranunculoides et en bas de versant Pulmonaria montana, Allium ursinum, Corydalis solida, Dipsacus pilosus (Fraxino-Aceretum). Cystopteris fragilis est très fréquent sur les rochers ombragés.
Des fragments de hêtraie existent sur les sommets des affleurements rocheux.
L'unique versant de psammite famennien montre une végétation tout à fait acidiphile formée d'une chênaie mêlée de mélèze et de bouleau verruqueux. Vaccinium myrtillus, Deschampsia flexuosa, Pteridium aquilinum, Carex pilulifera, des ronciers parfois étendus, et même des fragments de landes à Calluna vulgaris en sont les éléments les plus marquants (Quercion robori-petraeae).
Le fond du vallon de Morva, situé au pied du tige psammitique, est d'un intérêt exceptionnel de par la présence de l'unique localité naturelle connue de la rarissime fougère Matteuccia struthiopteris, parfois introduite ailleurs pour des raisons ornementales.
Une graminée médico-européenne intéressante, Poa chaixii, tapisse les flancs de ce vallon.
La plaine alluviale du Hoyoux
Les vallons sont la plupart du temps très artificialisés par la CIBE. Des plantations, des pelouses remplacent la forêt alluviale naturelle et le cours du Hoyoux est partiellement canalisé. Les tronçons restés assez naturels sont le domaine de l'ormaie-frênaie alluviale, parfois très riche en Petasites hybridus (Ulmenion) et de la frênaie-aulnaie.
Des prairies existent encore à certains endroits (Trou Al Wesse). Elles rassemblent des graminées comme Arrhenatherum elatius, Dactylis glomerata, Poa pratensis,... et sont abondamment fleuries par Lathyrus pratensis, Heracleum sphondylium, Angelica sylvestris, Pimpinella major, Torilis japonica, Agrimonia repens, Valeriana repens, Knautia arvensis, Lotus corniculatus, Senecio jacobea, Tragopogon pratensis, etc (Arrhenatherion). Ces prairies sont en voie de colonisation par Prunus spinosa, Salix caprea, Corylus avellana,...
Les rives du Hoyoux portent Caltha palustris, Chrysosplenium alternifolium, C. oppositifolium, Cardamine amara, Carex remota, Iris pseudacorus, Epilobium hirsutum, Lycopus europaeus, Eupatorium cannabinum, Phalaris arundinacea, Mentha aquatica, Agropyrum caninum, Scrophularia auriculata, etc. Gagea lutea existe en certains endroits de la plaine alluviale.
Dans le Hoyoux, on peut observer entre autre Nasturtium officinale, Veronica beccabunga, Groenlandia densa
Les pelouses calcaires
Des pelouses calcaires existent à différents endroits de la réserve (prés de Pont-de-Bonne, à Petit-Modave, au Trou Al Wesse). Certaines sont à rattacher au Festucion pallentis par la présence de Festuca pallens, Melica ciliata, Teucrium botrys,..., à l'Alysso-Sedion par la présence de Sedum album, S. rupestre, S. sexangulare,... sur les replats plus terreux, au Mesobromion riches en espèces, dominées par les graminées Sesleria caerulea, Bromus erectus, Festuca lemanii, Poa compressa, Koeleria macrantha, Briza media avec en outre Helianthemum nummularium subsp. nummularium, Centaurea scabiosa, Thymus pulegioides, Anthyllis vulneraria, Scabiosa columbaria, Sanguisorba minor, Pimpinella saxifraga, Cirsium acaule, Carlina vulgaris, Epipactis atrorubens, Campanula rotundifolia, Allium sphaerocephalum, Silene nutans, S. vulgaris, etc.
S'y ajoutent des espèces d'ourlet comme Digitalis lutea, Vincetoxicum hirundinaria, Viola hirta, Verbascum lychnitis, Polygonatum odoratum, Origanum vulgare, Calamintha clinopodium, Helleborus foetidus, Brachypodium sylvaticum, des fourrés des Prunetalia et du Berberidion avec Crataegus monogyna, Cornus sanguinea, Prunus spinosa, Cornus mas, Rhamnus cathartica, Rosa rubiginosa, R. tomentosa, R. canina, Clematis vitalba, dans lesquels germent les espèces forestières.
Affleurements rocheux, anciennes carrières de sable et d'argile plastique, travertins, grotte (Trou al Wesse).
Trou al Wesse. Vestiges du Paléolithique ancien (Aurignacien) et du Néolithique, outils de phtanite (fouilles en cours).
Château des comtes de Marchin (reconstruit en 1651).
Jadis Rennekin Sualem inventa une pompe pour monter l'eau de Hoyoux vers les bassins du jardin du château et à la ferme. Cette machine a servi de modèle pour faire la machine du Marly qui montait l'eau de la Seine au château de Versailles.
Actuellement on peut encore voir une pompe datant du XIXe siècle dans un pavillon situé au pied du château.
De grands champs et des prairies présents sur la carte de Ferraris, ont été reboisés par le propriétaire du domaine, la société VIVAQUA (ex. CIBE).
RESNAT
Réserves Naturelles RNOB NATAGORA