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Communes : | Paliseul |
---|---|
Cantonnements DNF : | Bouillon |
Surface : | 17.72 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 202616 - Y Lambert : 62612 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Cette réserve peu connue est localisée en Ardenne centrale, au sud du village de Carlsbourg. Elle occupe l'emplacement d'une ancienne plantation d'épicéas renversée par la tempête de 1990. La végétation actuelle est formée de bas-marais acides et de jonçaies acutiflores dans les endroits les plus fangeux et d'une lande à callune sur les parties plus sèches. Le millepertuis des marais (Hypericum elodes) constitue sans nul doute le joyau du site. Plusieurs autres espèces végétales rares y ont été recensées, comme la pédiculaire des bois (Pedicularis sylvatica) ou encore le seneçon du Harz (Senecio hercynicus). Sur le plan faunistique, on signale la présence notamment de la pie-grièche grise (Lanius excubitor). La réserve est en grande partie clôturée et est entretenue grâce à un petit troupeau de bovins rustiques.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Nollevaux | 17.3 ha | PALISEUL | LUXEMBOURG |
Paliseul | 0.42 ha | PALISEUL | LUXEMBOURG |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Bouillon | 17.72 ha | Neufchâteau |
A compléter
Site non classé.
Région wallonne.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Bouillon, 8, rue du Routy, 6850 Paliseul (Tél.: 061/23.08.80 - Fax: 061/23.08.99).
Commission Consultative de Gestion des Réserves Naturelles Domaniales d'Ardenne centrale.
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
6284 | Virée de Grosse | 11,81 ha |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
D2.2 | Bas-marais acides |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
31.2 | Landes sèches |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Dryocopus martius | Oui | Non | 2002 | GIREA | ||||
Gallinago gallinago | Oui | Oui | 2002 | GIREA | ||||
Hippolais polyglotta | Oui | Non | 2002 | GIREA | ||||
Lanius excubitor | Oui | Oui | 2002 | GIREA | ||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Ichthyosaura alpestris | Oui | Non | 2002 | GIREA | ||||
Pelophylax kl. esculentus | Oui | Non | 2001 | Ph. Goffart | ||||
Rana temporaria | Oui | Non | 2002 | GIREA | ||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Zootoca vivipara | Oui | Non | 2002 | GIREA | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Boloria selene | Non | Non | 2001 | GT Lycaena (Ph. Goffart) | ||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères - Carabidés | ||||||||
Trechus secalis | 2002 | GIREA | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Agrimonia repens | 2002 | GIREA | ||||||
Hydrocotyle vulgaris | 2001 | Ph. Goffart | ||||||
Hypericum elodes | 2002 | A | GIREA | |||||
Juncus squarrosus | 2001 | Ph. Goffart | ||||||
Lythrum portula | 2002 | GIREA | ||||||
Pedicularis sylvatica | 2002 | GIREA | ||||||
Potamogeton polygonifolius | 2002 | GIREA | ||||||
Scutellaria minor | 2002 | GIREA | ||||||
Senecio hercynicus | 1998 | A | O. Moline | |||||
Viola palustris | 2001 | Ph. Goffart | ||||||
Wahlenbergia hederacea | 1998 | O. Moline |
Oiseaux (données O. Moline 1998 et GIREA 2002): Aegithalos caudatus, Anthus pratensis, Buteo buteo, Carduelis cannabina, Columba palumbus, Corvus corone, Dendrocopos major, Dryocopus martius, Emberiza citrinella, Fringilla coelebs, Gallinago gallinago, Garrulus glandarius, Hippolais polyglotta, Lanius excubitor, Parus ater, Parus cristatus, Parus palustris, Phylloscopus collybita, Phylloscopus trochilus, Pyrrhula pyrrhula, Sylvia atricapilla, Turdus merula, Turdus philomelos,
Reptiles (données GIREA 2002): Zootoca vivipara.
Amphibiens (données GIREA 2002): Ichthyosaura alpestris, Pelophylax kl. esculentus, Rana temporaria.
Carabidae (données GIREA 2002): Agonum muelleri, Amara aenea, Amara communis, Amara lunicollis, Amara similata, Bembidion guttula, Bembidion lampros, Bembidion obtusum, Bembidion quadrimaculatum, Bradycellus harpalinus, Carabus granulatus, Carabus nemoralis, Carabus purpurascens, Clivina fossor, Dyschirius globosus, Harpalus rufipes, Microlestes minutulus, Nebria brevicollis, Notiophilus palustris, Pterostichus cupreus, Pterostichus diligens, Pterostichus minor, Pterostichus niger, Pterostichus oblongopunctatus, Pterostichus strenuus, Pterostichus vernalis, Pterostichus versicolor, Trechus quadristriatus, Trechus secalis.
Lépidoptères rhopalocères (données P. Goffart et al.): Aphantopus hyperantus, Boloria selene, Maniola jurtina, Ochlodes sylvanus, Pieris brassicae,
Données O. Moline (1998) et GIREA (2002) :
Achillea millefolium, Agrimonia repens, Agrostis canina, Agrostis capillaris, Alchemilla xanthochlora, Alisma plantago-aquatica, Alnus glutinosa, Alnus incana, Angelica sylvestris, Arrhenatherum elatius, Artemisia vulgaris, Athyrium filix-femina, Betula pendula, Betula pubescens, Calluna vulgaris, Cardamine pratensis, Carex demissa, Carex echinata, Carex nigra, Carex ovalis, Carex panicea, Carex pilulifera, Centaurea gr jacea, Cerastium fontanum, Chrysosplenium oppositifolium, Cirsium arvense, Cirsium palustre, Cytisus scoparius, Dactylis glomerata, Danthonia decumbens , Deschampsia cespitosa, Deschampsia flexuosa, Digitalis purpurea, Dryopteris carthusiana, Dryopteris dilatata, Dryopteris filix-mas, Epilobium angustifolium, Epilobium ciliatum, Epilobium obscurum, Epilobium palustre, Eupatorium cannabinum, Fagus sylvatica, Festuca rubra, Filipendula ulmaria, Frangula alnus, Fraxinus excelsior, Galeopsis tetrahit, Galium mollugo, Galium palustre, Galium saxatile, Galium uliginosum, Heracleum sphondylium, Holcus lanatus, Holcus mollis, Hydrocotyle vulgaris, Hypericum elodes, Hypericum maculatum, Hypericum pulchrum, Ilex aquifolium, Imptatiens noli-tangere, Juncus acutiflorus, Juncus articulatus, Juncus bufonius, Juncus conglomeratus, Juncus effusus, Juncus squarrosus, Juncus tenuis, Lemna minor, Leontodon autumnalis, Linaria vulgaris, Lolium perenne, Lotus corniculatus, Lotus pedunculatus, Luzula multiflora, Lycopus europaeus, Lysimachia nemorum, Lysimachia vulgaris, Lythrum portula, Mentha arvensis, Molinia coerulea, Pedicularis sylvatica, Phleum pratense, Picea abies, Pinus sylvestris, Plantago lanceolata, Plantago major, Polygala serpyllifolia, Populus tremula, Potamogeton natans, Potamogeton polygoniifolius, Potentilla erecta, Pteridium aquilinum, Quercus robur, Ranunculus flammula, Ranunculus repens, Rubus sp., Rumex acetosa, Rumex acetosella, Rumex obtusifolius, Salix aurita, Salix caprea, Salix cinerea, Sambucus nigra, Sambucus racemosa, Scutellaria galericulata, Scutellaria minor, Senecio hercynicus, Senecio ovatus, Sonchus arvensis, Sorbus aucuparia, Stellaria graminea, Tanacetum vulgare, Treifolium pratense, Trifolium repens, Typha latifolia, Urtica dioica, Vaccinium myrtillus, Valeriana repens, Vicia cracca, Vicia sepium, Viola palustris, Wahlenbergia hederacea.
Juncus tenuis,
Conservation d'une zone de bas-marais et de prairies humide de grand intérêt botanique. Protection d'une des rares stations wallonnes du millepertuis des marais (Hypericum elodes).
A compléter
Inventaires faunistiques souhaitables.
Un plan de gestion a été proposé par MOLINE (1998) et affiné par l'expertise du GIREA. Les objectifs principaux sont les suivants :
- Maintien des habitats à valeur patrimoniale : lande à callune, bas-marais et jonçaie acutiflore essentiellement.
- Maintien d'un milieu semi-ouvert avec des éléments bocagers favorables à l'avifaune.
- Conservation des espèces à valeur patrimoniale particulière telles que Hypericum elodes (espèce rarissime des bords de mares et suintements acides), Lythrum portula (espèce des ornières acides), Hydrocotyle vulgaris (espèce des bas-marais), Agrimonia repens (élément de lisière et de friche), et Pedicularis sylvatica (espèce parasite des racines de graminées).
En 2000, le site a été divisé en deux parties principales qui sont clôturées et maintenant pâturées extensivement par un petit troupeau de bovins highlands. Plusieurs opérations de débroussaillage ont également eu lieu en 2000 et 2001.
Le site s'étend le long de la route N899, à hauteur du village de Nollevaux. Un sentier didactique a été aménagé par la commune de Paliseul dans le Bois de Defoi, celui-ci permettant de longer le nord de la réserve. Toutefois, le balisage et la pose de panneaux d'information doivent encore être mis en oeuvre. Une zone non clôturée est en outre prévue pour l'accueil du public.
Le site occupe une cuvette sur sols hydromorphes avec des zones plus sèches en périphérie. Au sein du site on rencontre également plusieurs profondes ornières résultant des travaux de drainage effectués voici 70 ans lors des plantations de résineux.
Il est bordé à l'est par le ruisseau de Defoi qui prend sa source non loin de là, dans le Bois de Defoi. Ce cours d'eau fait partie du sous-bassin hydrographique de la Semois et du bassin de la Meuse. Ses eaux apparaissent de très bonne qualité et montrent une lègère acidité (pH 6,8).
L'ensemble du site se trouve sur des terrains du primaire (Gedinien supérieur) et fait partie du facies de Paliseul (assise de Saint-Hubert) composée de schistes gréseux. On note la présence de nodules carbonatés qui confèrent au substrat une certaine richesse en cations échangeables.
La majorité des sols en place sont de type limoneux ou limono-caillouteux fortement gleyfiés à développement de profil non défini dont le drainage est assez défaillant. Ces sols sont saturés en eau durant la plus grande partie de l'année et peuvent être inondés en hiver.
Le site fait partie de l'Ardenne, une région caractérisée par un climat particulièrement rude, une forte pluviométrie (1250 mm) et des températures relativement basses (t° moyenne annuelle : 7,4°C ; t° moyenne de juillet : 15°C ; t° moyenne de janvier : 0,3 °C).
La flore et la végétation de la Virée de Grosse ont été étudiées par MOLINE (1998). Celui-ci y a recensé pas moins de 120 espèces végétales sur l'ensemble du site.
Une excursion y a été menée le 8 août 1998 par l'A.E.F. (SAINTENOY-SIMON, 1999). Les groupements suivants ont été observés à cette occasion:
- groupement flottant à Lemna minor;
- groupement à Potamogeton natans, Potamogeton polygonifolius;
- jonçaie acutiflore avec Epilobium palustre, Lotus pedunculatus, Galium uliginosum, Juncus conglomeratus , Juncus effusus, Cirsium palustre, Ranunculus flammula, Agrostis canina, Wahlenbergia hederacea, ...;
- bas-marais acide à Carex canescens, Carex nigra, Carex demissa, Carex echinata, Carex panicea, etc.;
- groupement à Hypericum elodes, avec aussi Juncus acutiflorus, Hydrocotyle vulgaris, Viola palustris, Cirsium palustre, Sphagnum spp., ...;
- pré humide à Molinia caerulea ;
- mégaphorbiaie à Valeriana repens, Filipendula ulmaria, Lysimachia vulgaris, Angelica sylvestris, Achillea ptarmica, ...;
- saulaie à Salix aurita, accompagné de Frangula alnus;
- groupement de coupe forestière avec Epilobium angustifolium, Senecio sylvaticus, Carex pilulifera, Digitalis purpurea, Rubus idaeus, ... ;
- lande à Calluna vulgaris fragmentaire, avec aussi Danthonia decumbens, Potentilla erecta, Luzula multiflora, Vaccinium myrtillus, Galium saxatile, Deschampsia flexuosa, ... et divers arbustes pionniers comme Cytisus scoparius, Sorbus aucuparia, Betula pendula, Populus tremula, ...
- lande humide à Juncus squarrosus.
Ensuite, une réévaluation a été conduite par plusieurs scientifiques du GIREA qui y ont découvert un certain nombre d'espèces supplémentaires (COLLECTIF, 2004).
En 1998, on y trouvait les groupements suivants :
- boulaie sêche ;
- végétation de coupe forestière ;
- lande à callune et à myrtille ;
- jonçaie acutiflore ;
- bas-marais tourbeux ;
- boulaie-saulaie à sphaignes ;
- prairie mésophile abandonnée ;
- zones rudérales ;
- mégaphorbiaie ;
- sarothamnaie ;
- aulnaie ;
- prairie maigre humide.
A cette époque, la surface boisée (bouleaux, saules, ...) recouvrait environ 13% du site. La sarothamnaie occupait quand à elle près de 16% de la surface !
En 2002, lors de l'étude du GIREA (obs. M. VANCRAENENBROECK), divers relevés ont été effectués dans plusieurs zones de la réserve, notamment au sein du peuplement d'Hypericum elodes où deux carrés permanents sont installés, l'un dans une partie pâturée, l'autre dans un enclos non accessible au bétail. Ces deux carrés ont montré une richesse floristique équivalente (respectivement 19 et 21 espèces). On y trouve Hydrocotyle vulgaris, Potamogeton polygonifolius, Juncus acutiflorus, Juncus effusus, Scutellaria minor, Sphagnum sp., Agrostis canina, Molinia caerulea, Calluna vulgaris, Carex echinata, ...
En 2003, on note la disparition du genêt à balai (Cytisus scoparius) suivie, l'année suivante, par un développement spectaculaire de la fougère-aigle (Pteridium aquilinum) à partir des zones forestières voisines.
Aucun monument.
Aucun monument.
MOLINE (1998) fournit quelques éléments historiques à propos du site :
- Une virée désignait jadis un quartier de bois ou de bruyère distribué chaque année aux habitants du village pour y cultiver ou exploiter du bois de chauffage. La signification du terme de 'Grosse' est inconnue.
- En 1902, le site était partiellement constitué d'une vaine pâture communale dans laquelle les villageois faisaient pâturer leurs troupeau après la toussaint et y coupaient les genêts utilisés comme litière dans les étables. Le restant du site était occupé par une toute jeune plantation d'épicéas.
- Vers 1930, la commune décide d'aménager la Virée de Grosse et c'est ainsi que sur les conseils de spécialistes de l'époque, le terrain fut drainé à l'aide d'un réseau de fossés et des épicéas plantés sur buttes.
- Du fait des conditions pédologiques et hydrologiques défavorables, les plantations ne furent guère un succès comme en atteste un rapport datant de 1964 et rédigé par l'ingénieur des Eaux et Forêts. En 1990, le peuplement est d'ailleurs renversé par une grosse tempête. Le terrain ne fut dès lors plus replanté.
- C'est en 1998 que le site, alors propriété de la commune de Paliseul, est racheté par la Région wallonne pour en faire une réserve naturelle domaniale.
- Actuellement, le site est en grande partie clôturé et est pâturé depuis 2000 par un petit troupeau de bovins rustiques, des highland cattle.
OFFH
RESNAT
RESNAT-RW
SPW/DGARNE/DNF - GIREA