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Communes : | Viroinval |
---|---|
Cantonnements DNF : | Viroinval |
Surface : | 0.36 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 169519 - Y Lambert : 85772 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
L'ancienne mine de barytine de Vierves-sur-Viroin, située à l'est du village, est restée longtemps oubliée. Sa mise en réserve a permis de mettre en valeur ce témoin de l'archéologie industrielle locale et sa visite est possible sur demande aux Cercles des Naturalistes de Belgique, le gestionnaire du site. Les alentours de la mine sont également protégés et ne sont pas dénués d'intérêts. On y trouve en effet une petite pelouse calcicole richement fleurie qui attire durant la belle saison nombre de papillons, reptiles et orthoptères.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Vierves-sur-Viroin | 0.36 ha | VIROINVAL | NAMUR |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Viroinval | 0.36 ha | Namur |
A compléter
Site non classé.
Les Cercles des Naturalistes de Belgique, rue des Ecoles 21, B-5670 Vierves-sur-Viroin (tél. : 060/39.98.78; fax : 060/39.94.36).
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Mr. Léon Woué, Centre Marie-Victorin, rue des Ecoles 21, B-5670 Vierves-sur-Viroin (tél. : 060/39.98.78).
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
6651 | La Mine de Barytine | 0,36 ha |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
G1.A17 | Chênaies-charmaies subatlantiques calciphiles | |||
H1.7a | Mines et tunnels souterrains désaffectés |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
31.811 | Prunellieraies-ronceraies | |||
31.812 | Fourrés à prunellier et troène | |||
34.3221 | [Mesobromion] mosan |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Eliomys quercinus | Oui | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Sciurus vulgaris | Oui | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Sorex minutus | Oui | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Anguis fragilis | Oui | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Coronella austriaca | Oui | Oui | 1995 | K. Hofmans | ||||
Podarcis muralis | Oui | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Zootoca vivipara | Oui | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Aporia crataegi | Non | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Aricia agestis | Non | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Coenonympha arcania | Non | Oui | 1995 | K. Hofmans | ||||
Erynnis tages | Non | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Leptidea sinapis | Non | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Lysandra coridon | Non | Oui | 1995 | K. Hofmans | ||||
Melanargia galathea | Non | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Thecla betulae | Non | Non | 1995 | K. Hofmans | ||||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Gomphocerippus rufus | 1995 | K. Hofmans | ||||||
Omocestus rufipes | 1995 | K. Hofmans | ||||||
Stenobothrus lineatus | 1995 | K. Hofmans |
Nombre d'espèces confidentielles en plus de celles citées ci-dessus : 3
Mammifères : on signale le grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le lérot (Eliomys quercinus), le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), l'écureuil roux (Sciurus vulgaris), le mulot sylvestre (Apodemus sylvestris), la musareigne (Sorex minutus) et le campagnol des champs (Microtus agrestis).
La mine présente un intérêt certain pour les chauves-souris, plus particulièrement pour l'hivernage des espèces cavernicoles comme Rhinolophus ferrumequinum, espèce rare et en diminution générale en Europe.
Herpétofaune : quatre espèces de reptiles ont été observées dans la réserve : la coronelle (Coronella austriaca ), l'orvet (Anguis fragilis), le lézard vivipare (Lacerta vivipara) et le lézard des murailles (Podarcis muralis).
Entomofaune : deux groupes d'insectes ont fait l'objet d'un inventaire jusqu'à présent : les papillons diurnes et les Orthoptères (criquets, sauterelles et grillons). Si l'on tient compte de la faible étendue de la réserve, les chiffres obtenus pour ces deux groupes sont considérables : 34 espèces de papillons diurnes et 12 espèces d'Orthoptères.
Parmi les papillons figurent Aporia crataegi, Aricia agestis, Coenonympha arcania, Erynnis tages, Iphiclides podalirius, Leptidea sinapis, Lysandra coridon, Melanargia galathea, Nymphalis antiopa et Thecla betulae.
Les Orthoptères comprennent plus particulièrement Leptophyes punctatissima, Omocestus rufipes, Tetrix tenuicornis, Stenobothrus lineatus et Gomphocerus rufus.
Données à compléter.
Juncus tenuis,
Le but premier de la protection du site est d'avoir voulu sortir de l'oubli et mettre en valeur un témoin de l'archéologie industrielle locale. Le deuxième but était de sauvegarder la flore et la faune intéressantes qui y ont élu domicile suite à la cessation des activités de l'exploitation.
A compléter
A compléter
Lors de petites incursions les années précédentes à la bonne saison, il est apparu que le terrain de l'ancienne mine présente un intérêt certain pour le naturaliste. De nombreuses espèces de papillons butinent et se reproduisent dans les quelques endroits clairiérés (le flambé, l'argus brun, le morio, la mégère, l'argus bleu nacré,...). Parmi les criquets intéressants présents sur le site, citons le criquet roux, le petit-nègre et le criquet Stenobothrus lineatus. les espèces végétales du Xerobrometum et du Mesobrometum sont représentées.
L'orvet, la couleuvre lisse, les lézards vivipare et des murailles sont signalés. Les oiseaux insectivores de la fruticée sont bien représentés. Une gestion naturaliste du site pourrait donc se développer et donner d'excellents résultats.
De plus, de part sa situation sur les parcours de guidance en Calestienne, sa proximité du Centre (cours de guides-nature,...), etc., le terrain mérite une gestion dans l'esprit 'réserve éducative'. Ce site a toujours été fortement marqué par l'utilisation de l'homme et son aménagement en réserve éducative n'en serait qu'une heureuse continuité. Certaines choses, comme les murs de béton, seraient utilisées positivement pour la nature !
1.PROPOSITIONS A COURS TERME.
A. Vaste replat situé devant le bâtiment : Le plus intéressant du point de vue botanique pour le moment. Retirer les plantes horticoles (rosiers,...), petites constructions au goût douteux, évacuer le gravier, laisser le sable !, faucher à la débroussailleuse à fil et évacuer l'herbe (faire composter au même endroit).
B. Les talus exposés sud, constitués des débris d'exploitation de la baryte : Potentiellement les sites les plus riches de l'endroit. Ils sont déjà fort fleuris et abritent une herpétofaune et flore intéressantes.
Supprimer les ronciers, petits fourrés de prunelliers, rabattre les saules marsaults, afin de favoriser l'ensoleillement des talus. Elargir le sentier afin qu'il soit bien utilisé et que l'on ne circule pas à travers tout (piétinement d'un substrat relativement meuble).
C. Talus sur schiste, calcschiste et calcaire (roches en place) de diverses expositions : Un peu partout se trouvent des talus abritant la flore du Mesobromion. Une coupe de l'herbe et un petit dégagement seraient les bienvenus.
D. Le sentier rectiligne qui traverse le terrain en axe nord/sud : Très important pour les guidances ! car il permet de rejoindre le chemin des canons. A élargir et dégager les petites clairières de Mesobrometum, coupe de quelques massifs de prunelliers pour diversifier le versant, en commençant par les plus jeunes.
E. Dans l'esprit 'Réserve éducative' :
- Conserver les anciens poteaux en bois pour les abeilles et les guêpes solitaires. Forer des trous à différentes hauteurs et expositions. Idem dans les briques près du deuxième puits, et dans le mur en béton près du bâtiment principal.
- Pose de nichoirs pour les oiseaux, chauve-souris, abeilles et guêpes solitaires. Cela agrémenterait les parties bâties du site.
- Tas de cailloux pour les reptiles et amphibiens.
- Petites mares (2-3) réparties dans la zone plate du site.
- Pose de tôles ondulées,... dans des coins peu visibles pour les reptiles (stage herpétologie).
- Planter pour intégrer le bâtiment pas très heureux, des buddléas (arbres à papillons), hysopes, lavandes,... pour leurs sources de nectar très importantes pour les papillons.
- Pose de gros cailloux à plat dans le site.
Ces petits aménagements peuvent être réalisés en associant des jeunes naturalistes (stages de Pâques et d'août, Francine MICHEL, Patrouille Verte,...).
F. Inventaire floristique et faunistique à faire.
2.PROPOSITIONS A LONG TERME
- Continuer de couper la fruticée, ne garder des buissons qu'aux limites du terrain (faire borner) en haie naturelle, ça et là.
CONCLUSION
Si pour le printemps 1993, le site pouvait être nettoyé des débris de toutes sortes, brûler les vieilles boiseries, arranger le premier puits (en laissant une ouverture rectangulaire horizontale pour les chauves-souris), clôturer le deuxième, et les quatre premiers points énoncés plus haut terminés, cela serait parfait pour utiliser le site pour les guidances !!
Le reste se ferait petit à petit.
D'après B.Clesse in demande d'agrément :
- Conservation de la fruticée dans sa majeure partie
- Restauration des lambeaux de pelouses calcaires
- Aménagements divers dans un but éducatif (site régulièrement visité par des classes vertes)
- Enlèvement des plantes horticoles ornementales et remplacement par des espèces indigènes
- Maintien et restauration d'un ensoleillement maximal des talus (terris) exposés au Sud
- Dégagement et entretien d'un sentier didactique
Périodes pendant lesquelles se déroulent les activités de gestion :
Hiver :
- Travaux de débroussaillage, bûcheronnage, brûlage
- Creusement de mares
- Pose de nichoir pour oiseaux, chauves-souris, hyménoptères
- Aménagement de refuges à batraciens reptiles, ...
Eté :
- Entretien des zones débroussaillées en hievr (coupe des rejets, ...)
Composition (au 17/01/1994) de la Commission de gestion de la réserve.
L. Woué, B. Clesse, K. Hofmans et T. Dewitte.
Accès du public : Le petit pavillon installé dans la réserve et qui servait comme bâtiment technique pour les ouvriers de la mine sera réutilisé prochainement dans un but éducatif et informatif. Les différents intérêts de la réserve y seront illustrés sous forme d'exposition : aspects botanique, zoologique, géologique, minéralogique, économique, social,...
En dehors des nombreuses activités éducatives que le Centre Marie-Victorin réalise dans la réserve, l'accès à celle-ci est soumis à l'autorisation du conservateur.
Le site de la mine de barytine de Vierves-sur-Viroin est localisé sur le flanc sud du Synclinorium de Dinant, sur le bord de la Calestienne et sur le versant nord de la vallée du Viroin (adret). Le substrat géologique est constitué par des calcaires et des schistes du Couvinien supérieur. Le filon de barytine qui a été exploité est orienté NNW-SSE comme c'est le cas de la plupart des filons de la région. La barytine (BaSO4) est associée à la calcite (CaCO3) où elles se trouvent toutes deux en proportion très importante; d'autres minéraux sont également présents : fluorine (CaF2), blende (ZnS), pyrite (FeS2), galène (PbS) et marcassite (FeS2).
Dans les limites de la réserve il est possible d'observer 4 milieux bien distincts in 'demande d'agrément' :
a. Une pelouse rase, installée sur des graviers calcaires
Cette pelouse couvre le replat devant l'ancien bâtiment de la mine. Par l'action des lapins et le passage régulier des voitures, cette pelouse a bien conservé son caractère ouvert et ras. On y trouve surtout des plantes supportant bien le piétinement : Bellis perennis, Plantago lanceolata, Juncus tenuis, Taraxacum officinale, etc....
Dans les zones un peu moins perturbées, on peut découvrir une flore riche et diversifiée, essentiellement composée de plantes thermophiles et/ou calciphiles. Parmi la cinquantaine de plantes que nous y avons identifiées, citons : Potentilla neumanniana, Hieracium pilosella, Linum catharticum, Agrostis stolonifera, Phleum bertolonii, Inula conyza, Euphrasia stricta, Thymus pulegioides, Sanguisorba minor, Verbascum lychnitis.
La plupart de ces espèces sont des plantes caractéristiques de pelouses calcaires, milieux qui se raréfient considérablement ces dernières années, à cause d'un manque de gestion principalement. Toutes ces plantes présentent donc un intérêt floristique certain. C'est d'ailleurs dans cette zone que nous avons trouvé quelques espèces rares pour notre pays : Fragaria viridis, Prunella laciniata, Barbarea intermedia.
b. Une pelouse mésophile, haute et dense
En bordure de la pelouse rase et sur le flanc exposé sud subsistent quelques lambeaux de pelouse mésophile (Mesobrometum). A cause de l'absence de toute gestion, cette pelouse est dominée actuellement par une seule espèce: Brachypodium pinnatum.
Cette graminée, étouffe les autres plantes caractéristiques de la pelouse et en réduit donc fortement la richesse floristique. La situation n'est pourtant pas mauvaise car on peut y découvrir, à gauche et à droite quelques espèces résistantes en tout petit nombre. Il s'agit notamment de plantes mésophiles de taille moyenne telles que Calamintha clinopodium, Centaurea jacea, Origanum vulgare, Agrimonia eupatoria, Carex flacca, Sanguisorba minor, Pimpinella saxifraga, Hypericum perforatum, Carlina vulgaris. Remarquons cependant que toutes les espèces de taille réduite ont complètement disparu de cette pelouse.
c. Des fourrés thermophiles
En contre-bas du replat et aux alentours de la pelouse mésophile sur pente, on observe des fourrés thermophiles. Installés sur pente relativement forte, exposée plein sud ceux-ci sont essentiellement constitués d'espèces thermophiles. Outre les espèces dominantes telles Prunus spinosa, Crataegus monogyna et Rosa canina, on peut y observer également Ligustrum vulgare, Cornus sanguinea, Viburnum lantana.
Sur le talus en bordure de la rue Saint-Joseph, s'ajoutent des arbres pionniers tels que Fraxinus excelsior, Ulmus minor, Salix caprea. Grâce à la coupe partielle de ces fourrés thermophiles, de nombreuses zones dénudées de végétation sont apparues. Ces zones sont actuellement recolonisées par une végétation herbacée dans laquelle Ranunculus repens, Calamintha clinopodium, Fragaria vesca, Hedera helix, Clematis vitalba et Inula conyza dominent.
Dans ces zones poussent également Dipsacus fullonum, Helleborus foetidus, Veronica arvensis, Origanum vulgare et Lithospermum officinale, une plante peu courante en Belgique.
d. La chênaie (-charmaie) sur calcaire
Enfin, le site de la mine de barytine héberge également le dernier stade de l'évolution de la pelouse (calcaire) vers la forêt : la chênaie-charmaie sur calcaire (Carici-Carpinetum).
Ce type de végétation forestière s'étend essentiellement sur la pente au nord du bâtiment.
L'espèce dominante de la strate arborescente est Quercus robur; Carpinus betulus par contre, l'autre espèce caractéristique de cette végétation forestière, y est très mal représenté.
Outre le Quercus robur, on y trouve également Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Betula pendula et Corylus avellana.
La strate arbustive de ce bois étant composée d'un fourré dense d'aubépines, prunelliers et églantiers (le stade d'évolution précédent) prouve que la recolonisation forestière est encore assez récente.
A cause de cette recolonisation forestière récente, la végétation y est actuellement très peu développée.
Outre quelques pieds d'Helleborus foetidus et de Dryopteris filix-mas, il est difficile de trouver des plantes herbacées à l'intérieur du bois. En bordure de celui-ci par contre, poussent de nombreuses plantes, citons par exemple Primula veris, Fragaria vesca, Myosotis arvensis, Prunella vulgaris et Viola hirta.
Le site est donc principalement composé d'une ancienne mine et des terrils de déchets de l'exploitation.
Le puits principal a une profondeur de 51,7m et est creusé dans les calcaires et les schistes du Couvinien supérieur; la galerie Saint-Joseph, actuellement éboulée, partait de la vallée du Viroin et suivait le filon sur une longueur de 2.200m en traversant le Couvinien supérieur et le Givetien.
Aucun monument.
C'est vers 1850 qu'on retrouve les premières traces de l'existence de quatre filons de baryte exploités à Vierves mais c'est en 1941 que débute vraiment l'exploitation moderne. C'est en 1966 que l'on abandonne l'exploitation du gisement. Les déblais ou terrils de déchets sont alors colonisés progressivement jusqu'aux différents stades que l'on observe actuellement.
RESNAT
SAINTENOY-SIMON, J. (1994) & Clesse, B. (CNB, 1994)