Go to content
Go to main menu
Go to additional information
Synonymes : | Trou des Sottais |
---|---|
Communes : | Dison, Verviers |
Cantonnements DNF : | Verviers |
Surface : | 0.32 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 258230 - Y Lambert : 144751 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
La grotte de la Chantoire, aussi appelée Trou des Sottais, est l'une des cavités les plus connues de la région verviétoise. Sa réputation lui vient non seulement des fouilles paléontologiques qui y ont eu lieu dès la fin du 19ème siècle, mais aussi d'une légende qui en a fait l'habitation de nutons ou sottais. Prenant place dans un massif calcaire couvert de taillis, cette grotte s'ouvre à quelque 8,5 m au dessus de la rive droite de la Vesdre et se présente comme un vaste couloir ascendant débouchant sur une petite salle comprenant plusieurs cheminées colmatées. Son développement atteint 90 mètres environ. La faune actuelle est constituée de divers invertébrés troglophiles ainsi que plusieurs espèces de chauves-souris, observées cependant en très petit nombre au cours de ces dernières années.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Andrimont | 0.29 ha | DISON | LIEGE |
Stembert | 0.04 ha | VERVIERS | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Verviers | 0.32 ha | Liège |
A compléter
A compléter
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Verviers, 11, rue de Dinant, 4800 Verviers (Tél. : 087/29.34.80 - Fax : 087/29.34.89).
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
H1.2 | Intérieur des grottes |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Eptesicus serotinus | Oui | Oui | Données historiques | |||||
Myotis daubentonii | Oui | Oui | 1 ex. | 2008 | GT Plecotus | |||
Myotis mystacinus/brandtii | Hibernation (1 ex.) | 2008 | GT Plecotus | |||||
Myotis nattereri | Oui | Oui | Données historiques | |||||
Pipistrellus sp. | Oui | Non | Hibernation (1 ex.) | 2008 | GT Plecotus | |||
Plecotus sp. | Oui | Oui | Données historiques |
Nombre d'espèces confidentielles en plus de celles citées ci-dessus : 4
Données à compléter.
Données à compléter.
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
La description de la grotte de la Chantoire, sa situation géographique et son contexte géologique sont décrits avec maints détails par LECLERCQ (2007).
Cette grotte est située en rive droite de la Vesdre, entre Verviers et Limbourg. Elle prend place au sein de l'anticlinal des Croisiers inclus dans le massif dévonien de la Vesdre, lui même partie du Synclinorium de Verviers. Le massif dévonien de la Vesdre est séparé du massif de Herve au nord par la faille de Soiron, et au sud par la faille d'Eupen. Ces failles de cisaillement résultent de l'orogénèse varisque (fin du Carbonifère) et délimitent plusieurs unités structurales. Le massif des Croisiers présente des plis déversés vers le nord-ouest et renferme un grand nombre de phénomènes karstiques (voir DETHIER, 1982). On rencontre à proximité d'autres grottes bien connues, comme le trou des Deux Copines et la grotte des Surdents.
La cavité s'ouvre dans un escarpement rocheux constitué de calcaires appartenant à la formation de Lustin. Au sommet de ce rocher trône une chapelle dite 'La Chantoire'. Orientée au sud, l'entrée de la grotte atteint une hauteur de 4,4 m pour une largeur de 3,4 m et se trouve à environ 8 m à la verticale de la berge de la rivière. Elle est caractérisée par l'absence de terrasse, vraisemblablement érodée dans une phase antérieure d'encaissement du lit de la Vesdre. Le trou des Sottais en lui-même se présente comme un vaste couloir ascendant, d'environ 40 m de longueur, 2-3,4 m de largeur et 3,4-6 m de haut, se prolongeant par une galerie plus étroite et sinueuse débouchant dans une salle partiellement éboulée. Le sommet de cette salle présente plusieurs cheminées colmatées dirigées obliquement vers le plateau. Le développement total de la cavité atteint 90 mètres pour une dénivellation d'environ 18 m.
La faune invertébrée de la grotte de la Chantoire fut décrite par LERUTH (1939). Aucune autre étude n'a été publiée depuis sur le site.
Une petite quinzaine d'espèces ont été identifiées par cet auteur durant les années 1930:
- un oligochète: Allolobophora caliginosa;
- un isopode: Porcellio dilatatus;
- un amphipode: Niphargus kochianus pachypus;
- des diplopodes: Brachydesmus superus, Polydesmus testaceus, Blaniulus guttulatus;
- une araignée: Leptyphantes pallidus;
- des collemboles non identifiées;
- des coléoptères: Cryptophagus scanicus, Cryptophagus umbratus, Tipnus unicolor, Quedius mesomelinus;
- un diptère: Culex pipiens;
- un lépidoptère: Digitivalva (= Acrolepia) granitella;
- un siphonaptère: Typhloceras poppei.
Durant les années 1950, les chiroptères ont fait l'objet de campagnes de baguage par H. et J. COURTOIS. A cette époque, ces animaux étaient visiblement bien plus nombreux dans la cavité. C'est ainsi que furent notées des espèces devenues rares comme Rhinolophus hipposideros, Rhinolophus ferrumequinum, Myotis myotis. Dans leur synthèse sur le milieu souterrain pénétrable de Wallonie, FAIRON et THYS (1995) signalent 7 espèces, dont Myotis nattereri.
Depuis le début des années 2000, la grotte est visitée une fois annuellement par des collaborateurs du groupe de travail PLECOTUS en vue de recenser les chauves-souris en hibernation. Le nombre de spécimens est très réduit à chaque visite. Outre le grand murin (Myotis myotis) encore observé en 2006, les autres taxons recensés récemment sont Pipistrellus sp., Myotis daubentonii, Myotis mystacinus/brandti et Plecotus sp.
A compléter
A compléter
L'historique des fouilles de la grotte de la Chantoire est rappelé par LECLERCQ (2007). Les premières recherches sont sans doute celles de P.-C. Schmerling qui en 1833 signale l'existence, au delà de Verviers, de plusieurs grottes parmi lesquelles figurent probablement le Trou des Sottais. En 1943, l'aménagement d'une poudrière dans la cavité lors de la construction de la voie ferrée Verviers-Aix-la-Chapelle entraine de graves perturbations et même peut-être la destruction des niveaux d'occupations du Paléolithique supérieur. Les premières fouilles officielles remontent à 1893 et sont dûes à L. De Pauw. Par la suite, plusieurs campagnes de fouilles eurent lieu, lesquelles ont permis la découverte de divers ossements, silex taillés et autres artefacts.
Les premières recherches zoologiques, entreprises par R. Leruth, remontent quant à elles aux années 1930 et ont été synthétisées dans un important ouvrage (Leruth, 1939) qui fait toujours référence aujourd'hui. Plusieurs campagnes de baguage des chauves-souris ont été effectuées dans la grotte de la Chantoire durant les années 1950 par H. et J. Courtois.
A noter encore que le site est classé par arrêté royal du 12 juillet 1945 en raison de son intérêt scientifique et archéologique.
OFFH
Joseph LECLERCQ, Grand'Ry Cornesse, 241, B-4860 Pépinster.