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Communes : | Blegny |
---|---|
Cantonnements DNF : | Liège |
Surface : | 6.63 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 245556 - Y Lambert : 153941 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le terril de Blegny-Mine, situé en région liégeoise, au coeur du pays de Herve, attire de nombreux touristes et écoliers chaque année grâce à ses nombreux aménagements à vocation principalement didactique et récréatif. Ce terril constitue un refuge naturel important pour plusieurs espèces animales rares et/ou protégées en région wallonne comme le criquet à ailes bleues (Oedipoda caerulescens), le blaireau (Meles meles), l'alyte accoucheur (Alytes obstetricans) ou encore la coccinelle à 5 points (Coccinella quinquepunctata). On peut observer toute une série de plantes pionnières sur ce terril, bien qu'il y en ai moins que sur la majorité des terrils liégeois. Plusieurs espèces invasives sont également porésentes et pourraient, à terme, constituer une menace pour la biodiversité présente sur place. Enfin, on prêtera une attention particulière à la petite pyrole (Pyrola minor), espèce végétale vulnérable, rare et protégée en wallonie, qu'on ne retrouve que sur deux sites de l'ensemble des terrils prospectés par Natagora dans le Projet des Terrils.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Saint-Remy | 0.21 ha | BLEGNY | LIEGE |
Trembleur | 6.42 ha | BLEGNY | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Liège | 6.63 ha | Liège |
A compléter
A compléter
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Réserves Naturelles RNOB-Natagora, Rue du Wisconsin, 3, 5000 Namur.
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Acrocephalus palustris | Oui | Non | 2 cantons | 2006 | Natagora - Interreg Pays des Terrils | |||
Muscicapa striata | Oui | Oui | 1 canton possible | 2006 | Natagora - Interreg Pays des Terrils | |||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Alytes obstetricans | Oui | Non | 2006 | Natagora - Interreg Pays des Terrils | ||||
Rana temporaria | Oui | Non | 2006 | Natagora - Interreg Pays des Terrils | ||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères - Coccinelles | ||||||||
Adalia bipunctata | 2006 | Natagora - Interreg Pays des Terrils | ||||||
Coccinella quinquepunctata | 1 ind. | 2006 | Natagora - Interreg Pays des Terrils | |||||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Oedipoda caerulescens | abondant | 2006 | Natagora - Interreg Pays des Terrils | |||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Hieracium piloselloides | 2006 | Natagora - Interreg Pays des Terrils | ||||||
Pyrola minor | 2006 | Natagora - Interreg Pays des Terrils |
Herpétofaune (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006):
Alytes obstetricans, Rana temporaria
Avifaune (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006):
Accenteur mouchet, Alouette des champs, Buse variable, Canard colvert, Corneille noire, Etourneau sansonnet, Fauvette à tête noire, Fauvette babillarde, Fauvette grisette, Fauvette des jardins, Geai des chênes, Gobemouche gris, Merle noir, Mésange bleue, Mésange charbonnière, Moineau domestique, Pic vert, Pic mar, Pigeon ramier, Pinson des arbres, Pouillot fitis, Pouillot véloce, Pouillot siffleur, Rougegorge familier, Rougequeue noir, Rousserolle verderolle, Tourterelle turque, Troglodyte mignon, Verdier d'Europe.
Papillons (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006):
Aphantopus hyperantus, Araschnia levana, Celastrina argiolus, Inachis io, Lasiommata megera, Lycaena phlaeas, Maniola jurtina, Papilio machaon, Pararge aegeria, Pieris brassicae, Pieris napi, Pieris rapae, Polygonia c-album, Vanessa atalanta, Vanessa cardui
Orthptères (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006):
Chorthippus biguttulus, Chorthippus brunneus, Chorthippus parallelus, Conocephalus fuscus, Oedipoda caerulescens, Phaneroptera falcata, Pholidoptera griseoptera, Tetrix undulata, Tettigonia viridissima.
Coccinelles (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006):
Adalia decempunctata, Adalia bipunctata, Calvia decemguttata, Calvia quatuordecimguttata, Coccinella quinquepunctata, Coccinella septempunctata, Cryptolaemus montrouzieri, Halyzia sedecimguttata, Harmonia axyridis, Oenopia conglobata, Propylea quatuordecimpunctata, Psyllorba vigintiduopunctata, Tytthaspis sedecimpunctata.
Autres (données Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006):
28 espèces de mousses dont campylopus introflexus. Astraeus hygrometrricus, Meles meles, Cicindela campestris, Macroglossum stellaterum, Pyrrhocoris apterus, Graphiosoma italicum.
Abies nordmanniana, Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Aegopodium podagraria, Aesculus hippocastanum, Agrostis capillaris, Alliaria petiolata, Alopecurus pratensis, Anagallis arvensis arvensis, Arabidopsis thaliana, Arctium lappa, Arrhenaterum elatius, Artemisia vulgaris, Betula pendula, Calamagrostis epigejos, Calystegia sepium, Cardamine hirsuta, Castanea sativa, Cerastium fontanum vulgare, Chaerophyllum temulum, helidonium majus, Cirsium arvense, Cirsium vulgare, Clematis vitalaba, Convolvulus arvensis, Conyza canadensis, Corylus avellana, Cotoneaster dielsianus, Crataegus monogyna, Crepis capillaris, Dactylis glomerata, Daucus carota, Dipsacus fullonum, Dipsacus pilosus, Dryopteris filix-mas, Echium vulgare, Epilobium angustifolium, Epilobium hirsutum, Epilobium lanceolatum, Epilobium tetragonum, Epipactis helleborine, Equisetum arvense, Erigeron annuus, Erophilia verna, Eupatorium cannabinum, Fagus sylvatica (purpurea), Fallopia japonica, Festuca rubra, Fraxinus excelsior, Galanthus nivalis, Galium aparine, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Hieracium aurantiacum, Hieracium bauhinii, Hieracium xbrachiatum, Hieracium lachenalii, Hieracium laevigatum, Hieracium pilosella, Hieracium piloselloides, Hieracium sabaudum, Holcus lanatus, Humulus lupulus, Hypericum perforatum, Hypochaeris radicata, Juglans regia, Juncus effusus, Juncus inflexus, Juncus tenuis, Laburnum anagyroides, Lactuca serriola, Lamium album, Lamium galeobdolon, Lapsana communis, Leontodon autumnalis, Ligustrum ovalifolium, Linaria vulgaris, Lolium sp., Malus sylvestris mitis, Matricaria maritima inodora, Melilotus albus, Papaver dubium, Persicaria maculosa, Picea abies, Picris hieracioides, Pinus sylvestris, Plantago lanceolata, Plantago major, Platanus xhispanica, Poa annua, Poa compressa, Poa nemoralis, Polygonium aviculare, Populus tremula, Potentilla anserina, Prunella vulgaris, Prunus avium, Prunus serotina, Pteridium aquilinum, Pyrola minor, Quercus robur, Quercus rubra, Ranunculus acris, Ribes uva-crispa, Robinia pseudoacacia, Rosa canina, Rubus sp., Rumex acetosa, Rumex acetosella, Rumex obtusifolius, Salix aurita, Salix caprea, Salix sp., Sambucus nigra, Senecio inaequidens, Silene latifolia alba, Silene dioica, Solanum dulacamara, Sonchus arvensis, Sonchus asper, Sonchus oleraceus, Sorbus aucuparia, Spergularia rubra, Spirea alba, Stachys sylvatica, Stellaria media, Stellaria nemorum, Tanacetum vulgare, Taraxacum sp., Teucrium scorodonia, Tilia xeuropea, Torilis japonica, Trifolium dubium, Trifolium pratense, Trifolium repens, Tussilago farfara, Urtica dioica, Verbascum thapsus, Veronica beccabunga, Veronica hederifolia, Veronica persica, Vicia tetrasperma, Vulpia myuros
Senecio inaequidens, Aesculus hippocastanum, Erigeron annuus, Robinia pseudoacacia, Laburnum anagyroides, Harmonia axyridis, Cryptolaemus montrouzieri, Campylopus introflexus.
A compléter
A compléter
A compléter
Afin de conserver ou de favoriser la biodiversité sur ce terril, les principales
mesures recommandées sont :
1. La protection de la boulaie sommitale afin de conserver la population localisée de petite pyrole (Pyrola minor) en veillant à terme à une gestion douce de la boulaie pour maintenir le faciès de boulaie claire en empêchant un boisement trop dense néfaste à l'espèce ;
2. La protection des boulaies longeant le sentier qui démarre du haut des escaliers jusqu'au sommet afin d'assurer la pérennité du blaireau sur le site (pas de coupe forestière et de dérangements intempestifs) ;
3. La gestion de la mare afin d'améliorer les berges dont la conception laisse à désirer et ce en adoucissant les pentes de manière à favoriser l'enracinement des plantes aquatiques ;
4. La gestion du chenal au pied du terril qui alimente la mare par un débroussaillage doux étalé dans le temps ;
5. L'effort de déboisement concentré sur le bois à robiniers et maintien de la gestion des boulaies sur les pentes mobiles ;
6. La conservation de la friche et des fourrés le long des sentiers constituant des milieux appréciés par les orthoptères et les insectes butineurs ;
7. L'extension si possible des zones de friches et de pelouses thermophiles qui constituent des milieux de prédilection pour les insectes (par exemple, substitution du bois à robiniers en pelouse thermophile pionnière) ;
8. La gestion des espèces invasives en fonction des moyens et des connaissances existantes avec une attention particulière pour la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), le séneçon du cap (Senecio inaequidens) et la mousse Campylopus introflexus.
Plusieurs aménagements existent sur le site de Blegny-Mine, site qui est maintenant à vocation touristique et pédagogique.
Il y a:
- Une mine accessible aux étages -30 et -60 mètres
- Un musée de la mine
- Un centre d'archives et de documentation
- Des infrastructures liées à l'activité charbonnière de l'époque (tour d'extraction, recette et tirage-lavoir datant de la bataille du charbon, belle-fleur et bâtiment minier du XIXème siècle, mise à terril…)
- Un domaine touristique (centre d'accueil, cafétéria, restaurant, plaines de jeux, petit animalier, mini-golf…)
- Des balades en tortillards routiers
- Un verger hervien hautes tiges
- Une mare didactique
- Un circuit Nature autour du Terril (avec audioguide et
panneaux)
- Une antenne Astrid au sommet du terril
- Un centre d'hébergement pour groupes (58 lits)
Terril charbonnier d'une surface de 2,7 ha.
(Données provenant de Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006)
Flore de Blegny-Mine:
Les relevés ont permis de dénombrer plus 140 espèces sur le terril (146 plus précisément). Les espèces rencontrées sont généralement soit des espèces milieux pionniers (pentes mobiles), soit des espèces forestières (boulaies).
Parmi l'ensemble des terrils repris dans le projet Pays des Terrils, c'est l'un des terrils qui compte la diversité en épervières (Hieracium) la plus élevée avec huit espèces rencontrées sur le site dont la rare épervière fausse-piloselle (Hieracium piloselloides). On rencontre également l'hybride peu commun Hieracium brachiatum entre l'espèce indigène commune, l'épervière piloselle (Hieracium pilosella), et l'espèce originaire d'Europe centrale, l'épervière de Bauhin (Hieracium bauhinii).
La gestion actuelle du site (débroussaillage et coupe forestière) assure la conservation des zones nues propices aux espèces souvent peu communes des milieux pionniers. Parmi ces espèces habituellement rencontrées sur les terrils, l'oseille ronde (Rumex scutatus) n'est pas présente sur le terril de Blegny-Mine. La distribution de cette oseille serait strictement limitée aux coteaux mosans.
Par contre, d'autres espèces des milieux pionniers et des pelouses ouvertes rases sont signalées comme l'épilobe lancéolé (Epilobium lanceolatum), plusieurs épervières dont l'épervière lisse (Hieracium laevigatum), le mélilot blanc (Melilotus albus), la petite oseille (Rumex acetosella), le sténactis à feuilles étroites (Erigeron annuus), la vulpie queue de rat (Vulpia myuros) ou encore la spergulaire rouge (Spergularia rubra).
Dans la boulaie, le bouleau (Betula pendula) occupe une position dominante aussi bien dans la boulaie pionnière sur pentes où il est l'espèce quasi exclusive que dans les boisements plus mixtes et plus âgés.
Dans la boulaie pionnière des pentes mobiles, quelques rares plantes cohabitent avec le bouleau. Parmi celles-ci, on trouve le tussilage (Tussilago farfara) particulièrement abondant sur le terril, la clématite des haies (Clematis vitalaba), le séneçon du Cap (Senecio inaequidens), la vipérine (Echium vulgare), la picris fausse épervière (Picris hieracioides)…
Dans la boulaie pionnière localisée sur le plateau sommital (zone tout autour de l'antenne GSM), la petite pyrole (Pyrola minor) a été observée (environs une centaine de pieds). Il s'agit de la seule station de cette espèce remarquable et rare (figurant sur la liste rouge des plantes menacées en Wallonie) sur le terril de Blegny- Mine. En effet, l'espèce n'a pas été trouvée dans les boulaies sur pentes mobiles !
Les boulaies plus âgées voient leurs essences forestières augmentées. De nombreux ligneux s'installent progressivement. Les arbres indigènes rencontrés dans ces boisements sont principalement le frêne (Fraxinus excelsior), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le chêne pédonculé (Quercus robur), le sorbier (Sorbus aucuparia)… De nombreuses essences exotiques sont également observées dont le marronnier (Aesculus hippocastanum), le robinier (Robinia pseudoacacia), le cytise faux ébénier (Laburnum anagyroides) bien naturalisé sur le site, l'épicéa (Picea abies) bien rare.
Enfin, la végétation se développant en bas de pente du terril et le long des chemins est particulièrement riche bien que la plupart des plantes soient des espèces communes souvent un peu nitrophiles. Notons par exemple, l'abondance de la cardère velue (Dipsacus pilosus) localisée exclusivement le long du sentier contournant le terril. Cette espèce, présente habituellement dans les aulnaies et jonchaies des zones humides, témoigne d'écoulements d'eau plus ou moins réguliers et constants en surface du terril. La présence de chenaux et de mares temporaires au pied du terril confirme cette impression. Comme autres plantes trouvées sur ses sentiers, on peut citer le compagnon rouge (Silene dioica), le torilis anthrisque (Torilis japonica), la véronique de Perse (Veronica persica), le coquelicot (Papaver dubium), le cabaret des oiseaux (Dipsacus fullonum), l'églantier (Rosa canina), etc.
Herpétofaune de Blegny-Mine:
Deux espèce d'amphibiens ont été observées avec certitude sur le site, il s'agit de l'alyte accoucheur (Alytes obstetricans), dont une dizaine d'individus ont été entendus lors des prospections nocturnes au printemps. De plus, des dizaines de têtards ont été observés dans la mare. De ce fait, Blegny-Mine est le site du projet Pays des Terrils qui abrite la population la plus fournie en alyte. La grenouille rousse (Rana temporaria) est également observée dans la mare (y compris des pontes) à la sortie de l'hiver.
Il est probable que d'autres espèces d'amphibiens côtoient le site en raison de la présence de la mare et des suintements au pied du terril. Ces espèces sont probablement le triton alpestre, le crapaud commun…
Aucun reptile n'est recensé sur le site mais il est plus que probable que l'orvet, espèce discrète, est présente dans les zones de friches et de lisières.
Avifaune de Blegny-Mine:
Le terril de Blegny-Mine abrite au moins 25 espèces d'oiseaux en période de nidification. Les espèces forestières sont les mieux représentées mais les fourrés dans le bas du terril sont assez intéressants. On y retrouve notamment quatre espèces de fauvettes et la rousserolle verderolle.
Dans la boulaie, les espèces communes sont bien représentées. A noter aussi l'observation d'un gobemouche gris sur le site le 16 juin 2006.
Le sommet du terril n'abrite pas d'espèce particulière mais constitue un bon point de vue pour observer les oiseaux en migration et les rapaces au-dessus du Pays de Herve.
Le verger et la mare sont encore trop jeunes pour accueillir des oiseaux nicheurs. La buse variable et le pic vert ont été vus dans le verger et le canard colvert fréquente de temps en temps la mare. Nous n'avons pas observé le héron cendré mais nous estimons que se présence autour de la mare est possible.
Les bâtiments du site sont fréquentés par le rougequeue noir et par une petite clonie d'hirondelles de fenêtre, installée sur la tour de l'ascenseur. Les moineaux domestiques sont aussi bien représentés dans le parc.
A la fin de l'hiver, un pic mar fréquentait le site, attiré par la mangeoire placée au pied du terril pour les activités de baguage. Cet oiseau, en expansion en Wallonie, s'observe plutôt dans les chênaies. Il se déplace à la fin de la période de reproduction à la recherche de nourriture et de nouveaux territoires (surtout les jeunes). Le pic mar observé à Blegny-Mine ne s'est pas installé, c'était clairement un visiteur.
Ce site boisé au milieu de la campagne est intéressant pour les espèces communes qui s'y reproduisent. Il n'y a cependant pas d'espèces rares ou menacées, bien que certaines, comme le gobemouche gris, soient en déclin. On notera néanmoins l'observation du pouillot siffleur sur le site en 2007 où un chanteur a été noté. Cette espèce, aux densités cycliques surtout rencontrée en Ardennes, montre aussi une régression préoccupante sur notre territoire.
Quelques nichoirs placés pour les mésanges depuis plusieurs années ont été occupés mais les conditions météorologiques ont été catastrophiques et la proportion de jeunes à l'envol a été très mauvaise en 2006. Les mésanges bleues ont occupé 6 des 15 nichoirs mis à leur disposition. Les mésanges charbonnières étaient présentes dans 8 nichoirs sur 15.
Papillons de Blegny-Mine:
Quinze espèces ont été recensées sur le site. Toutes les espèces observées sont des espèces communes à très communes en Wallonie.
Les piérides (Pieris sp.) sont les espèces les plus communes et sont observées sur l'ensemble du site.
Dans les boulaies et les lisières forestières, le tristan (Aphantopus hyperantus) et le tircis (Pararge aegeria) sont les deux espèces forestières couramment observées sur le site.
La plupart des papillons ont été observés sur le sommet du terril et sur les pentes mobiles exposées au soleil. En effet, les papillons utilisent les surfaces thermophiles comme sites de parade (up-welling). Les papillons les plus communs sur le sommet sont le machaon (Papilio machaon) et la mégère (Lasiommata megera). On observe aussi régulièrement le vulcain (Vanessa atalanta), la belle dame (Vanessa cardui), le Robert-le-diable (Polygonia c-album) et, en été, le cuivré commun (Lycaena phlaeas).
Certaines espèces sont peu communes sur le site et en particulier la carte géographique (Araschnia levana) et l'azuré des nerpruns (Celastrina argiolus).
Orthoptères de Blegny-Mine:
Neuf espèces ont été observées mais il est probable que certaines espèces n'ont pas été observées. Il est probable que le méconème varié (Meconema thalassinum), espèce forestière commune et la sauterelle ponctuée (Leptophyes punctatissima) sont présents sur le site.
La plupart des espèces sont rencontrées sur la petite friche au pied du terril (zone nordest). Pour plusieurs espèces, c'est dans cette petite friche que les densités les plus élevées sont observées. C'est le cas pour le phanéroptère commun (Phaneroptera falcata), le criquet des pâtures (Chorthippus parallelus) et le tetrix des clairières (Tetrix undulata). Le conocéphale bigarré (Conocephalus fuscus) n'est d'ailleurs observé que dans cette friche.
Dans les milieux plus chauds caractérisés par une végétation plus rase et plus éparse, le criquet à ailes bleues (Oedipoda caerulescens), espèce protégée en Wallonie, est très abondant avec des dizaines, voir des centaines, d'individus sur les sentiers dégagés, les pentes mobiles et le sommet. Dans ces mêmes faciès de végétations pionnières, le criquet mélodieux (Chorthippus biguttulus) et le criquet duettiste (Chorthippus brunneus) sont très communs.
D'autres sauterelles sont observées sur le site. On rencontre la grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima) dans les friches et les pelouses thermophiles alors que la decticelle cendrée (Pholidoptera griseoaptera) se rencontre dans les fourrés, les ronciers et les lisières boisées.
Coccinelles de Blegny-Mine:
Il s'agit d'un des sites qui compte le plus d'espèces. Treize espèces sont observées. La plupart des espèces ayant des écologies ou des phénologies d'apparition bien définies.
Ainsi, des les boulaies, les espèces forestières observées sont dominées par la grande coccinelle orange (Halyzia sedecimguttata) particulièrement abondante au printemps. En été, la coccinelle à 14 points blancs (Calvia quatuordecimguttata) et la coccinelle variable (Adalia decempunctata) sont observées en compagnie de la coccinelle à 7 points (Coccinella septempunctata), espèce la plus commune sur le site dans tous les milieux.
La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), espèce exotique invasive, montre des densités remarquables sur le site faisant de cette espèce, la deuxième espèce la plus abondante sur le site. L'expansion de cette espèce pourrait expliquer en partie les très faibles densités observées chez les autres petites espèces de coccinelles qui sembleraient souffrir de la prédation de leur cousine asiatique.
Dans les milieux ouverts (friches et pelouses), les espèces différentielles observées sont la coccinelle à 16 points (Tytthaspis sedecimpunctata), la coccinelle à 5 points (Coccinella quinquepunctata) liée aux faciès les plus pionniers, la coccinelle à 2 points (Adalia bipunctata).
Blegny-Mine est un des rares sites du projet Pays des Terrils où la coccinelle à zig-zag (Oenopia conglobata), espèce des lisières et des haies, a été observée.
Enfin, au printemps, l'espèce Cryptolaemus montrouzieri, espèce australienne utilisée dans la lutte biologique, semble avoir été identifiée dans les friches au pied du terril mais sa grande ressemblance avec des coccinelles indigènes (Scymninae) ne permet pas de valider avec certitude cette observation !
Autres:
Parmi les autres observations, on peut citer les mousses qui comptent 28 espèces, dont Campylopus introflexus, espèce africaine invasive sur les terrils.
Le site de Blegny-Mine est le site qui compte les densités les plus élevées en astrée hygrométrique (Astraeus hygrometrricus), champignon peu commun des zones arides.
On trouve aussi du blaireau dans la boulaie avec des terriers occupés à proximité du sentier menant au sommet.
Dans les insectes, on peut citer la cicindèle champêtre (Cicindela campestris), le moro-sphinx (Macroglossum stellaterum), le gendarme (Pyrrhocoris apterus) et la punaise rayée (Graphosoma italicum).
A compléter
A compléter
Terril charbonnier de 1924 à 1940. Reprise des activités de 1947 à 1980.
Natagora - Interreg Pays des Terrils
P. HAUTECLAIR (Interreg Pays des Terrils - Natagora) Rue du Wisconsin, 3, 5000 Namur.