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Synonymes : | Vallée du Lembais / Marais de Gottechain |
---|---|
Communes : | Grez-Doiceau |
Cantonnements DNF : | Nivelles |
Surface : | 19.98 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 173856 - Y Lambert : 160707 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le ruisseau de Lambais longe par l'ouest le village de Gottechain, situé sur la commune de Grez-Doiceau. Il traverse divers milieux humides, certains moins rudéralisés que d'autres. On peut ainsi noter la présence de quelques magnocariçaies à Carex acutiformis et Carex paniculata, de phragmitaies, de fragments de mégaphorbiaies, ainsi que d'une saulaie marécageuse. Plusieurs plans d'eau jalonnent le site et servent de refuge à de nombreuses espèces d'amphibiens ou d'oiseaux d'eau. Le castor semble également s'être approprié l'endroit puisqu'une hutte et un barrage y ont été observés en 2016.
Le site, dépourvu de statut de protection, est repris au sein de l'inventaire du patrimoine naturel du PCDN de Grez-Doiceau.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Bossut-Gottechain | 3.49 ha | GREZ-DOICEAU (partim ???) | BRABANT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Nivelles | 3.49 ha | Mons |
A compléter
Site non classé.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Castor fiber | Oui | Non | 2016 | J. Guyon | ||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Bufo bufo | Oui | Non | 1998 | T. Kinet | ||||
Ichthyosaura alpestris | Oui | Non | 1998 | T. Kinet | ||||
Lissotriton helveticus | Oui | Non | 1998 | T. Kinet | ||||
Pelophylax kl. esculentus | Oui | Non | 2000 | T. Kinet | ||||
Rana temporaria | Oui | Non | 2014 | J. Taymans | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Asplenium scolopendrium | 2014 | J. Taymans | ||||||
Carex paniculata | 1999 | PCDN Grez-Doiceau |
Impatiens glandulifera (2014), Senecio inaequidens (2007) et Alopochen aegyptiacus (2018).
Conservation d'un complexe de zones humides dans un contexte de plus en plus rudéralisé.
Assèchement des plans d'eau et rudéralisation.
Recommandations émises par J. SAINTENOY-SIMON (AEF) en 1994, relatives aux plans d'eau situés dans la partie nord du site :
Entretien du site, remise en eau au moins temporaire des zones rudéralisées.
NB : à notre avis, c'est l'ensemble formé par la chaîne des trois étangs qu'il faut considérer. L'étang situé le plus au nord est asséché et rudéralisé. Il est couvert d'orties et est en cours de boisement par des saules.
L'étang encore en grande partie sous eau, est le plus intéressant.
En plus d'un beau plan d'eau, partiellement couvert de lentilles (Lemna minor), susceptible d'attirer les oiseaux d'eau, il montre des groupements végétaux semblables à ceux observés dans la ZHIB, mais beaucoup plus étendus. Des magnocariçaies, des jonchaies (Juncus effusus, J. inflexus), des dépressions occupées par Caltha palustris, Berula erecta, etc. s'y rencontrent. Ici aussi, les parties asséchées sont très rudéralisées.
Recommandations émises par le PCDN de Grez-Doiceau en 1999 (?) (pour les descriptifs des différentes zones reprises ci-dessous, se référer à l'onglet "Détails" de la fiche) :
Juridiquement, les trois premières zones centrales, au sud de la vallée, ne bénéficient pas d'une reconnaissance adéquate : ils figurent en zone forestière au Plan de secteur. Ils ne figurent pas non plus dans la liste des sites de grand intérêt biologique de l'inventaire wallon. Ces deux lacunes mériteraient d'être comblées : le statut de réserve naturelle en zone d'espace vert ou en en zone forestière conviendrait certainement davantage ici.
On veillera à y maintenir l'alternance des milieux humides ouverts et fermés. La conservation des quatre bosquets de feuillus qui avoisinent ces zones centrales contribuera à renforcer la biodiversité de l'ensemble.
Le site est bordé à l'ouest par de vastes cultures et à l'est par des prairies. Des actions de sensibilisation et de concertation seront donc envisagées auprès des agriculteurs. Le ruisseau du Lembais traverse le site de part en part. Son épuration et son entretien par des méthodes douces seront des garanties supplémentaires pour la pérennité de l'intérêt de ce site.
L'assèchement et la rudéralisation sont les deux plus grandes menaces auxquelles est confrontée la zone 4.6, au centre. Il faudra veiller à maintenir le niveau d'eau de l'étang et à contrer l'envahissement de la prairie par les espèces végétales rudérales grâce à un fauchage régulier.
Dans la zone de développement au nord, on pourrait essayer de remettre sous eau les deux étangs asséchés.
Les vieux saules qui bordent les anciens étangs présentent un port remarquable et sont à protéger.
En vue de la révision du Plan de secteur, on optera pour sa réaffectation en zone d'espace vert en lieu et place de son affectation actuelle en zone agricole.
Cette zone est elle aussi bordée à l'ouest par de vastes cultures et à l'est par des prairies. Les premières sont probablement à l'origine de l'eutrophisation et de la rudéralisation du site. Le ruisseau, pollué par des rejets d'origine domestique en provenance des rues de Gottechain, participe à cette contamination. Les actions de sensibilisation et de concertation envisagées plus haut concerneront également cette zone.
Enfin, la peupleraie qui a été exploitée à proximité en 1995 a été placée en zone de développement en milieu ouvert car elle laisse aujourd'hui la place à une végétation herbacée, variée et typique de terrains humides (reine des prés, fleur de coucou, cirse maraîcher,...).
La sauvegarde de la zone 4.7, au nord, ne pourra se faire que dans l'optique de régénérer la vaste friche humide dont elle constitue l'extrémité est et qui s'étend tout le long de la ruelle des Soupirs jusqu'au carrefour de la rue Thomas Decock.
D'après la carte topographique, la partie centrale du site (avec le complexe d'étangs) se trouve à l'emplacement d'une ancienne pièce d'eau, aujourd'hui en grande partie asséchée, située en contrebas d'étangs. Cette 'chaîne' est alimentée par un petit affluent du ruisseau de Lembais, affluent du Train (affluent de la Dyle).
On y observe (situation dans le courant des années 80-90) :
- des mares en voie d'atterrissement, envahies par Iris pseudacorus, Scirpus sylvaticus, Equisetum palustre, Cirsium palustre, Lychnis flos-cuculi, Glyceria cf. plicata, Juncus effusus, Lycopus europaeus, Galium palustre, Epilobium hirsutum, Filipendula ulmaria, Scrophularia auriculata, Typha latifolia, ...
- des magnocariçaies à Carex acutiformis, Urtica dioica, Galium aparine, Galeopsis tetrahit, Epilobium hirsutum, Rubus caesius, ...
- des scirpaies à Scirpus sylvaticus ;
- des filipendulaies fragmentaires ;
- des suintements à Caltha palustris;
- des vases à Apium nodiflorum ;
- des jonchaies à Juncus effusus, J. inflexus ;
- des zones plus sèches, rudéralisées, couvertes de populations d'Urtica dioica, Galium aparine, Rumex obtusifolius;
- des saules qui servent de support à Humulus lupulus.
D'après le PCDN de Grez-Doiceau (1999 ?):
Le ruisseau du Lembais longe le village de Gottechain à l'ouest. Plusieurs sites ont été repris en zones centrales sur la carte du réseau écologique.
Au sud, les zones centrales 4.3, 4.4 et 4.5 sont contiguës. Il s'agit de deux roselières (zones 4.3 et 4.5) qui s'étendent dans une saulaie marécageuse touffue (zone 4.4). Celle-ci semble s'être développée naturellement au départ d'une vaste magnocariçaie ancienne. Des plages de laîches sont encore nombreuses en sous-bois, parfois sous la forme remarquable de touradons de laîche paniculée. Une autre caractéristique tend à laisser entrevoir des possibilités de maintien des caractéristiques du site : la présence de nombreuses sources de bonne qualité.
Au centre de la vallée, un étang est encore en grande partie sous eau. Ce beau plan d'eau, situé au bas de la rue des Ruhauts, est fort apprécié des batraciens qui s'y reproduisent en grand nombre. Il attire aussi les oiseaux aquatiques. Il offre des groupements végétaux aquatiques intéressants et assez étendus au nord dans sa partie exondée, notamment une magnocariçaie, une jonchaie et des plages de callitriches, de populages des marais et de renouées amphibies. Au sud, l'étang est bordé d'une prairie humide à reine des prés fortement rudéralisée. Ils forment ensemble la zone 4.6. Cet étang faisait partie jusqu'il y a peu d'un ensemble formé par une chaîne de trois étangs dont deux ont été asséchés et rudéralisés. Leurs cuvettes sont envahies d'orties et colonisées par des saules. Cette chaîne d'étangs est alimentée par un petit affluent du ruisseau du Lembais. La présence de vieux saules qui occupent les terrains situés entre les différents étangs a entraîné la « fermeture » progressive du site. Le Plan de secteur reprend encore les trois étangs qui sont mentionnés comme plans d'eau en zone agricole.
Enfin, au nord de Gottechain, le long de la ruelle des Soupirs, une magnocariçaie (zone 4.7) paraît bien isolée au sein du réseau écologique. Elle n'est en effet en contact qu'avec la zone de liaison qui couvre une partie du village. Sa fragilité est renforcée du fait de sa localisation au fond d'une grande cuvette à proximité de cultures et d'une exploitation agricole. Sa rudéralisation accélérée n'est donc pas étonnante.
Etangs.
Sur la carte de Ferraris (18ème siècle), le site était occupé par des prairies et des bois.
Plus récemment (années 90 et 2000), la zone humide située au croisement de la rue Jules Depauw et du Chemin des Ruhauts a été remblayée, puis plantée en résineux et divers feuillus.
ZHIB
PCDN Grez-Doiceau
SAINTENOY-SIMON, J. (1994)