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Synonymes : | Bois de Bouge |
---|---|
Communes : | Namur |
Cantonnements DNF : | Namur |
Surface : | 18 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 186325 - Y Lambert : 128955 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le bois du Coquelet et le bois de Bouge forment un ensemble paysager remarquable en rive gauche de la Meuse, à l'est de la ville de Namur. Classé comme site depuis 1991 en raison de son intérêt historique, botanique et ornithologique, il s'étend sur une quinzaine d'hectares entièrement en propriété privée. Les parties boisées présentent un relief varié et assez accidenté et renferment une grande diversité végétale. On y observe de nombreux arbres de grande taille ainsi qu'une quantité importante de bois mort au sol. Les deux bois sont séparés par une prairie et un vieux verger de pommiers. La flore rassemble diverses espèces intéressantes pour la région tels le colchique d'automne (Colchicum autumnale), le dompte-venin (Vincetoxicum hirundinaria), ou encore le laurier des bois (Daphne laureola) dont l'indigénat n'est toutefois pas certain. L'avifaune est riche d'une soixantaine d'espèces nicheuses dont le pigeon colombin (Columba oenas), le pic épeichette (Dendrocopos minor), le corbeau freux (Corvus frugilegus).
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Bouge | NAMUR | NAMUR | |
Namur | NAMUR | NAMUR |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Namur | Namur |
A compléter
Le Bois de Coquelet est classé comme site le 26 septembre 1991.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Accipiter gentilis | Oui | Non | Présence | 2012 | B. Snoeck, J.-Y. Baugnée | |||
Columba oenas | Oui | Non | 2002 | A. Remacle, J.-P. Jacob | ||||
Corvus frugilegus | Oui | Non | Nicheur (> 45 nids) | 2012 | B. Snoeck, J.-Y. Baugnée | |||
Dendrocopos minor | Oui | Non | 1998 | Mme Zakhanevitch | ||||
Dryocopus martius | Oui | Non | Présence | 2011 | B. Snoeck | |||
Strix aluco | Oui | Non | Nicheur probable | 2011 | Observation.be (A. Martin) | |||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Allium oleraceum | 2012 | A. Remacle, J.-P. Jacob, B. Snoeck, J.-Y. Baugnée | ||||||
Colchicum autumnale | 2012 | B. Snoeck, J.-Y. Baugnée | ||||||
Corydalis solida | 2012 | B. Snoeck, J.-Y. Baugnée | ||||||
Daphne laureola | 2002 | A. Remacle, J.-P. Jacob | ||||||
Vincetoxicum hirundinaria | 2002 | A. Remacle, J.-P. Jacob |
Le bois du Coquelet a été parcouru de longue date par les botanistes. Ainsi, au 19ème siècle, BELLYNCK (1855) y signalait diverses plantes intéressantes: Asparagus officinalis, Cuscuta epithymum, Allium sphaerocephalon, Allium oleraceum (toujours présent actuellement).
Phanérogames (données A. Remacle et J.-P. Jacob 2002; J.-Y. Baugnée et B. Snoeck 2012): Acer campestre, Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Aegopodium podagraria, Alliaria petiolata, Allium oleraceum, Alnus glutinosa, Anemone nemorosa, Anthriscus sylvestris, Arum maculatum,Asplenium trichomanes, Bellis perennis, Betula pendula, Brachypodium sylvaticum, Capsella bursa-pastoris, Cardamine hirsuta, Cardamine pratensis, Carex cf. divulsa (à confirmer), Carex flacca, Carex sylvatica, Carpinus betulus, Castanea sativa, Cerastium fontanum, Cirsium vulgare, Clematis vitalba, Colchicum autumnale, Cornus mas, Cornus sanguinea, Corydalis solida, Corylus avellana, Cotoneaster horizontalis, Crataegus monogyna, Cynosurus cristatus, Dactylis glomerata, Daphne laureola, Dryopteris filix-mas, Echium vulgare, Euonymus europaeus, Euphorbia amygdaloides, Fagus sylvatica, Fraxinus excelsior, Galium aparine, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Hypochaeris radicata, Ilex aquifolium, Laburnum anagyroides, Lamium purpureum, Lapsana communis, Ligustrum vulgare, Linaria vulgaris, Lonicera periclymenum, Luzula sylvatica, Mahonia aquifolium, Malus sylvestris subsp. mitis, Mercurialis perennis, Mespilus germanicus, Muscari armeniacum, Picea abies, Pimpinella saxifraga, Pinus nigra, Poa annua, Poa compressa, Polygonatum multiflorum, Polypodium vulgare, Populus canescens, Potentilla sterilis, Prunus avium, Prunus serotina, Quercus petraea, Quercus rubra, Ranunculus acris, Ranunculus bulbosus, Ranunculus ficaria, Ribes uva-crispa, Robinia pseudoacacia, Rosa arvensis, Rubus idaeus, Rubus sp., Rumex obtusifolius, Salix alba, Salix caprea, Sambucus nigra, Scrophularia nodosa, Sorbus aucuparia, Stellaria media, Syringa vulgaris, Taraxacum sp., Taxus baccata, Ulmus minor, Ulmus sp., Urtica dioica, Veronica chamaedrys, Veronica hederifolia, Veronica persica, Viburnum lantana, Vicia sepium, Vincetoxicum hirundinaria, Viola hirsuta, Viscum album.
Laburnum anagyroides, Mahonia aquifolium, Muscari armeniacum, Picea abies, Pinus nigra, Prunus serotina, Robinia pseudoacacia, Syringa vulgaris, Taxus baccata,
Le bois du Coquelet est repris sur la carte du Réseau Ecologique et du Patrimoine Naturel de Namur comme zone de développement prioritaire (ZDP) et a fait l'objet d'une description très succincte dans le cadre du PCDN de la ville de Namur (SERGENT et al., 1999).
La partie ouest du site (bois du Coquelet sensu stricto) a été davantage décrite par A. REMACLE & J.-P. JACOB (2002) dans le cadre d'un rapport d'expertise environnementale réalisé sous l'égide d'Aves a.s.b.l.:
"Ce petit massif boisé sur calcaire viséen s'étend sur le versant gauche de la vallée de la Meuse. Doté d'un relief varié (ravin, vallons, massifs rocheux), il est composé d'une grande diversité d'essences. Localisé au milieu du tissu urbain, il est parcouru par plusieurs chemins et sentiers.
La strate arborescente est diversifiée et composée majoritairement de feuillus (présence d'une parcelle de Pinus nigra). Le sous-bois est plus ou moins développé selon les endroits: banal et riche en ronces dans certaines zones, diversifié et riche en arbustes plus ou moins thermophiles dans d'autres (Viburnum lantana et Daphne laureola notamment).
Les strates arborescente et arbustive comprennent notamment les espèces suivantes: Fraxinus excelsior, Fagus sylvatica, Acer pseudoplatanus, A. platanoides, A. campestre, Quercus sp., Carpinus betulus, Robinia pseudoacacia, Quercus rubra, Betula pendula, Prunus avium, Pinus nigra, Castanea sativa, Sorbus aucuparia, Ulmus sp., Ilex aquifolium, Prunus serotina, Taxus baccata (plusieurs pieds), Crataegus monogyna, Cornus sanguinea, Daphne laureola, Ligustrum vulgare, Viburnum lantana, Rosa arvensis, Ribes uva-crispa, Laburnum anagyroides, Syringa vulgaris, les lianes Hedera helix et Clematis vitalba, etc. L'indigénat de Daphne laureola n'est pas absolument certain, le bois hébergeant différentes espèces introduites, comme Taxus baccata, Laburnum anagyroides et Syringa vulgaris. Les ronces sont abondantes dans certains secteurs.
La strate herbacée est composée d'Anemone nemorosa, Geum urbanum, Mercurialis perennis, Euphorbia amygdaloides, Anthriscus sylvestris, Vincetoxicum hirundinaria, Galium aparine, Luzula sylvatica, Carex sylvatica, C. flacca, Carex du groupe spicata (cf. divulsa - à confirmer), Brachypodium sylvaticum, Allium oleraceum, Arum maculatum, Polygonatum multiflorum, Dryopteris filix-mas, Asplenium trichomanes (rochers), Polypodium vulgare (rochers), etc."
Toujours d'après A. REMACLE & J.-P. JACOB (2002), l'avifaune arboricole comprend le pigeon colombin (Columba oenas), le pic vert (Picus viridis), le pic épeichette (Dendrocopos minor) et le pic épeiche (Dendrocopos major), ainsi que de nombreux passereaux communs. Le site est également favorable à l'épervier d'Europe (Accipiter nisus). D'après Mme Zakhanevitch (document de juin 1998 envoyé à la Ville de Namur) les autres espèces intéressantes observées sont la buse variable (Buteo buteo), le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et le faucon hobereau (Falco subbuteo), la tourterelle des bois (Streptopelia turtur), le coucou gris (Cuculus canorus), la chouette hulotte (Strix aluco), le rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus), l'hypolaïs ictérine (Hippolais icternia), la fauvette babillarde (Sylvia curruca), le gobemouche gris (Muscicapa striata) et le gobemouche noir (Ficedula hypoleuca), le serin cini (Serinus serinus), le chardonneret (Carduelis carduelis), le bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula), le gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes), le bruant jaune (Emberiza citrinella), etc.
La partie orientale du site, appelée bois de Bouge, comprend un massif forestier séparé du bois du Coquelet par une zone de prairie et un vieux verger de pommiers. Des observations préliminaires (B. SNOECK et J.-Y. BAUGNEE, mars 2012) ont montré le grand intérêt biologique de cette zone qui constitue avec le bois de Coquelet un ensemble paysager remarquable.
La partie boisée rassemble un nombre important d'arbres mâtures riches en cavités et une quantité non négligeable de bois mort au sol. On observe Quercus petraea, Fagus sylvatica, Quercus rubra, Acer pseudoplatanus, Acer platanoides, Fraxinus excelsior, Carpinus betulus, Castanea sativa, Ulmus minor, Corylus avellana, Ilex aquifolium, Taxus baccata, Salix caprea, Populus canescens, Crataegus monogyna, Robinia pseudoacacia, Cornus mas, Picea abies, Ribes uva-crispa, Lonicera periclymenum, Euonymus europaeus, Ligustrum vulgare, Sorbus aucuparia, Hedera helix, Rubus idaeus, Sambucus nigra, etc. Des ronciers (Rubus sp.) se développent par endroits, à la faveur de coupes d'éclaircies.
La strate herbacée montre Alliaria petiolata, Ranunculus ficaria, Aegopodium podagraria, Carex sylvatica, Geum urbanum, Galium aparine, Scrophularia nodosa, Brachypodium sylvaticum, Anemone nemorosa, Polygonatum multiflorum, Taraxacum sp., Corydalis solida, Veronica hederifolia, Mercurialis perennis, etc.
La zone de prairie entre les deux bois comporte un verger et est bordée au nord par un vieux mur et une haie diversifiée avec Crataegus monogyna, Euonymus europaeus, Acer campestre, Mespilus germanicus, etc.
La prairie en elle-même est exploitée comme pâture et est composée notamment de Cynosurus cristatus, Poa annua, Dactylis glomerata, Urtica dioica, Lamium purpureum, Ranunculus acris, Bellis perennis, Taraxacum sp., Cardamine hirsuta, Capsella bursa-pastoris, Stellaria media, Cirsium vulgare, Ranunculus bulbosus, Cerastium fontanum, Veronica hederifolia, Hypochaeris radicata, Glechoma hederacea. La flore s'enrichit au niveau de la haie et surtout du mur avec Veronica chamaedrys, Anthriscus sylvestris, Lapsana communis, Poa compressa, Pimpinella saxifraga, Linaria vulgaris, Geranium robertianum, Heracleum sphondylium, Mercurialis perennis, Vicia sepium, Salix alba, Hedera helix, Echium vulgare, Veronica persica, Viola hirsuta, Clematis vitalba, ainsi que diverses espèces échappées des jardins comme Mahonia aquifolium, Muscari armeniacum, Cotoneaster horizontalis, ... Dans la partie basse de la prairie, plus fraîche, on observe en outre des plages d'Allium oleraceum et de Corydalis solida, ainsi que Cardamine pratensis, Rumex obtusifolius, Potentilla sterilis, Colchicum autumnale et un bouquet d'Alnus glutinosa au niveau d'une source.
Le verger comprend une cinquantaine de vieux pommiers (Malus sylvestris subsp. mitis), certains en cours de dépérissement, d'autres portant de nombreux guis (Viscum album). Il s'agit d'un habitat remarquable potentiellement favorable pour la chevêche d'Athéna (Athene noctua) et susceptible d'accueillir nombre d'espèces rares (insectes associés au gui, coléoptères sapro-xylophages, hétéroptères subcorticoles, etc.).
A. REMACLE et J.-P. JACOB (Aves a.s.b.l.).
B. SNOECK (SPW - DNF).
J.-Y. BAUGNEE (SPW - DEMNA).