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Synonymes : | Coteau de N.-D. du Foyer / Pelouse de Lambermont / Pelouse de la Chaude Côte / Pelouse de la Statue de Notre-Dame |
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Communes : | Florenville |
Cantonnements DNF : | Florenville |
Surface : | 2 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 209837 - Y Lambert : 44063 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le site de l'Oratoire de Lambermont est situé dans la pointe occidentale de la Lorraine, non loin du village de Muno et à deux pas de la frontière française. Accroché au flanc de la cuesta Sinémurienne, il occupe un promontoire de grès calcarifères sur lequel se trouve une statue de la Vierge dédiée à N.-D. du Foyer. Dans l'espace dégagé autour de la statue, ainsi que sur les talus des chemins, prennent place des pelouses sèches d'un très grand intérêt patrimonial: il s'agit d'un groupement dominé par le brome érigé (Bromus erectus) et le genêt ailé (Genistella sagittalis), difficile à classer sur le plan phytosociologique, mais floristiquement très riche. En effet, outre les plantes calcicoles classiques, telles que que la petite sanguisorbe (Sanguisorba minor) et la bugrane rampante (Ononis repens), d'autres espèces, plus ou moins acidiphiles, s'y retrouvent, constituant un habitat original, presqu'unique dans la région. Le site est également fort intéressant d'un point de vue entomologique et herpétologique. Il bénéficie depuis janvier 2013 du statut de réserve naturelle domaniale.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Muno | 2 ha | FLORENVILLE | LUXEMBOURG |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Florenville | Arlon |
A compléter
Commune de Florenville
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Florenville, rue de Neufchâteau 1, 6820 Florenville (Tél. : 061/32.52.80 - Fax: 061/32.52.99)
Code du site | Nom du site | Surface |
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6229 | La Pelouse de l'Oratoire |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
E1.26 | Pelouses calcaires mésophiles et méso-xérophiles | |||
E5.2b | Ourlets mésophiles | |||
F3.11 | Fourrés sur sols neutroclines à acidoclines, frais | |||
G3.F | Plantations de conifères |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Streptopelia turtur | Oui | Oui | Nicheur | 2011 | J.-P. Jacob, A. Remacle | |||
Sylvia curruca | Oui | Non | Nicheur | 2011 | J.-P. Jacob, A. Remacle | |||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Anguis fragilis | Oui | Non | 2010 | A. Remacle | ||||
Coronella austriaca | Oui | Oui | 2012 | A. Remacle | ||||
Lacerta agilis | Oui | Oui | max. 4 ex. - reproduction | 2012 | A. Remacle | |||
Zootoca vivipara | Oui | Non | reproduction | 2012 | A. Remacle | |||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Argynnis aglaja | Non | Oui | max. 3 ex. | 2000 | GT Lycaena (O. van der Kerkhove) | |||
Boloria selene | Non | Non | max. 4 ex. | 2000 | GT Lycaena (O. van der Kerkhove) | |||
Callophrys rubi | Non | Non | 2000 | GT Lycaena (O. van der Kerkhove) | ||||
Coenonympha arcania | Non | Oui | max. 10 ex. | 2000 | GT Lycaena (O. van der Kerkhove) | |||
Cupido minimus | Non | Non | max. 13 ex. | 2000 | GT Lycaena (O. van der Kerkhove) | |||
Melanargia galathea | Non | Non | max. 36 ex. | 2003 | GT Lycaena (O. van der Kerkhove), D. Champluvier | |||
Pyrgus malvae | Non | Oui | max. 4 ex. | 2000 | GT Lycaena (O. van der Kerkhove) | |||
Spialia sertorius | Non | Non | max. 3 ex. | 2000 | GT Lycaena (O. van der Kerkhove) | |||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Euthystira brachyptera | 2010 | A. Remacle | ||||||
Metrioptera bicolor | 2010 | A. Remacle et J.-P. Jacob | ||||||
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères | ||||||||
Osmia bicolor | 2011 | A. Remacle | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Ajuga genevensis | env. 20 pieds en 2009 | 2012 | D. Champluvier, A. Remacle | |||||
Anthyllis vulneraria | 2012 | D. Champluvier, A. Remacle | ||||||
Asperula cynanchica | 2012 | D. Champluvier, A. Remacle | ||||||
Botrychium lunaria | > 30 pieds | 2004 | D. Champluvier | |||||
Centaurium erythraea | 2012 | D. Champluvier, A. Remacle | ||||||
Epipactis atrorubens | 2012 | D. Champluvier, A. Remacle | ||||||
Galium pumilum | 2012 | D. Champluvier, A. Remacle | ||||||
Genistella sagittalis | 2012 | D. Champluvier, A. Remacle | ||||||
Ononis repens | 2012 | D. Champluvier, A. Remacle | ||||||
Orchis morio | max. 19 pieds (2001) | 2009 | D. Champluvier, A. Remacle | |||||
Orobanche alba | quelques pieds | 2007 | D. Champluvier | |||||
Platanthera chlorantha | 2012 | D. Champluvier, A. Remacle | ||||||
Rhinanthus alectorolophus | 2010 | A. Remacle | ||||||
Thymus praecox | 2012 | D. Champluvier, A. Remacle | ||||||
Viola canina | 2012 | D. Champluvier, A. Remacle |
Oiseaux (données J.-P. Jacob et A. Remacle 2010-2011): Aegithalos caudatus, Carduelis cannabina, Emberiza citrinella, Phylloscopus trochilus, Poecile montanus, Prunella modularis, Pyrrhula pyrrhula, Streptopelia turtur, Sylvia curruca.
Reptiles (données D. Champluvier, 2004; A. Remacle 2010-2012): Anguis fragilis, Coronella austriaca, Lacerta agilis, Zootoca vivipara.
Lépidoptères rhopalocères (données GT Lycaena 1999-2000; D. Champluvier, 2003): Aporia crataegi, Araschnia levana, Argynnis aglaja, Boloria selene, Callophrys rubi, Coenonympha arcania, Colias croceus, Cupido minimus, Maniola jurtina, Melanargia galathea, Pararge aegeria, Pieris rapae, Polygonia c-album, Pyrgus malvae, Spialia sertorius, Thymelicus lineola, Thymelicus sylvestris.
Hyménoptères: Abeilles solitaires: observation régulière de l'osmie hélicicole protégée Osmia bicolor; Andrena hattorfiana, Andrena cinerea
Phanérogames (données D. Champluvier, 2000-2010; A. Remacle 2010-2011): Acer campestre, Achillea millefolium, Agrimonia eupatoria, Agrostis capillaris, Ajuga genevensis, Anthoxanthum odoratum, Anthyllis vulneraria, Arenaria serpyllifolia, Arrhenatherum elatius, Asperula cynanchica, Avenula pubescens, Betula pendula, Brachypodium pinnatum, Brachypodium sylvaticum, Briza media, Bromus erectus, Calluna vulgaris, Campanula rapunculus, Campanula rotundifolia, Carex caryophyllea, Carex flacca, Centaurea jacea, Centaurea scabiosa, Centaurium erythraea, Cerastium arvense, Cirsium acaule, Clematis vitalba, Clinopodium vulgare, Crataegus monogyna, Cytisus scoparius, Dactylis glomerata, Daucus carota, Epipactis atrorubens, Euphorbia cyparissias, Festuca filiformis, Festuca rubra, Fragaria vesca, Galium mollugo, Galium pumilum, Galium verum, Genistella sagittalis, Helianthemum nummularium subsp. obscurum, Hieracium pilosella, Hieracium umbellatum, Holcus lanatus, Hypericum perforatum, Hypochaeris radicata, Knautia arvensis, Koeleria macrantha, Leontodon hispidus, Leucanthemum vulgare s.l., Linum catharticum, Lotus corniculatus, Luzula campestris, Medicago lupulina, Ononis repens, Orchis morio, Origanum vulgare, Orobanche alba, Phleum nodosum, Pimpinella saxifraga, Pinus sylvestris, Plantago lanceolata, Platanthera chlorantha, Polygala vulgaris, Populus cf. trichocarpa, Potentilla tabernaemontani, Primula veris, Prunus avium, Prunus spinosa, Pyrus pyraster, Quercus robur, Ranunculus bulbosus, Rhinanthus alectorolophus, Rhinanthus minor subsp. minor, Rosa canina, Rubus sp., Sanguisorba minor, Scabiosa columbaria, Senecio jacobaea, Silene vulgaris subsp. , vulgaris, Solidago virgaurea, Stellaria graminea, Thymus praecox subsp. praecox, Thymus pulegioides, Tragopogon pratensis, Trifolium medium, Vicia cracca, Viola canina subsp. Canina,Viola hirta.
Ptéridophytes (données D. Champluvier, 2004): Botrychium lunaria,
La protection des pelouses sèches de Lambermont se justifie largement par la présence de plusieurs espèces végétales et animales rares et/ou légalement protégées en Région wallonne. De plus, de par leur composition floristique, ces pelouses à genêt ailé sont très originales et représentent un des très rares exemples de ce type en Lorraine belge.
Leur conservation contribue à étoffer le réseau de sites protégés favorables au lézard de souches dans la région de Florenville-Muno, dans laquelle l'espèce est en danger critique vu la faiblesse du peuplement (voir plan d'action lézard des souches).
- Envahissement très prononcé de la pelouse par une fruticée dense.
- Gestion inappropriée des bords de la petite route, d'un grand intérêt biologique (flore, lézard des souches).
- A l'échelle de l'ensemble de la réserve, poursuite du travail de restauration par recépage de la plupart des ligneux arbustifs et arborescents, sauf dans quelques zones (bord de la route et le long de la prairie située au nord) où des pieds et massifs âgés doivent être maintenus. Par la suite, le contrôle des recrus et l'élimination progressive des pieds peuvent combiner recépages et pâturage par chèvres. Veiller au maintien du bouquet de pins en bordure nord de la réserve (site de nid attractif pour l'avifaune).
- Augmentation de l'offre en abris pour les lézards et les autres petits animaux par constitution de tas de bois, de branches et de pierres.
- Augmentation des disponibilités en substrat de reproduction attractif à l'égard des reptiles et d'insectes terricoles par micro-étrépages.
- Gestion des bords de la voirie communale par fauches très tardives (après septembre); fauches non annuelles sur les talus.
- Placement d'une clôture périphérique en vue de la préparation de la gestion récurrente par pâturage extensif.
La gestion vise à restaurer une pelouse semi-naturelle d'intérêt botanique et faunistique, favorable en particulier au lézard des souches. Dans cette optique, la conservation d'éléments de fruticées est nécessaire, de même que la gestion adaptée des bords de la voirie communale.
1) Restauration de la pelouse.
2) Amélioration de la qualité du site à l'égard des reptiles, surtout du lézard des souches au titre du Plan d'action wallon le concernant.
3) Elimination des plantes invasives éventuelles.
4) Information et sensibilisation de la population à la conservation de ce site particulier, dans une optique d'adhésion à la nécessité d'une préservation durable du patrimoine naturel.
Les mesures de gestion à mettre en place dans les différentes parties du site sont détaillées dans le dossier de projet de RND (JACOB et REMACLE, 2011)
Accès sous conditions à déterminer par le DNF ; servitude de passage sur le chemin traversant le site.
Localisé en Lorraine, le petit village de Lambermont est niché au creux d'une invagination de la cuesta Sinémurienne, à environ 8 km à l'ouest de Florenville et 1,5 km au sud-est de Muno. La frontière française se trouve à 1 km vers le sud.
S'étendant à moins de 100 m à l'est du village, le site de l'Oratoire occupe un promontoire de grès calcarifères du Lias inférieur (grès de Florenville – formation de Luxembourg), sur le versant droit de la vallée du ruisseau de Lambermont, affluent du ruisseau du Tremble qui fait partie du bassin de la Chiers.
Le terrain présente une pente d'exposition sud-ouest et des sols sablo-argileux squelettiques riches en cailloux gréseux, à drainage favorable. Des affleurements rocheux apparaissent localement. L'altitude est comprise entre 270 et 305 m.
Une statue de la Vierge Marie dédiée à Notre-Dame du Foyer a été édifiée dans les années 1950, le long de la petite route qui monte vers le sommet de la colline, et devant laquelle a été aménagée une petite esplanade. Un chemin enherbé traverse le site du sud au nord et abouti, au bout d'une centaine de mètres, à un terre-plein altéré par des dépôts.
Les pelouses de l'oratoire de Lambermont ont été étudiées sur le plan botanique par CHAMPLUVIER (2010) qui a mis en évidence leur grand intérêt patrimonial.
Ces pelouses apparaissent à plusieurs endroits du promontoire, en particulier sur la petite esplanade devant la statue de la Vierge, sur les talus de la petite route qui monte vers le plateau, ainsi que sous forme de clairières au sein de fruticées formées par Prunus spinosa, Cytisus scoparius, Rosa canina et Crataegus monogyna.
Dominées par Bromus erectus et Genistella sagittalis, les pelouses les mieux conservées montrent également Brachypodium pinnatum, Polygala vulgaris, Sanguisorba minor, Cirsium acaule, Galium verum, Viola hirta, Primula veris, Centaurea scabiosa, Carex flacca, Euphorbia cyparissias, Pimpinella saxifraga, Leontodon hispidus, Ononis repens var. procurrens, Trifolium medium, Agrimonia eupatoria, Koeleria macrantha, Briza media, Thymus pulegioides, Thymus praecox, Campanula rapunculus, ainsi que, cà et là, Scabiosa columbaria, Centaurium erythraea, Cerastium arvense, ... Sur le sol écorché du chemin apparaissent en outre Potentilla tabernaemontani, Linum catharticum, Phleum nodosum, Arenaria serpyllifolia. Elément d'ourlet, Platanthera chlorantha est présent partout.
Outre Genistella sagittalis, plusieurs espèces indiquent une certaine décarbonatation du substrat: c'est le cas de Polygala vulgaris, Galium pumilum, Solidago virgaurea, Campanula rotundifolia ainsi que la rare fougère Botrychium lunaria. D'autres encore sont franchement acidiphiles comme Hieracium umbellatum, Viola canina subsp. canina et même, en petit nombre, Festuca filiformis et Calluna vulgaris. La présence de ces plantes témoignent d'une évolution progressive des pelouses du Mesobromion vers la lande mésotrophe à antennaire ou de l'évolution potentielle vers le Violion caninae
Plusieurs plantes des prés de fauche accompagnent les espèces de pelouse sèches: Knautia arvensis, Rhinanthus minor subsp. minor, Lotus corniculatus, Leucanthemum vulgare, Senecio jacobaea, Achillea millefolium, Hypericum perforatum, Medicago lupulina, Festuca rubra, Stellaria graminea, Plantago lanceolata, Agrostis capillaris, Vicia cracca et Orchis morio (quelques pieds dans la partie la plus ouverte de la pelouse centrale).
Une végétation très ouverte, composée d'espèces xérothermophiles, occupe les talus rocailleux les plus arides: on y voit par exemple Asperula cynanchica, Anthyllis vulneraria, Helianthemum nummularium subsp. obscurum, Silene vulgaris subsp. vulgaris, Scabiosa columbaria, Campanula rotundifolia, Hieracium pilosella ainsi qu'un beau peuplement d'Epipactis atrorubens.
Autour de l'oratoire et sur le chemin qui traverse le site, croissent par ailleurs quelques pieds d'Orobanche alba, plante rarissime qui parasite les racines de Thymus pulegioides.
Les lisières accueillent en outre Origanum vulgare, Clinopodium vulgare, Agrimonia eupatoria et le rare Ajuga genevensis.
Cette pelouse sèche à genêt ailé présente un certain nombre de points communs avec d'autres pelouses décrites en Lorraine, en particulier celle de la «Plaine aux Chiens», dans le département de la Meuse, en Lorraine française; étudiée sommairement par PARENT (1993), cet auteur affirme que ce type de végétation n'est sont connu nulle part ailleurs en Lorraine, confirmant l'intérêt exceptionnel du site de Lambermont et de celui de Fontenoille décrit par CHAMPLUVIER (2000). Toutefois, l'appartenance phytosociologique de ces pelouses n'est pas clairement établie et devrait être précisée.
La liste des plantes recensées dans le site (obs. D. Champluvier et A. Remacle) comprend une petite centaine de taxons. La flore du terre-plein rudéralisé à l'extrémité du chemin herbeux n'a toutefois pas été inventoriée. La présence de plusieurs espèces intéressante mérite un commentaire particulier (adapté du dossier de projet de RND, JACOB et REMACLE, 2011):
- Botrychium lunaria: cette petite fougère des pelouses sèches et des landes, menacée d'extinction en Wallonie, se rencontre en Lorraine belge dans le terrain militaire de Lagland et dans plusieurs anciennes carrières. Une trentaine de pieds répartis en petits groupes ont été trouvés dans la pelouse il y a quelques années (obs. D. Champluvier).
- Orchis morio: typique des prairies non amendées (y compris les pelouses sèches), l'orchis bouffon est considéré comme en danger en Wallonie. Dans le site, il a été détecté dès 1978 (obs. D. Champluvier – environ 10 pieds) et revu par la suite jusqu'en 2009, avec un maximum de 19 pieds répartis dans trois zones en 2001 (obs. A. Remacle).
- Platanthera chlorantha et Epipactis atrorubens sont deux orchidées assez rares dans le district lorrain. Sur le site de l'Oratoire, la platanthère se développe dans le lambeau de pelouse mais aussi dans la fruticée, et l'épipactis sur le talus en bord de route.
- Orobanche alba: plante parasite dépourvue de chlorophylle, l'orobanche du thym est considérée comme menacée d'extinction en Wallonie où elle n'existe qu'en Lorraine. Quelques pieds parasitant Thymus pulegioides ont été découverts en 2007 dans le site, autour de la statue et sur le chemin. Elle n'a pas été revue depuis.
- Thymus praecox subsp. praecox: ce taxon des pelouses thermophiles sur sols calcarifères est considéré comme menacé d'extinction en Wallonie. En Lorraine belge, il n'est connu que de rares stations dont Torgny. Sa présence dans la pelouse de Lambermont est par conséquent d'un grand intérêt.
- Ajuga genevensis: cette labiée thermophile est menacée d'extinction en Wallonie. Plusieurs stations sont connues sur le territoire de la commune de Florenville, notamment à Fontenoille et Chassepierre. Dans le site, une vingtaine de pieds ont été détectés dans le lambeau de pelouse proche du bosquet de pin.
- Rhinanthus alectorolophus: classé parmi les plantes en danger critique d'extinction en Wallonie, le rhinanthe velu se maintient localement dans la région de Florenville, sur les bords de chemins et de routes, comme c'est le cas à Lambermont.
- Asperula cynanchica: rubiacée thermophile et calciphile, l'herbe à l'esquinancie pousse surtout dans des pelouses sèches sur des sols calcarifères souvent écorchés. Si elle est qualifiée d'assez commune dans le district lorrain (LAMBINON et al., 2004), on ne recense plus actuellement que 4 stations dont Torgny. La station de Lambermont est donc intéressante, d'autant plus que la plante est assez abondante sur le talus le long de la petite route.
- Genistella sagittalis: ce petit genêt des pelouses sèches sur des sols plus ou moins décalcifiés, est qualifié d'assez rare en Lorraine. Dans la région de Florenville, on le rencontre dans les pelouses de Lambermont et de la Ficherulle ainsi que dans le pré sous le point de vue de Chassepierre.
- Centaurium erythraea: partiellement protégée et non menacée en Wallonie, l'érythrée petite centaurée pousse dans différents milieux, y compris des pelouses calcaires. Dans le site, elle n'a été repérée que sur le chemin.
- Viola canina subsp. canina: cette violette acidiphile est rare à très rare dans le district lorrain et en forte régression en Wallonie. L'abondance de l'espèce dans la pelouse de Lambermont est remarquable.
La faune du site demeure peu connue et aucune recherche détaillée n'y a été menée à ce jour.
Dans son article descriptif, CHAMPLUVIER (2010) ne mentionne que quelques espèces animales: l'orvet (Anguis fragilis), le demi-deuil (Melanargia galathea) et le souci (Colias croceus).
L'intérêt herpétologique de l'endroit s'est toutefois accru récemment suite à l'observation de trois autres espèces de reptiles (données A. Remacle et J.-P. Jacob). La plus remarquable est certainement le lézard agile (Lacerta agilis), dont la présence a été détectée en 2010 sur le talus de la petite route. Cette espèce très menacée n'avait plus été notée dans le secteur de Muno depuis plus de dix ans. La coronelle lisse (Coronella austriaca) est également observée en 2012, ainsi que le lézard vivipare (Zootoca vivipara) et l'orvet (Anguis fragilis), deux espèces banales en Lorraine.
L'avifaune nicheuse comprend des espèces liées aux broussailles épineuses: fauvette babillarde (Sylvia curruca), mésanges boréale (Poecile montanus) et à longue queue (Aegithalos caudatus), bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula), ainsi que des oiseaux dépendant des milieux arbustifs en général: accenteur mouchet (Prunella modularis), pouillot fitis (Phylloscopus trochilus), linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), bruant jaune (Emberiza citrinella). Le bouquet de pin est attractif pour la tourterelle des bois (Streptopelia turtur), espèce en net déclin en Wallonie. En automne et hiver, les fruticées offrent un important appoint alimentaire aux oiseaux frugivores à cette période de l'année (turdidés notamment).
L'entomofaune des pelouses de Lambermont, quant à elle, est très insuffisamment connue.
Parmi les Orthoptères observés en 2010, l'espèce la plus intéressante est le criquet des genévriers Euthystira brachyptera. En Belgique, le criquet est limité essentiellement à la Lorraine et fréquente notamment les landes à callune et molinie du terrain militaire de Lagland, des pelouses calcaires mésophiles (Torgny notamment) et des prés de fauche (Orval – obs. A. Remacle et J.-P. Jacob). Plusieurs exemplaires ont été vus dans le lambeau de pelouse enclavé dans la fruticée.
Une belle diversité en papillons de jour était notée au début des années 2000 (données G.T. Lycaena), avec la présence de plusieurs espèces intéressantes comme le grand nacré (Argynnis aglaja), l'hespérie des sanguisorbes (Spialia sertorius), l'hespérie de la mauve (Pyrgus malvae), l'argus frêle (Cupido minimus), le demi-deuil (Melanargia galathea), etc.
Non
Statue Notre-Dame du Foyer (édifiée après 1950).
Cultivée à la fin du 19ème siècle, la parcelle principale était couverte d'une végétation de lande ou de pelouse dans les années 1960. Selon des anciens du village, la parcelle aurait été pâturée.
La statue de Notre-Dame du Foyer a été édifiée après 1950 près de la petite route qui monte vers le plateau.
Dans les années 1980, le DNF a planté des merisiers dans la pelouse (d'après le dossier de projet de RND, JACOB et REMACLE, 2011).
CHAMPLUVIER (2010).
JACOB & REMACLE (2011 - rapport pour création d'une RND).
Plan d'action Lézard des souches (A. Remacle et J.-P. Jacob)
Remacle A.
Jacob J.-P. (Aves)
Thomas HENNERESSE (thomas.henneressestudent.uclouvain.be - tel. 0473/68.67.71).