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Synonymes : | Coupure de Léaucourt / Zone humide de Léaucourt |
---|---|
Communes : | Pecq |
Cantonnements DNF : | Mons |
Surface : | 11.51 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 78406 - Y Lambert : 151267 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Située en rive droite de l'Escaut, la noue de Léaucourt est enclavée au milieu d'une vaste plaine agricole et est constituée principalement d'une zone humide aménagée autour d'un ancien méandre. On y trouve également une zone cultivée, un arboretum didactique et un parc privé. Ce site présente un intérêt biologique important pour la proche région, tant d'un point de vue ornithologique que botanique avec la présence de quelques espèces remarquables. Le site est très fréquenté par les promeneurs et les pêcheurs.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Esquelmes | 6.61 ha | PECQ | HAINAUT |
Hérinnes | 1.72 ha | PECQ | HAINAUT |
Obigies | 3.19 ha | PECQ | HAINAUT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Mons | 11.51 ha | Mons |
A compléter
Site repris dans le site Natura 2000 BE32002 "Vallée de l'Escaut en aval de Tournai"
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
C1.3 | Eaux stagnantes eutrophes | 1.54 | J. Simar (2006) | |
C2.3 | Cours d'eau lents de la zone à barbeau et de la zone à brême | 0.053 | J. Simar (2006) | |
C3.21 | Phragmitaies (roselières « vraies ») | 0.177 | J. Simar | |
E5.411 | Mégaphorbiaies nitrophiles et hygrophiles | 0.42 | J. Simar (2006) | |
E5.6 | Végétations rudérales | 0.178 | J. Simar (2006) | |
F3.1c | Fourrés rudéraux | 0.18 | J. Simar (2006) | |
F9.1 | Saussaies riveraines et lacustres | 0.15 | J. Simar (2006) | |
F9.2 | Saussaies marécageuses | 0.39 | J. Simar (2006) | |
G1.C1b | Peupleraies plantées en milieu marécageux | 0.31 | J. Simar (2006) | |
G5.1 | Alignements d'arbres | 0.062 | J. Simar (2006) | |
I1.1 | Grandes cultures | 2.9 | J. Simar (2006) | |
I2.1 | Parcs urbains et grands jardins | 0.3 | J. Simar (2006) | |
J1 | Immeubles des villes et des villages | 0.0056 | J. Simar 2006 | |
J4.2 | Réseau routier | 0.85 | J. Simar (2006) | |
J5.1 | Eaux stagnantes salines et saumâtres fortement artificielles | 0.46 | J. Simar (2006) |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Myotis daubentonii | Oui | Oui | Présence | 2010 | N. Dutoit | |||
Nyctalus noctula | Oui | Oui | Présence | 2010 | N. Dutoit | |||
Pipistrellus pipistrellus | Oui | Oui | Présence | 2010 | N. Dutoit | |||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Acrocephalus scirpaceus | Oui | Non | Nicheur | 2010 | E. Collin | |||
Alcedo atthis | Oui | Non | Nicheur en dehors du site | 2010 | E. Collin | |||
Ardea alba | Oui | Non | Hivernant | 2010 | E. Collin | |||
Emberiza schoeniclus | Oui | Oui | Nicheur probable | 2010 | E. Collin | |||
Luscinia svecica | Oui | Non | Nicheur | 2010 | J. Simar | |||
Tadorna tadorna | Oui | Non | Nicheur à proximité | 2010 | E. Collin | |||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Butomus umbellatus | Présence | 2010 | E. Collin | |||||
Leucojum aestivum | Présence | 2010 | E. Collin | |||||
Melilotus altissimus | 1999 | P. Dupriez | ||||||
Rumex hydrolapathum | Présence | 2008 | E. Fauconnier | |||||
Rumex maritimus | Présence | 2004 | P. Dupriez | |||||
Rumex palustris | Présence | 1999 | P. Dupriez |
L'intérêt faunistique est essentiellement ornithologique. La petite roselière et les berges de la noue abritent diverses espèces nicheuses des zones humides (Rousserolle effarvatte, Gorgebleue à miroir, Bruant des roseaux, Martin pêcheur d'Europe...) dont le maintient des populations locales dépende également de la disponibilité dans la rigole d'Obigie, d'habitats favorables à leur reproduction. Les cultures avoisinantes lorsqu'elles sont localement inondées en hivers, accueillent de nombreuses espèces en halte migratoires, lesquelles peuvent alors se retrouver dans la Noue de Léaucourt.
Des inventaires récents ont permis de mettre en évidence la présence de diverses espèces de chauves-souris ( Pipistrellus pipistrellus, Nyctalus noctula, Myotis daubentonii ) qui utilisent le site comme zone de chasse.
Dans le bras-mort devrait normalement se reproduire la Bouvière (Rhodeus amarus) mais ce petit poisson à la stratégie de reproduction étrange n'a plus été mis en évidence depuis logntemps.
La diversité en habitats humides confère au site un intérêt local important pour les divers taxons d'nvertébrés mais le site ne semble pas abriter d'espèces d'intérêt majeur.
Comme pour la faune, l'association de divers habitats humides au coeur d'une plaine où domine les grandes cultures confère au site un intérêt local floristique intéressant. Parmi les espèces les plus remarquables il faut noter Butomus umbellatus, Rumex palustris, Rumex maritimus, Melilotus altisimus, que l'on retrouve plus ou moins directement liées à la roselière à Phragmite australis ou encore aux vases exondées de la grande rigole d'Obigie.
Néanmoins, l'intérêt majeur du site réside dans la présence dans le sous-bois d'une peupleraie voisine à la noue, d'une des seules stations à Nivéole d'été ( Leucojum aestivum ) de Wallonie.
A compléter
Maintenir, voire améliorer, l'état de conservation du site tout en conciliant les intérêts des différents acteurs locaux. La petitesse du site et son enclavement au sein d'une plaine agricole intensive limite les possibilités de développement des habitats favorables et c'est pourquoi le maintien de leur qualité doit être une priorité.
Certaines parties de la noue ont servi de dépotoir, mais cet usage est maintenant proscrit. Cependant des déchets de construction sont encore déversés.
La pratique intensive de la pêche sur le site est une source de menace pour le maintien dans un état de conservation favorable de certains habitats. La construction de pontons de pêche, l'organisation de concours ou le deverssement des poissons est parfois difficlement controlable.
L'intensification agricole de la plaine et la gestion locale de la Rigole d'Obigies par la Watteringue ont des conséquences diverses (destruction physique parfois irréparable d'habitats disposés en bordure de la coupure ou de la rigole d'Obigie et ainsi fragilisation des populations d'oiseaux paludicoles de la coupure, eutrophisation du milieu par les intrants d'origine agricole...)
Continuer le travail de sensibilisation des différents acteurs locaux (riverains, pêcheurs, agriculteurs, watteringue...) à la prise en considération de l'intérêt biologique de ce site.
Idéalement, l'intérieur du méandre, en grande partie occupée par une culture et qui est en zone naturelle au plan de secteur, devrait être vouée comme l'indique l'art. 38 du CWATUP, au maintien, à la protection et à la régénération de milieux naturels de grande valeur biologique ou abritant des espèces dont la conservation s'impose, qu'il s'agisse d'espèces des milieux terrestres ou aquatiques
Pas de plan de gestion mais un Comité de Gestion des Zones humides de Pecq est actif depuis janvier 2010. Il a pour but de créer les conditions optimales d'une gestion qui soit à la fois cohérente, intégrée, multifonctionnelle et concertée à l'échelle des bras mort de l'Escaut sur la commune de Pecq.
Il réunit donc tous les acteurs, associations, institutions ayant une implication avec les coupures de l'Escaut.
Basé sur une approche participative et volontaire, son objectif est de permettre à l'ensemble des acteurs concernés de s'exprimer et d'entendre l'avis d'autres acteurs afin de trouver des solutions globales satisfaisantes pour une majorité d'entre eux en adéquation avec la préservation du capital nature des lieux.
La coordination de ce projet est assurée par la Fondation Rurale de Wallonie (FRW).
Missions:
Définition d'une stratégie de maintien, voir de restauration de la biodiversité en adéquation avec les aspirations des différents utilisateurs sur base d'un nouvel état des lieux.
Traduction de cette stratégique en plan d'aménagements et programme d'actions (général et annuels).
Circulation libre sur la partie publique, interdite sur les parcelles privées.
Le site s'inscrit dans la plaine alluviale de l'Escaut qui est très fertile. On y cultive des céréales, du maïs et des betteraves,... Situé en rive droite de l'Escaut, il est constitué d'une noue formée de 2 méandres séparé par une digue. On y retrouve également un canal de drainage appelé "Grande rigole d'Obigie" provenant de la plaine agricole et s'écoulant sur une centaine de mètre, dans l'ancien lit de l'Escaut et dans la continuité de la noue. Enfin, enclavée entre la noue et la rigole d'un coté, et l'Escaut de l'autre, se retrouvent une zone cultivée, un arboretum didactique ainsi qu'une propriété privée associant peupleraie, parc et étangs de pêche très artificialisés. Localement sur la berge se retrouve un "jardin des plantes" à vocation pédagogique.
La noue se compose de deux petits plans d'eau eutrophes séparés par une digue. La partie nord de la noue est atterrie et montre des roselières à Phragmites australis.
La partie la plus au sud est bordée à une extrémité d'Alnus glutinosa, Salix x rubens, Sambucus nigra, Salix viminalis, Salix alba, Acer pseudoplatanus et quelques peupliers hybrides, et à l'autre extrémité par une petite saulaie marécageuse.
Quand elles ne sont pas occupées par des roselières ou des boisements décrits ci-dessus, les berges sont colonisées par quelques arbres ou buissons isolés (Alnus glutinosa, Salix x rubens, Sambucus nigra, Salix viminalis, Salix alba, Acer pseudoplatanusune...) ou par une mégaphorbiaie nitrophile et hygrophile associée à une végétation rudéralisée.
Vers le nord, la noue laisse la place à la rigole d'Obigie occupée par une végétation très rudérale à Urtica dioica, Calystegia sepium et fourrés de saules (Salix spp.). Outre la flore typique des milieux humides, une importante station de nivéole d'été est présente dans le sous-bois de la peupleraie.
La roselière et les différents canaux de drainage abritent notamment les rousserolles effarvate et verderolle, la gorgebleue, le bruant des roseaux. Le martin-pêcheur visite fréquemment le «bras mort» sans toutefois y nicher.
Sur les cultures avoisinantes s'observent de nombreux vanneaux huppés, des tadornes, plus rarement des huîtriers-pies...
Enfin, la bouvière, un curieux petit poisson dont la reproduction est strictement liée à la présence de moules d'eau douce, peuplait autrefois les eaux de la coupure. Sa présence n'a pas été confirmée récemment.
Dans le petit monde merveilleux des insectes, on peut observer quelques espèces de demoiselles au corps bleu et noir: les Agrions élégant, à larges pattes, jouvencelle, gracieux et d'autres au corps vert métallique: les Lestes verte, barbare et fiancé. Parmi les libellules, l'Anax empereur, l'Aeschne bleue et la Libellule déprimée ont un corps bleuâtre, les Sympétrums rouge sang, commun et, strié ont des nuances rougeâtres.
Divers papillons communs s'observent: le Vulcain (migrateur), le Paon du jour, la Petite tortue, différentes Piérides. Autre papillon plus rare que l'ont peut remarquer à Léaucourt, le Souci est un piéridé jaune.
Par temps chaud et ensoleillé ont peut entendre et peut-être voir, les différentes espèces de criquets et sauterelles typiques des roselières : les Sauterelles des roseaux et à ailes longues. La Grande Sauterelle verte fréquente également la partie herbeuse longeant l'Escaut ainsi que diverses espèces de criquets: le Criquet des pâtures (le plus commun dans notre région), le criquet doré et bien d'autres espèces d'insectes jouant toutes un rôle dans la vie écologique du site.
Aucun monument.
La Ventelle, sorte de petit barrage, constitue un des derniers vestiges des nombreux ouvrages hydrauliques qui servaient à réguler le débit de l'Escaut, en retenant ou en évacuant l'eau des marais.Aucun monument.
D'après Ferraris, l'ancien cours de l'Escaut est bien visible, avec les méandres qui constituent maintenant la noue. Le site est environné de prairies avec drains. Entre Esquelmes et Obigies existe une vaste zone de marais, immédiatement au sud de la noue.
La Zone Humide de Léaucourt est située sur trois villages de l'entité de Pecq (Esquelmes, Obigies et Hérinnes), dans la plaine alluviale de l'Escaut. L'appellation Léaucourt provient d'un hameau de Hérinnes par où l'on accède au fleuve. Le paysage de cette vallée a été profondément modifié par l'homme au cours du temps. Tout d'abord, pour faciliter la navigation, le fleuve a été rectifié essentiellement durant la 2ème moitié du XIXème siècle. « La Coupure de Léaucourt », constituée de deux anciens méandres encore partiellement sous eau, témoigne de cette rectification (1882). Par ailleurs, jusqu'il y a une 50aine d'années, les terres qui bordaient l'Escaut étaient occupées par des prés humides qui se transformaient en véritables marécages durant la mauvaise saison.
La Ventelle, sorte de petit barrage, constitue un des derniers vestiges des nombreux ouvrages hydrauliques qui servaient à réguler le débit de l'Escaut, en retenant ou en évacuant l'eau des marais. Elle fonctionna jusque dans les années 50, époque à laquelle on procéda à une grande campagne d'assèchement de la vallée par drainage et pompage intensifs (système de wateringue). Ces travaux ont été accompagnés des dernières rectifications, d'un élargissement, d'un approfondissement ainsi que d'un endiguement du fleuve pour empêcher ses crues et permettre la navigation de bateaux de plus gros tonnages. Aujourd'hui, on redécouvre l'intérêt de préserver, au cœur d'une région exclusivement agricole, les reliquats de cette zone humide qui présente une faune et une flore particulières et qui constitue une halte pour les oiseaux migrateurs. A ce titre, la Coupure de Léaucourt et ses abords (environ 150ha) font partie du site Natura 2000 de la vallée de l'Escaut en aval de Tournai.
ZHIB
J. Simar (2010)