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Communes : | Gesves |
---|---|
Cantonnements DNF : | Namur |
Surface : | ha |
Coordonnées : | X Lambert : 197191 - Y Lambert : 126831 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le Bois Miler s'étend dans le Condroz namurois, en rive droite du ruisseau du Strouvia, entre les villages de Strud et de Goyet, face au Domaine de Haugimont. Cette forêt ancienne, déjà en place au XVIIIè siècle quoique nettement plus étendue qu'aujourd'hui, fut largement enrésinée à une époque plus récente, en particulier avec des épicéas. Ces plantations ont contribué à morceler la forêt feuillue qui subsiste par ilots plus ou moins étendus. Le site est cependant en phase de conversion principalement en bois de feuillus indigènes. Les fonds de vallon ont quant à eux été plantés de peupliers. La chênaie acidophile est majoritaire, mais on observe également des chênaies mélangées neutrophiles et quelques taillis de noisetiers et de charmes sur sols calcaires. Les sous-bois sont floristiquement diversifiés, néanmoins c'est surtout aux abords des chemins et sentiers qui traversent le massif que s'exprime une flore remarquable avec des espèces de landes comme la succise des prés (Succisa pratensis), la callune (Calluna vulgaris), le polygala à feuilles de serpolet (Polygala serpyllifolia), etc. Dans l'extrémité nord du bois se trouvent par ailleurs plusieurs mares qui occupent d'anciennes fosses d'extraction et hébergent, notamment, les quatre espèces de tritons, dont le rare triton crêté (Triturus cristatus). Oiseau forestier emblématique, le pic noir (Dryocopus martius) est régulièrement contacté. Le Bois Milet est repris comme zone centrale d'intérêt biologique dans le PCDN de Gesves et est en partie repris dans le réseau Natura 2000.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Faulx-les-Tombes | GESVES | NAMUR | |
Haltinne | GESVES | NAMUR | |
Mozet | GESVES | NAMUR |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Namur | Namur |
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Ciconia nigra | Oui | Oui | 2015 | F. Dormal | ||||
Dryocopus martius | Oui | Non | 2015 | F. Dormal, X. Vandevyvre | ||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Ichthyosaura alpestris | Oui | Non | 2015 | X. Vandevyvre, C. Ghilain | ||||
Lissotriton helveticus | Oui | Non | 2015 | X. Vandevyvre, C. Ghilain | ||||
Lissotriton vulgaris | Oui | Non | 2015 | X. Vandevyvre, C. Ghilain | ||||
Rana temporaria | Oui | Non | 2010 | X. Vandevyvre | ||||
Triturus cristatus | Oui | Oui | 2015 | C. Ghilain |
Plantes: Picea abies, Prunus serotina, Robinia pseudoacacia.
Les recommandations suivantes figurent dans le rapport final du PCDN de Gesves (TAYMANS, 2009):
- Maintien d'une gestion douce des boisements indigènes ;
- Poursuite de la conversion des plantations exotiques en plantations d'essences feuillues indigènes ;
- Gestion par fauche tardive des talus de chemins et layons, et si possible élargissement de certains d'entre-eux afin de favoriser la flore héliophile ;
- Restauration de végétations de landes sèches sur le versant nord du vallon de l'affluent du Strouviau, par déboisement et débroussaillement ;
- Remise en lumière des mares situées au nord du bois, et parfois curage doux ;
- Conversion de certaines peupleraies en fond de vallon en milieux herbeux humides.
Le Bois Miler est repris comme zone centrale d'intérêt biologique dans le rapport final du PCDN de Gesves (TAYMANS, 2009). Les éléments qui suivent sont extraits de ce rapport.
Cette forêt ancienne, déjà en place au XVIIIè siècle quoique nettement plus étendue qu'aujourd'hui, fut largement enrésinée au cours du XXè siècle, en particulier avec des épicéas. Ces plantations ont contribué à morceler la forêt feuillue qui subsiste par ilots plus ou moins étendus. Le site est cependant en phase de conversion en bois de feuillus indigènes (frêne, érable, merisier, alisier torminal) avec encore le recours, plus localement, à des essences exotiques telles que douglas, mélèze et robinier. Les fonds de vallons ont quant à eux été plantés de peupleraies.
La chênaie acidophile est majoritaire, mais on observe également des chênaies mélangées neutrophiles et quelques taillis de noisetiers et de charmes sur sols calcaires.
La flore des sous-bois est particulièrement diversifiée et comprend, notamment, la violette des bois (Viola reichenbachiana), la scrofulaire noueuse (Scrophularia nodosa), le sceau de Salomon commun (Polygonatum multiflorum), l'oxalis petite oseille (Oxalis acetosella), la mercuriale vivace (Mercurialis perennis), la luzule printanière (Luzula pilosa), le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), le lamier jaune (Lamium galeobdolon), le muguet (Convallaria majalis), la listère ovale (Neottia ovata), etc.
Les chemins et layons parcourant le Bois Miler sont généralement bordés d'une flore herbacée remarquable. Dans la partie nord du bois on observe des fragments de lande sèche, alors que dans les parties médiane et ouest, notamment au nord des rochers de Goyet, apparaissent des espèces de prairies oligotrophes comme la succise des prés (Succisa pratensis) apparaissant en abondance sur les chemins.
Ainsi, le long du chemin qui grimpe sur le versant en direction du nord («Au Strouvia»), en lisière de chênaie, on note: le mélampyre des prés (Melampyrum pratense), une épervière (Hieracium sp.), la laiche glauque (Carex flacca), la primevère officinale (Primula veris), la flouve odorante (Anthoxantum odoratum), la vesce des haies (Vicia sepium), le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), le brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), la luzule printanière (Luzula pilosa), l'origan (Origanum vulgare), la laiche pâle (Carex pallescens), la luzule multiflore (Luzula multiflorum), la gesse des montagnes (Lathyrus linifolius), la raiponce en épis (Phyteuma spicata), l'alchémille vert-jaunâtre (Alchemilla xanthochlora), la laiche muriquée (Carex cf. muricata) et même le brachypode penné (Brachypodium pinnatum).
Un peu au sud-est, le long du sentier du GR apparaissent notamment la fougère aigle (Pteridium aquifolium), la gesse des montagnes (Lathyrus linifolius), la laiche printanière (Carex caryophyllea), la bétoine officinale (Stachys officinalis), la succise des prés (Succisa pratensis), le millepertuis élégant (Hypericum pulchrum), le solidage verge d'or (Solidago virgaurea), l'anémone sylvie (Anemone nemorosa), la véronique officinale (Veronica officinalis), le fraisier des bois (Fragaria vesca), la danthonie tridentée (Danthonia decumbens), la grande marguerite (Leucanthemum vulgare) et, aux endroits plus humides, le bugle rampant (Ajuga reptans) et le lychnis fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi).
Dans la partie nord du Bois, une zone de lande sèche occupe un layon bordé de fourrés de bouleaux et de fougère aigle, avec e.a. la callune (Calluna vulgaris), la flouve odorante (Anthoxantum odoratum), la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), l'épilobe en épi (Epilobium angustifolium), la laiche à pilules (Carex pilulifera), l'épervière en ombelle (Hieracium umbellatum), la laiche pâle (Carex pallescens), la porcelle enracinée (Hypochaeris radicata), le polygala à feuilles de serpolet (Polygala serpyllifolia) !
Quelques mares occupant d'anciennes fosses d'extraction sont présentes à la pointe nord-est du bois. Leur étude doit encore être menée mais un projet de restauration (remise en lumière) est en cours de façon à rétablir des conditions propices à l'installation du triton crêté (Triturus cristatus) encore observé en 2015. La présence des trois autres tritons a été établie lors d'inventaires conduits sur place en 2010 et 2015 à l'aide de nasses adaptées.
PCDN
PCDN de Gesves