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Synonymes : | Le Fustroi |
---|---|
Communes : | Gembloux |
Cantonnements DNF : | Namur |
Surface : | ha |
Coordonnées : | X Lambert : 175910 - Y Lambert : 134819 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
A environ 5 km au sud de Gembloux, entre le village de Beuzet et le hameau de Golzinne, s'étend un petit massif forestier d'une quarantaine d'hectares traversé par l'Ourchet, affluent de rive gauche de l'Orneau. Un petit ruisselet, issu d'une source apparaissant non loin de la chapelle Saint-Pierre, conflue rapidement avec l'Ourchet dans la partie occidentale du bois, où les deux rus alimentent un chapelet de plans d'eau, les étangs de Golzinne. Le site, en grande partie privé, recèle des habitats dignes d'intérêt ainsi qu'une flore diversifiée. On y observe ainsi une belle chênaie neutrophile à mercuriale vivace (Mercurialis perennis), des frênaies-aulnaies alluviales ainsi qu'une aulnaie marécageuse, dégradée par la plantation de l'aulne blanc (Alnus incana), mais aussi des éléments de prairies humides, de mégaphorbiaies et de cariçaies. La source Saint-Pierre mérite aussi toute l'attention: elle est en effet à la fois bouilonnante et incrustante, phénomène assez exceptionnel en zone limoneuse. Existant déjà au milieu du 18ème siècle, le bois recèle quelques trésors dont une orchidée forestière rare et remarquable pour la région, l'orchis pourpre (Orchis purpurea), que l'on connaît également au Bois d'Hermoye, non loin d'ici. La faune, en revanche, demeure très peu connue et les observations fragmentaires se rapportent à quelques oiseaux, mammifères dont le blaireau européen (Meles meles), papillons de jour et libellules. La vallée de l'Ourchet est reprise au PCDN de Gembloux comme zone centrale du réseau écologique communal.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Beuzet | GEMBLOUX | NAMUR | |
Bossière | GEMBLOUX | NAMUR |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Namur | Namur |
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
C1 | Eaux stagnantes | |||
C2.12 | Sources calcaires et sources calcaires incrustantes (tufs) | DEMNA | ||
C2.wc | Ruisseaux limoneux à pente moyenne - eutrophe | |||
G1.21 | Aulnaies-frênaies alluviales | PCDN 2009 | ||
G1.41a | Aulnaies marécageuses sur substrat eutrophe | PCDN 2009 | ||
G1.A1d | Chênaies-frênaies subatlantiques neutrophiles | PCDN 2009 |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Meles meles | Oui | Non | terriers occupés | 2018 | T. Kervyn | |||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Ardea alba | Oui | Non | Hiv.-migr. | 2016 | Divers obs. | |||
Dryocopus martius | Oui | Non | 2008 | J.-B. Sépulchre | ||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Alytes obstetricans | Oui | Non | 2000 | L. Wargé | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Narcissus pseudonarcissus | 2015 | T. Kervyn | ||||||
Orchis purpurea | 2015 | J. Guyon |
A compléter
Plantes supérieures (données PCDN, 2009; J. Guyon, 2015; T. Kervyn, 2015): Acer campestre, Acer pseudoplatanus, Ajuga reptans, Alliaria petiolata, Alnus incana, Alnus glutinosa, Anemone nemorosa, Angelica sylvestris, Arum maculatum, Athyrium filix-femina, Betula pendula, Caltha palustris, Carex acutiformis, Carex sylvatica, Carex remota, Carpinus betulus, Circaea lutetiana, Chrysosplenium oppositifolium, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Deschampsia cespitosa, Euphorbia amygdaloides, Fagus sylvatica, Filipendula ulmaria, Fraxinus excelsior, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Glyceria cf. maxima, Hedera helix, Ilex aquifolium, Iris pseudacorus, Juncus effusus, Lycopus europaeus, Lythrum salicaria, Mentha aquatica, Mercurialis perennis, Milium effusum, Myosotis scorpioides, Narcissus pseudonarcissus, Orchis purpurea, Oxalis acetosella, Paris quadrifolia, Polygonatum multiflorum, Primula elatior, Prunus avium, Quercus robur, Ranunculus ficaria, Ranunculus repens, Ribes rubrum, Rubus caesius, Sambucus nigra, Scirpus sylvestris, Scrophularia auriculata, Scrophularia umbrosa, Stachys sylvatica, Symphytum officinale, Urtica dioica, Veronica beccabunga.
Plantes: Alnus incana.
Animaux: Alopochen aegyptiacus, Astacus leptodactylus.
Des propositions d'actions sont détaillées dans le PCDN de Gembloux (TAYMANS et al. 2009):
- Gérer et restaurer le site suivant les principes développés dans les actions générales proposées dans l'étude.
- Eradiquer l'aulne blanc (Alnus incana), au minimum au sein des zones centrales.
- Dans le bois, à proximité de la chapelle Saint-Pierre, éviter le piétinnement de la source par du bétail.
- Dans les étangs à proximité du bois, s'assurer que des espèces végétales invasives ne colonisent l'entiéreté des plans d'eau.
- Déblayer les embacles de détritus situés dans le cours d'eau, dans la forêt.
- Protéger les forêts alluviales au sein de la forêt et maintenir des zones humides ouvertes (en priorité, les zones centrales).
A compléter
Le site décrit ici englobe la vallée de l'Ourchet et le bois qui l'environne ainsi que les étangs de Golzinne. On y trouve deux sources situées dans la portion sud du bois, aux environs de la Chapelle Saint-Pierre. Le site prend place dans un paysage agricole légèrement vallonné, dominé par les cultures (froment, betterave, ...) et comportant des noyaux d'habitat rural relativement dispersés (village de Beuzet à l'est, Bossière et son hameau Golzinne à l'ouest, Ferooz au nord, Les Isnes au sud).
Le bois peut être qualifié de forêt ancienne au sens de JACQUEMIN et al. (2014): en effet, la majeure partie de sa surface actuelle était déjà visible au 18ème siècle comme en témoigne la carte de Ferraris (1771-1774). Par contre les étangs n'apparaissent que plus tard et seul l'étang le plus en aval est indiqué sur la carte de Vandermaelen en 1850.
Les rares données botaniques relative à la vallée de l'Ourchet et le massif forestier qui l'entoure se trouvent essentiellement dans le rapport final du PCDN Gembloux (TAYMANS et al 2009).
Le site y est décrit en ces termes: «La vallée de l'Ourchet est composé d'une chênaie à mercuriale vivace (Mercurialis perennis), de forêts alluviales, de plans d'eau et d'une aulnaie marécageuse, classée en zone centrale. Au nord du site, une ancienne peupleraie exploitée dévoile actuellement une zone humide ouverte comportant notamment de nombreux joncs épars (Juncus effusus) et de la fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi). La zone forestière est traversée par le ruisseau de l'Ourchet. En amont de Golzinne, l'aulnaie marécageuse classée en zone centrale est malheureusement plantée d'aulnes blancs (Alnus incana). Elle abrite des espèces telles que la dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium oppositifolium), l'iris jaune (Iris pseudacorus), la scrofulaire ailée (Scrophularia umbrosa), la scrofulaire aquatique (Scrophularia auriculata) et le lycope d'Europe (Lycopus europaeus).»
En outre, l'orchis pourpre (Orchis purpurea), une orchidée forestière très rare en Hesbaye, a été notée récemment mais on la connaît aussi du Bois d'Hermoye, à 3,5 km d'ici.
Il convient par ailleurs de souligner la présence, au niveau de la source Saint-Pierre et de l'affluent de l'Ourchet qu'elle alimente, de formations de tuf calcaire (habitat Natura 2000) qui se traduit par l'incrustation des pierres, branchettes et coquilles d'escargots. Un relevé bryologique effectué le 17/02/2020 (obs. J.-M. Couvreur et al.) donne les espèces suivantes: Oxyrrhynchium hians, Oxyrrhynchium speciosum, Fissidens taxifolius, Thamnobryum alopecurum, Platyhypnidium riparioides, Cratoneuron filicinum, Aneura pinguis, Pellia endiviifolia, Brachythecium rivulare, Plagiomnium undulatum. A noter que Cratoneuron filicinum, Aneura pinguis et Pellia endiviifolia sont les espèces compagnes habituelles des deux espèces caractéristiques des tufs qui n'ont n'a été trouvées sur place.
Le bois existait déjà au 18ème siècle : il figure en effet sur la carte de Ferraris datée de 1777. Par contre les étangs n'apparaissent que plus tard et seul l'étang le plus en aval est indiqué sur la carte de Vandermaelen en 1850.
PCDN 2009