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Communes : | Oupeye |
---|---|
Cantonnements DNF : | Liège |
Surface : | 2,8 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 242411 - Y Lambert : 155670 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
S'étendant à quelques kilomètres en amont de Visé, l'ile de Franche Garenne est l'une des toutes dernières iles de Meuse avant l'entrée du fleuve aux Pays-Bas. Faisant face au village d'Hermalle-sous-Argenteau, elle avait à l'origine une forme ovale et était nettement plus étendue qu'aujourd'hui. Elle fut exploitée dès le Moyen Age par les habitants qui y exerçaient leurs droits d'usage, notamment pour y pratiquer le pâturage, la cueillette ou encore le ramassage de bois. Plus tard, les prairies ont même été utilisées pour y blanchir le linge. Au début des années 1970, l'ile fut amputée des deux-tiers lors des travaux de construction de la liaison autoroutière Liège-Maastricht et l'aménagement du port industriel d'Argenteau, situés en rive droite de la Meuse. L'ile se présente actuellement comme une bande de terre longue de 640 m pour une largeur maximale de 55 m et une superficie de 2,8 ha. Les prairies d'antan ont fait place à une végétation ligneuse largement dominante, avec entre autres le saule blanc (Salix alba), l'aulne glutineux (Alnus glutinosa), le frêne élevé (Fraxinus excelsior), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus). Quelques espaces ouverts subsistent néanmoins, en particulier dans la partie sud de l'ile. Paradis ornithologique à une époque, le site a perdu de son intérêt mais il garde une valeur patrimoniale et biologique importante. Des plantes comme la sagittaire (Sagittaria sagittifolia) et le nénuphar jaune (Nuphar lutea) poussent encore à ses abords et diverses espèces d'oiseaux y sont régulièrement contactées, parfois en nombre, tels que le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), le harle bièvre (Mergus merganser), le fuligule morillon (Aythya fuligula), le grèbe huppé (Podiceps cristatus), le grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis) et bien d'autres. L'ile de Franche Garenne est propriété de la commune d'Oupeye. Elle ne bénéficie d'aucun statut de protection et, contrairement à la noue du Hemlot toute proche, elle n'a pas été reprise dans le réseau Natura 2000.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Hermalle-sous-Argenteau | OUPEYE (partim ???) | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Liège | Liège |
A compléter
Commune d'Oupeye
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
C2 | Eaux courantes | |||
D5.21 | Magnocaricaies | |||
E2 | Prairies mésophiles | |||
E5.411 | Mégaphorbiaies nitrophiles et hygrophiles | |||
G1 | Forêts feuillues décidues |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Alcedo atthis | Oui | Non | 2019 | Divers obs. | ||||
Ardea alba | Oui | Non | Hivernant (1-2 ex.) | 2018 | Divers obs. | |||
Aythya ferina | Oui | Oui | Hivernant (max. 401 ex. en 2010) | 2018 | Divers obs. | |||
Aythya fuligula | Oui | Non | Hivernant (max. 66 ex.) | 2019 | Divers obs. | |||
Fulica atra | Non | Non | Nicheur - hivernant (max. 85 ex.) | 2019 | Divers obs. | |||
Gallinula chloropus | Oui | Non | Nicheur - hivernant (max. 20 ex.) | 2019 | Divers obs. | |||
Larus canus | Oui | Oui | Hivernant régulier (max. 124 ex.) | 2016 | P. Loly | |||
Mergus merganser | Oui | Non | Hivernant (1-8 ex.) | 2018 | Divers obs. | |||
Podiceps cristatus | Oui | Non | Nicheur | 2019 | Divers obs. | |||
Tachybaptus ruficollis | Oui | Non | Hivernant - nicheur possible | 2018 | Divers obs. | |||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Nuphar lutea | 2009 | |||||||
Sagittaria sagittifolia | 2009 |
Oiseaux (données obs.be 2008-2019): Aegithalos caudatus, Alcedo atthis, Alopochen aegyptiaca, Anas platyrhynchos, Anser anser (incl. f. domestica), Ardea alba, Ardea cinerea, Aythya ferina, Aythya fuligula, Branta canadensis, Cairina moschata, Certhia brachydactyla, Chloris chloris, Chroicocephalus ridibundus, Columba oenas, Columba palumbus, Cygnus atratus, Cygnus olor, Fulica atra, Gallinula chloropus, Garrulus glandarius, Larus argentatus, Larus cachinnans, Larus canus, Larus michahellis, Mareca penelope, Mareca strepera, Mergellus albellus, Mergus merganser, Motacilla cinerea, Netta rufina, Phalacrocorax carbo, Phylloscopus collybita, Picus viridis, Podiceps cristatus, Rallus aquaticus, Regulus regulus, Spinus spinus, Sylvia curruca, Tachybaptus ruficollis, Troglodytes troglodytes.
Reptiles (données L. Bronne, 2017): Trachemys scripta.
Odonates (données C. Richerzhagen 2009; M. Houssa 2010): Anax imperator, Orthetrum cancellatum.
Coléoptères (donnée C. Richerzhagen 2009): Hoplia philanthus.
A compléter
Plantes: Ficus carica.
Animaux: Alopochen aegyptiaca, Branta canadensis, Cairina moschata, Cygnus atratus, Trachemys scripta.
L'ile de Franche Garenne est l'avant-dernière ile de la vallée mosane avant la frontière des Pays-Bas, au delà de Lanaye, l'ile ultime étant l'ile Robinson à Visé, largement exploitée du point de vue touristique. On se situe ici à environ 13 km en aval de la ville de Liège.
Faisant face au village d'Hermalle-sous-Argenteau, le site avait initialement une forme ovale et était nettement plus étendu qu'aujourd'hui. Au début des années 1970, l'ile fut amputée des deux-tiers de sa superficie lors des travaux de construction de la liaison autoroutière Liège-Maastricht (E25) et de l'aménagement du port industriel d'Argenteau, situés en rive droite de la Meuse.
L'ile se présente actuellement comme une bande de terre s'étalant dans l'axe sud-nord sur une longueur de 640 m pour une largeur maximale de 55 m et une surface de 2,8 ha. Après les travaux des années 1970, sa position sur la Meuse s'est quelque peu décentrée: l'ile est distante d'environ 170 m de la berge droite (au niveau du port d'Argenteau) mais seulement d'une quarantaine de m en moyenne de la berge gauche, la pointe sud de l'ile étant distante d'à peine 37 m de cette berge (à hauteur de la noue du Hemlot), contre 65 m pour l'extrémité nord. L'ile se trouve à une altitude de 56 m.
L'ile de Franche Garenne ne semble pas avoir l'objet d'une description botanique et les données biologiques disponibles sont globalement peu nombreuses, en dehors de l'avifaune.
Sur le plan historique, KEULEN et al. (1994) précisent que l'ile était une vaste étendue herbeuse, à certaines époques plantée de peupliers et dont les berges naturelles, taillées par le courant, abritaient de populeuses colonies d'hirondelles de rivage (Riparia riparia).
En outre, elle constituait au début des années 1960 un lieu d'observation très important pour les oiseaux d'eau, alors que d'autres sites jadis accueillants pour l'avifaune étaient en cours de destruction (Ile Monsin, Vieille Meuse de Chertal, ...). Pendant l'hiver 1960-61, de nombreux canards s'y concentraient dont fuligule morillon (Aythya fuligula), fuligule milouin (Aythya ferina), fuligule milouinan (Aythya marila), harle piette (Mergellus albellus), harle bièvre (Mergus merganser), harle huppé (Mergus serrator), harelde de miquelon (Clangula hyemalis), plongeons (Gavia spp.), grèbe huppé (Podiceps cristatus), canard colvert (Anas platyrhynchos), sarcelle d'hiver (Anas crecca), canard siffleur (Mareca penelope), etc.
Si les oiseaux sont toujours au rendez-vous autour de l'ile de Franche Garenne, la diversité spécifique actuelle y est moindre tout comme leur abondance. D'après le portail internet Observations.be, une quarantaine d'espèces ont été notées entre 2008 et 2019, la plupart durant la période hivernale. L'oiseau le plus abondant est le canard colvert, avec des troupes dépassant parfois les 300 individus, suivi par le fuligule milouin (jusqu'à 400 ex. en février 2010), le grand cormoran (Phalacrocorax carbo) (jusqu'à 110 ex. en 2013), la mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) (plusieurs centaines), le fuligule morillon (max. 66 ex. en 2009), la foulque macroule (Fulica atra) (max. 83 ex.), le grèbe huppé. S'y ajoutent deux exotiques à présent bien implantés dans la vallée de la Meuse: la bernache du Canada (Branta canadensis) et l'ouette d'Egypte (Alopochen aegyptiaca).
Parmi les espèces reproductrices figurent le grèbe huppé, la foulque macroule, la gallinule poule d'eau (Gallinula chloropus) et le canard colvert (Anas platyrhynchos). Le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), régulièrement contacté tout au long de l'année, est probablement aussi nicheur potentiel.
D'après Oupeye info: l'île de Franche Garenne était, dès le Moyen Age, un terrain où les habitants d'Hermalle et d'Argenteau pouvaient exercer des droits d'usage. Ces droits tels que le pâturage, le ramassage du bois, la cueillette, étaient accordés par le seigneur d'Argenteau, propriétaire de l'île, moyennant des redevances diverses. Après 1789, les privilèges des seigneurs féodaux furent abolis et l'île fut laissée aux habitants d'Argenteau et d'Hermalle qui l'exploitèrent de différentes façons : on y fit paître les vaches et chevaux que l'on amenait en barque, on loua des places pour blanchir le linge, on y planta des noyers pour y faire commerce des noix, ... Pendant la guerre 1914-1918, les Allemands abattirent les noyers pour en faire des crosses de fusil. Au début des années 1970, l'île fut amputée des deux tiers de sa superficie dans le cadre des travaux de l'autoroute E25 Liège-Maastricht.
KEULEN et al. (1994) précisent que l'ile était une vaste étendue herbeuse, à certaines époques plantée de peupliers et dont les berges naturelles, taillées par le courant, abritaient de populeuses colonies d'hirondelles de rivage. En outre, elle constituait au début des années 1960 un lieu d'observation très important pour les oiseaux d'eau, alors que d'autres sites jadis accueillants pour l'avifaune étaient en cours de destruction (Ile Monsin, Vieille Meuse de Chertal, ...).