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Communes : | Esneux |
---|---|
Cantonnements DNF : | Aywaille |
Surface : | ha |
Coordonnées : | X Lambert : 235760 - Y Lambert : 139145 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Les rochers Sainte-Anne constituent un spectaculaire anticlinal de calcaires frasniens qui domine le versant droit de la vallée de l'Ourthe entre Méry et Tilff, à quelques kilomètres au nord d'Esneux. Selon les endroits, ces roches sont constituées soit de calcaires purs, de couleur gris clair, soit de calcaires très argileux et de schistes sur lesquels reposent un récif corallien. Le massif renferme également une petite cavité karstique dite «grotte Sainte-Anne», une petite résurgence un peu au nord de la chapelle du même nom, et une ancienne carrière de pierre. Outre sa forte déclivité, le site se révèle d'approche difficile en raison de la route très fréquentée qui passe à son seuil. La végétation des rochers, dont l'orientation principale est tournée vers le sud, est des plus intéressante: elle se compose de nombreuses espèces de pelouses calcicoles, d'ourlets et de fourrés thermophiles telles que la seslérie bleuâtre (Sesleria caerulea), l'hélianthème jaune (Helianthemum nummularium), la mélique ciliée (Melica ciliata), la scabieuse colombaire (Scabiosa columbaria), l'orpin blanc (Sedum album), l'épine-vinette (Berberis vulgaris) ou encore le cotonéaster sauvage (Cotoneaster integerrimus), ici en limite nord de son aire wallonne. Les zones forestières qui entourent le massif rocheux tiennent principalement de la chênaie-charmaie calciphile et peuvent être considérées au moins partiellement comme forêt ancienne, en liaison avec le Bois des Manants. La majeure partie des rochers est reprise dans le réseau Natura 2000 au sein du site BE33014 dénommé «Vallée de l'Ourthe entre Comblain-au-Pont et Angleur».
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Tilff | ESNEUX (partim ???) | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Aywaille | Liège |
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
E1.26 | Pelouses calcaires mésophiles et méso-xérophiles | DEMNA-N2000 | ||
E1.27 | Pelouses calcaires xérophiles | DEMNA-N2000 | ||
F3.1b | Fourrés thermophiles calcaires | DEMNA-N2000 | ||
G1.A17 | Chênaies-charmaies subatlantiques calciphiles | DEMNA-N2000 | ||
H1.2a | Grottes (intérieurs des grottes non exploitées par le tourisme) | |||
H3.2 | Végétation des fentes et crevasses des rochers calcaires | DEMNA-N2000 | ||
J3.3 | Carrières et sablières abandonnées | A. Remacle |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Podarcis muralis | Oui | Non | 2015 | Divers obs. | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons nocturnes | ||||||||
Euplagia quadripunctaria | 2020 | L. Bronne | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Arabis hirsuta | 2020 | Divers obs. | ||||||
Berberis vulgaris | 2009 | S. Pirotte | ||||||
Carex digitata | 2020 | Divers obs. | ||||||
Cotoneaster integerrimus | 2009 | S. Pirotte | ||||||
Melica ciliata | 2020 | Divers obs. | ||||||
Rhamnus cathartica | 2009 | S. Pirotte | ||||||
Seseli libanotis | 2009 | S. Pirotte | ||||||
Sesleria caerulea | 2020 | Divers obs. | ||||||
Sorbus torminalis | 2006 | L. Wibail | ||||||
Vincetoxicum hirundinaria | 2009 | S. Pirotte |
Plantes vasculaires (données 2006-2021): Acer campestre, Acinos arvensis, Alliaria petiolata, Arabis hirsuta, Artemisia vulgaris, Asparagus officinalis, Asplenium ruta-muraria, Asplenium trichomanes, Berberis vulgaris, Brachypodium sylvaticum, Bromus sterilis, Buddleja davidii, Campanula rapunculus, Campanula rotundifolia, Campanula trachelium, Cardamine hirsuta, Carex digitata, Carlina vulgaris, Carpinus betulus, Centaurea jacea, Centranthus ruber, Chelidonium majus, Clematis vitalba, Cornus mas, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Cotoneaster horizontalis, Cotoneaster integerrimus, Crataegus monogyna, Dactylis glomerata, Echium vulgare, Elymus caninus, Euonymus europaeus, Eupatorium cannabinum, Fallopia dumetorum, Fragaria vesca, Fraxinus excelsior, Galanthus nivalis, Arrhenatherum elatius, Galium mollugo, Geranium dissectum, Geranium pyrenaicum, Geranium robertianum, Glechoma hederacea, Hedera helix, Helianthemum nummularium, Hieracium lachenalii, Humulus lupulus, Hypericum perforatum, Inula conyzae, Lapsana communis, Lepidium campestre, Leucanthemum vulgare, Ligustrum vulgare, Lolium perenne, Lotus corniculatus, Melica ciliata, Origanum vulgare, Picris hieracioides, Pilosella officinarum, Pimpinella saxifraga, Plantago lanceolata, Poa annua, Poa compressa, Poa nemoralis, Poa pratensis, Poa trivialis, Polygonatum multiflorum, Potentilla reptans, Potentilla verna (= neumanniana), Primula veris, Prunus avium, Prunus spinosa, Quercus robur, Reseda luteola, Rhamnus cathartica, Rosa canina s.l., Rubus sp., Sambucus nigra, Sambucus racemosa, Sanguisorba minor, Scabiosa columbaria, Sedum album, Sedum telephium, Senecio inaequidens, Seseli libanotis, Sesleria caerulea, Sonchus asper, Sonchus oleraceus, Sorbus torminalis, Stachys officinalis, Taraxacum sp., Teucrium scorodonia, Tragopogon pratensis, Urtica dioica, Vincetoxicum hirundinaria, Viola hirta.
Plantes: Buddleja davidii, Centranthus ruber, Cotoneaster horizontalis, Geranium pyrenaicum, Senecio inaequidens,
Les rochers Sainte-Anne dominent le versant droit de la vallée de l'Ourthe à l'extrémité aval du méandre de Hony, entre Méry et Tilff, sur la commune d'Esneux. Ils se présentent comme un vaste affleurement de calcaires frasniens qui apparaît à hauteur de la petite chapelle Sainte-Anne (à l'angle de l'Avenue de la Grotte et de l'Avenue d'Esneux) et se développe sur 260 m en direction du sud-est. L'orientation principale des rochers est tournée vers le sud. Le dénivelé est conséquent puisqu'on passe de 80 m d'altitude au niveau de la route du bas, à 170 m dans le haut du versant.
D'après EK et al. (2004), à partir de la chapelle, «s'élève le massif de calcaire pur, gris clair. Il présente d'abord un imposant anticlinal dont la charnière est faillée. Le cœur de l'axe de ce pli est localement évidé, à cause de la moindre résistance des roches qui le constituent: ce ne sont pas des calcaires purs mais des calcaires très argileux et des schistes, sur lesquels repose un récif de coraux appelés Disphyllum goldfussi». Toujours selon la même source, la faune fossile des calcaires se présente ici comme un assemblage de coraux (Thamnopora, Alveolites, Hexagonaria, ...), de stromatopores et de stromatolithes.
L'extrémité sud-est du massif est marquée par une impressionnante dalle calcaire en très forte pente orientée au sud, dominant une sorte d'esplanade empruntée par les grimpeurs qui en ont fait un rocher d'escalade.
Sur le rebord supérieur du versant de la vallée s'étend l'Abbaye Notre-Dame de Brialmont, ancien château dont la fondation remonte au 13ème siècle.
Du point de vue phytogéographique, les rochers Sainte-Anne se situent au sein du district mosan, en région continentale.
Sur base d'observations réalisées en juin 2006 dans le cadre de la cartographie Natura 2000 (L. Wibail – DEMNA) et des données ponctuelles plus récentes, les rochers Sainte-Anne portent une intéressante végétation calcicole composée d'un mélange d'espèces des pelouses xérophiles et mésophiles, des ourlets calcicoles, des fourrés thermophiles et des chênaies-charmaies calciphiles.
Le cortège des pelouses sèches mésophiles et xérophiles comporte notamment Sesleria caerulea, Scabiosa columbaria, Sedum album, Helianthemum nummularium, Pimpinella saxifraga, Potentilla verna (= neumanniana), Sanguisorba minor, Hypericum perforatum, Echium vulgare, Poa compressa, Campanula rotundifolia, Carlina vulgaris, Melica ciliata, Acinos arvensis, etc. Des espèces de prairies de fauche s'y retrouve également comme Galium mollugo, Leucanthemum vulgare, Lotus corniculatus, Primula veris, Campanula rapunculus, Centaurea jacea, ...
Dans les fissurent des rochers poussent les petites fougères Asplenium ruta-muraria Asplenium trichomanes tandis que Hedera helix forme des nappes par endroits. Localement apparaissent des plantes nitrophiles comme Sonchus oleraceus, Sonchus asper, Picris hieracioides, Sedum telephium, Fallopia dumetorum, Bromus sterilis, Sambucus nigra, Lepidium campestre, Buddleja davidii et Senecio inaequidens.
Les bois qui entourent les rochers Sainte-Anne sont dominés par Quercus robur et Carpinus betulus, avec dans le sous-bois divers ligneux arbustifs calcicoles dont Sorbus torminalis, Acer campestre, Ligustrum vulgare, Hedera helix, Berberis vulgaris, Cornus mas, Clematis vitalba, ainsi que des herbacées comme Carex digitata, Vincetoxicum hirundinaria, Campanula trachelium, Poa nemoralis, ... Aux lisières bien exposées poussent des espèces d'ourlet, e.a. Inula conyzae, Origanum vulgare, Teucrium scorodonia, Hieracium lachenalii, Brachypodium sylvaticum, Fragaria vesca, Viola hirta ainsi que le rare arbrisseau Cotoneaster integerrimus.
Le site renferme également une ancienne carrière de pierre inventoriée en 2001 par A. Remacle ainsi qu'une grotte.
La faune des Rochers Sainte-Anne demeure mal connue et la seule espèce emblématique signalée à ce jour est le lézard des murailles (Podarcis muralis).
Château de Brialmont: fondé au milieu du 13ème siècle par le chevalier Eustache de Hamal, cette imposante demeure repose sur le sommet des rochers Sainte-Anne dominant la rivière Ourthe d'une centaine de mètres. Il est occupé en 1515 par Collard de Brialmont puis au 18ème siècle par la famille de Grady avant d'être adjugé au chevalier Auguste Mélote de Lavaux par vente publique en 1869. Dans les années 1920, le château est reconstruit par Gustave d'Otreppe, lequel à sa mort, lègue le bien à sa fille religieuse qui en fait don à sa communauté. Le château devient alors l'abbaye Notre-Dame de Brialmont lorsque les moniales s'y installent en 1961. Il est repris à l'Inventaire du Patrimoine immobilier Culturel de Wallonie (IPIC).
Chapelle Sainte-Anne: implantée au pied nord-ouest du massif, à l'angle de l'Avenue de la Grotte et de la route d'Esneux. Construite en moellons de grès et de calcaire en 1851 à l'emplacement d'un bâtiment plus ancien datant de 1623, cette petite chapelle est reprise à l'Inventaire du Patrimoine immobilier Culturel.
N2000