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Synonymes : | Ry dAlisse / Ru dAlise |
---|---|
Communes : | Couvin, Viroinval |
Cantonnements DNF : | Couvin, Viroinval |
Surface : | 37.86 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 169075 - Y Lambert : 75231 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le ruisseau d'Alysse est un petit cours d'eau de la Thiérache faisant frontière entre le sud de l'entre-Sambre-et-Meuse et les Ardennes françaises. C'est un affluent de la Meuse qui traverse un vaste massif forestier dominé par les feuillus. Cela explique que ses eaux soient d'excellente qualité. La végétation de cette vallée est remarquable et plaide pour sa protection intégrale. On y trouve en particulier plusieurs types d'aulnaie marécageuses et des affleurements gréseux très riches en fougères, mousses et lichens. L'avifaune comprend plusieurs espèces rares ou menacées.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Brûly | 2.08 ha | COUVIN | NAMUR |
Couvin | 0.96 ha | COUVIN | NAMUR |
Oignies-en-Thiérache | 27.61 ha | VIROINVAL | NAMUR |
A compléter
Site non classé.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
C3.26 | Phalaridaies |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Bonasa bonasia | Oui | Oui | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Calamagrostis canescens | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Campanula cervicaria | J. Duvigneaud | |||||||
Carex brizoides | 1993 | A | Leurquin (1994) | |||||
Carex canescens | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Carex elongata | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Carex laevigata | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Carex paniculata | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Carex vesicaria | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Dactylorhiza majalis | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Eriophorum angustifolium | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Oreopteris limbosperma | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Phegopteris connectilis | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Potamogeton polygonifolius | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Viola palustris | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Wahlenbergia hederacea | 1993 | Leurquin (1994) | ||||||
Plantes - Mousses | ||||||||
Sphagnum spp. | 1993 | Leurquin (1994) |
Nombre d'espèces confidentielles en plus de celles citées ci-dessus : 1
Gélinotte des bois et pics.
Présence d'espèces montagnardes : Poa chaixii, Polygonatum verticillatum, Phegopteris connectilis,... Belle population de Carex brizoides près de la prise d'eau.
Lichens (obs. J.-P. Duvivier, novembre 2004) : Arthothelium ruanum, Baeomyces rufus, Bryoria fuscesens, Calicium glaucellum, Chaenotheca furfuracea, Cladonia coniocraea, C. fimbriata, C. rangiferina, C. gracilis, C. squamosa, C. ramulosa, C. glauca, C. caespiticia, C. subulata, C. polydactyla, C. macilenta, C. floerkeana, C. ciliata, C. portentosa, C. furcata, C. uncialis, Dermatocarpon luridum, Hypogymnia physodes, H. tubulosa, Lecidae fuscoatra, L. polytropa, Lecidella crustulata, Leproloma membranaceum, Parmelia sulcata, P. saxatilis, P. mougeotii, P. conspersa, P. pulla, P. fuliginosa, Pertusaria corallina, P. amara, Placynthiella icmalea, Platismatia glauca, Porina chlorotica, Porpidia macrocarpa, P. tuberculosa, Racodium rupestre, Rhizocarpon reductum, R. geographicum, Sphaerophorus globosus, Trapelia involuta, Usnea subfloridana, U. filipendula.
A compléter
A compléter
'Un échange de parcelles a eu lieu entre la France et la Belgique pour permettre la modernisation de la prise d'eau de la ville de Fumay. A cet endroit, la plaine alluviale a été remblayée soit par des déchets d'ardoise, soit avec du calcaire.
Une couche de terre recouvre le remblai et du gazon y a été semé. La rivière est canalisée. La végétation est totalement détruite aux abords de cette prise d'eau. L'utilisation de calcaire est particulièrement malencontreuse en Ardenne cambrienne.
Des 'chalets' sont construits dans le bas de la vallée. Il pourrait y avoir déversement d'eaux usées dans le ruisseau. D'autre part, certaines de ces constructions sont en ruines et déprécient le site qui est d'un grand intérêt paysager.
Des mesures de conservation sont proposées dans l'étude de la zone de protection spéciale 'Entre-Sambre-et-Meuse'.
'
La protection de l'Alysse doit comprendre le ruisseau et la plaine alluviale. Elle impose une collaboration franco-belge. Une très belle rangée d'arbres formant limite devrait également être protégée.
A compléter
A compléter
Cours d'eau transfrontalier, l'Alysse prend naissance dans la forêt d'Oignies et se jette, après un parcours d'environ 8 km, dans la Meuse à Fumay (Ardennes françaises). Tout au long de son cours, la rivière traverse un vaste massif forestier dominé par les feuillus.
Géologiquement, on se trouve ici dans l'Ardenne cambrienne caractérisée par ses phyllades et quartzites du Devillien. Ceux-ci ont notamment fourni pendant longtemps les fameuses ardoises qui ont fait la réputation de la région. Bien que désaffectées parfois depuis plusieurs décennies, les ardoisières y sont d'ailleurs encore bien visibles aujoud'hui dans le paysage (notamment celle du Trou du Diable, à Oignies).
La qualité bactériologique de l'eau est excellente et son pH est de 6 à 6,5.
La plus grande partie du cours du ry d'Alysse est inclus dans le vaste massif forestier couvrant le sud-est de l'Entre-Sambre-et-Meuse, au sud du Viroin. LEURQUIN (1994) y a décrit les groupements végétaux suivants :
- une aulnaie marécageuse à Carex elongata, variante fontinale acidocline caractérisée par Cardamine amara (Carici elongatae-Alnetum cardaminetosum amarae) et parmi la strate muscinale Calliergon giganteum, Eurhynchium striatum, Mnium hornum, Plagiomnium undulatum, Rhytidiadelphus triquetrus, Thuidium tamariscinum, ... ;
- une aulnaie oligotrophe acidophile à Carex laevigata (Carici laevigatae-Alnetum) occupant les berges du ry d'Alysse sur sols organo-minéraux engorgés, et caractérisée par Equisetum sylvaticum, Scutellaria minor, Calamagrostis canescens, Wahlenbergia hederacea, Blechnum spicant, Oreopteris limbosperma, Potamogeton polygonifolius (dans les fossés et les zones calmes de la rivière) ;
- une aulnaie marécageuse oligotrophe acidophile à Carex paniculata, variante riche en sphaignes; on y trouve divers éléments de mégaphorbiaie : Lysimachia vulgaris, Caltha palustris, Angelica sylvestris, Valeriana repens; des bas-marais : Molinia caerulea, Carex nigra, C. echinata, C. panicea, Succisa pratensis, Viola palustris; ainsi que des espèces appréciant les sols minéralisés : Athyrium filix-femina, Oxalis acetosella, Luzula sylvatica, Polygonatum verticillatum.Parmi les bryophytes, on note Calliergonella cuspidata, Thuidium tamariscinum, Sphagnum inundatum, S. palustre, S. squarrosum, ...
- une aulnaie-frênaie des sources et ruisseaux à Carex remota (Carici remotae-Fraxinetum) considérée ici comme une forme d'assèchement de l'aulnaie à Carex laevigata, et caractérisée par Carex pendula, Cardamine amara, Lysimachia nemorum, Rumex sanguineus mais aussi Carex brizoides qui indique une variante acidophile du groupement ;
- des jonçaies à Juncus acutiflorus renfermant diverses espèces turficoles à affinités subatlantiques comme Viola palustris, Eriophorum angustifolium, Carex echinata, C. canescens, Agrostis canina, Dactylorhiza majalis, ... ;
- des glycéraies à Glyceria fluitans ;
- une phalaridaie à Phalaris arundinacea et une scirpaie à Scirpus sylvaticus, confinées au bourrelet alluvial ;
- des affleurements quartzitiques suintants de bas de pente, portant notamment Phegopteris connectilis, Athyrium filix-mas, Dryopteris carthusiana, Deschampsia flexuosa, D. cespitosa, Holcus mollis, Luzula luzuloides, L. pilosa, Oxalis acetosella, et divers bryophytes comme Batramia pomiformis, Mnium hornum, Polytrichum formosum, Rhytidiadelphus loreus, Thuidium tamascinum, Diplophyllum albicans, Lepidozia reptans, Pellia epiphylla, Plagiochila asplenoides, etc.
D'après LAMBINON (1963), les lichens de la vallée sont remarquablement bien représentés avec diverses espèces rares, en particulier sur les affleurements schisto-gréseux et les éboulis qui apparaissent sur les versants à expositions variées.
Des observations plus récentes (J.-P. Duvivier, nov. 2004) sur un éboulis de bas de pente exposé au sud ont permis de reconnaître pas moins de 15 espèces de cladonies : Cladonia coniocraea, C. fimbriata, C. rangiferina, C. gracilis, C. squamosa, C. ramulosa, C. glauca, C. caespiticia, C. subulata, C. polydactyla, C. macilenta, C. floerkeana, C. ciliata, C. portentosa, C. furcata. D'autres espèces ont également été observées : Arthothelium ruanum, Baeomyces rufus, Chaenotheca furfuracea, Dermatocarpon luridum, Hypogymnia physodes, H. tubulosa, Lecidae fuscoatra, L. polytropa, Lecidella crustulata, Leproloma membranaceum, Parmelia sulcata, P. saxatilis, P. mougeotii, P. conspersa, P. pulla, P. fuliginosa, Pertusaria corallina, P. amara, Platismatia glauca, Porina chlorotica, Porpidia macrocarpa, P. tuberculosa, Rhizocarpon reductum, R. geographicum, Trapelia involuta, Usnea subfloridana, U. filipendula.
Sur un affleurement situé à hauteur du Trou du Diable, d'autres lichens ont également été notés tels que Bryoria fuscesens, Calicium glaucellum, Cladonia uncialis, Placynthiella icmalea, Racodium rupestre, Sphaerophorus globosus, ...
Aucun monument.
Diverses ardoisières ont été exploitées sur le territoire d'Oignies : la carrière de l'Hamérienne et celle du Trou du Diable étaient les plus importantes. Celle qui porte le nom d'ardoisière d'Oignies fonctionnait déjà avant 1789 (projet de réserve naturelle domaniale).
D'après la carte de Ferraris, le site était occupé au 18ème siècle par une forêt rivulaire et quelques rares prairies.
ZHIB
OFFH
J. DUVIGNEAUD / J. LEURQUIN / J. SAINTENOY-SIMON / J.-P. DUVIVIER