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Synonymes : | Warensart ou Waransart |
---|---|
Communes : | Libramont-Chevigny |
Cantonnements DNF : | Saint-Hubert |
Surface : | 27.62 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 219591 - Y Lambert : 71471 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
La Fagne de Warinsart s'étend à 4 km au nord-ouest de Libramont, sur un petit affluent du Serpont. Il s'agit d'une fagne allongée reposant sur des terrains acides d'âge cambrien, en pente douce, inclinés d'est en ouest, qui furent jadis largement enrésinés. De petits tertres d'orpaillage, très nettement marqués, existent au centre du site, témoins de l'antique exploitation de l'or qui a commencé dans la région avec les Celtes. La végétation est digne d'intérêt, comprenant des prairies humides, des fragments de magnocariçaies à laîche paniculée (Carex paniculata), des jonçaies acutiflores, des bas-marais acides, des éléments de nardaie, etc. D'anciens drains y sont abondamment colonisés par les sphaignes. Une galerie rivulaire d'aulne glutineux (Alnus glutinosa) s'est développée le long du ruisseau. On note aussi la présence d'un étang de pèche dans la partie amont de la fagne. La faune est encore mal connue, seules quelques données de papillons de jour, libellules et oiseaux étant disponibles. La pie-grièche grise (Lanius excubitor) est nicheuse et constitue l'un des espèces les plus remarquables du site.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Bras | 18.74 ha | LIBRAMONT-CHEVIGNY | LUXEMBOURG |
Recogne | 8.88 ha | LIBRAMONT-CHEVIGNY | LUXEMBOURG |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Saint-Hubert | 27.62 ha | Neufchâteau |
A compléter
Site non classé.
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
A compléter
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Cinclus cinclus | Oui | Non | 2012 | H. Baltus | ||||
Lanius excubitor | Oui | Oui | Nicheur | 2004 | C. Dehem, A. Laudelout | |||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Boloria selene | Non | Non | max. 10 ex. | 1990 | GT Lycaena (Ph. Goffart) | |||
Invertébrés - Insectes - Libellules | ||||||||
Aeshna juncea | Oui | Non | 1990 | GT Gomphus (Ph. Goffart) | ||||
Leucorrhinia dubia | Oui | Oui | 1990 | GT Gomphus (Ph. Goffart) | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Carex paniculata | ||||||||
Nardus stricta | ||||||||
Succisa pratensis | ||||||||
Plantes - Mousses | ||||||||
Sphagnum spp. |
Données à compléter.
Données à compléter.
A compléter
A compléter
Boisement naturel (encore peu marqué).
Cette fange est à conserver étant donné la raréfaction de ce type de milieux dans la région et son grand intérêt paysager. Il serait utile d'éliminer les épicéas du reste de la fange, de manière à reconstituer un vaste espace ouvert et de laisser les magnocariçaies à Carex paniculata et autres groupements étouffés se reconstituer. L'évolution de la nardaie située en contrehaut du site est à surveiller également.
La fange de Warinsart, bien que moins riche apparemment en espèces végétales, vient très bien complèter l'ensemble formé par les anciennes Troufferies de Libin, la fange Bubu et la fange de Tailsus.
A compléter
A compléter
La Fagne de Warinsart s'étend sur un petit affluent du Serpont. Il s'agit d'une longue fange, en pente douce, inclinée d'est en ouest. Une partie de la fange a été enrésinée. L'altitude est comprise entre 460 m dans sa partie la plus élevée et 415 m dans la vallée du Serpont.
Le site se trouve au centre du massif cambrien du Serpont, enserré dans les assises géologiques du Gedinnien inférieur. Le Cambrien a dû être recouvert, aux âges géologiques, d'un revêtement du Dévonien, étage Gedinnien, dont il reste des poches sporadiques. Le ruissellement délava cette couche gedinnienne, qui s'est accumulée au bas de la pente nord, dans le val de la Lomme, où se voient des blocs cambriens descendus des hauteurs. C'est dans ces roches gedinniennes réduites à l'état de graviers, que l'on observe de petites pépites d'or et des paillettes que les Celtes de la Tène I ont exploitées. Des milliers de tertres d'orpaillage, dont un grand nombre sont énormes et dépassent 4m de hauteur, se dressent sur les bords de la Lomme supérieure (DUBOIS, 1953).
De petits tertres d'orpaillage, très nettement marqués existent au centre de la fange de Warinsart, à quelques dizaines de mètres d'un petit affluent du Serpont.
Le long du petit ruisseau, sous les plantations d'épicéas, subsistent des vestiges de magnocariçaies à Carex paniculata, ce qui est curieux sur terrain cambrien. Dans les drains, qui ont assèché le fond tourbeux et permettent aux résineux de survivre, se développent de belles colonies de diverses espèces de sphaignes.
Des épicéas ont été coupés et d'autres ont vraisemblablement été abattus par les tempêtes de 1990. Il en résulte une coupe forestière envahie par les espèces classiques (Senecio sylvaticus,...). Cette coupe forestière, non replantée et laissée à elle-même permettra d'agrandir la partie centrale de la fange qui est tout à fait ouverte et est occupée par de belles prairies mouilleuses à molinie, pauvres en espèces, qui connaissent un début de recolonisation forestière par Salix aurita, Betula pendula, B. pubescens, Frangula alnus,...
Près du ruisseau, dans des zones extrêmement fangeuses, au voisinage de jonchaies acutiflores, on note un groupement assez hétérogène et nitrophile à Urtica dioica, Carex nigra, Deschampsia cespitosa, Persicaria bistorta, Lotus pedunculatus, Filipendula ulmaria, Ajuga reptans, Valeriana repens, Cirsium palustre, Stellaria alsine, Angelica sylvestris, Luzula sylvatica, Scirpus sylvaticus, Dryopteris carthusiana, Tanacetum vulgare, etc.
Dans le ruisselet, sous une galerie forestière d'Alnus glutinosa poussent Glyceria fluitans, Callitriche sp., Persicaria hydropiper et de hautes herbes hygrophiles.
Sur le rebord de la fange, là où le sol se relève, subsistent de vieux piquets de clôture, témoignant de l'existence passée de praires pâturées. Elles sont fort intéressantes. Un relevé effectué à la mi-septembre permet d'observer encore : Nardus stricta, Carex panicea, C. ovalis, Succisa pratensis, Potentilla erecta, Lathyrus linifolius var. montanus, Galium saxatile, Agrostis capillaris, Campanula rotundifolia, Festuca nigrescens, Viola canina, Veronica officinalis, V. chamaedrys, Pimpinella saxifraga, Knautia arvensis,...
Sur les tertres (d'orpaillage ou non !) poussent des fragments de landes à Calluna vulgaris accompagné de Galium saxatile, etc.
Aucun monument.
A compléter
Sur la carte de Ferraris (18ème siècle), le site était occupé par des prairies, landes, bois. Localisation difficile.
Des milliers de tertres d'orpaillage, dépassant souvent 4 m de hauteur, se dressent sur les bords de la Lomme supérieure et sont le témoignage de l'exploitation de l'or déjà par les Celtes de la Tène I (DUBOIS, 1953).
ZHIB
OFFH
SAINTENOY-SIMON, J. (1994).