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Synonymes : | Sablière du Champ de la Tombe / Strichon nord |
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Communes : | Villers-la-Ville |
Cantonnements DNF : | Nivelles |
Surface : | 18.43 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 163047 - Y Lambert : 140767 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Située dans le Brabant sablo-limoneux non loin de Villers-la-Ville, cette sablière abandonnée depuis une trentaine d'années comprend une vaste excavation dont le fond présente un relief très irrégulier, ainsi qu'une partie plus ancienne et plus largement boisée. On y rencontre encore quelques étendues nues de plus en plus colonisées de bryophytes pionniers, des fragments de pelouses acidophiles, des friches, des boisments de bouleaux et de saules de plus en plus abondants. Quelques petits plans d'eau temporaires sont présents également. L'ensemble est remarquablement peu altéré par les versages et les dépôts de déchêts. Le site présente un réel intérêt botanique, du fait notamment de l'existence de plantes rares comme la pyrole à feuilles rondes (Pyrola minor), la canche printanière (Aira caryophyllea), la cotonneuse naine (Filago minima) et le pied d'oiseau (Ornithopus perpusillus). La faune entomologique renferme également plusieurs espèces sabulicoles intéressantes. Toutefois, outre les menaces de lotissement pesant sur ce site, son intérêt biologique, décroît en raison d'une recolonisation forestière de plus en plus rapide.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Tilly | 18.43 ha | VILLERS-LA-VILLE | BRABANT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Nivelles | 18.43 ha | Mons |
A compléter
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Anthus trivialis | Oui | Non | 1995 | A. Remacle | ||||
Emberiza citrinella | Oui | Non | 2004 | A. Remacle | ||||
Picus viridis | Oui | Non | 2006 | JY Baugnée | ||||
Scolopax rusticola | Non | Non | 2006 | JY Baugnée | ||||
Streptopelia turtur | Oui | Oui | Cantonnement. | 2003 | A. Remacle | |||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Anguis fragilis | Oui | Non | 1 ad. | 2004 | A. Remacle | |||
Invertébrés - Insectes - Libellules | ||||||||
Sympecma fusca | Oui | Non | 2006 | GT Gomphus (JY Baugnée) | ||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères | ||||||||
Typhaeus typhoeus | 1995 | J.-P. Jacob | ||||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères - Carabidés | ||||||||
Cicindela campestris | 2003 | C | A. Remacle | |||||
Cicindela hybrida | 2004 | A. Remacle | ||||||
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères | ||||||||
Colletes cunicularius | > 100 nids | 2006 | A. Remacle, JY Baugnée | |||||
Dasypoda hirtipes | 2004 | A. Remacle | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Aira caryophyllea | Dispersé sur 1 are | 2003 | A. Remacle | |||||
Aira praecox | Rare | 2003 | A. Remacle | |||||
Carlina vulgaris | 2004 | A. Remacle | ||||||
Centaurium erythraea | Abondante localement. | 2004 | C | A. Remacle | ||||
Epilobium lanceolatum | 2004 | A. Remacle | ||||||
Epipactis helleborine | > 50 pieds | 2004 | C | A. Remacle | ||||
Filago minima | Abondante localement. | 2008 | A. Remacle, JY Baugnée, E. Bisteau | |||||
Jasione montana | 1995 | A. Remacle | ||||||
Lythrum portula | 2003 | A. Remacle | ||||||
Ornithopus perpusillus | Abondante localement | 2008 | A. Remacle, JY Baugnée, E. Bisteau | |||||
Polystichum setiferum | 1 touffe | 2004 | A. Remacle | |||||
Pyrola minor | Nombreuses plages | 2004 | B | A. Remacle | ||||
Plantes - Mousses | ||||||||
Sphagnum spp. | Quelque m2 | 2004 | A. Remacle | |||||
Mycètes - Lichens | ||||||||
Cladonia diversa | 2008 | JY Baugnée, JP Duvivier |
Oiseaux
Observation de Falco tinnunculus, Picus viridis, Emberiza citrinella et de passereaux communs. Cantonnement de Streptopelia turtur. Anthus trivialis (1995)
Mammifères
Observation régulière de lièvres.
Insectes
- Odonates (relevé incomplet): le caractère temporaire de la mare n'est pas favorable à ce groupe d'insectes. Quelques espèces banales: Ischnura elegans, Enallagma cyathigerum. En outre deux observations printanières de Sympecma fusca en 2006, indiquant une possible reproduction locale.
- Lépidoptères Rhopalocères (relevé incomplet): Seulement des espèces non menacées: e.a. Pyronia tithonus, Aphantopus hyperantus, Pararge aegeria, Polyommatus icarus.
- Coléoptères: Présence d'une petite population de Cicindela hybrida et de C. campestris. En 1995, terriers dispersés de Typhoeus typhoeus sur le replat au sud-ouest du site (présence actuelle à confirmer).
- Hyménoptères Aculéates: Les nids sont surtout concentrés sur les talus, les buttes sableuses, les bas de pente et dans quelques parties du fond. Espèces recensées (1994-95 et secondairement 2003-04): les Apoïdes Colletes cunicularius (plusieurs agrégations), Andrena flavipes, A. clarkella, A. bicolor, A. fulva, A. barbilabris, Chalicodoma ericetorum, Megachile willughbiella, Dasypoda hirtipes; le Mutillide Smicromyrme rufipes; la Chryside Hedychrum nobile; les Pompilides Arachnospila minutula, Anoplius viaticus et Pompilus cinereus; les Sphécides Ammophila sabulosa, Cerceris quinquefasciata, Crossocerus wesmaeli, Oxybelus bipunctatus et Philanthus triangulum, Crabro cribrarius, Mimumesa unicolor.
Espèces relativement intéressantes: Carlina vulgaris (assez rare à rare dans le district brabançon) et Epilobium lanceolatum (assez rare).
Conyza canadensis, Prunus serotina, Senecio inaequidens, Solidago gigantea,
La mise en réserve de ce site protégerait une zone sableuse de plus de 15 ha où la gestion deviendra indispensable à brève échéance dans certains secteurs envahis de ligneux.
- Boisement spontané en cours.
- Perte progressive du caractère sableux entraînant la réduction des surfaces ouvertes à végétation caractéristique et des populations d'insectes pionniers.
- Remblayage par des inertes. En 1984, la Commune a refusé le remblayage de plusieurs parcelles. D'après le rapport ADESA (1988), la Députation permanente s'était prononcée contre le remblayage du site voisin (Bt/405/18) en 1984 à cause d'une menace grave de pollution de la nappe aquifère.
- Projet de lotissement.
La gestion serait principalement axée sur le contrôle des ligneux. La création d'une mare moins temporaire pourrait être envisagée. L'étrépage de certaines zones permettrait le maintien de l'entomofaune et de la végétation pionnières. La restauration d'une falaise à Hirondelle de rivage pourrait être envisagée.
Sans objet.
Site privé.
Situation générale: Cette sablière a été creusée dans le relief séparant deux affluents de rive droite du ruisseau de Gentissart, le ri Navet et l'Abranrou. Elle se trouve au nord-ouest du hameau de Strichon et au sud-ouest de Mellery, entre la rue de Strichon à l'est, la drêve du Tumulus à l'ouest et la rue de la Tombe au sud. On y a exploité des sables tertiaires du Bruxellien.
Description du site: Le site était accessible par un chemin creux qui part de la rue joignant la route principale Mellery-Tilly au hameau de Strichon. Une friche (clôturée) qui correspond à un ancien versage se trouve en contrehaut de ce chemin. L'ancienne rampe qui descendait dans le fond de l'excavation est encore bien apparente (il est toutefois nécessaire de traverser la friche pour l'atteindre).
Les flancs de cette excavation creusée en fosse sont les plus élevés vers le nord-ouest: environ 20 m; ils sont éboulés, seule la partie supérieure étant encore subverticale localement; la végétation ligneuse s'y développe rapidement.
Le fond présente une topographie fort irrégulière: creux, buttes sableuses, tas pierreux,... La recolonisation végétale y est en cours: on y trouve des zones sableuses à végétation plus ou moins clairsemée, des étendues couvertes de bryophytes pionnières, ainsi que des friches herbeuses (vers le nord). Vers le sud, présence de nombreux tas, parfois élevés, de pierres gréseuses, envahis de jeunes bouleaux, et d'un replat dominant le sud de l'excavation. Dans la partie nord, une mare temporaire est entourée de saules et bouleaux.
Fréquentation du site: Le site est au moins fréquenté par des motos; il n'y a cependant pas de circuit net, comme c'est le cas dans d'autres sablières. Une place à feu au sommet de la butte sableuse la plus élevée.
Présence de déchets: Le site est dans l'ensemble assez propre. Outre le versage d'inertes situé au niveau de l'ancien accès (friche), un petit dépotoir sauvage dans l'angle nord du site (déchets jetés du haut); dans le fond de l'excavation, déchets épars (ferrailles et pneus notamment).
Environnement du site: Champs, habitations vers le nord-ouest (bois Cochet), l'est et le sud (Strichon).
La sablière de Strichon est constituée de deux parties, au sud une excavation en grande partie reboisée où le caractère sableux n'apparaît plus que très localement, au nord une zone plus étendue, désaffectée depuis moins longtemps, et présentant encore des surfaces sableuses bien marquées. La description ci-dessous est basée sur des observations d'A. REMACLE (1995 et 2004) complétées par des relevés d'E. BISTEAU et JY BAUGNEE.
Partie sud (Champ de la Tombe):
La végétation ligneuse de l'ensemble du site, flancs et fond, est dominée par les espèces pionnières Betula pendula et Salix caprea, accompagnées par endroits de Pinus sylvestris, Betula pubescens, Castanea sativa, Alnus glutinosa (dépression au pied de la falaise nord-ouest), Sambucus nigra, Prunus serotina (jeunes pieds - espèce en expansion), Corylus avellana, Crataegus monogyna et Cytisus scoparius. Le flanc nord-ouest, qui était riche en dicotylées en 1995 (Centaurium erythraea notamment), se boise de plus en plus.
La végétation herbacée du fond de l'excavation est dispersée dans la partie méridionale, en partie couverte de bryophytes. Le spectre spécifique y est assez étroit, surtout composé de plantes de pelouses sèches, incluant quelques espèces relevant du Thero-Airion, de plantes pionnières des milieux perturbés, ainsi que d'espèces à affinités forestières aux endroits plus envahis de ligneux: globalement, Cerastium semidecandrum, Sagina procumbens, Hypericum perforatum, Fragaria vesca, Ornithopus perpusillus, Lotus corniculatus, Vicia tetrasperma, Epilobium angustifolium, Oenothera sp., Centaurium erythraea, Prunella vulgaris, Veronica officinalis, Veronica arvensis, Hypochaeris radicata, Carlina vulgaris (abondant), Hieracium pilosella, Filago minima, Conyza canadensis, Crepis capillaris, Senecio inaequidens, Inula conyzae, Tussilago farfara, Cirsium arvense, Luzula campestris, Vulpia bromoides, Vulpia myuros, Aira caryophyllea (peu abondant - A. praecox non repéré), Agrostis capillaris, Holcus lanatus, Epipactis helleborine. Pyrola minor, en expansion dans la sablière (non notée en 1995), se rencontre un peu partout dans la partie sud.
Dans la partie nord de l'excavation s'étend une friche bien fleurie, composée de Melilotus albus, Vicia tetrasperma, Lotus corniculatus, Trifolium repens, Centaurium erythraea, Campanula rapunculus, Solidago gigantea, Leucanthemum vulgare, Holcus lanatus,... Certaines zones sont occupées par une pelouse à Agrostis capillaris qui pousse en compagnie de Rumex acetosella, Lotus corniculatus, Campanula rapunculus, Hypochaeris radicata,...
La végétation de la mare temporaire est dépourvue d'intérêt (Persicaria spp.).
Partie nord:
Cette excavation est à un stade de recolonisation forestière déjà avancé, les parties encore ouvertes étant de plus en plus limitées (partie du fond et replat supérieur). Les ligneux sont représentés par Betula pendula (± 20 ans) et Betula pubescens, Salix caprea, Pinus sylvestris, Picea abies (planté un peu partout), Acer pseudoplatanus, Quercus rubra, Castanea sativa, Prunus serotina, Populus (talus près de la mare).
La mare temporaire, très peu profonde, est environnée de Salix div. sp., Betula pubescens et Betula pendula. Elle est envahie de Lemna minor et de Glyceria fluitans. On y trouve aussi une petite jonchaie à Juncus effusus et J. acutiflorus, une grande plage d'Eleocharis palustris, Phalaris arundinacea, Ranunculus flammula, Galium palustre, Lycopus europaeus, Carex ovalis, Sphagnum sp. (quelques m2), ...
Sur un tronçon humide du chemin se développe en cours d'été un groupement peu étendu à Juncus bufonius, Lythrum portula, Persicaria maculosa, Gnaphalium uliginosum, Spergularia rubra, Hypericum humifusum, Anagallis arvensis, Juncus tenuis, Callitriche sp.,...
La pelouse sèche à Polytrichum piliferum qui couvrait en 1995 une partie du fond, régresse progressivement au profit d'une pelouse à Agrostis capillaris (avec Holcus lanatus par endroits), dans laquelle les aires les plus sableuses, notamment le chemin, la partie septentrionale du fond et les plages arrondies résultant de l'accumulation de crottes de lapins, hébergent encore diverses plantes caractéristiques des pelouses pionnières sur substrat siliceux (Thero-Airion): les poacées Aira caryophyllea, A. praecox, moins abondant que le précédent, Vulpia bromoides et V. myuros, Rumex acetosella, Aphanes sp., Ornithopus perpusillus, Filago minima, Cerastium semidecandrum, Scleranthus annuus, Erodium cicutarium, Myosotis discolor, Hypochaeris radicata,... Jasione montana, déjà peu abondante en 1995, semble avoir disparu.
La végétation du replat à bryophytes est encore moins diversifiée que celle de la partie ouverte du fond. Des plages herbeuses commencent à se développer dans le tapis de polytric.
D'autres espèces sont présentes dans le site: Prunella vulgaris, Lotus corniculatus, Centaurium erythraea (non revu en 2003-04), Veronica officinalis, Hieracium pilosella, Solidago virgaurea, Luzula campestris, L. multiflora,..., ainsi que des lichens (cf. Cladonia). Sur le talus faisant limite avec l'excavation voisine et au pied de celui-ci poussent quelques espèces pionnières des milieux anthropiques, telles que Tanacetum vulgare, Cirsium arvense, Crepis capillaris, Oenothera sp., mais aussi Leucanthemum vulgare, Hieracium sabaudum, Eupatorium cannabinum, Carlina vulgaris, Epilobium angustifolium,... Plusieurs espèces de fougères croissent sur les talus sableux ombragés: Dryopteris filix-mas, D. dilatata et Polystichum setiferum. La présence d'un pied de Polystichum setiferum est remarquable: cette fougère est en effet rarissime dans le district phytogéographique brabançon; un pied isolé a toutefois été trouvé en 2000 dans un chemin creux à Bertem en Brabant flamand (Hérault et al., 2003).
Intérêt géologique: non traité.
A compléter
Occupation du site au 18e siècle:
Occupation du site avant exploitation:
Ancien exploitant: S.P.R.L. Les Sablières Réunies. Rue de l'Etang, 18. 5974 Sart-Risbart-Opprebais.
Matériau(x) extrait(s): sable.
Références
Référence de la fiche ULg (1995): 'Sablière 'Strichon''.
Déroulement de l'exploitation:
Début: 1970.
Fin: environ 1985 (rapport ADESA, 1988).
Réaffectation prévue (dans autorisation): restauration de l'aspect du sol au fur et à mesure de l'achèvement partiel successif des travaux en boisant ou garnissant de végétation les talus ou terrils destinés à subsister de manière permanente (in rapport ADESA, 1988).
Réaffectation effective: laissé en l'état, sauf un versage ancien (occupé par une friche) et un petit versage clandestin. D'après le rapport ADESA, la Commune a refusé le remblayage de plusieurs parcelles. Le remblayage semblerait exclu.
SABLIERES
A. REMACLE (FUSAGx). J.-P. JACOB (AVES).