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Synonymes : | Sablière "Au Frêchy" |
---|---|
Communes : | Saint-Léger |
Cantonnements DNF : | Arlon |
Surface : | 1.28 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 246020 - Y Lambert : 36415 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Après son arrêt en 1972-74, la sablière du Poueux a rapidement acquis un grand intérêt biologique grâce au développement d'une lande sèche à callune et d'une pelouse pionnière sur sables acides; elle possédait en outre un intérêt entomologique considérable. Dans les années 1990, la sablière conservait un intérêt biologique certain; elle hébergeait, près de la route, une petite population de lézard des souches et diverses espèces d'insectes rares s'y observaient, comme le cuivré de la verge d'or (Lycaena virgaureae).
Actuellement, le fond de la sablière est occupé par un peuplement spontané plus ou moins équienne de pin sylvestre avec une minorité de feuillus, d'où a quasiment disparu la callune. Une partie proche de la route, d'environ six ares, est restée ouverte; il y subsistait en 2003 de minuscules lambeaux de pelouse sèche sur sables acides, de plus en plus envahis par la végétation rudérale et les ronces. Régulièrement utilisée comme dépôt de bois et lieu de déversement clandestin de déchets verts et autres, cette petite zone non boisée s'est dégradée au fil des années, avec en conséquence la disparition ou la forte régression des éléments de pelouse et de lande sur sable.
Le lézard des souches (Lacerta agilis) y a apparemment disparu mais pourrait subsister en nombre réduit à proximité immédiate; le lézard vivipare (Zootoca vivipara) y est par contre assez abondant. La valeur entomologique du site a fortement décru, la surface encore attractive à l'égard des espèces liées au sable étant quasi nulle.
Comme la sablière Lannoy éloignée de 600 m, cette ancienne carrière est englobée dans le réseau Natura 2000 (BE34061 "Vallées de Laclaireau et du Rabais").
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Châtillon | 1.28 ha | SAINT-LEGER | LUXEMBOURG |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Arlon | 1.28 ha | Arlon |
A compléter
Site non classé.
Commune de Saint-Léger
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Commune de Saint-Léger
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
E1.9 | Pelouses sur sable | A. Remacle - 2012 | ||
E5.6 | Végétations rudérales | A. Remacle - 2012 | ||
F3.13 | Fourrés de colonisation des sols pauvres, acides | A. Remacle - 2012 | ||
F4.2 | Landes sèches | A. Remacle - 2012 | ||
G5.6bb | Colonisation forestière mixte spontanée de milieux ouverts non forestiers | A. Remacle - 2012 | ||
J3.3 | Carrières et sablières abandonnées | A. Remacle - 2012 |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Lacerta agilis | Oui | Oui | Reproduction (1 mâle et 1 immature) | 1995 | A. Remacle | |||
Zootoca vivipara | Oui | Non | Reproduction | 2011 | A. Remacle et J.-P. Jacob | |||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Brenthis daphne | Non | Non | 3 ex. | 2011 | A. Remacle | |||
Lycaena virgaureae | Oui | Oui | observation régulière | années 1990 | J.-P. Jacob | |||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères | ||||||||
Cetonia aurata | 1995 | J.-P. Jacob | ||||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères - Carabidés | ||||||||
Cicindela hybrida | 1995 | J.-P. Jacob | ||||||
Cicindela sylvatica | 2 ex. | 1996 | A. Remacle | |||||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Gomphocerippus rufus | 2007 | A. Remacle | ||||||
Myrmeleotettix maculatus | 2003 | A. Remacle | ||||||
Oedipoda caerulescens | 1999 | A. Remacle | ||||||
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères | ||||||||
Ammophila pubescens | 1995 | A. Remacle | ||||||
Colletes succinctus | 1995 | A. Remacle | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Aira praecox | 2003 | A. Remacle | ||||||
Epipactis helleborine | 2003 | A. Remacle | ||||||
Genista pilosa | 2003 | A. Remacle | ||||||
Jasione montana | < 10 pieds | 2011 | A. Remacle | |||||
Ornithopus perpusillus | 2007 | A. Remacle | ||||||
Teesdalia nudicaulis | 1995 | J.-P. Jacob |
Reptiles
Seule la partie ouverte voisine de la route est encore occupée par les lézards. Zootoca vivipara y est abondant, le milieu lui convenant parfaitement. La présence de Lacerta agilis fut mise en évidence en 1995: un immature et un mâle adulte observés à plusieurs reprises; depuis lors, plus aucune observation de ce reptile n'a été réalisée. De l'autre côté de la route, le talus et sa partie supérieure (pineraie claire avec callune) semblent assez favorables à L. agilis, mais il n'y a jamais été observé.
Insectes
- Coléoptères: petite population de Cicindela campestris.
- Hyménoptères Aculéates: en 1979-81, le site était remarquable par la présence d'espèces très rares en Wallonie (Jacob-Remacle & Jacob, 1990); une nouvelle espèce pour la Belgique, Andrena barbareae Panzer, y a même été découverte en 1979 (Leclercq & Jacob-Remacle, 1982). Actuellement, la valeur entomologique du site a fortement décru. Dans la partie ouverte proche de la route subsistait en 1994-95 un peuplement intéressant: les Apoïdes Panurgus sp., Colletes succinctus, divers Halictides; les Vespiformes Ammophila pubescens, Priocnemis perturbator. En 2007, la surface encore attractive à l'égard des espèces liées au sable était déjà très réduite et en 2011 elle est quasi nulle.
La flore du terre-plein non reboisé a perdu de son intérêt; ailleurs, des espèces forestières ou de lisières sont apparues au fur et à mesure de la colonisation ligneuse.
Aquilegia sp. (cultivar), Conyza canadensis, Oenothera biennis, Prunus serotina. Forte station de Fallopia japonica près de la limite sud-ouest du site.
Principaux objectifs mentionnés dans le dossier de projet de réserve naturelle domaniale (Jacob & Remacle, 2011).
- Restauration des habitats sableux, en particulier la lande à callune et genêt pileux et les pelouses pionnières sur sable, par coupe massive de ligneux, désouchages et étrépages à très faible profondeur.
- Développement sur l'ensemble du site de milieux susceptibles d'être occupés par le lézard des souches et l'entomofaune liée au sable.
- Eradication ou limitation des espèces végétales exotiques, notamment Fallopia japonica (en limite de site, au bord de la route) et Prunus serotina (partie boisée).
- Perte de tout caractère sableux suite au boisement de la quasi-totalité du site.
- Poursuite et extension des dépôts de bois dans toute la petite partie encore ouverte. Altération accrue de cet endroit par des dépôts divers (surtout déchets de jardins mais aussi quelques inertes).
- Risque de colonisation par des plantes exotiques.
- Octroi d'un statut de protection (projet de RND des sablières de Châtillon en cours), en plus des implications en matière de conservation résultant de l'inclusion dans le site Natura 2000 BE34061 « Vallées de Laclaireau et du Rabais ».
- Afin de restaurer le site, entreprendre dès que possible,
* la coupe et l'élimination de la quasi-totalité des ligneux, à commencer par ceux qui poussent dans le lambeau de pelouse sèche proche de l'entrée. Le déboisement massif du site et le réaménagement du sol visent à restaurer une lande à callune;
* l'évacuation des déchets et le décapage sur une partie de la petite zone encore ouverte;
* la fermeture de l'entrée du site, afin d'empêcher les véhicules d'entrer dans la sablière (arrêt des dépôts de bois et des déversements de déchets);
* l'éradication des plantes exotiques poussant à proximité.
- Limiter l'accès au site si une restauration est entreprise (fragilité vis-à-vis du piétinement de la faune et de la flore liées au sable).
Un projet de plan de gestion est inclus dans le dossier relatif au projet de réserve naturelle domaniale des sablières de Châtillon (Saint-Léger), préparé par J.-P. Jacob et A. Remacle dans le cadre du Plan d'action "Lézard des souches" (2011).
Accès libre, à conditionner toutefois par le DNF en cas de restauration du site.
Cette ancienne petite sablière se situe à moins de 1 km au nord du village de Châtillon, dans le bois de Châtillon qui fait partie du vaste massif boisé de la cuesta sinémurienne. Ce bois est installé sur les sables et grès de la formation de Luxembourg (membre de Virton) et est surtout couvert de pineraies sur sols podzoliques. La sablière Lannoy n'en est éloignée que de 600 m et le terrain militaire de Lagland de 400 m.
Le site se trouve dans le bassin du Ton, au niveau de la tête de vallée de ce ruisseau (source à ± 500 m). La limite entre bassins de la Semois et du Ton passe à moins de 400 m de la sablière du Poueux vers le nord-est.
Cette sablière est actuellement occupée par un peuplement spontané plus ou moins équienne de pin sylvestre qui dissimule le talus limitant le site, haut de 7 m maximum. Près de la route subsiste une zone restée plus ou moins ouverte, de l'ordre de 6 ares; elle est régulièrement utilisée pour le stockage de grumes et fait à l'occasion l'objet de dépôts de déchets divers (surtout déchets verts, sciure, mais aussi inertes). D'anciennes grumes y sont abandonnées en bordure.
Actuellement, le fond de cette ancienne sablière est occupé par un peuplement spontané plus ou moins équienne de Pinus sylvestris, mêlé de quelques Betula pendula, Populus tremula, Fagus sylvatica, Salix caprea et de ronciers. De nombreux pins ont été brisés à la suite des importantes chutes de neige des hivers 2009-2010 et 2010-2011. Il y subsiste des buissons de Cytisus scoparius et des touffes de Calluna vulgaris morts ou mourants.
Près de la route, la partie restée ouverte, encore intacte et très intéressante au début des années 1990, se réduit et s'altère de plus en plus suite à des dépôts de déchets et à la création d'une aire de stockage de bois dont la superficie s'est accrue au fil des années. En 2003, il y subsistait de minuscules lambeaux de pelouse sèche sur sables acides, avec e.a. Aira praecox, Festuca filiformis, Agrostis capillaris, Rumex acetosella, Cerastium semidecandrum, Scleranthus annuus, Hypochaeris radicata, Hieracium pilosella, Trifolium arvense, Ornithopus perpusillus, Jasione montana, Luzula campestris. Calluna vulgaris et Genista pilosa y avaient déjà presque disparu.
En 2011, la végétation de pelouse couvre une surface encore plus faible à cause de l'envahissement par la végétation rudérale et les ronces et des dépôts de bois et de déchets. Aujourd'hui se maintiennent tant bien que mal quelques éléments de cette végétation, notamment Jasione montana, Festuca filiformis, Trifolium arvense et de rares Calluna vulgaris. Sauf localement, le tapis herbacé devient relativement dense, avec Hypochaeris radicata, Achillea millefolium, Plantago lanceolata, Tanacetum vulgare, Artemisia vulgaris, Conyza canadensis, Leontodon autumnalis, Hieracium umbellatum, Hypericum perforatum, Campanula rapunculus, Stellaria holostea, S. graminea, Ajuga reptans,...
Le lézard des souches a apparemment disparu mais pourrait subsister en nombre réduit à proximité immédiate; le lézard vivipare y est par contre assez abondant. La valeur entomologique du site a fortement décru; la surface encore attractive à l'égard des espèces liées au sable est quasi nulle.
Non
Non
A la fin du 19ème siècle (Cartes du Dépôt de la Guerre et de l'ICM), aucune sablière n'était ouverte à cet endroit. En 1923 (Carte de l'IGM publiée en 1932), une minuscule excavation se trouvait près de la route, dans une parcelle occupée par des résineux. Au début des années 1960 (Carte de l'IGM de 1968), l'excavation, nettement plus grande, est allongée perpendiculairement à la route. L'exploitation s'est arrêtée vers 1972-74. Actuellement, l'excavation est quasiment invisible, dissimulée par le boisement spontané constitué majoritairement de pins.
SABLIERES
Plan d'action Lézard des souches (J.-P. Jacob et A. Remacle)
A. REMACLE
J.-P. JACOB (Aves)