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Synonymes : | Réserve naturelle 'Henri Delwart' |
---|---|
Communes : | Assesse, Gesves |
Cantonnements DNF : | Namur |
Surface : | 306.26 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 195757 - Y Lambert : 122127 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Les bois de Grand Pré et du Chauffage s'entendent en Ardenne condruzienne, sur la rive gauche du Samson, entre les localités de Faulx-les-Tombes et Sorinne-la-Longue. Il s'agit d'une propriété particulière occupée par des plantations de conifères, des chênaies et hêtraies acidiphiles ainsi que quelques prés et cultures. Plusieurs ruisselets coulent au fond de ravins escarpés dans la partie orientale du massif. L'intérêt du site est surtout botanique et ornithologique. L'espèce la plus remarquable est l'androsème (Hypericum androsaemum), un millepertuis buissonneux produisant de grosses baies noires, rarissime en Belgique, qui colonise ici les sources et les abords des ruisseaux. La présence d'autres plantes, communes en Ardenne mais très rares dans le Condroz, mérite également d'être relevée : le calamagrostis des marais (Calamagrostis canescens), la fougère des montagnes (Oreopteris limbosperma), le pourpier d'eau (Lythrum portula) et quelques autres. Etant donné la superficie des zones boisées, la diversité des milieux et la tranquilité du lieu, l'avifaune est particulièrement bien représentée ainsi que les mammifères. La salamandre terrestre (Salamandra salamandra) y est très abondante et ses larves sont fréquemment observées.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Courrière | 305.46 ha | ASSESSE | NAMUR |
Faulx-les-Tombes | 0.24 ha | GESVES | NAMUR |
Gesves | 0.02 ha | GESVES | NAMUR |
Sorinne-la-Longue | 0.45 ha | ASSESSE | NAMUR |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Namur | 306.16 ha | Namur |
A compléter
Site non classé.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
9 | Réserve 'Henri Delwart' à Courrière | 306,26 ha |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
C2 | Eaux courantes | |||
G1.211 | Frênaies-aulnaies des ruisselets et des sources | |||
G1.8 | Chênaies acidophiles | |||
G3.F | Plantations de conifères |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
31.87 | Clairières forestières | |||
41.3 | Frênaies | |||
54.11 | Sources pauvres en bases |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Meles meles | Oui | Non | H. et E. Delwart | |||||
Sciurus vulgaris | Oui | Non | H. et E. Delwart | |||||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Accipiter gentilis | Oui | Non | H. et E. Delwart | |||||
Accipiter nisus | Oui | Non | H. et E. Delwart | |||||
Buteo buteo | Oui | Non | 1 couple nicheur | 2001 | D. Steenhout | |||
Dryocopus martius | Oui | Non | H. et E. Delwart | |||||
Falco tinnunculus | Oui | Non | H. et E. Delwart | |||||
Motacilla cinerea | Oui | Non | 1 ex. | 2001 | D. Steenhout et F. Ronveaux | |||
Pernis apivorus | Oui | Non | H. et E. Delwart | |||||
Picus viridis | Oui | Non | H. et E. Delwart | |||||
Scolopax rusticola | Non | Non | 1 ex. | 2001 | D. Steenhout et F. Ronveaux | |||
Strix aluco | Oui | Non | H. et E. Delwart | |||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Salamandra salamandra | Oui | Non | Reproduction (nombreuses larves dans les ruisseaux) | 2001 | D. Steenhout | |||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Calamagrostis canescens | Saintenoy-Simon et Bruynseels (1985) | |||||||
Hypericum androsaemum | 2001 | Saintenoy-Simon et Bruynseels (1985) | ||||||
Lythrum portula | Saintenoy-Simon et Bruynseels (1985) | |||||||
Oreopteris limbosperma | Saintenoy-Simon et Bruynseels (1985) | |||||||
Phegopteris connectilis | Saintenoy-Simon et Bruynseels (1985) | |||||||
Plantes - Mousses | ||||||||
Leucobryum glaucum | Saintenoy-Simon et Bruynseels (1985) |
Capreolus capreolus, Sus scrofa, Vulpes vulpes, Meles meles, Sciurus vulgaris, Martes foina, Mustela putorius, M. erminea,... existent dans la réserve.
De nombreux oiseaux sont présents. Citons : Dryocopus martius, Dendrocopos major, Picus viridis, Strix aluco, Falco tinnunculus, Pernis apivorus, Accipiter gentilis, A. nisus, Buteo buteo.
La salamadre se reproduit dans les eaux impétueuses où les larves sont présentes en grand nombre.
Espèces remarquables pour le district mosan : Calamagrostis canescens, Juncus bulbosus, Scutellaria minor, Valeriana dioica, Peplis portula, Festuca altissima, Luzula luzuloides, Phegopteris connectilis, Oreopteris limbosperma, Dryopteris affinis subsp. robusta.
Espèce non protégée mais d'une très grande rareté et d'une très grande importance phytogéographique : Hypericum androsaemum.
A compléter
Protection de la faune et de la flore d'un remarquable massif forestier typique de l'Ardenne condruzienne.
Aucune menace ne pèse actuellement sur la réserve.
Il est absolument indispensable de surveiller les populations d'Hypericum androsaemum, de veiller à les dégager légèrement si le couvert devient trop épais, de ne pas les recouvrir involontairement de branchages, de maintenir en bon état les abords des ruisselets et des sources.
Les bois sont surveillés par un régisseur.
Accès interdit au public. Des excursions sont organisées de temps à autre.
Le bois de Grand Pré est localisé sur la rive gauche du Samson, rivière salmonicole qui se jette dans la Meuse à hauteur de Namèche. Il occupe un plateau entaillé par le Samson et quelques ruisseaux affluents de cette rivière (ruisseau d'Hapniée, des Moines, du Paradis des Chevaux, Ry des Bans) qui dévallent en creusant des vallons très encaissés. La dénivellation est de plus de cent mètres entre le plateau et le fond de la vallée.
Le site appartient à l'Ardenne condrusienne, caractérisée par des assises schisto-gréseuses (grès, schistes, poudingues, arkoses,...) de l'Eodévonien (Gedinnien, Siegenien, Emsien) et du Couvinien.
L'extrême pointe nord du site se trouve sur les schistes de la bande silurienne de Dave.
Les roches schisto-gréseuses sont recouvertes de limons nivéo-éoliens. La couche de limon est plus ou moins épaisse sur les plateaux, généralement mince ou même absente sur les versants.
Les schistes et les grès se désagrègent en donnant une couche d'argile imperméable au-dessus de laquelle peut se former une nappe perchée. On aura donc une large gamme de sols caractérisés notamment par leur régime hydrique.
Des plantations de résineux existent à divers endroits de la réserve. Ce sont principalement des plantations d'épicéas, de mélèzes, de douglas (sur les plateaux), de pins sylvestres, de pin de Corse (sur les pentes). Quelques plantations de feuillus existent également.
Au voisinage de la villa du propriétaire, une zone de parc a été aménagée. Les chênes et les hêtres ont été dégagés du taillis et une pelouse y est entretenue. Quelques essences ornementales ont été plantées.
Le reste du plateau est occupé par des futaies dans lesquelles ont reconnaîtra : des chênaies-frênaies, des chênaies et des chênaies-hêtraies à Molinia caerulea, des chênaies et des chênaies-hêtraies à Holcus mollis et Pteridium aquilinum, des chênaies très riche en fougères ou en coudrier, ...
Selon SOUGNEZ (1975), l'alliance complexe du Quercion robori-petraeae est présente à Courrière sous diverses associations et sous-associations :
- le Fago-Quercetum petraeae submontanum dryopteridosum
- le Fago-Quercetum petraeae submontanum molinietosum
- le Fago-Quercetum petraeae submontanum luzuletosum sylvaticae
- le Luzulo-Quercetum subatlanticum leucobryetosum
- le Quercetum subatlanticum coryletosum.
Les coupes forestières sont occupées par Epilobium angustifolium, Senecio sylvaticus, Digitalis purpurea, Carex pilulifera, Carex demissa, Carex pallescens, Luzula multiflora, etc. Les chemins humides sont colonisés par Lythrum portula, Prunella vulgaris, Hypericum humifusum, Lysimachia nemorum, etc.
Les versants sont couverts de chênaies-hêtraies à Luzula sylvatica sur les pentes exposées au nord ou au nord-est, de chênaies à Leucobryum glaucum sur les pentes sèches.
Les fonds de vallon sont colonisés par des frênaies ou des aulnaies à Carex remota et Chrysosplenium oppositifolium. Mais les endroits les plus intéressants sont les bords des ruisselets, les sources et les suintements où poussent des fragments d'aulnaies à Carex pendula et Hypericum androsaemum, espèce rarissime redécouverte en 1983.
Dans ces suintements les espèces les plus fréquentes sont Carex pendula, Hypericum androsaemum, Athyrium filix-femina, Oreopteris limbosperma, Dryopteris dilatata, Dryopteris affinis subsp. robusta, Eupatorium cannabinum, Senecio ovatus, Carex remota, Carex sylvatica et plus rarement Carex nigra, Hypericum tetrapterum, Scutellaria minor, ... L'appartenance phytosociologique de ces groupements reste à étudier.
Affleurements de poudingue, emsien. Affleurement de diabase (roche éruptive) non loin de l'Abbaye de Grand Pré.
Vestiges de l'Abbaye de Grand Pré, à quelques centaines de mètres en contrebas du site, au bord du Samson. Cette Abbaye fut fondée en 1231 par des moines cisterciens de l'Abbaye de Villers et construite à différentes époques. Elle fut partiellement détruite lors de la révolution française, puis devint une ferme. Un moulin à huile (stordoir), un porche du 18ème siècle, une ferme majestueuse et quelques vestiges de l'ancienne église abbatiale forment un superbe ensemble.
Les bois de Grand Pré et du Chauffage ont appartenu pendant 600 ans à l'Abbaye de Grand Pré. Le Samson (Hoyoul) faisait tourner au 17ème siècle de nombreuses entreprises : moulins à farine, à huile, moulins à tirer le fil d'archal, à battre le cuivre, à laminer le plomb, à polir le marbre et la pierre, à platiner le fer et à faire travailler 6 forges (Saumery). Les forges nécessitaient de grandes quantités de charbon de bois et les forêts avoisinantes ont été surexploitées. De nombreuses aires de faulde sont encore visibles dans les bois ou même dans les champs. Après la cessation des activités des forges, les bois se reconstituèrent petit à petit.
Au 18ème siècle, le site était entièrement boisé. On y trouvait deux viviers (lieu-dit 'Taille du Vivier') destinés à fournir le poisson nécessaire à l'abbaye.
RESNAT
J. SAINTENOY-SIMON /