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Code WalEUNIS : | E2.22 - Code EUNIS européen : E2.22 |
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Nom WalEUNIS complet : | Prairies de fauche de basse altitude peu à moyennement fertilisées |
Nom EUNIS français : | Prairies de fauche de basse altitude peu à moyennement fertilisées. |
Nom EUNIS anglais : | Sub-Atlantic lowland hay meadows |
Phytosociologie : | Alliance de l'Arrhenatherion elatioris Koch 1926. |
Niveaux supérieurs : | E / E2 / E2.2 |
Prairies subissant un rythme d'exploitation lent (2 fauches/an, parfois pâturage du regain) et peu à moyennement fertilisées. Ces prairies de fauche typiques avec la flore accompagnatrice deviennent de plus en plus rares du fait de la fertilisation intensive et de la précocité des dates de coupes qui ont fait disparaître les espèces oligotrophes et mésotrophes, et qui empêchent les espèces à croissance lente de se renouveler par semis. Ces prairies disparaissent aussi du fait du régime mixte (fauche + pâturage) souvent appliqué (régression des espèces typiques des prairies de fauche et présence d'espèces favorisées par le pâturage). On trouve également ce type de végétation sur les bords de route et dans certaines friches, mais le cortège floristique y est souvent plus simple que dans les stations typiques et fréquemment investi d'espèces rudérales. Dans ces derniers cas, l'habitat n'est pas à considérer comme d'Intérêt Communautaire. On trouve enfin une variante riche en vulpin des prés sur sol humide, très proche de l'habitat E2.11c.
Tous les districts excepté le district ardennais où cet habitat est cantonné à certains bords de routes/chemins.
Arrhenatherum elatius est la graminée qui caractérise le pré de fauche de basse altitude. Dans les formes typiques et pas trop fertilisées, cette graminée est accompagnée d'un cortège de dicotylées diverses (surtout ombellifères et composées). Typiquement aussi, la végétation comporte 2 étages : un étage de plantes assez grandes (fromental, ombellifères) et un étage de plantes basses (plantes à rosettes comme Taraxacum sp., Leontodon autumnalis, Hypochoeris radicata).
On trouve ce type de végétation dans des prairies, sur des talus peu ou pas fertilisés de certaines routes/chemins, ainsi que dans certaines friches (milieu urbain, bords de voies ferrées).
En altitude (à partir de 300 mètres), le fromental se raréfie, mais il peut rester abondant sur les talus de chemins et de route. Dans ce cas, sa présence est liée à un certain enrichissement du sol.
Pâtures permanentes et prairies mixtes (E2.1). Les variantes humides peuvent être difficiles à distinguer des prairies fertilisées à Alopecurus pratensis (voir E2.11c).
Code | Nom résumé WalEUNIS | Commentaires |
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E1.B | Pelouses sur sols métallifères | |
E1.B2 | Pelouses calaminaires | pour certains faciès particuliers |
E2.1 | Pâtures permanentes et prairies mixtes | |
E2.11a | Pâtures permanentes intensives | |
E2.11c | Prairies fortement fertilisées |
Les espèces typiques sont Arrhenatherum elatius, Crepis biennis, Heracleum sphondylium, Anthriscus sylvestris, Galium mollugo, Tragopogon pratensis, Pimpinella major, Pastinaca sativa, Daucus carota, Knautia arvensis, Leucanthemum vulgare, Avenula pubescens, Centaurea jacea, Rhinanthus minor, Galium pratense (rare). Lolium perenne est rare ou absent: il devient plus abondant si l'on fauche plus fréquemment ou si le pâturage est plus fréquent.
Outre ce noyau d'espèces caractéristiques, les prairies de fauche accueillent une flore variée qui est liée :
1° aux conditions édaphiques,
2° au taux de fertilisation,
3° à l'altitude,
4° au contexte (prairies, bords de route, friches).
A titre indicatif, voici quelques plantes indicatrices pour chacun des facteurs de milieux (variantes ou sous-associations suivant les auteurs).
1° Espèces des sols secs et neutroclines : Sanguisorba minor, Avenula pubescens, Galium verum, Primula veris, Plantago media (Dethioux & Limbourg (1963).
Espèces des sols bruns eutrophes et calcaires (schistes calcarifères ou noduleux, calcaires argileux, calcschistes, pH = ou >7) : Medicago lupulina, Potentilla reptans, Agrimonia eupatoria, Convolvulus arvensis, Viola hirta (Dethioux et Limbourg (1963).
2° Espèces des sols frais à humides, souvent dans les grandes vallées : Ajuga reptans, Alopecurus pratensis, Poa trivialis, Cardamine pratensis, Geranium pratense , Campanula patula , Pastinaca sativa , Ranunculus repens , Glechoma hederacea + espèces hygrophiles occupant jusqu'à 15% de recouvrement comme Lysimachia nummularia, Cirsium oleraceum , Angelica sylvestris , Sanguisorba officinalis (est de la Belgique), Lychnis flos-cuculi , Phalaris arundinacea, Symphytum officinale, Filipendula ulmaria, Galium palustre, Equisetum palustre et Carex acuta (Ellenberg, 1996 ; Duvigneaud, 1958 ; Bournérias, 2001). La position phytosociologique de cette variante est controversée. Elle est considérée tantôt comme une sous-association (Arrhenatheretum Alopecuretosum Tüxen et A. Colchicetosum Lebrun), tantôt comme une association (Alopecuretum pratensis Regel 25, Arrhenatheretum alopecuretosum Tüxen 37) ou même une alliance (Alopecurion pratensis Passarge 63).
3° Espèces abondantes dans les Arrhenatheterum fortement fertilisées: Anthriscus sylvestris, Heracleum sphondylium, Dactylis glomerata, Poa trivialis, Elymus repens, Phleum pratense, Rumex acetosa (auxquelles on peut aussi ajouter Galium mollugo et Pimpinella major) (Lambert, 1963). On peut ajouter aussi Rumex obtusifolius et Cirsium arvense (de Foucault, 1988 ; Oberdorfer, 1983). Il s'agit dans ce cas de prairies qui subissent 2 à 3 exploitations/an et dont le fourrage est souvent récolté sous forme d'ensilage.
4° Espèces des sols pauvres et d'altitude : Trisetum flavescens, Festuca rubra, Agrostis tenuis (Ellenberg, 1996).
5° A partir de 300 mètres d'altitude environ, Dethioux & Limbourg (1963) décrivent un Alchemillo-Arrhenatheretum Sz 1963 pour la Famenne, caractérisé par la présence d'Alchemilla xanthochlora. Cette plante est limitée vers le nord par le sillon Sambre-Meuse. A partir de 300 m, l'association est progressivement remplacée par l'Alchemillo-Tristetum flavescentis (E2.23), puis par le Meo-Trisetetum (E2.3).
6° Sur les bords de routes, on trouve de plus en plus souvent des espèces exigeantes en matières nutritives parce que ces zones sont soumises à une fertilisation indirecte (ruissellement) ou directe (en bordure de parcelles agricoles) : Artemisia vulgaris, Cirsium vulgare, Lapsana communis, Elymus repens, Cirsium arvense. Les formes les plus appauvries ne doivent pas être considérées comme d'Intérêt Communautaire.
Relation | Code | Nom Natura 2000 | Commentaires |
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<est une partie de | 6510 | Prairies de fauche de basse et moyenne altitude |
Pour maintenir une diversité botanique dans les prairies les plus riches en espèces, il est important d'appliquer des mesures régulières sur le long terme (pas de changements fréquents des périodes de fauche). On ne dépassera pas non plus 2 fauches/an et on veillera à limiter ou à supprimer la fertilisation.
En termes de conservation de la biodiversité, ce sont surtout les variantes sur sols pauvres et secs ou humides qui présentent le plus d'intérêt. La fertilisation et le pâturage intensifs provoquent l'appauvrissement (en termes de biodiversité) de ces prairies.
Schaminée et al. (1996) ; Ellenberg (1996) ; Oberdorfer (1978) ; Rameau et al. (2000), Lambinon et al. (1992), Peeters & Lambert (1988), Lambert (1963), Dumont (1979), Sougnez (1957, 1961) ; Reginster et al. (1953) ; De Sloover et al. (1980) ; Julve (1993) ; Sougnez & Limbourg (1963) ; Dethioux et al. (1983) ; Bournérias (2001).
ECOP - DEMNA (JM Couvreur)
JM Couvreur: dernières mises à jour de l'info 8/2/2011