Landes humides à paratourbeuses marquées par la présence d'espèces hygrophiles comme Drosera rotundifolia, Pedicularis sylvatica, Juncus squarrosus...dominées par Erica tetralix ou Calluna vulgaris, parfois en association avec Scirpus cespitosus subsp.germanicus, Molinia caerulea, Vaccinium uliginosum habituellement accompagnés de sphaignes non formatrices de tourbe (Sphagnum compactum, S. molle, S. tenellum). Sur des sols de type podzols à pseudogley ou à gley, marqué ou non par la présence d'une fine couche de tourbe (< 10 cm d'épaisseur : paratourbeux). Le battement de la nappe atteind ou dépasse la surface. Trois types : - Landes humides à bruyère quaterné (Erica tetralix), en basse Belgique sur podzol sableux reposant sur un gley (F4.11a). - Landes humides à myrtille et bruyère quaternée, en Ardenne, sur argile blanche, éventuellement avec une fine couche de tourbe (F4.11b) - Landes humides à Callune (Calluna vulgaris) et à Scirpe (Scirpus cespitosus subsp germanicus) d'affinité plus continentale - (F4.11c).

Présent essentiellement sur le plateau des Hautes Fagnes et le plateau des Tailles, également présent ailleurs en Ardenne sur argiles blanches, en région limoneuse et en Lorraine sur sables gleyifiés

• Limoneuse : Présent
• Condroz : Absent
• Fagne-Famenne : Absent
• Ardenne : Présent
• Jurassique : Présent

Strate subcontinue de sous-arbisseaux éricoïdes parsemée de touffes irrégulières d'herbes vivaces. Sphaignes en petites touffes discontinues. Lande dont la physionomie est marquée par l'une ou l'autre espèce indicatrice : Vaccinium uliginosum, Erica tetralix, dont la floraison se marque généralement bien ou Scirpus cespitosus, dont les touffes parsèment la lande. L'importance relative des différentes espèces dépend fortement des différences dans le régime hydrique et le niveau trophique, ainsi que du pâturage ou des incendies.

• =équivalent 31.11 - Landes humides septentrionales

Landes dégradées à molinie (F4.13) : à partir du moment où les éricoïdes occupent moins de 10% du couvert, l'habitat reconnu est le F4.13. Si les éricoides occupent plus de 10% du couvert et la molinie le reste, on note le F4.11 en mauvais état de conservation. Cette distinction est fondamentale dans la mesure où l'unité F4.13 « landes dégradées à molinie » n'est pas un habitat Natura 2000, tandis qu'une lande du F4.11 en mauvais état de conservation l'est.

Voir niveau supérieur.

Espèces indicatrices : Drosera rotundifolia, Erica tetralix, Eriophorum polystachion, Eriophorum vaginatum, Gentiana pneumonanthe, Juncus squarrosus, Lycopodiella inundata, Narthecium ossifragum, Pedicularis sylvatica, Rhynchospora fusca, Rynchospora alba, Sphagnum compactum, Sphagnum molle, Sphagnum tenellum, Scirpus cespitosus, Vaccinium uliginosum
Espèces fréquentes : Calluna vulgaris, Carex pilulifera, Potentilla erecta, Polygala serpyllifolia, Nardus stricta. Dactylorhiza maculata et D.sphagnicola sont parfois présentes.

Le maintien en bon état de conservation des landes humides repose sur :
- la lutte contre la recolonisation spontanée par la végétation ligneuse, au moyen du pâturage, d'un gyrobroyage ou d'une fauche répétée
- le maintien de stades pionniers de la lande, par l'étrépage occasionnel de parties de la lande
La gestion par le feu reste sujet à caution dans le cas des landes humides et est plutôt à réserver aux landes sèches, la molinie étant réputée pyrophile. Quelque soit le mode de gestion choisi, on veillera à de gérer annuellement qu'une partie de la lande, en laissant des zones refuges et en formant progressivement une mosaïque des différents stades de vieillissement.

Drainage, plantation, eutrophisation du milieu, abandon du pâturage suivi d'une recolonisation ligneuse spontanée, construction d'immeubles, d'infrastructures, incendies... Envahissement par la molinie.

Voir niveau supérieur.

ZCO

Mahy G. & Verté P.