Go to content
Go to main menu
Go to additional information
Code WalEUNIS : | G1.81 - Code EUNIS européen : G1.81 |
---|---|
Nom WalEUNIS complet : | Chênaies pédonculées à bouleau |
Nom EUNIS français : | Chênaies pédonculées à bouleau |
Nom EUNIS anglais : | Atlantic [Quercus robur] - [Betula] woods |
Phytosociologie : | > Querco-Betuletum Tüxen 1937 # Fago-Quercetum molinietosum Noirfalise 1984 |
Niveaux supérieurs : | G / G1 / G1.8 |
Forêts mélangées et assez claires à base de chênes et de bouleaux. Il s'agit de forêt acidophiles, climaciques, installées le plus souvent :
- sur sol sablonneux oligotrophe, dans des conditions podzoliques et/ou hydromorphes ; cette variante est surtout observée dans le domaine atlantique, avec en plus quelques stations en Lorraine Belge,
- sur "argile blanche" (= gleypodzol) ou sur de petites terrasses caillouteuses du plateau ardennais
Ces chênaies-boulaies forment donc les forêts potentielles des stations dont les conditions édaphiques oligotrophes, trop pauvres et/ou trop humides, excluent en théorie le hêtre. Le peuplement est constitué de chênes (le plus souvent le chêne pédonculé, mais le chêne sessile peut être dominant dans les stations sur les podzols sablonneux secs) et de bouleaux en proportions variables, parfois accompagnés du sorbier des oiseleurs, du tremble et de l'aulne glutineux.
La strate arbustive est constituée de bourdaine, avec le saule à oreillettes dans les stations les plus humides, et le coudrier dans les stations plus riches (tendant vers les chênaies-charmaies acidoclines). Le cerisier tardif ([Prunus serotina]) est une espèces invasive qui s'y développe particulièrement bien en domaine atlantique.
Les strates herbacée et mucinale sont exclusivement acidophiles (groupes de la germandrée et de la myrtille), à l'exception du groupe de l'anémone, parfois représenté en faibles proportions. La molinie est quasi-systématiquement présente, et peut former des plages étendues. Dans les variantes humides, les groupes suivants sont bien représentés : groupes de la molinie, des dryopteris et des sphaignes. On y observe parfois de larges plages de [Pteridium aquilinum] ou de [Rubus sp.], cette dernière sur les sols sablonneux perturbés par l'activité humaine : drainage, sous-solage et fertilisation.
Sur les sols sablonneux, l'homme a souvent transformé par le passé ces peuplements en pineraies (Pinus sylvestris) ou en landes, et l'on y retrouve actuellement des recolonisations pratiquement pures de bouleaux ou des forêts mixtes de bouleaux et de pins (faciès G1.81 # G1.911a). En Ardenne, l'action de l'homme sur ces milieux s'est le plus souvent traduite par le drainage et la transformation en pessières des peuplements sur argiles blanches.
Les chênaies pédonculées à bouleau se rencontrent :
- sur des sols sablonneux très pauvres, podzoliques ou hydromorphes, dans le domaine atlantique (notamment bassin de la Haine) et à l'Est de la Lorraine Belge, ou
- sur d'autres sols à caractère oligotrophe et hydromorphe, essentiellement les argiles blanches du plateau ardennais et des stations similaires d'Ardenne Condruzienne.
Forêts mélangées et assez claires à base de chêne pédonculé et de bouleaux verruqueux et pubescents (pouvant dominer dans certains faciès de recolonisation feuillue de landes ou de forêts résineuses). La strate arbustive est acidophile, constituée de bourdaine, avec le saule à oreillettes dans les stations plus humides, le coudrier dans les stations plus riches. Les végétations herbacée et mucinale sont quasi-exclusivement acidophiles (groupes de la germandrée et de la myrtille) et caractérisées par la présence presque systématique de la molinie, pouvant former des plages étendues. On y observe parfois de larges plages de [Pteridium aquilinum] ou de [Rubus sp].
- Chênaies acidophiles (G1.82 et G1.87a) : Forêts acidophiles dominées par le chêne, mais sur des stations dont les conditions édaphiques, bien qu'oligotrophes, correspondent encore au métaclimax de la hêtraie. Ces forêts présentent, dans certaines de leurs variantes, notamment les plus pauvres et les plus humides, une flore assez semblable à celle des chênaies pédonculées à bouleau. La distinction entre les deux unités qui forment un continuum repose alors essentiellement sur des bases pédologiques, les chênaies pédonculées à bouleau occupant des sables podzoliques et/ou hydromorphes (en Ardenne, des argiles blanches actives). La présence de sphaignes ou de grandes plages de molinie, parfois en touradons, confirme le diagnostic "G1.81 # G1.911a".
- Boulaies planitiaires et collinéennes sur sols acides (G1.911b) : Faciès de dégradation ou de recolonisation forestière pouvant correspondre à une grande gamme d'habitats différents. La distinction entre ces boulaies et les boulaies du métaclimax de la chênaie pédonculée à bouleau se fait essentiellement sur base pédologique. La présence de sphaignes ou de grandes plages de molinie, parfois en touradons, confirme le diagnostic "G1.81 # G1.911a".
- Boulaies tourbeuses et aulnaies à sphaignes (G1.51 et G1.52) : Peuplements dans lesquels la strate mucinale, constituée notamment de sphaignes, atteint un très grand recouvrement. Les boulaies tourbeuses sont situées sur une tourbe vraie, et ces conditions abiotiques rendent le développement de peuplements de chênes impossible. Néanmoins, dans les faciès dégradées des boulaies tourbeuses à sphaignes, la molinie peut, comme pour les chênaies pédonculées à bouleau, atteindre des recouvrements très importants.
Chênaies-charmaies acidocllines sur sol hydromorphe (G1.A1aa et G1.A1ca) : chênaies occupant des stations hydromorphes, comme les variantes humides de l'unité G1.81. Celles-ci se distinguent des chênaies-charmaies par la nature des sols occupés (des sols très oligotrophes, podzolisés, argiles blanches), et la flore plus nettement acidophile. La molinie y est en outre nettement plus fréquente et peut y former des populations très importantes.
Code | Nom résumé WalEUNIS | Commentaires |
---|---|---|
G1.51 | Boulaies tourbeuses à sphaignes | faciès G1.911a |
G1.52 | Aulnaies marécageuses acidophiles | faciès G1.B2 |
G1.82 | Chênaies acidophiles atlantiques | |
G1.87a | Chênaies acidophiles médio-européennes non thermophiles | |
G1.911b | Boulaies de colonisation ou de dégradation, à l'exception des boulaies tourbeuses et des chênaies-pédonculées à bouleau | |
G1.A1aa | Chênaies-charmaies atlantiques acidoclines sur sols hydromorphes | |
G1.A1ca | Chênaies-charmaies subatlantiques acidoclines sur sol hydromorphe |
Code | Nom résumé WalEUNIS | Relation | Nom de la série | Commentaires |
---|---|---|---|---|
G1.911a | Faciès à bouleau des chênaies pédonculées à bouleau | Faciès dominé par le bouleau de l'habitat G1.81 | ||
F3.13 | Fourrés de colonisation des sols pauvres, acides | |||
F3.1a | Saulaies non marécageuses à Salix aurita et Salix cinerea | |||
F4.1 | Landes humides à paratourbeuses | |||
F4.2 | Landes sèches | |||
E1.7 | Nardaies | |||
E3.5 | Prairies humides oligotrophes |
Variantes sur sable
* Espèces les plus fréquentes :
- ligneux : Quercus robur, Betula alba, Betula pendula, Sorbus aucuparia, Frangula alnus
- herbacées : Molinia caerulea, Deschampsia cespitosa, Holcus mollis, Dryopteris carthusiana, Lonicera periclymenum, Polytrichum formosum, Rubus fruticosus
* Groupes les mieux représentés : germandrée, myrtille
Variantes sur argile blanche :
* Espèces les plus fréquentes :
- ligneux : Quercus robur, Betula alba
- herbacées : Vaccinium myrtillus, Molinia caerulea, Luzula sylvatica, Holcus mollis, Pteridium aquilinum, Dryopteris carthusiana, Athyrium filix-femina, Juncus effusus, Deschampsia cespitosa, Deschampsia flexuosa, Lonicera periclymenum, Sphagnum palustre, Rubus fruticosus
* Groupes :
- les mieux représentés : myrtille, molinie, dryopteris, fougère femelle
- autres groupes bien représentés : germandrée, sphaignes, luzule blanche
Relation | Code | Nom Natura 2000 | Commentaires |
---|---|---|---|
=équivalent | 9190 | Vieilles chênaies acidophiles |
Non pertinent (habitat climacique)
- eutrophisation, notamment par dépôts atmosphériques ou ruissellement
- pour les variantes humides : drainage ou toute opération pouvant entraîner une modification du niveau de la nappe phréatique
- enrésinement
- développement de plantes invasives (dans le domaine atlantique, [Prunus serotina], [Rhododendron sp.]...)
- tassement du sol par le passage d'engins liés à l'exploitation forestière
ZCF
SOUGNEZ (1974)
STEIN (1980)
NOIRFALISE (1984)
COMMISSION EUROPEENNE (1999)
RAMEAU, GAUBERVILLE et DRAPIER (2000)
DURWAEL ET AL. (2000)
DEVILLERS (2001)
Lionel WIBAIL