Michel HUART, Rue du Temple, 10, 7011 Ghlin (Tél.: 065/355508).
Conservation d'un ensemble d'habitats caractéristiques de la Campine hennuyère (landes, bas-marais acides, aulnaie oligotrophe).
Dans le cadre de la gestion du site des Burettes, priorité est donnée au maintien et à la restauration des milieux oligotrophes caractéristiques de la 'Campine hennuyère'. Les objectifs prioritaires du plan de gestion de la réserve sont :
- le contrôle et à la limitation des apports eutrophisants du ruisseau d'Erbisoeul sur tous les milieux à caractère oligotrophe de la réserve
- le développement des zones humides oligotrophes
- la restauration des éléments de landes (lande sèche et lande humide)
- le maintien de l'aulnaie oligotrophe en réserve intégrale
Les eaux courantes eutrophisées du ruisseau d'Erbisoeul ont perdu une grande part de leur intérêt. Il est essentiel d'en limiter les débordements dans la réserve en dégageant systématiquement les barrages qui peuvent se former en travers du ruisseau et le faire sortir de son lit. Toute intervention contribuant à éviter le passage de l'eau dans les milieux oligotrophes en période de crues est utile.
Afin d'accélérer l'élimination de la pollution par les micro-organismes présents dans la rivière, cette dernière est maintenue au maximum en lumière par le récépage des aulnes et bouleaux présents le long de sa berge.
L'importance des sources et mares ayant conservé leur qualité oligotrophe est capitale pour la flore et la faune de la réserve. Les interventions de gestion réalisées à cet égard jusqu'à présent ont consisté au colmatage de certains drains et à l'approfondissement de mares.
Les landes sèches et humides sont actuellement très réduites en superficies. Deux plantes particulièrement envahissantes, la fougère aigle d'une part (qui forme actuellement un vaste peuplement quasi monospécifique) et la molinie d'autre part, se sont particulièrement développées au détriment des autres espèces et la gestion suivie consiste donc à en limiter l'extension. Deux méthodes sont utilisées pour cela :
- l'étrépage. Cette technique particulière consiste à enlever la couche superficielle du sol, sur une faible épaisseur, de façon à en éliminer la couche organique. L'étrépage convient particulièrement à la restauration des landes fortement dégradées. Il permet aux graines des espèces caractéristiques des milieux pauvres en éléments nutritifs, parfois conservées depuis fort longtemps dans le sol, de retrouver les conditions adéquates pour germer.
Après plusieurs essais d'étrepage manuel, un étrépage mécanique à plus grande échelle (1 ha) a été entrepris dans le cadre du programme Life 'Landes et nardaie' mené actuellement par les RNOB.
- le fauchage. Pratiquée généralement en fin d'été ou au début de l'automne, avec évacuation de la végétation coupée hors de la parcelle, cette opération permet de maintenir la végétation basse en diminuant la vitalité des deux espèces envahissantes. Elle convient donc particulièrement à l'entretien de la lande en bon état ou en voie de restauration.
Le maintien de la roselière implique de conserver le milieu ouvert par un débroussaillage régulier des espèces ligneuses (saules, bouleaux, aulnes) qui tendent à s'y réinstaller. Afin de favoriser le rajeunissement de la roselière, des fauchages peuvent être organisés occasionnellement en hiver, de préférence par temps de gel. Le produit de la fauche doit bien sûr être évacué (tas ou brûlage).
L'accès à la réserve naturelle est limité aux visites guidées dont le programme est diffusé dans le Magazine "Réserves Naturelles" des RNOB ainsi que dans la presse locale et associative. Des visites guidées spéciales pour groupes sont organisées sur demande. Des journées et chantiers de gestion sont également programmés pour permettre à ceux qui le souhaitent de participer activement à la gestion de la réserve. L'accès des scientifiques est soumis à autorisation.