D'après le Parc Naturel Burdinale-Mehaigne (T. Genty, 2016): Le Bois de Mozon occupe la pente abrupte de la vallée de la Mehaigne, pente exposée du plein ouest au nord. La moitié orientale du site (sur Fumal) est occupée par des boisements reliques de la forêt de ravin à Ail des ours.
La forêt de ravin comporte le frêne commun (Fraxinus excelsior), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus) et le chêne pédonculé (Quercus robur). En sous–étage on trouve le charme (Carpinus betulus), l'érable champêtre (Acer campestre), le noisetier (Corylus avellana) et en accompagnement quelques bouleau verruqueux (Betula pendula).
Dans la strate herbacée sont présents la mercuriale vivace (Mercurialis perennis), l'ail des ours (Allium ursinum), la renoncule tête d'or (Ranunculus auricomus), le sceau de Salomon commun (Polygonatum multiflorum), l'anémone sylvie (Anemone nemorosa), la ficaire fausse-renoncule (Ranunculus ficaria), plus localement le polystic à aiguillons (Polystichum aculeatum), l'anémone fausse-renoncule (Anemone ranunculoides), la corydale solide (Corydalis solida), la parisette (Paris quadrifolia), la laîche glauque (Carex flacca), plus rarement la langue de cerf (Asplenium scolopendrium) et l'orchis mâle (Orchis mascula). Parmi les mousses dominantes au sol figurent Thamnobryum alopecurum, Fissidens sp. et Mnium hornum.
Le bois comporte deux ruisseaux et sources présentant chacun des débuts d'accumulations calcaires. L'un d'eux a été dégradé par le passage de sangliers et mériterait une restauration (restructuration du lit).
L'autre moitié du site suit la Mehaigne vers Huccorgne. La pente reste plus ou moins la même mais les boisements évoluent vers des faciès anthropiques incluant des peuplements de douglas (Pseudotsuga menziesii), de hêtres (Fagus sylvatica) et des mises à blanc (en 2016). La forêt de ravin a disparu de cette zone.
Sur le rebord du plateau à l'ouest de la Ferme de Mozon, le bois a une physionomie de chênaie-charmaie calcicole à primevère, sous la forme d'un taillis sous futaie peu exploité: on y observe le chêne pédonculé (Quercus robur), le frêne élevé (Fraxinus excelsior), l'érable champêtre (Acer campestre), le charme (Carpinus betulus), le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le cornouiller mâle (Cornus mas), le noisetier (Corylus avellana), l'aubépine à un style (Crataegus monogyna) et, parmi la strate herbacée, la primevère officinale (Primula veris), la mercuriale vivace (Mercurialis perennis), la laîche des bois (Carex sylvatica), le brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), la corydale solide (Corydalis solida), la violette de Reichenbach (Viola reichenbachiana), le lamier jaune (Lamium galeobdolon), le sceau de Salomon commun (Polygonatum multiflorum), l'ail des ours (Allium ursinum), la renoncule tête d'or (Ranunculus auricomus), l'anémone sylvie (Anemone nemorosa), la fougère mâle (Dryopteris filix-mas) et plus rarement l'orchis mâle (Orchis mascula) et la double-feuille (Listera ovata).
On notera enfin la présence d'un foyer de Fallopia japonica de 200 m² apparu il y a 15-20 ans suite à une coupe rase pour provoquer une ouverture visuelle sur la vallée. Le foyer ne semble pas progresser. Il est entouré de fourré de sureau noir (Sambucus nigra) et clématite des haies (Clematis vitalba). Le propriétaire est sensibilisé quant à la problématique.
La faune habitant le site est discrète et demeure peu connue. Le sanglier (Sus scrofa) commence à s'installer dans le bois et pourrait être une source de problème quant aux deux ruisseaux. Ceux-ci constitue l'habitat de la salamandre tachetée (Salamandra salamandra), un amphibien fortement menacé en Région wallonne.
Parmi les oiseaux rencontrés récemment et dont la nidification est fort possible, citons notamment la bondrée apivore (Pernis apivorus), le coucou gris (Cuculus canorus) et le pic noir (Dryocopus martius).
En 2016, l'équipe du Parc naturel Burdinale-Mehaigne, avec l'appui d'un naturaliste local, a réalisé l'inventaire des arbres à cavités dans une partie du bois de ravin, dans le cadre d'un travail sur les chiroptères et les rapaces nocturnes sur l'ensemble du territoire du Parc naturel. Plusieurs arbres forestiers ou de lisières forestières remarquables par leurs dimensions, dont un charme de 170 cm de circonférence et un autre traité en têtard.
L'entomofaune n'a jamais fait l'objet d'observations en dehors des papillons de jour (observateur principal: G. Motte). Les papillons forestiers y sont bien représentés, avec en particulier le grand mars changeant (Apatura iris), le petit mars changeant (Apatura ilia), le petit sylvain (Limenitis camilla), le tabac d'Espagne (Argynnis paphia) et même le thécla de l'orme (Satyrium w-album) noté en 2018.