Cette ancienne sablière est située au nord-est de Mont-Saint-Guibert, au nord de la route Mont-Saint-Guibert - Corbais. La sablière active de Mont-Saint-Guibert se trouve à moins de 1,5 km vers le nord. On y a exploité des sables tertiaires du bruxellien.
Le fond de l'excavation a presque entièrement été transformé: terrains de sport, plusieurs bâtiments, une habitation dans l'angle est, petite pinède,...). Seules y subsistent une partie boisée A (pointe nord) et une bande herbeuse étroite B entre l'ancienne falaise et la limite du terrain de sport; cette bande est un peu surélevée par rapport aux terrains de sport: elle est limitée par un petit talus subvertical B1 de 1-1,2 m de haut, plus ou moins dissimulé par la végétation herbacée.
L'ancienne falaise, haute de 12-15 m, est dissimulée par des ligneux déjà âgés. Elle conserve toutefois, sur son côté nord-est, deux zones moins arborées où le sable meuble est apparent: l'une (C1) a moins de 10 m de large et est fort ombragée, l'autre (C2) est plus large et mieux exposée.
Le dessus de la falaise (D), large de 10-15 m maximum, est boisé; un sentier parcourt cette parcelle (traces de motos).
Le fond du site est accessible par un chemin (ancien accès avec barrière) longeant la falaise nord-ouest du site, et aussi par les terrains de sport.
La fréquentation du site est forte, les deux pentes sableuses sont très piétinées, notamment par le passage de motos. Des tas d'inertes (pavés surtout) sont présents dans la bande herbeuse B. Tas de déchets près de l'ancien accès.
L'environnement du site est constitué de champs vers le nord, au-delà de la bande boisée; d'un petit bois vers le nord-ouest; et d'habitations vers l'ouest et le sud.
La sablière de Hévillers telle qu'elle existait initialement a en grande partie disparu, d'abord sous un terrain de football construit au début des années 1990, puis sous deux terrains de sport en synthétique aménagés en 2019 par la commune de Mont-Saint-Guibert. La description qui suit repose sur un relevé botanique réalisé en 1995 par A. Remacle dans le cadre de l'inventaire des carrières désaffectées de Wallonie.
Dans la partie boisée du fond (A) poussent divers ligneux, e.a. Betula, Quercus robur et Salix caprea, avec des massifs de ronces ainsi que Urtica dioica, Tussilago farfara, Prunella vulgaris, Silene dioica, Epipactis helleborine (> 10 hampes),...
La végétation de la bande herbeuse B (y compris le talus B1) comprend, outre des graminées, Cirsium arvense, Conyza canadensis, Leucanthemum vulgare, Matricaria maritima subsp. inodora, Senecio jacobaea, Hypericum perforatum, Potentilla anserina, Myosotis arvensis, Daucus carota, Oenothera sp., Silene latifolia subsp. alba,...
Les falaises sont cachées par des arbres déjà âgés, surtout Betula pendula et Populus tremula.
Dans les zones sableuses encore plus ou moins ensoleillées de la pente (C1 et C2) poussent Hypochaeris radicata, Rumex acetosella, Teucrium scorodonia, etc.
Dans la parcelle boisée longeant le haut de la falaise nord-est (D) croissent Betula pendula, Acer pseudoplatanus, Quercus rubra, ainsi que Pteridium aquilinum, Calluna vulgaris (peu), Vaccinium myrtillus, Lonicera periclymenum, Deschampsia flexuosa, Teucrium scorodonia, Polygonatum multiflorum, Hieracium sp.,...
Un nouveau relevé datant de 2003, également d'A. Remacle, signale en outre les espèces acidophiles Melampyrum pratense, Hieracium umbellatum, Hieracium sabaudum, Molinia caerulea, Cytisus scoparius, et les nitrophiles et forestières Dryopteris filix-mas, Glechoma hederacea, Castanea sativa, Prunus serotina, Fagus sylvatica, Sambucus nigra, Fallopia japonica, Impatiens glandulifera, Aegopodium podagraria, etc.
L'intérêt faunistique de ce petit site sableux relictuel repose surtout sur la présence d'un peuplement d'hyménoptères aculéates étonnamment diversifié, surtout concentré sur le petit talus B1, très attractif, et les pentes sableuses, en particulier la moins ombragée. En 1995, A. Remacle y a noté 15 espèces d'abeilles sauvages et 12 espèces de guêpes fouisseuses dont les rares Andrena nycthemera et Dinetus pictus.
La présence du lézard vivipare (Zootoca vivipara) est également signalée à cette époque.