Cette sablière encore active en 1994-95 est située au nord de Kelmis-La Calamine. Elle jouxte vers le nord le massif forestier du Preuswald s'étendant jusqu'à la frontière allemande. Elle a été creusée dans les sables secondaires sénoniens (secondaire crétacé). En 2011, le site ne présentait plus aucune trace d'activité extractrice. La partie sud a été largement remblayée, tandis que dans la partie nord, seuls des tas d'inertes et de sables sont présents.
Dans les années 1990, le site comporte:
- vers le nord, une partie en activité, avec des falaises hautes de 15-20 m;
- plus au sud, une zone en cours de comblement;
- un stand de tir;
- une friche sur une partie probablement remblayée;
- un terrain de football (peut-être abandonné) installé sur une partie comblée; vers le sud subsiste un talus sableux plus ou moins boisé où nichait jadis l'Hirondelle de rivage.
La carrière est bordée de zones résidentielles et semble régulièrement fréquentée (places de feu, ...), bien que clôturée sur une grande partie.
L'environnement du site est constitué au nord de boisements variés (dont pinèdes), de maisons et de terrains agricoles. Au nord présence également d'une ancienne voie ferrée dont la tranchée a été comblée.
La partie encore en activité en 1994-1995 (obs. A. REMACLE) était très pauvre en végétation. Les parties abandonnées, à la topographie irrégulière, étaient couvertes d'une végétation rudérale (non inventoriée). La friche herbeuse, au sol assez humide par endroits, comprenait Salix div. sp. dispersés ou en bouquet et Cytisus scoparius, ainsi que Holcus lanatus, Potentilla anserina, Ranunculus acris, Lotus corniculatus, L. pedunculatus, Trifolium pratense, T. repens, T. dubium, Lathyrus pratensis, Lysimachia vulgaris (une plage), Hypochaeris radicata, Hypericum sp., Ajuga reptans, Lychnis flos-cuculi, quelques touffes de Juncus.
En 2011 (obs. J.-Y. BAUGNEE, J.-L. GATHOYE et S. DELAITTE), la partie nord présente d'assez vastes surfaces sableuses, planes et disposées en tas, des monticules de matériaux inertes, des friches, des dépressions humides à Juncus effusus, des mares temporaires, un petit plan d'eau plus profond et permanent, bordé d'une frange arbustive, des fourrés à Salix spp. et Cytisus scoparius, et une colonisation spontanée par Pinus sylvestris.
La partie sud a été largement remblayée et est actuellement colonisée par de vastes peuplements de berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), des fourrés à Fallopia spp. et par des friches rudérales nitrophiles, de moindre intérêt biologique.
Les surfaces sableuses sont actuellement très favorables à l'entomofaune sabulicole. Au printemps 2011, elles étaient ainsi occupées par une très importante population de l'abeille solitaire Colletes cunicularius, accompagnée de son parasite Sphecodes albilabris, ainsi que par Andrena vaga et d'autres espèces plus banales. A noter aussi qu'en 1994-95, aucune cicindèle ne fut observée par A. Remacle, bien que la présence de Cicindela hybrida y était jugée probable. Elle y apparaît actuellement bien représentée!
Les petites mares temporaires assêchées hébergent un orthoptère rare et pionnier, Tetrix ceperoi, qui cohabite avec le plus commun Tetrix subulata.
Le site présente en outre un certain intérêt herpétologique, avec la présence d'Alytes obstetricans, Rana temporaria, Bufo bufo, Ichthyosaura alpestris, Zootoca vivipara et Natrix natrix (cette dernière espèce ayant été observée en 2006 par E. Clotuche).