Le Bois de Flawinne (ou Bois du Roi) occupe le flanc gauche de la vallée de la Sambre, entre Floriffoux et Flawinne, à quelques kilomètres en amont de la ville de Namur. La pente, de déclivité moyenne, est d'orientation générale sud-est. L'altitude varie de 90 m le long de la rue Sous la Ville, à 175 m à proximité du Château des Quatre Seigneurs. Le site tel que décrit ci-après s'étend grosso-modo depuis le Fond Barbette, à l'est, jusqu' au voisinage du lieu-dit Sous la Ville (sur Floriffoux).
L'endroit n'est parcouru par aucun cours d'eau, cependant il existe une sorte de fossé assez profond qui entaille la partie occidentale du massif et dans lequel circule un mince filet d'eau provenant des eaux de ruissellement. La Sambre n'est distante que de 200 m du bas du versant et en est séparée par la ligne de chemin de fer Namur-Charleroi.
Une petite carrière a jadis été ouverte au bord de la route Flawinne-Floriffoux (rue Sous la Ville, au km 66,2). On y a extrait anciennement du grès du houiller pour la production de moellons (cf. Fiche ULB, 1996). Faisant davantage penser à un talus routier rocheux, cette ancienne carrière se présente sous forme d'une falaise très irrégulière et subverticale, haute au maximum de 15 m et longue d'environ 80 m. L'extraction de pierres se marque à l'un ou l'autre endroit, en particulier au niveau d'un creux limité vers le nord-nord/est par une petite dalle oblique assez régulière (description A. Remacle).
Du point de vue phytogéographique, le site est inclus dans le district mosan.
Le Bois de Flawinne (ou Bois du Roi) n'a jusqu'ici pas encore été décrit sur le plan botanique.
Il est constitué principalement d'une forêt feuillue neutrophile à acidophile où s'intercalent régulièrement des plantations résineuses (Larix kaempferi, Pinus nigra, Pseudotsuga menziesii, ...) et feuillues (Quercus rubra, e.a.). Il comprend également quelques prairies enclavées, à l'ouest et au nord du site. Des zones de taillis prennent place sur certaines mises à blancs anciennes, riches en Ulmus minor, Salix caprea, Betula pubescens, etc. La lisière sud, au contact avec les champs, est abondamment colonisée par Prunus spinosa, Crataegus monogyna, etc.
L'ancienne petite carrière située le long de la route Flawinne-Floriffoux (= SGIB originel), au niveau du parc de recyclage, a été inventoriée dans les années 1990 par A. Remacle. Le site ressemble davantage à un talus routier qu'à une carrière et son intérêt botanique est faible. La zone centrale de l'affleurement est moins arborée que les parties nord et sud. Des ligneux colonisent la zone rocheuse: Betula pendula, Quercus sp., Salix caprea, Prunus avium, P. spinosa, Rosa canina, quelques Cytisus scoparius. La liane Clematis vitalba y est abondante, ainsi que les ronces qui forment des massifs de plus en plus étendus au fil des années, surtout dans la partie basse de la paroi. Au pied du talus poussent aussi Acer campestre, Cornus sanguinea, Acer pseudoplatanus, etc. La végétation herbacée est représentée par Saponaria officinalis, Silene dioica, Alliaria petiolata, Cardamine hirsuta, Veronica hederifolia, Linaria vulgaris, Solanum dulcamara, Teucrium scorodonia, Clinopodium vulgare, Artemisia vulgaris, Tanacetum vulgare, Centaurea jacea, Leucanthemum vulgare, Hypochaeris radicata, Crepis capillaris, Senecio jacobaea, S. viscosus, S. inaequidens, Hieracium sabaudum, Agrostis capillaris, Asplenium trichomanes,...
L'intérêt faunistique du site a encore été peu investigué jusqu'à présent, les données disponibles étant peu nombreuses et ponctuelles.
L'ancienne petite carrière de la route Flawinne-Floriffoux héberge une population importante de lézard des murailles (Podarcis muralis) eu égard à sa surface: au minimum 10 adultes observés le 30/04/1997 et plus de 22 individus le 11/07/1997. Dix ans plus tard, l'espèce y est encore bien présente et elle s'observe aussi le long du chemin de fer, de l'autre côté de la route (obs. A. Remacle).
Le long de cette même route, des cadavres de lucane cerf-volant (Lucanus cervus) ont été détectés en 2015-2016 dans le cadre d'un suivi des populations wallonnes de ce coléoptère visé par le décret Natura 2000 (obs. V. Fiévet). Les sites de reproduction n'ont pas pu être déterminés mais vu les faibles capacités de dispersion de l'espèce, ils se situent vraisemblablement sur le versant forestier contigu.