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A1. Rassemblement, complément, cartographie et remise en forme des informations générales nécessaires au projet
La première action préparatoire fut d'abord de rassembler dans un système d'informations géographiques (SIG) l'ensemble des informations nécessaires au projet. Cela implique de disposer de couches d'informations sur :
- Parcellaire forestier et plans d'aménagements forestiers pour les 5 cantonnements concernés par le projet (Malmedy, Elsenborn, Eupen, Verviers et Spa) ;
Parcellaire cadastral pour les 4 communes concernées par le projet (Waimes, Malmedy, Bütgenbach et Jalhay);
Périmètre Natura 2000;
Données pédologiques: carte numérique des sols de Wallonie (1/10.000) ;
Occupation du sol (Corine Land Cover) et objectifs Natura 2000;
Photos aériennes (orthophotoplans PPNC 1994 – 2001 et 2006) ;
Données topographiques:
- Fonds topographiques de l'Institut Géographique National (IGN 1/10.000) ;
- MNS (issu des orthophotoplans 2006 ; précision environ 10 cm, résolution 1-5 m) ;
- MNT (IGN 1/50.000) ;
- Topographie de surface et de sub-surface des zones tourbeuses.
Données hydrologiques:
- Réseau hydrographique et inventaire des points d'eau ;
- Inventaires des drains et de leur état hydrologique ;
Données biologiques:
- Relevés de la végétation existante, habitats naturels, inventaires Natura 2000 (codes EUNIS) ;
- Inventaires faunistiques existants ;
- Inventaire des traces de lithalses (540 lithalses repérées dont 92 mesurées au GPS) et de leur état de conservation.
- Inventaire des aulnes blancs
- Inventaire et historique des travaux de restauration de landes et de tourbières réalisés dans le passé.
Ces informations ont permis d'identifier les zones prioritaires dans la zone de travail et de discuter avec les propritétaires des options de gestion futures.
Par ailleurs, l'ensemble des données collectées durant le projet est rassemblé dans une base de données mise en place par le DEMNA, et commune à l'ensemble des projets LIFE wallons.
A2. Cartographie et inventaires détaillés des sites à restaurer
L'identification précise des zones de travaux a été réalisée suite aux très nombreuses visites de terrain tout au long du projet (PN et DGO3-DNF & DEMNA).
Afin de définir et localiser précisément les travaux de restauration du régime hydrique, divers suivis ont été mis en place :
- Relevés topographiques précis en vue de la réalisation de digues pour la mise sous eau : ces mesures ont permis d'optimiser la position des digues et d'estimer la zone ennoyée. Elles ont été réalisées à l'aide de géomètres et de topographes de la Région wallonne (DGO3 et SG) et par l'équipe LIFE, à l'aide d'un laser.
- Installation de deux réseaux de piézomètres au Duret et au Misten : relevés réguliers (4 fois par an) du niveau de la nappe perchée qui ont permis d'enregistrer les fluctuations du niveau de la nappe phréatique, dans deux zones concernées par des travaux hydrologiques. Par manque de temps, ces relevés n'ont pas pu être poursuivis de 2009 à 2012.
- Modélisation de la direction des flux d'eau et de l'accumulation des flux sur base du MNS, au moyen de l'outil « Spatial Analyst » du logiciel ArcGIS.
- Réalisation des inventaires des drains et de leur état hydrique pour l'ensemble des sites concernés.
- Acquisition (été 2011) des relevés d'orthophotoplans (couleur et infrarouge) et des mesures altimétriques par laser aéroporté (Lidar) commandée par la Région Wallonne suite à l'incendie du 25 avril 2011.
- Cartographie de l'épaisseur de tourbe à l'aide d'un radar : une cartographie existante pour les principaux massifs a déjà été réalisée auparavant. La réalisation des digues en palplanches ayant été abandonnée au profit des digues en tourbes ou argiles, il n'a pas été nécessaire de réaliser une cartographie supplémentaire de l'épaisseur de tourbe.
Les plans de restauration ont été préalablement présentés et validés par le comité de pilotage et par la Commission consultative de gestion des réserves naturelles domaniales des Hautes Fagnes. Ils ont également permis d'établir les demandes d'autorisation : autorisation de circuler pour les entrepreneurs, demande de permis d'urbanisme pour les plans d'eau.
Relevé topographique en vue de réaliser des digues
A3. Définition des plans de gestion
Les plans de gestion définissent la gestion appliquée à long terme sur les sites restaurés dans le cadre du projet. Ces plans reprennent non seulement les différents types de travaux de gestion récurrente, une cartographie détaillée, mais aussi l'identification des responsables de la réalisation, ainsi qu'un calendrier détaillé sur 10 ans (reconductible moyennant révision).
Les mesures de gestion mise en œuvre dans les sites restaurés consiste en :
- du contrôle régulier (périodicité de 5 ans) de la régénération naturelle des épicéas sur les zones restaurées ainsi que dans les enclos destinés à protéger la régénération naturelle de feuillus indigènes (1613 ha)
- du contrôle de rejets d'aulnes blancs (Alnus incana) sur les zones restaurées dans le cantonnement d'Elsenborn (21,6 ha)
- du fauchage de fougères aigles (Ptéridium aquilinum) sur des surfaces restreintes (3,94 ha), et ce, 2 fois l'année.
- du rajeunissement de landes (fauchage) sur des surfaces restaurées par étrépage et fraisage, avec une périodicité de 10 ans (selon la hauteur de la végétation, sur une surface totale de 225,05 ha.
- la poursuite du fauchage de restauration via du fauchage tardif, sur des prairies maigres, des nardaies et des molinaies (25,72 ha)
- de l'entretien de landes et tourbière dégradée par du pâturage extensif bovin ou ovin (372,79 ha). Au total, ce sont 4 projets de pâturage qui ont vu le jour au cours du projet : pâturage ovins en Grande Fange, pâturage bovin à Wihonfagne, au Neuwald et au Rurhof. Cette action implique également la vérification et l'entretien des clôtures.
- la vérification et l'entretien des digues en tourbe ou en argile (8 km), et des bouchons de lithalses (98 lithalses).
- la vérification, l'entretien puis le démontage des clôtures de protection des régénérations naturelles de feuillus : 74,53 ha
- la vérification du respect de la convention trentenaire par les propriétaires privés et communaux (149,7 ha et 420,29 ha respectivement).