Formations dominées par le bouleau, correspondant à des forêts de substitution d'autres habitats forestiers ou à des forêts de recolonisation des trouées, coupes à blanc et milieux ouverts abandonnés. L'habitat est présent partout en Wallonie, avec une très grande variété de stations, oligotrophes à eutrophes, et xériques à humides.

Lorsque le métaclimax auquel appartient la boulaie est identifiable, celui-ci (l'habitat « climacique ») doit être mentionné entre crochets après le code G1.911b. Par exemple, "G1.911b [G1.61]" signifie que l'on a affaire à une boulaie de substitution de la hêtraie acidophile médio-européenne.
Ne sont pas compris sous ce code les faciès à bouleau des habitats forestiers "phytosociologiques" dans lesquels le bouleau est reconnu comme une des essences naturellement dominantes dans le peuplement : boulaies tourbeuses à sphaignes (G1.51) et faciès à bouleau des chênaies pédonculées à bouleau (« G1.81 # G1.911a » ou « G1.911a »).

Habitat présent partout en Région Wallonne, dans une très grande variété de stations.

• Limoneuse : fréquente
• Condroz : fréquente
• Fagne-Famenne : présente
• Ardenne : fréquente
• Jurassique : fréquente

Formation dominée par [Betula sp].

• >partiellement concerné par 41.B12 - Boulaies acidiphiles sèches médio-européennes

- Boulaies tourbeuses (G1.51) : Boulaies développées sur un sol tourbeux, donc climaciques, présentant une strate mucinale très développée empêchant toute confusion avec des boulaies de substitution ou de recolonisation.

- Faciès dominés par le bouleau des chênaies pédonculées à bouleau ("G1.81# G1.911a") : Boulaies développées sur des sols où la podzolisation et/ou l'hydromorphie sont tels que le bouleau fait partie des essences dominant "naturellement" le peuplement. Ces conditions stationnelles se reflètent sur la végétation (groupes de la molinie, de la myrtille, des sphaignes...), mais celle-ci n'est pas toujours suffisamment développée et discriminante, et il est parfois nécessaire de disposer d'informations pédologiques.

Très variable

Lien avec le code NATURA 2000 : certaines boulaies peuvent se voir attribuer un code Natura 2000. Pour ce faire, elles doivent remplir les conditions suivantes :

- présenter une flore forestière ; il ne peut donc s'agir de recolonisations de milieux ouverts tels que des prairies, des landes, des pelouses calcaires

- appartenir à la série évolutive d'un habitat Natura 2000

- ne pas correspondre à des recolonisations très récentes de mises à blanc de peuplements exotiques.

Par exemple, une boulaie de la série évolutive des hêtraies acidophiles atlantiques peut se voir attribuer le code 9120, à condition qu'elle présente des éléments de la flore forestière typique de la hêtraie acidophile (la myrtille, la canche flexueuse, la fougère aigle...).

Exception : Les boulaies de la série évolutive des hêtraies acidophiles médio-européennes (G1.61 - 9110) ne se voient pas attribuer de code EUR15

Habitat généralement transitoire. Le facteur anthropique nécessaire au maintien d'une certaine surface de l'habitat à l'échelle d'un massif forestier est une gestion sylvicole laissant venir la colonisation naturelle sur les mises à blanc d'une certaine étendue, permettant au bouleau de former régulièrement des peuplements. Pour maintenir en permanence une boulaie sur une même station, les opérations sylvicoles doivent généralement être très vigoureuses, afin d'éviter la dominance à long terme des autres essences forestières, sauf dans des conditions édaphiques extrêmes.

Non pertinent (habitat fréquent, tolérant une très grande gamme de stations dans un contexte forestier)

Lionel WIBAIL